Article de Louis Mouscron paru dans Droit et Liberté, n° 266, octobre 1967, suivi de « Des chevaux et des hommes » par Albert Lévy et de « La paix du linceul »
LE tas de journaux est là, sur ma table. Dans chaque exemplaire, à coup sûr, je trouverai le racisme, sournois ou violent, dont ils sont coutumiers. La haine est le métier de ceux qui les écrivent : les mêmes noms, d’ailleurs, reviennent souvent d’une publication à l’autre ; que l’une disparaisse et la prose de ces spécialistes ne tarde pas à reparaître ailleurs : il n’y a pas de chômage pour la haine … Combien de titres ? Cinq, dix, peut-être quinze, certains confidentiels … Les mêmes mensonges, les mêmes excitations mille fois répétées … Alors, est-il vraiment nécessaire de remuer cette boue ? Ne vaudrait-il pas mieux vouer au mépris ces fanatiques, ces attardés, les laisser s’agiter entre eux dans leurs délires ? La tentation est forte.
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