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La hiérarchie dans l’usine

Article paru en deux parties dans Pouvoir ouvrier, n° 27, mars 1961, p. 4-7 et n° 28, avril 1961, p. 5-7


La société capitaliste est hiérarchisée et cette hiérarchie est sanctionnée par l’argent.

La société est présentée sous la forme d’une collectivité où tous les individus ont leur chance et peuvent en gravir les échelons. Cela est un mensonge. Cette société basée sur l’inégalité ne peut fonctionner que si l’inégalité subsiste.

Cette inégalité se manifeste dans tous les domaines : le travail, la politique et même la vie privée.

Le travail se simplifie de plus en plus. Des tâches qui autrefois étaient assumées par un seul homme sont divisées, morcelées en plusieurs postes aussi bien chez les travailleurs manuels qu’intellectuels. Le travail moderne consiste de plus en plus en une série d’opérations simples que l’on répète d’un bout de l’année à l’autre. Tout en se spécialisant, les travailleurs deviennent de plus en plus interchangeables, le travail devient pour la plupart un travail d’OS et malgré tout cela la hiérarchie dans le travail subsiste et se développe, les coefficients des catégories professionnelles s’atomisent, chaque salaire devient original.

La bêtise, l’incapacité des couches dirigeantes de la société sont devenues des lieux communs. Ce n’est plus seulement les couches défavorisés qui le reconnaissent mais les hautes sphères de la société se moquent de leur propre image. De monsieur Khrouchtchev qui dévoile que les plans de certains ministres russes sont de pure fantaisie aux grands cinéastes américains qui ridiculisent les motifs et les causes de la promotion sociale, en passant par la sélection des ministres du gouvernement français qui se fait en fonction de leur incapacité et de leur manque de personnalité, ou par le chef d’entreprise plusieurs fois diplômé qui passe son temps à régler les problèmes de discipline de son personnel, toute la société se bafoue elle-même.

Plus on monte dans les échelons hiérarchiques, plus les valeurs humaines reconnues se détériorent, plus la connaissance devient superflue. Pourtant la hiérarchie sociale continue à être sacro-sainte. C’est une valeur incontestée pour les organisations politiques ou syndicales qui s’en inspirent dans toute leur activité.

Nous disons : le principe de la hiérarchie sociale est la base même de tout régime d’exploitation. C’est pourquoi les travailleurs doivent lutter pour l’abolir.

La hiérarchie dans les travaux simples.

Le travail des ouvriers spécialisés (les OS) est un travail simple. Pour ces travaux où l’on ne demande aucune compétence particulière la sélection se fait naturellement. Ceux qui ont assez de résistance physique continuent à pratiquer ces travaux. Ceux qui ne sont pas assez forts s’arrêtent pour aller dans les maisons de repos, les sanas ou les asiles. On en reprend d’autres car le marché des OS est pratiquement inépuisable. Si les travailleurs du pays viennent à manquer on en importe comme une marchandise quelconque. Plus leur pays d’origine est misérable, plus on exige d’eux. L’Algérie, l’Espagne, la Sicile offrent des réserves inépuisables de main d’oeuvre pour les employeurs français, par exemple. Comme le prix du travail dépend dans une certaine masure de la loi d’offre et de demande, on serait en droit de penser que les travaux les plus rétribués sont les travaux que personne ne veut faire. C’est-à-dire les plus pénibles, les plus sales, les plus fastidieux. Eh bien non, ce sont justement ceux-là qui sont les moins rétribués, ceux qui se retrouvent au bas de l’échelle hiérarchique. Les OS sont les moins rétribués. Ils font un travail interchangeable, que tout le monde peut faire.

Pourtant si le travail est simple, les payes des OS ne le sont pas. Il y a de plus en plus de nos jours une hiérarchie des salaires dans cette catégorie. Mais ce ne sont plus, dans ce nouveau système qui tend à se répandre (études de postes), les qualités professionnelles qui déterminent le montant du salaire OS, mais la nature de son travail.

Ainsi les employeurs ont établi toute une hiérarchie des salaires pour les travaux simples et cette hiérarchie est fixée d’après la valeur de la machine. L’ouvrier qui travaille sur la machine la plus coûteuse reçoit un salaire supérieur à celui qui travaille sur un « vieux coucou » bien que tous les deux fassent le même travail et que le moins avantagé soit incontestablement le second. C’est la valeur du matériel et non pas celle du travailleur qui détermine le salaire. Quand à la sélection des travailleurs sur les machines elle ne dépend que de la maîtrise qui effectue cette répartition sous forme de récompense.

Si on ne paye ni la monotonie ni l’ennui ni le dégoût dans le travail, par contre on paye la responsabilité. La responsabilité est fonction du prix des objets ou des machines que l’on confie au travailleur. Ainsi on paye plus un travailleur qui risque de détériorer des marchandises de grande valeur que celui dont la faute professionnelle n’entraînera pas de gros préjudices financiers. C’est une des raisons par lesquelles les patrons justifient les différences de salaire entre professionnels et OS.

On demande à un professionnel plus de minutie, plus d’attention plus d’expérience que l’on en exige d’un OS. Mais par la forme de son travail le professionnel bénéficie déjà d’avantages incontestables par rapport aux travaux OS.

a) le professionnel fait un travail moins abrutissant que celui de l’OS. Il a un travail plus varié.

b) le professionnel fait un travail moins pénible. Les délais sont moins serrés, la discipline aussi.

c) la professionnel bénéficie de plus de considération de la part de la maîtrise il est mieux traité et du fait qu’il a un métier, il est moins dépendant de son employeur.

Malgré ces avantages dans le travail, c’est lui qui est le mieux rétribué, c’est pourquoi tous les OS veulent devenir professionnels. Mais n’importe qui ne peut pas devenir professionnel. Pour entrer dans cette catégorie il faut passer un essai.

La hiérarchie dans les travaux qualifiés.

Pour être professionnel, il faut en principe être passé dans une école d’apprentissage. De plus il faut passer un essai. Pour passer l’essai il faut avoir pratiqué le métier, pour pratiquer la métier si on n’a pas suivi l’école d’apprentissage il faut être professionnel : un travailleur qui débute dans l’industrie après l’école primaire ou celui qui au cours de sa vie change de branche d’industrie est pratiquement condamné à rester OS. Mais il y a des dérogations et les seuls juges de ces dérogations sont la maîtrise et les employeurs, ce sont eux qui décident si un tel peut apprendre la métier, passer son essai, et même le réussir.

Les professionnels eux-mêmes sont divisés en plusieurs échelons hiérarchiques. Il y a plusieurs catégories dans chaque profession et à chaque catégorie correspond un salaire différent.

La justification de cette division c’est l’aptitude manuelle et pour qu’un travailleur puisse passer passer d’une catégorie dans une autre il lui faut passer chaque fois un essai.

L’essai.

Malgré tous les efforts qu’ont déployés les employeurs pour donner une apparence rationnelle aux essais, ils ne sont jamais arrivés à les étalonner. L’essai est une pièce que l’ouvrier doit faire dans un temps alloué. L’essai varie d’une usine à l’autre, mais aussi ce qui varie, ce sont les notations. Les seuls juges dans ce domaine ce sont les employeurs ou leur maîtrise. Mais les notations de ces essais sont fonction avant tout du marché du travail. Si l’on manque de professionnels, les notes sont larges et la moyenne exigée est basse, si c’est le contraire la moyenne est élevée et les notes sont serrées.

Le passage d’une catégorie dans une autre est donc fonction du marché du travail.

Avec l’essai on exige aussi un examen de culture générale.

La sélection se fait aussi en fonction du niveau culturel de la société. Si l’âge de scolarisation d’une société est de 12 ans, on exigera moins du candidat que si elle est de 16 ans bien que les problèmes professionnels n’aient pas changé… Ainsi on peut très bien imaginer que si un jour l’âge de scolarisation est de 20 ans, le baccalauréat soit exigé pour travailler sur une chaîne.

Il y a bien sûr l’aptitude manuelle qui joue et la société prétend récompenser les plus valeureux. Voyons ce qui en est.

Nous ne sommes plus au moyen âge, le système du compagnonnage a disparu. La travail est divisé et morcelé et plus la technique évolue, plus le travail se morcelle. Chaque ouvrier a une tâche bien précise qui doit normalement correspondre à sa catégorie, mais en le faisant il ne peut pas se perfectionner pour pouvoir passer l’essai de la catégorie supérieure. Il devra se faire la main. Ou bien l’employeur ou la maîtrise accepte de lui donner un travail supérieur à sa catégorie (tout en le payant au salaire de sa catégorie) et alors il aura peut être une chance de passer un jour son essai. Ou bien l’employeur refuse et alors il risque de rester toute sa vie dans la même catégorie.

C’est donc l’employeur qui décide de la promotion sociale indépendamment de la valeur et des possibilités de l’ouvrier.

Mais les décisions de l’employeur ou de sa maîtrise dépendent d’autres considérations celles-là extraprofessionnelles. Ce sont les valeurs « morales » du candidat qui sont mises en cause. Dans la vie productive, la morale c’est la discipline. Si le candidat est docile, s’il ne fait pas grève, s’il est bien noté par ses chefs, il pourra passer son essai et aura même des chances de le réussir. La « cote d’amour » aura joué. Si par contre le candidat manifeste des idées et a un comportement qui mettent en cause le pouvoir de la maîtrise, et de l’employeur, ses chances seront réduites pour ne pas dire inexistantes.

La promotion dépend donc du comportement social du travailleur. La promotion sociale est considérée comme une récompense dans la société et il y a différents autres motifs pour lesquels un employeur veulent bien octroyer cette récompense. Dans ces motifs, interviennent aussi les liens de parenté, d’affinités et en un mot tout ce que l’on appelle communément « Piston ».

Ce sont les dirigeants qui ont pouvoir absolu sur la promotion sociale. Ce sont eux aussi qui choisissent ceux qui entrent dans leur propre rang.


La hiérarchie (II)

Le passage d’ouvriers professionnels ou d’OS dans la maîtrise se fait de 2 façons. L’une par cooptation pure et simple ; c’est le patron qui choisit parmi ses ouvriers les plus fidèles celui qui sera digne de devenir son intermédiaire pour transmettre ses ordres. Cette méthode est surtout pratiquée dans les petites usines. L’autre façon c’est la cooptation indirecte, par le truchement d’un examen. Ce sont les grandes usines qui pratiquent cette méthode pour prouver l’impartialité et la rationalité de leur système.

Pour être chef d’équipe ou contremaître, on demande aux candidats des connaissances générales, théoriques et technologiques. Vu le nombre élevé de candidats et l’élévation du niveau scolaire, ces concours deviennent de plus en plus difficiles. Pourtant la difficulté des examens n’a rien à voir avec les tâches que doit accomplir la maîtrise. La tâche de la maîtrise est presque exclusivement un travail de discipline, de pointage, de surveillance, de signature de bons et de transmission des ordres ; c’est à dire une tâche bien plus simple que le travail productif proprement dit. Peu à peu la maîtrise oublie ses connaissances théoriques qu’elle a dû étaler lors des examens, elle oublie la pratique de son métier, et, derrière son bureau se trouve bien vite dépassée par l’évolution et la transformation du travail. Les tâches de paperasse remplacent un travail productif.

Les examens ont pourtant leur utilité :

a) ils sont destinés à donner aux chefs un certain prestige vis-à-vis de leurs subordonnés.

En principe ce sont eux qui « savent », même si ce qu’ils savent ne sert jamais à personne. Dans ce sens, les examens sont destinés à jouer un rôle mystificateur en faisant croire aux gens que la hiérarchie sociale est basée sur la connaissance.

b) les examens servent de barrière pour filtrer les gens qui, en trop grand nombre, veulent entrer dans les catégories privilégiées.

La classe dirigeante élève des obstacles pour sélectionner ceux qui doivent passer dans ses rangs, mais les barrières des examens ne sont que de faibles obstacles à côté des barrières morales qui se dressent devant ces postes.

Les travailleurs arrivent à passer d’une catégorie dans une autre même si leurs garanties « morales » ne sont pas suffisantes. Mais quand il s’agit de passer dans la maîtrise, les garanties « morales » sont absolument indispensables. Il faut que les dirigeants soient sûrs que la maîtrise fera respecter l’ordre et la discipline ; c’est pourquoi les candidats sont surtout choisis et fonction de ces qualités.

Les cadres subalternes n’ont souvent que des rôles intermédiaires. Ce sont eux qui transmettent les ordres que d’autres chefs leur ont donné. Le privilège du transport des ordres est payé davantage que leur exécution.

On essaie ainsi de les parer de tout un ornement inutile, pour leur donner plus de valeur. Les ordres reviennent très chers, ce n’est pas pour cela qu’ils sont plus appréciés.

La pratique du métier de chef se fait autour d’un bureau. Sa principale fonction est la réprimande et la menace. Si les ordres ont un prix de revient élevé ce n’est rien par rapport au prix des engueulades qui, elles, restent les marchandises les plus coûteuses dans une entreprise : premièrement parce qu’elles sont fabriquées la plupart du temps en commun par un nombre considérable de chefs, deuxièmement parce que ceux qui les fabriquent font partie du personnel le plus rétribué.

Si le travail de la maîtrise ne nécessite pas d’aptitudes manuelles ou intellectuelles, il exige par contre certaines aptitudes incontestables : celles qu’on apprécie dans toutes les professions qui ont un rôle coercitif : adjudants ou gardiens de prison, par exemple. Cependant, à l’usine, les chiens doivent non seulement faire respecter la discipline, mais encore obtenir des travailleurs les plus hauts rendements et un travail de meilleure qualité. Pour cela, ils devront être habiles et rusés, car ce n’est ni avec la manière ni avec la technique qu’ils auront à faire, mais avec d’autres hommes, vis-à-vis desquels ils ont énormément de pouvoir.

Bien que la société n’ait pas encore exigé des examens sur la coercition, elle n’en a pas moins créé des instituts où savants et sociologues sont chargés d’établir des analyses et des lois pour donner un aspect scientifique et rationnel à cette fonction : organisation du travail, public relations, sociologie du travail, relations humaines, etc.

Les sommes colossales qui sont investies dans ces entreprises devront être largement compensées par les résultats qui sont censés en découler : meilleure discipline, meilleur rendement, attachement des travailleurs à l’usine, etc.

Comme nous le voyons, et malgré toute le mystification qui l’entoure, la promotion sociale se fait par le haut, et non en fonction de connaissances générales reconnues par la société, mais en fonction de certaines valeurs particulières qui sont les valeurs indispensable aux dirigeants. Toutefois, on ne peut comprendre les caractéristiques communes des chefs qu’en fonction de leur tâche et de ce qu’on exige d’eux.

En règle générale, les chefs doivent avoir deux visages : l’un qu’ils tournent vers leurs subordonnés, l’autre vers leurs supérieurs. Ces deux visages doivent être totalement différents.

L’attitude du chef vis-à-vis de ses subordonnés est dictée par une préoccupation majeure : SE FAIRE OBÉIR.

Le commandement à la « schlague », s’il pouvait être efficace pour des travaux élémentaires comme le terrassement par exemple, ne l’est plus pour des travaux exécutés sur des machines coûteuses, où la non-adhésion des travailleurs peut entraîner soit le sabotage soit la perturbation de tout l’ensemble productif. C’est pourquoi il y a dans le commandement des chefs le souci constant d’obtenir l’adhésion volontaire de ceux qui reçoivent les ordres.

Dans la mesure où les travailleurs n’ont pas participé à l’établissement des ordres, ils y sont souvent hostiles. Pour remédier au peu de prestige de ces ordres, il faut que ceux qui les donnent se parent de tous les oripeaux nécessaires pour se faire, sinon vénérer, du moins pas trop mépriser. Mais ce prestige ne peut pas venir de leur fonction. Leur autorité n’a pas été reconnue des subalternes, ce ne sont pas eux qui les ont choisis. D’où le chef peut-il tirer son prestige ?

Pas de ses connaissances puisque de plus en plus il devient étranger aux véritables problèmes professionnels ; pas de ses valeurs morales puisqu’elles sont noyées par ses fonctions de coercition, et de servilité à l’égard de ses propres chefs.

Puisque son prestige ne peut se construire ni sur la coercition ni sur la servilité, il se base sur les aspects les plus artificiels le costume, la démarche, la parole, le visage, le siège, le bureau, etc., sont autant de facteurs qui doivent aider le chef à asseoir son autorité.

Si les chefs, de par leur fonction doivent s’employer à se faire aimer de leurs subalternes, ils doivent également se faire apprécier de leurs supérieurs, mais ces deux tentatives se contredisent l’une l’autre.

Pour être appréciés de leurs subordonnés ils devront être coulants avec la discipline, ne pas appliquer de sanction. Ils devront mal faire ce dont ils sont chargés. Ils devront se montrer solidaires de leurs subalternes et prendre leur parti contre leur propre supérieur.

Par contre pour être appréciés de ses supérieurs, un chef devra avoir l’attitude inverse se montrer énergique vis-à-vis des subalternes et servile vis-à-vis de tout ce qui vient d’en haut.

A n’importe quel niveau de la hiérarchie sociale, les subordonnés ont toujours les mêmes motifs de mépriser leurs supérieurs.

Mais si les travailleurs peuvent se permettre de manifester ouvertement leur animosité du fait qu’ils sont en bas de l’échelle hiérarchique et qu’ils ne risquent pas d’en descendre les échelons, il en est tout autrement pour les catégories intermédiaires qui, si elles veulent conserver leurs privilèges, devront camoufler toute attitude hostile à leurs supérieurs.

L’hostilité des cadres subalternes vis-à-vis de leurs supérieurs s’appuie sur des raisons particulières.

La première c’est que la plupart du temps la promotion des cadres ne peut se réaliser que lorsque les places des catégories supérieures deviennent vacantes c’est-à-dire lorsque le supérieur disparaît de lui-même ou lorsqu’il est évincé pour son incapacité ou ses fautes professionnelles. Mais cela n’est pas suffisant pour qu’un cadre puisse monter plus haut. Il doit faire face à une meute de candidats qu’il devra concurrencer. Dans ce domaine un collègue est automatiquement un ennemi, souvent au même titre que le supérieur.

C’est pourquoi les cadres devront non seulement cacher leurs griefs, mais encore, pour plus de sûreté, manifester des sentiments admiratifs, faire des déclarations de loyauté et donner des preuves de sincère attachement à leurs supérieurs, tout en discréditant par contre leurs semblables.

Sous les apparences de politesse et de savoir-vivre les cadres se livrent à une lutte clandestine sans merci, intriguant, complotant, trahissant, formant des ligues et des clans. Ce sera là, la plus grande partie de leur préoccupation et de leur activité.

A partir d’un certain niveau, la vie des chefs ne sera qu’une grande obsession pour se maintenir et grimper, l’activité formelle restant toujours celle de diriger et de transmettre les ordres.

Servilité, manque total de solidarité, mouchardage, roublardise, tricherie, hypocrisie, mensonge, voilà les qualités essentielles que l’on doit posséder pour entrer dans le paradis des DIRIGEANTS.

La morale officielle que distribue la société est toute autre, mais l’immoralité est indispensable aux chefs et à la société.

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