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Chawki Salhi : Algérie. Les six mois de Boudiaf

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 356, du 3 au 16 juillet 1992, p. 3-5


C’est à quelques jours des festivités du trentième anniversaire de l’Indépendance que Boudiaf, président du Haut comité d’Etat (HCE), institué après le coup de force du 11 janvier 1992, a été assassiné à Annaba. En ce matin du lundi 29 juin 1992, il présidait une réunion et faisait campagne pour son « rassemblement patriotique », alors même que son régime interdisait les réunions et les manifestations aux autres courants politiques (1).

LES 50 INTÉGRISTES qui tentent de défiler à Annaba aux cris de « Nous vivrons et nous mourrons pour la République islamique ne sont pas suivis. A Oran, un petit groupe de jeunes fait la même tentative. Ailleurs, rien de tel. Des groupes de jeunes affichent leur satisfaction mais cela reste, pour l’instant, discret. Le Front islamique du salut (FIS) est bien démantelé et les réactions, par leur modestie, confirment l’impuissance actuelle des intégristes. Leur incapacité à profiter de la situation pour reprendre l’initiative est vécue par tous comme une donnée importante. Les milieux intégristes appréhendent d’éventuelles représailles.

Ce qui domine dans le sentiment populaire, c’est l’inquiétude. Boudiaf disparu, on retournerait à l’instabilité… Mais ce n’est pas le grand choc. La thèse du complot se répand comme une traînée de poudre. Les militaires l’auraient fait assassiner pour éviter que les leaders du FIS soient amnistiés ; pour d’autres, ce serait une vengeance des puissants accusés de corruption. Invérifiable, mais hautement improbable. La mort de Boudiaf est, en effet, un coup grave porté à l’armée qui apparaît vulnérable, impuissante. Les gendarmes et les policiers qui tiennent des centaines de barrages à travers le pays ont sûrement les jambes molles.

Et cet assassinat est une victoire morale pour les intégristes, impuissants à riposter aux internements massifs, au démantèlement de leur appareil, au procès de leur direction devant le tribunal militaire de Blida. Deux jours avant, Ali Belhadj faisait un éclat devant ses juges, les avocats se retiraient en exigeant la présence d’observateurs étrangers ; maître Vergès, avocat du Front de libération nationale (FLN) durant la guerre de Libération, était refoulé. Aucune réaction populaire. Au matin de l’assassinat, les journaux titraient sur la conférence de presse musclée du procureur militaire. Quel retournement de situation !

Le HCE réuni ne désigne pas de successeur. On proclame un deuil de sept jours, ce qui annule les manifestations du trentième anniversaire. La mort de Boudiaf est annoncée très tôt, à treize heures, alors qu’elle n’est effective qu’à seize heures. On mise, pour commencer, sur une campagne de sensibilisation : rediffusion des scènes de l’attentat, des dernières phrases de Boudiaf, messages télévisés des leaders de l’opposition bourgeoise qui, d’Aït Ahmed à Ben Bella, défilent pour rappeler les qualités d’un défunt qui, hier encore, interdisait leurs activités. D’heure en heure l’émotion s’amplifie.

La nouvelle de cet assassinat, d’abord accueillie avec désinvolture, comme un témoignage supplémentaire de l’inefficacité du régime et de son amateurisme, devient peu à peu un événement tragique. La mise en scène officielle permet de prendre en charge l’inquiétude populaire, la crainte ressuscitée d’une guerre civile, la peur de lendemains faits de misère et de chômage. Tout cela concourt à la réussite d’une cérémonie grandiose, faite des rites de la religion patriotique, de rappels lancinants de la guerre de Libération, et d’appels à l’unité nationale.

Le « sauveur de la nation »

Le régime y trouve enfin une légitimation, qu’il a recherchée vainement du côté des urnes ces trois dernières années. Rassemblement politique œcuménique de tous les courants libéraux, gouvernement d’union nationale, le Premier ministre Sid Ahmed Gho­zali, et le HCE peuvent désormais rêver. Cet état de grâce durera-t-il ? Permettra-t-il au pouvoir de faire respecter les mesures impopulaires exigées par le Fonds monétaire international (FMI) ?

C’est dans un moment d’affolement total que la caste militaire avait désigné Boudiaf comme chef de l’Etat. Rien ne le préparait à ce retour sur scène. Il déclarait, récemment encore, à des journalistes tunisiens que durant son exil marocain, il ne lisait pas les journaux algériens. Il y a six mois, Boudiaf était complètement inconnu du peuple algérien. Le régime s’était appliqué à effacer des programmes scolaires et des débats publics tous les noms illustres des acteurs de la lutte de Libération, qui ont été écartés du pouvoir par le coup d’Etat de l’armée des frontières, conduit par Boumédienne, en 1962. Plus encore, Boudiaf qui avait participé à la campagne contre le droit des Sahraouis à l’autodétermination, était accusé par le régime de collusion avec le roi du Maroc, il ne pouvait donc envisager de revenir en Algérie.

Quel retournement de l’histoire que celui qui le place à la tête du régime issu de l’annulation des élections du 26 décembre 1991 et qui le propulse comme « père de la nation » jusqu’à ces funérailles nationales. Ces funérailles auxquelles n’ont pas eu droit des hommes comme Krim Belkacem, véritable dirigeant des actions militaires, Messa­li Hadj, père du nationalisme radical algérien, et bien d’autres.

Malgré les limites évidentes du personnage, Boudiaf jouait pourtant un rôle efficace pour le pouvoir. L’émotion, au jour de sa mort, confirme cette place de « père protecteur de la nation » qu’il prenait de plus en plus. Pourtant le bilan des six mois de Bou­diaf n’est pas brillant.

De la fumée sans feu

Sur le plan politique, ses velléités populistes ont fait long feu. La lune contre la corruption, destinée à afficher la rupture avec le régime en place depuis 30 ans, s’est interrompue très tôt, juste après la publication dans la presse des premiers noms de généraux accusés avec l’ancien président Chadli Benjedid, de s’être servis dans les caisses de l’Etat. « Alerte rouge, le pays est en danger, l’armée est menacée » titrait un vaillant quotidien patriote pourfendeur, à ses heures, de petits corrompus et surtout ennemi acharné des idées de gauche.

Alors que sa légitimité de coordinateur du groupe qui déclencha, en 1954, la guerre de Libération nationale promenait à Boudiaf une fonction de rassembleur, son sens politique limité, son absence de tact, les mesures vexatoires à l’égard de la presse et des partis, et les critiques brutales de ses discours ont totalement isolé le régime. Le « conseil consultatif », censé concrétiser l’adhésion de courants divers autour de l’action gouvernementale, péniblement constitué au bout de trois mois, est tombé dans l’oubli tant il n’est pas représentatif.

La campagne centrale confiée à Boudiaf était celle de la mise sur pied d’un « rassemblement patriotique », pour préparer les confrontations électorales des années à venir. C’était une opération facile à réaliser au lendemain de la victoire du FIS au premier tour. Mais, après quelques semaines de régime Boudiaf, le FLN, le FIS et le Front des forces socialistes (FFS) étaient rejetés avec virulence, accusés de s’être alliés pour « faire le jeu de la France » et autres sornettes quand on sait que la confrontation électorale a montré l’importance de ces trois partis… Les intégristes dits modérés étaient promis au sort du FIS, et les autres groupes politiques mis au ban de la société.

Même les mieux disposés à l’égard du coup d’Etat, l’ancien président Ben Bella et compagnie, ont dû se replier dans une réserve de dignité. Soutenu par le Rassemblement culturel démocratique (RCD) berbéro-­libéral, le Parti d’avant-garde socialiste (PAGS, Parti communiste) et quelques groupes insignifiants, au total 300 000 voix, le 26 décembre 1991, il ne restait à Boudiaf et Ghozali qu’à s’approprier les 7 millions de non votants.

Les cérémonies à grand tapage, prévues pour les prochains jours, dans le cadre du trentième anniversaire de l’Indépendance, étaient la dernière chance pour capitaliser au sein d’un rassemblement politique ceux qui voyaient en Boudiaf un recours contre le FIS ou simplement contre la menace de guerre civile. Dans ce contexte de marasme politique et de restriction des libertés, l’échec de l’opération était à prévoir. Les premiers rendez-vous de la tournée qui s’achève prématurément avec l’assassinat de Boudiaf, étaient très peu réussis.

En organisant, la grand-messe nationale autour de l’attentat, le pouvoir permettra peut-être que la mort de Boudiaf réussisse le rassemblement qui allait échouer de son vivant.

Ni liberté ni prospérité

Boudiaf avait déclaré que deux mois d’internement administratif, ce n’était rien. Lorsqu’il fut arrêté en 1962, il avait exprimé sa révolte en écrivant un livre.

La Ligue des droits de l’homme pourtant demande aujourd’hui que ces victimes de l’arbitraire [arrêtés après le coup de force de décembre 1991] « soient bien traitées » et le tout nouvel observatoire des droits de l’homme souhaite la libération de ceux qui n’ont rien à voir avec les événements en cours. Les démocrates mettent la démocratie au placard et se revendiquent désormais de la modernité. A côté les intégristes, défendus par maître Ali Yahia de la Ligue de défense des droits de l’homme, font figure de saints et tous leurs écarts, toutes les violences subies, toutes les répressions annoncées, sont temporairement oubliées.

Si les attaques contre les gendarmes et leur lot de victimes provoquaient une réprobation unanime, la permanence des barrages et des fouilles irritait et attestait l’échec du pouvoir à garantir la sécurité. Les restrictions apportées à l’activité des partis, les chicaneries contre la presse, tout cela diminuait la stabilité du pouvoir et sa capacité à absorber les chocs. Bien sûr, le FIS comme alternative concrète avait disparu et ses sympathisants étaient déçus et dispersés, mais l’intégrisme restait toujours une expression légitimée de la protestation du peuple, et le fantôme du FIS planait dans l’attente du procès de Blida.

Mais, au marasme et à l’insatisfaction sur le plan politique s’ajoute la régression économique. Boudiaf, qui dirigea pendant 20 ans le Parti de la révolution socialiste (PRS), dénonçait le socialisme et se mettait au service de l’ouverture économique, de l’économie de marché.

Quand deux-tiers des produits alimentaires sont importés et que tous les secteurs de l’économie dépendent de l’importation de pièces et matières essentielles ; quand le ratio service de la dette sur recettes d’exportation dépasse 80 %, que reste-t-il à faire d’autre qu’obéir aux recommandations du FMI ?

Les privatisations

La dévaluation du dinar, qui est passé de 1,4 à 0,25 francs en quelques années, doit se poursuivre et se répercuter sur les prix. Y compris celui du pain et du lait. Le 20 juin 1992, les prix de ces produits de base ont triplé. Mais le FMI a continué à exiger la suppression totale des subventions à ces produits. L’été promettait d’être dur.

Finie la période des pénuries : on trouve de tout sur les marchés, bananes, kiwis, voitures, ordinateurs, et même des acheteurs pour ces produits horriblement chers. La détresse sociale est accentuée par la menace de liquidation des entreprises étatiques. Ghozali les appelle les « canards boiteux ». Mais quel secteur économique survivrait à une telle ouverture au marché mondial ? En attendant l’écrasement du pouvoir d’achat actuel des travailleurs et leur dressage à la surexploitation, les ordres du FMI se traduisent par la désindustrialisation.

Mais l’opération la plus significative est le retour du cartel sur les champs pétroliers (2). Pour un droit d’entrée de 3 à 5 milliards de dollars, Ghozali organise le rétrécissement des ressources annuelles en devises en vendant des parts des gisements. La recolonisation est en cours.

Dans l’agriculture, on n’en est pas là : avant de constituer des fermes capitalistes, on doit faire lâcher prise aux paysans. Les domaines autogérés, découpés en mini­-coopératives en 1986, seront distribués en lopins individuels puis vendus, avant la mise en faillite et la revente. En attendant les années à venir seront faites de stagnation des rendements (6 à 8 quintaux par hectare) et d’importations massives de blé.

Ce tableau désastreux n’empêche pas l’unanimité sur l’ouverture économique. Le débat actuel porte essentiellement sur la nécessité du rééchelonnement de la dette.

Car il apparaît que la France préfère codifier la capitulation du régime et programmer son retour en Algérie, au lieu de se contenter de ce gentleman agreement, qui reprofile la dette en injectant de nouveaux prêts en échange d’avancées promises vers la libéralisation.

Seules quelques voix discordantes, celles de socialistes révolutionnaires, demandent l’annulation de la dette et la rupture avec le FMI. Certains appellent à l’instauration d’une économie de guerre, c’est-à-dire en finir avec l’endettement et importer à concurrence des recettes disponibles, après paiement du service de la dette.

Les lendemains du deuil

L’émotion provoquée par la mort de Boudiaf est en rapport avec une illusion assez classique, celle qui consiste à penser qu’il avait le pouvoir. Sa disparition semble donc ouvrir une période d’incertitude. Il n’en est pas ainsi dans la réalité.

Le rôle décisif de la hiérarchie militaire est un point constant depuis l’Indépendance. Nezzar, le ministre de la Défense, qui la représente, est le principal artisan du coup de force du 11 janvier. Affligé d’une grave maladie, il ne tenait pas à jouer les premiers rôles. La légitimité historique de Boudiaf apportait un plus. Son successeur serait Ali Haroun, plus ouvert et capable d’initiative politique, ou bien Ali Kafi, le responsable des anciens moudjahidine, qui risque de revenir à des alliances plus classiques avec des hommes du FLN historique. Cela ne change pas beaucoup.

L’assassinat de Boudiaf a provoqué un choc psychologique qui va grandissant. Le pouvoir est tenu de donner des signes de fermeté. Il peut être tenté, et c’est probablement ce qui va se passer, de durcir la répression contre le FIS. Maintenant que le sang a coulé, il est permis au pouvoir de riposter et la tête de Abassi Madani et de Belhadj est en jeu. Lors de la première audience du procès du FIS, le 27 juillet, le tribunal avait cafouillé et la presse avait offert une audience inespérée aux imprécations d’Ali Belhadj et à la protestation légitime des avocats. Ce procès, repoussé au 12 juillet, pourrait, s’il n’est pas encore reporté, être mené au pas de charge avec l’assentiment de tous.

Mais une répression féroce et tous azimuts est pour l’instant exclue. Le pouvoir n’en a nul besoin. La vis est suffisamment serrée. A trop forcer sa chance, le régime risque de provoquer une nouvelle explosion. Pourtant, les licenciements massifs et la baisse drastique du pouvoir d’achat nécessiteraient la main de fer d’un pouvoir répressif. Mais on ne s’improvise pas dictateur sanglant, le régime actuel est encore trop fragile, trop empêtré dans ses contradictions pour envisager une issue aussi extrême. Même si l’opinion est préparée. Mais ce durcissement attendu, cette sévérité possible à l’égard des dirigeants du FIS, ne favorise pas l’objectif d’ouverture que les secteurs les plus éclairés du pouvoir se sont fixés.

Revenue de la croisade anti-intégristes, la classe politique appelait à un redéploiement. « Réconciliation nationale », disaient Aït Ahmed, Ben Bella et Mehri, le dirigeant du FLN : la presse pro-Boudiaf était attentive, car l’isolement du pouvoir était patent et son échec imminent. Seuls quelques fidèles du régime, ou le RCD, tous très peu représentatifs s’opposaient à cet appel.

La réconciliation avec le FIS, objet du débat, est peu probable. L’année n’en voudrait pas. Mais on peut se gargariser du mot « réconciliation » et instaurer à peu de frais une concertation qui offrirait au pouvoir la caution du FFS, du Mouvement démocratique algérien (MDA) de Ben Bella, des intégristes du HAMAS, et de tous ces petits partis d’opposition bourgeoise réduits à la fronde par la brutalité de Boudiaf et par son manque d’envergure politique.

Les « bons » conseils du FMI

Ghozali avait réussi à les légitimer ainsi au cours de l’été 1991, mais ses deux gouvernements ouverts à des transfuges islamistes ou du FFS, n’ont pu bénéficier de l’image de gouvernement de coalition, en raison de l’absence de concertation publique avec des forces représentatives à ce propos.

Ce pouvoir qui n’a pu réussir des élections qu’il nous promettait propres et honnêtes, qui a raté l’organisation du baccalauréat puisque des fraudes massives (sujets diffusés par fax aux journaux, corrigés polycopiés à l’avance) ont conduit à l’annulation des épreuves, ce pouvoir qui vient de tripler le prix du lait et qui n’a pas été capable d’organiser quelques réunions de cadres pour son président, ce pouvoir a besoin de crédibilité et de légitimité.

Quelle que soit la formule retenue, et le niveau de la répression, quel que soit le successeur désigné (3), le programme du gouvernement est clair : obéir au FMI. Vendre les champs pétroliers, fermer ou privatiser les industries existantes, licencier en masse, cesser de soutenir les prix des produits de première nécessité. Les gouvernements successifs ont essayé de résister aux oukases du FMI, ils ont argué du danger intégriste, mais les mois qui passent rendent les choses de plus en plus difficiles et le FMI est de plus en plus intransigeant.

La classe ouvrière a résisté ici et là. Les luttes récentes des enseignants, celle des travailleurs de l’équipement témoignent d’une disponibilité. Mais il est difficile d’organiser la résistance en pleine crise d’effondrement de l’économie. Difficile de trouver du travail pour un travailleur combatif licencié, difficile pour des syndicalistes de proposer une alternative pour sauver une entreprise, quand les nouvelles règles du jeu économique condamnent tout l’édifice antérieur.

La solution est à l’échelle de tout le pays. Or, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) est discréditée et collabore on ne peut mieux avec Ghozali. Les intégristes, qui sont des ultra-libéraux, jouent la fibre populiste tant qu’ils restent dans l’opposition. Mais, s’ils ont pu envisager d’instrumentaliser une quelconque révolte sociale, il n’est pas dans leur intention de l’organiser. Leur état de décomposition organisationnelle ne permet d’ailleurs aucune initiative.

Si le FMI continue d’exiger la suppression du soutien des prix, il faut s’attendre à une rentrée chaude. Mais ces luttes spontanées devront disposer d’une direction pour les faire aboutir.

Alger, 30 juin 1992
Chawki Salhi


1) Voir Inprecor n° 344 et 346 des 17 janvier et 14 février 1992.

2) En 1991, les champs pétroliers nationalisés ont été ouverts à 49 % aux capitaux étrangers. Les premières signatures de contrats étaient prévues pour juillet (Mobil a déjà signé un contrat d’exploration-production). Des démarches identiques étaient en cours pour les gisements de gaz. Les exportations d’hydrocarbure (11,3 milliards de dollars par an) sont quasiment la seule source en devises de l’Algérie.

3) Le 2 juillet, le HCE a désigné Ali Kafi comme successeur de Boudiaf, ancien colonel de l’Armée de libération nationale et dirigeant historique de l’indépendance, il était un des cinq membres du HCE.

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