Article d’Henri Bouyé paru dans Le Combat syndicaliste, 27e année, Nouvelle série, n° 123, 6 août 1954, p. 1-4
Le cessez-le-feu en Indochine a été décide à Genève. Nous laisserons à d’autres le soin de développer les marchandages auxquels il a pu donner lieu entre les deux blocs qui se disputent la domination du monde. La diplomatie, symbole de l’hypocrisie la plus raffinée, mise au service des causes les plus discutables, a joué à plein dans cette affaire. Quant à M. Mendès-France, devenu au bon moment chef du gouvernement français, il recueille modestement les lauriers réservés aux pèlerins de la paix. Reste à savoir si, même sans la venue de ce pacifiste rassurant pour les détenteurs de comptes en banque, la guerre d’Indochine ne se serait pas bientôt arrêtée faute, pour l’économie française, de pouvoir en supporter les frais.