J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de la parution, ce matin, d’une recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) sur l’incontournable site À contretemps.
Voici un extrait de ce compte-rendu rédigé par Freddy Gomez :
« Là où la démarche de Nedjib Sidi Moussa est singulière, c’est qu’elle repose sur une méthode, déjà éprouvée dans ses précédents ouvrages, de démêlage de l’écheveau de la centralité refoulée de la question algérienne en France « en partant du principe qu’elle ne saurait être l’apanage des “premiers concernés”, ou plutôt de ceux qui se présentent comme tels en raison de leurs origines, triste privilège de la dépossession et du déracinement ». « Pour sortir, ponctue-t-il, de l’impasse identitaire ». C’est dans cette perspective que s’inscrivent les sept chapitres de cette Histoire algérienne de la France où, invariablement et tenacement, l’auteur puise à des sources « peu ou mal connues » qui apparaissent comme autant de pièces forcément contradictoires, mais faisant sens « pour la compréhension des processus socio-historiques complexes » qu’il étudie. Parmi elles, on notera, sur chaque sujet abordé, un intérêt particulier pour celles des « extrêmes », droite et gauche – qui permettent de juger, d’une part, du « ressentiment des partisans résolus de l’ “Algérie française” » et, de l’autre, de la « désillusion des anticolonialistes favorables à l’ “Algérie nouvelle” » –, panel élargi aux mouvements féministes, homosexuels et issus de l’immigration des époques étudiées. »
L’intégralité du texte, intitulé « Centralité d’un refoulé. Retour sur la question algérienne », est librement accessible en cliquant sur ce lien.
Vous pouvez toujours commander mon livre auprès de votre librairie préférée mais aussi sur les sites Librairies indépendantes, Place des libraires, FNAC, Decitre, etc.
Une réponse sur « Histoire algérienne de la France : recension sur le site « À contretemps » »
Salut Nedjib,
Je saisis l’occasion de cette recension pour t’écrire un peu en vrac deux réflexions qui me sont venues à la lecture de ton livre. Les deux moments du livre qui m’ont le plus marqué (même si tout m’a intéressé et enrichi) sont le procès de Barbie et l' »affaire » Daoud. Je vois à présent dans le procès Barbie un acte fondateur de la mouvance dite « décoloniale » et le point de départ d’une dérive qui a fini par emporter l’ensemble des organisations historiques de la gauche. L' »affaire » Daoud rejoint une discussion qu’on a déjà eue : en quoi les humanistes libéraux (comme Daoud) intéressent-ils les humanistes de gauche/lutte des classes (comme toi)? Ton analyse et ton positionnement apportent, je crois, la réponse que j’attendais : oui, il faut savoir soutenir ces intellectuels, qui peuvent être sur d’autres plans des adversaires de classe, lorsqu’ils sont l’objet d’attaques sur des bases anti-humanistes, a fortiori si leur vie est menacée.
Bravo pour ton travail!
Amitiés,
Lionel