Article paru dans L’Algérie libre, IIIe année, n° 36, 3 novembre 1951

(De nos services parisiens).
Une odieuse campagne raciste est menée sourdement depuis quelque temps à propos de ce que l’on appelle la « criminalité nord-africaine en France ». Nous y reviendrons pour dénoncer la sale presse qui se fait l’agent d’un racisme officieux parce que servant la politique gouvernementale dont le but est de faire de l’émigration algérienne en France un « problème policier ».
Cependant, cette campagne raciste a pris un aspect particulièrement infâme à Paris dans le 18eme arrondissement où un tract a été distribué aux concierges de certains immeubles et dans les boites aux lettres des particuliers. Ce tract s’en prend à l’ « invasion » nord-africaine, nous en citerons un seul passage :
« Quand le gouvernement prendra-t-il une décision pour les chasser chez eux, ces parasites, ces assassins, ces criminels, sans travail, sans scrupule, mais détenteurs d’une bien triste mentalité ?
Nous y reviendrons. Mais en attendant nous posons une question à M. Baylot. Qu’attend sa police pour poursuivre les artisans de cette campagne raciste ? Serait-elle trop occupée à pourchasser les diffuseurs de l’ « Algérie Libre » ?
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