Article d’Alain paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 81, avril-mai 1989, p. 3
Que des écrivains ou des artistes risquent leur vie à cause de ce qu’ils expriment, les replace soudain sur le plan de la commune humanité. La littérature et l’art ne sont pas des souffles agitant l’air de façon inconséquente et intemporelle. Ils sont faits de souffrances et de bonheurs concrets qui engagent la vie de ceux qui en sont les auteurs, comme de ceux qui les apprécient. L’art, en soi, a une valeur subversive, au même titre que la raison qui permet aux individus de ne pas être seulement victimes, mais de porter un regard critique sur ce qu’ils vivent, seul gage que cette vie peut, peut-être, changer.