Article d’Hélène Varelin paru dans Le Monde libertaire, n° 280, 21 septembre 1978, p. 2
Mardi 10, 15 000 personnes, selon la presse, se réunissaient pour manifester de la République à la Bastille à Paris (côté parcours non plus, le changement n’est pas pour demain).
Article de Catherine Decouan paru dans La Gueule ouverte, n° 254, 28 mars 1979, p. 6.
Rien ne vaut les images, rien ne vaut le récit en direct. Tout ce qu’on avait pu lire dans la presse sur le soulèvement des femmes iraniennes ne m’a pas touchée autant que ce qui s’est donné à voir et à entendre dans cette salle de la Mutualité bondée où Kate Millet racontait avec un luxe de détails son séjour auprès des femmes de Téhéran. « En Iran, la lutte des femmes est en danger. C’est une lutte qui se mène constamment dans le danger, mais la chose extraordinaire, c’est qu’il s’agit du premier mouvement féministe de l’Islam. L’expérience de l’Iran est la plus émouvante que j’ai eue en tant que féministe et la plus constructive des actions en faveur de la libération, de l’égalité des droits ». Delphine Seyrig prêtait sa voix inimitable et ses connaissances linguistiques à la traduction simultanée, le visage éclairé de son inextinguible sourire (je me demande toujours comment elle fait, elle doit avoir un truc) tandis que Kate parlait, nous racontant tout, vraiment tout, mais si sympa, si humaine, si vivante.
Appel du Comité Solidarité ouvrière internationale contre la répression en Iran (CSOIRI) paru dans Le Prolétaire, n° 372, 22 avril au 19 mai 1983, p. 4.
4 années de luttes courageuses et de répression sauvage
Il y a 4 ans l’insurrection des masses iraniennes avait permis la chute du régime du Shah. Cette insurrection était l’aboutissement d’un vaste et courageux mouvement de lutte de la classe ouvrière et des classes exploitées et des minorités opprimées d’Iran.
Texte des Amis d’Omar Khayyam paru dans Le Frondeur, n° 3/4, mars 1980, p. 22.
L’effondrement de l’Etat comme l’impuissance des dirigeants n’est pas toujours suffisant à rendre aux hommes leur liberté. Le Liban (dont on ne parle plus beaucoup en ce début 80) est un exemple de pays sans Etat et sans gouvernement où rien n’a changé. Bien évidement l’ordre est revenu sur les chars syriens et israéliens et la survie a repris ses droits.
Article d’Asselin paru dans La Gueule ouverte, n° 253, 21 mars 1979, p. 20.
La radio ? J’écoute pour savoir l’heure. Entre deux tops, j’entends des choses. Entre autres, on me dit d’un ton roucouleur que le Tchador (deuxième mot de l’iranien assymil après l’anapurnah-Khomeiny) n’est en fait qu’un cache-misère. Vous voyez : le genre blouse grise qu’on avait tous à l’école publique pour que s’efface la différence de classe. C’est aussi, comme à l’armée, l’uniforme, l’unique forme, qui unifie et vous fait pareil. Luxueusement pareil.
Jeudi 22 mars. La Mutualité. Kate Millett à son retour d’Iran. Elle parle du mouvement des femmes là-bas, manifestations autonomes des femmes… autonomes par rapport aux partis et groupes politiques… pour leurs droits… pour leurs droits seuls… pour que « l’autre » moitié du monde ait le droit d’exister, elle aussi… des milliers de femmes dans les rues… manifestations entièrement spontanées (Kate Millett a tant insisté là-dessus !), manifestations tellement attaquées, donc tellement dangereuses pour le pouvoir ! (pour le pouvoir en place et pour celui des « révolutionnaires » mâles !).
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