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Madeleine Pelletier : Les intellectuels et la révolution

Article de Madeleine Pelletier paru dans Le Libertaire, deuxième série, deuxième année, n° 92, 24 octobre 1920, p. 2


Dans le numéro du Soviet, M. Durgat critique le rôle des intellectuels dans le parti socialiste et les organisations révolutionnaires.

Sortis de la bourgeoisie pauvre, dit-il, ils ne voient dans le socialisme que le moyen de gagner de l’argent, ils se font une situation en se hissant sur le dos des ouvriers qu’ils trahissent ensuite.

Cela est parfaitement vrai, mais à qui la faute sinon aux ouvriers eux-mêmes, ils n’ont que les chefs qu’ils méritent.

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Madeleine Pelletier : Préparons-nous pour demain

Article de Madeleine Pelletier paru dans Le Libertaire, nouvelle série, deuxième année, n° 63, 4 avril 1920, p. 3


Pessimiste de mon naturel, je ne vois pas la révolution immédiate en France. Notre prolétariat, très matériel dans sa majorité, n’a guère tendance à bouger lorsqu’il mange à sa faim. Malgré la vie chère, ses salaires lui donnent du pain et le cinéma ; cela suffit sinon aux ouvriers conscients, du moins aux autres.

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Errico Malatesta : Révoltes et révolutions

Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, n° 544, 31 juillet 1920


Le Congrès anarchiste de Bologne fut indigné de voir, à un moment où les esprits étaient surexcités par les nouvelles venant d’Ancône, renvoyer à une époque indéterminée une réunion que les circonstances rendaient urgente et nécessaire pour s’entendre entre subversifs sur l’action à entreprendre. Il accusa les organismes, qui étaient cause du renvoi, de ne pas vouloir susciter des embarras au gouvernement.

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Errico Malatesta : Liberté ou Dictature ?

Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, n° 547, 18 septembre 1920.

Portrait of Errico Malatesta (Santa Maria Capua Vetere, 1853-Rome, 1932), Italian anarchist.

Au rebours des anarchistes, il y a nombre de révolutionnaires, qui n’ont pas confiance dans l’instinct de construction des masses, mais ils croient avoir, eux, la recette infaillible pour assurer le bonheur universel : ils disent craindre la réaction, mais ils craignent peut­-être davantage la concurrence d’autres partis ou d’autres écoles de réformateurs sociaux, et veulent ainsi s’emparer du pouvoir et substituer au gouvernement d’aujourd’hui un gouvernement dictatorial.