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Spartacus, d’Arthur Koestler

Article paru dans Le Libertaire, n° 28, 10 mai 1946, p. 2

On a beaucoup parlé, on parle encore beaucoup, plus peut-être qu’il n’eût été logiquement, utile, du livre d’Arthur Koestler « Le Zéro et l’Infini », dernièrement paru. Sans doute faut-il voir dans cet engouement pour une œuvre somme toute assez banale, le fait que l’auteur fournit ainsi aux adversaires du communisme une arme non négligeable à la veille des élections. N’est-on pas allé jusqu a dire qu’un des secrétaires du premier parti de France — quand on écrit ces mots on pense immanquablement à Thorez, le grand patriote clairvoyant et courageux (!) qui fut en effet un des premiers partis de France… comme déserteur en 1939 — aurait rendu visite à l’éditeur pour lui demander de limiter le tirage de ce livre qui, en notre époque de dithyrambes staliniens, produit un effet comparable à celui d’un pavé jeté dans une mare à grenouilles, un soir d’été. N’a-t-on pas insinué aussi — pure calomnie, bien sûr — que le parti visé aurait fait effectuer des achats massifs de l’ouvrage en question afin de retirer de la vente au public le plus grand nombre possible d’exemplaires. Tout cela est, ma foi, fort possible mais je ne suis pas de ceux qui affirment ce qu’ils ignorent.

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Maurice Nadeau : Spartacus par Arthur Koestler

Article de Maurice Nadeau paru dans Combat, 11 janvier 1946, p. 2

ARTHUR Koestler est connu chez nous par « Un Testament espagnol », paru en 1939 et passé de ce fait inaperçu. Depuis cette date, l’ouvrage a toutefois trouvé des lecteurs fanatiques.

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Paul Morelle : Spartacus

Article de Paul Morelle paru dans Franc-Tireur, 5 mars 1946, p. 2

CE serait une erreur, parce que Le Zéro et l’Infini, [d’Arthur] Koestler préoccupe actuellement toutes les consciences, de passer sous silence un livre du même auteur qui l’a précédé de peu en librairie, mais participe des mêmes recherches politiques et sociales et porte un nom barbare : Spartacus. (1).