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Le Congrès des Peuples à Puteaux

Articles parus dans Combat, 11 juin 1948 ; 19 juin 1948 ; 20-21 juin 1948 ; 1er juillet 1948

Un Congrès des peuples d’Europe, d’Asie et d’Afrique se tiendra à Puteaux du 18 au 22 juin. Ce congrès a pour but de lutter contre l’impérialisme mondial, en élaborant un plan économique commun, basé, non pas sur la subordination des colonies à la métropole, mais sur une égalité d’échange et une association de libre coopération. Les représentants des différents peuples auront la possibilité de s’adresser ainsi à l’opinion mondiale. Les principaux mouvements démocratiques et ouvriers du monde seront saisis des décisions de la conférence. Dès à présent, de nombreuses organisations fédéralistes, syndicalistes et socialistes ont apporté leur soutien, notamment la S.F.I.O. et le Labour Party. La commission préparatoire, présidée par le leader travailliste Fenner Brockway, a son siège à Paris, 82, boulevard des Batignolles.

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Un congrès anticolonialiste

Articles parus dans Franc-Tireur, 29 mai 1948 ; 16 juin 1948 ; 18 juin 1948 ; 19 juin 1948 ; 20 juin 1948 ; 22 juin 1948 ; 23 juin 1948

Du 18 au 22 juin se tiendra à Puteaux un congrès des peuples d’Europe, d’Asie et d’Afrique. Il est convoqué par une commission préparatoire présidée par le leader travailliste Fenner Brockway, et dont le siège est à Paris, 82, boulevard des Batignolles.

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Jean Boucher : Un congrès bien inutile

Article de Jean Boucher paru dans Le Libertaire, n° 135, 25 juin 1948, p. 3

REPONDANT à la récente initiative prise par des représentants patentés de la grosse bourgeoisie et du capitalisme libéral, de fédérer les Etats européens placés entre l’enclume américaine et le marteau soviétique, les partis socialistes – ou qui se prétendent tels – avaient convié les délégués de leurs sections nationales à un congrès qui se voulait être celui des peuples d’Europe, d’Asie et d’Afrique. Etaient venus se joindre à ces délégués « typiques » les représentants des divers mouvements plus ou moins autonomes dont la fin de la deuxième guerre mondiale a vu l’éclosion un peu partout dans le monde.

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Le congrès des peuples s’est ouvert hier à Puteaux

Article paru dans Le Populaire de Paris, 20-21 juin 1948, p. 4 ; suivi de « Au congrès des Peuples », paru le 22 juin 1948, p. 4 ; « Le congrès des peuples a terminé ses travaux », paru le 23 juin 1948, p. 4

« A l’exploitation capitaliste doit succéder la collaboration fraternelle avec les peuples exploités » déclare Bob Edwards

Le Congrès des peuples d’Europe, d’Asie et d’Afrique s’est ouvert hier matin à la mairie de Puteaux.

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Léon Blum : Le congrès de Puteaux

Editorial de Léon Blum paru dans Le Populaire de Paris, 19 juin 1948, p. 1-4 ; suivi de « Magnifique meeting à Pleyel »

AUJOURD’HUI s’ouvre à Puteaux le Congrès des peuples. Le comité qui l’a organisé est présidé par Marceau Pivert, secrétaire fédéral de la Seine, et les camarades qui y ont pris le plus de part sont ceux qui, depuis un an et davantage, ont le plus activement travaillé au mouvement fédéraliste des Etats-Unis socialistes d’Europe.

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Jean Rous : Marceau Pivert, l’anticolonialiste. Hommage du « Congrès des Peuples »

Article de Jean Rous paru dans Correspondance Socialiste Internationale, 9e année, n° 86-87, juillet-août 1958, p. 6

C’est en tant que secrétaire général du « Congrès des Peuples contre l’Impérialisme » (1948-1955) que je viens rendre hommage au noble exemple de militant socialiste anticolonialiste que Marceau Pivert a su incarner, et dont il laisse le souvenir à la future génération socialiste et aux peuples d’Afrique et d’Asie.

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Une heure avec Messali Hadj… « Il faut rendre la parole au peuple algérien »

Article signé J. F. paru dans La Gauche, journal du Rassemblement Démocratique Révolutionnaire, n° 7, octobre 1948, p. 4


AYANT appris l’arrivée du grand leader algérien Messali Hadj en Seine-et-Marne, nous avons été passer une heure avec lui. Lorsque nous lui parions du Congrès des Peuples, du R.D.R.. de Jean Rous, en bref de nombreux amis, il est particulièrement heureux de nous accueillir et de constater que s’il a des ennemis, à en juger par la nuée d’inspecteurs des Renseignements généraux à ses trousses, il retrouve quand même des camarades qui, en France, luttent pour l’émancipation et la liberté des peuples coloniaux.

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Jean Rous : A la mémoire de Messali Hadj

Article de Jean Rous paru dans Combat, le 21 juin 1974

Jean Rous et Habib Bourguiba (1951). Archives Pierre Chevalier

Messali Hadj est mort. Depuis 1936 période où je l’ai connu en luttant à ses côté pour la défense de « l’Etoile nord-africaine », il était à mes yeux non seulement le pionnier de l’émancipation algérienne mais un vieil ami rencontré le plus souvent dans ses résidences forcées et ses lieux d’exil plutôt qu’en liberté. Je ne l’avais pas revu depuis un certain temps, j’ignorais la gravité de sa maladie et j’ai donc été vivement touché en rentrant à Paris le mardi soir 4 juin d’apprendre sa mort. J’ai pensé aussitôt à sa longue vie de lutte et à l’Algérie révolutionnaire dont il avait inlassablement depuis 1925 éveillé la conscience nationale et le vouloir vivre. Le lendemain le premier journal que j’ouvris fut « El Moudjahid » le porte parole de l’Algérie nouvelle. Il disait simplement : « Messali Hadj cofondateur de l’Etoile nord-africaine, président du PPA et du MTLD n’est plus ». Dans son laconisme cette dépêche contenait en raccourci toute une leçon d’histoire. Ainsi au-delà des règlements e comptes fratricides que la bonne volonté fut impuissante à empêcher, l’inéluctable et souveraine mort accomplissait son œuvre réconciliatrice. Messali entrait officiellement dans l’histoire comme le père du nationalisme algérien. Peu de temps après on devait apprendre qu’informé de sa maladie, le président du Conseil de la révolution algérienne, Houari Boumédienne avait autorisé son transfert à Tlemcen pour qu’il puisse mourir dans sa patrie. Désormais Messali repose à côté de son père dans cette terre qui fut le berceau du nationalisme algérien et même nord-africain.