Article d’Abdel paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 48, décembre 1982 – janvier 1983, p. 6-7
Malgré la reconnaissance du droit d’association, les immigrés sont les premières victimes de la crise économique qui pour les besoins de la cause réanime les sentiments racistes. La politique qui fait venir l’immigré (la droite) est la même qui le fait repartir (la gauche). A la non régularisation des « sans-papiers » (dont certains sont en train de faire une grève de la faim depuis octobre), à la reconduction aux frontières, à l’interdiction de séjour à des maghrébins en possession de leurs papiers, à l’imposition des visas aux pays sud-américains, s’ajoute l’expulsion des femmes immigrées, venues dans le cadre du regroupement familial. Le migrant est cet homme robot, cette main-d’œuvre célibataire et tournante sans affectivité, ni attaches. Marginaliser dans la perspective du retour ou assimiler dans le cadre de l’homogénéisation. Voilà ce que nous impose le pouvoir.
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