Article paru dans La Vérité des travailleurs, n° 126, mai 1962, p. 16
A Paris après la manifestation organisée le 1er mai devant la prison de la Roquette, et qui rassembla 500 personnes, un meeting central est en préparation en collaboration avec le F.A.C.U.I.R.A., le F.U.A., le Comité Audin, Vérité-Liberté, Témoignages et Documents, le Comité de Solidarité aux victimes de la Répression. A Puteaux-Suresnes nouvelle réunion locale le 6 mai avec projection de films sur la révolution algérienne. Le 7 mai le comité local des 19e et 20e se réunit pour la première fois, par ailleurs le comité étudiant tient également sa première réunion.
En province, le Midi s’organise à Marseille, Nice, Perpignan, Toulouse, Bordeaux, jettent les bases de leurs groupes locaux. A Saint-Nazaire un groupe de 30 jeunes, apprentis pour la plupart, se crée. Les départements normands et bretons comptent déjà des adhérents par dizaines. Lyon et sa région s’activent également.
Mais à notre avis il est indispensable maintenant que le F.S.R.A. organise non seulement à Paris mais dans les principales villes de province des manifestations pour la libération de tous les Algériens et celle des anti-colonialistes français. Il faut pour cela que les structures s’affermissent et que des direction soient élues dans chaque région et prennent les initiatives indispensables.
La Révolution Algérienne n’est pas terminée, l’aide pratique et politique qui peut lui être apportée loin de devoir disparaître peut être le fait de secteurs plus larges que par le passé.