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Joseph Gabel : La politique communiste et la question juive

Article de Joseph Gabel alias Lucien Martin paru dans La Revue socialiste, n° 24-25-26, janvier-février-mars 1949, p. 187-192

Dans la série de stupidités criminelles qui jalonnent l’histoire de ce temps, le meurtre du Comte Bernadotte mérite indiscutablement une place d’honneur. Crime incompréhensible à prime abord car d’un côté il est trop évident que ce geste aura porté préjudice à la cause du jeune état d’Israël et fourni une arme aux antisémites du monde entier et de l’autre on voit très mal les avantages que pouvaient raisonnablement en attendre ses auteurs. On aimerait pouvoir plaider la folie voire la provocation arabe. Cependant la responsabilité de l’attentat est d’ores et déjà revendiquée par un groupement extrémiste et force est d’admettre qu’une certaine pensée politique – aussi fausse qu’elle soit – a présidé à son exécution. Nous essayerons de donner une analyse objective des dessous psychologiques et politiques de cet attentat dans la genèse duquel intervinrent deux ordres de facteurs : l’extrémisme ultranationaliste juif et la politique juive du communisme mondial dont le premier semble être à l’heure actuelle l’instrument plus ou moins conscient.

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Joseph Gabel : Autour du drame de l’ « Exodus »

Article de Joseph Gabel alias Lucien Martin paru dans Masses, n° 11, octobre-novembre 1947, p. 11-13

L’OBJECTIVITE est plus nécessaire encore lorsque l’on traite de problèmes humains que pour l’étude de questions scientifiques. En publiant l’article de Lucien Martin nous tenons à faire remarquer aux lecteurs que l’auteur est lui-même israélite ; qu’à l’appui de son hypothèse il eût pu apporter bien d’autres faits, témoignages ou raisonnements ; enfin, qu’il est permis de critiquer le sionisme sans être un stipendié de l’impérialisme anglais ou un possédé de l’antisémitisme. Les malheurs juifs ne doivent pas nous faire oublier, d’une part qu’il existe des Arabes en Palestine, d’autre part que le nationalisme, sous quelque forme qu’il soit, n’est une solution à aucun des problèmes de l’heure présente. Toute notre sympathie est acquise aux survivants des hécatombes hitlériennes. Nous partageons leurs souffrances, physiques et morales, comme nous partageons celles de toutes les victimes, – et il y en a de par le monde ! – de l’oppression, de la haine, de la bêtise.

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Joseph Gabel : L’âme néo-stalinienne. Esquisse d’une psychopathologie

Article de Joseph Gabel alias Lucien Martin paru dans Masses, n° 12, décembre 1947-janvier 1948, p. 25-28


DANS la presse « libre » d’une des « démocraties nouvelles », l’auteur de ces lignes a lu, il y a un an, un article étonnant. Il s’agit de la « Chine victorieuse ». Le journaliste y démontrait que la Chine n’était pas victorieuse du tout, son rôle ayant consisté à gagner du temps pour permettre aux Etats-Unis, à l’Angleterre et à l’Union Soviétique de battre le Japon…

Certes, nous n’avons aucune sympathie pour le régime dictatorial du maréchal Tchang Kaï Chek. Mais de là à nier ce miracle de ténacité que constitue cette résistance de dix ans contre l’envahisseur japonais, où les Chinois, tout comme le firent les Russes, utilisèrent stratégiquement l’immensité de leur pays et à mettre cette résistance sur le même plan que l’intervention de trois jours que fit l’U.R.S.S. en Extrême-Orient pour pouvoir participer à la curée, il y a là de quoi choquer toute intelligence normalement constituée.