Communiqué du Mouvement libertaire nord-africain paru dans Le Libertaire, n° 407, 2 décembre 1954
LE Mouvement Libertaire Nord-Africain condamne les arrestations, perquisitions, saisies arbitraires dont la F.C.L. a été victime à Paris, alors que, dans ses affiches et son journal, elle ne faisait que constater un fait : la révolte des prolétaires algériens surexploités n’a pour cause que 124 ans de spoliations et de brigandage colonialistes.
Il manifeste et développe sa solidarité active à l’égard de l’organisation sœur.
Il souligne à nouveau la communauté de la lutte qui doit unir les travailleurs français aux travailleurs coloniaux, face à l’union des bourgeoisies impérialistes et colonialistes.
Il souligne à toutes les organisations révolutionnaires, syndicalistes,
individualités libres que leur passivité et celle de la classe ouvrière française, face aux tentatives d’indépendance des peuples et des travailleurs nord-africains, renforcent le caractère arbitraire de l’Etat impérialiste français au service de la bourgeoisie exploiteuse.
Devant le déchaînement aveugle de la répression en Algérie, le danger qui se précise pour la France, la nécessité de manifester une solidarité active envers les travailleurs algériens et leurs organisations, ainsi qu’envers la F.C.L., il les invite à répondre d’urgence à l’appel paru dans le LIB n° 405 et à constituer un Comité de lutte contre la répression colonialiste, qui prendrait immédiatement l’initiative d’une puissante campagne contre les menées impérialistes.
LE COMITE NATIONAL
DU MOUVEMENT LIBERTAIRE NORD-AFRICAIN