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Maurice Faure : Villages de l’Union française

Article de Maurice Faure paru dans L’Observateur, n° 171, 20 août 1953, p. 19-20

L’ANNEE écoulée a vu fleurir toute une littérature indigène d’Afrique du Nord. Une pléiade de jeunes auteurs, en des livres de qualité inégale, mais tous attachants à quelque égard, ont fait la peinture d’une société, mœurs et caractères, ont posé les problèmes qui les préoccupent, eux et leurs frères de race, dans l’ordre intellectuel, moral, social, politique. Mouloud Feraoun, auteur déjà d’un roman, Le fils du pauvre, s’ajoute à eux. Il est né et il a vécu en Kabylie ; fils de fellah, il est actuellement directeur d’école. La terre et le sang (1) est un témoignage : simple, juste d’accent. La vie d’un village kabyle, le destin de ses habitants s’y reflètent.

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Robert Louzon : Deux victoires, deux échecs et un point d’interrogation

Article de Robert Louzon paru dans La Révolution prolétarienne, 23e année, No 387, Nouvelle série n° 86, septembre 1954, p. 18-21

La grande bataille, qui est l’une des caractéristiques de ce milieu du XXe siècle, entre les peuples colonisés et les Etats colonisants, vient d’enregistrer en ces derniers mois, presque simultanément, deux victoires des colonisés et deux victoires des colonisateurs ; en outre, en un cinquième point, la bataille connaît une suspension d’armes qui fait bien augurer de son issue.

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Que peut nous apporter le gouvernement Mendès-France ?

Article paru dans Tribune ouvrière, n° 3, juillet-août 1954, p. 5-6

Mendès-France élu avec l’ensemble des voix de l’assemblée, des communistes aux R.P.F., accentue la guerre en prétendant faire la Paix. Il avait particulièrement à s’occuper des questions coloniales, à savoir, solutionner la question d’Indochine à la suite de la défaite de Dien-Bien-Phu et de la situation dramatique de la Tunisie.

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Henri Bouyé : L’armistice d’Indochine et la colonisation

Article d’Henri Bouyé paru dans Le Combat syndicaliste, 27e année, Nouvelle série, n° 123, 6 août 1954, p. 1-4

Le cessez-le-feu en Indochine a été décide à Genève. Nous laisserons à d’autres le soin de développer les marchandages auxquels il a pu donner lieu entre les deux blocs qui se disputent la domination du monde. La diplomatie, symbole de l’hypocrisie la plus raffinée, mise au service des causes les plus discutables, a joué à plein dans cette affaire. Quant à M. Mendès-France, devenu au bon moment chef du gouvernement français, il recueille modestement les lauriers réservés aux pèlerins de la paix. Reste à savoir si, même sans la venue de ce pacifiste rassurant pour les détenteurs de comptes en banque, la guerre d’Indochine ne se serait pas bientôt arrêtée faute, pour l’économie française, de pouvoir en supporter les frais.

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Jean Rous : Aux côtés des peuples d’Outre-mer

Article de Jean Rous paru dans Socialisme et Liberté, n° 1, février 1948, p. 22

LOIN de se constituer comme une union fédérative des peuples sur la base démocratique, à la manière du Commonwealth britannique, l’Union française devient chaque jour davantage la pure et simple couverture du colonialisme.

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Contre la guerre en Afrique du Nord : solidarité de classe

Article paru dans Tribune ouvrière, n° 15, août-septembre 1955, p. 4-6.

 

 

Pendant que nous étions en vacances, les problèmes d’AFRIQUE du NORD ont considérablement évolués dans un sens tragique.

Ce n’est plus seulement l’argent des travailleurs dont la Bourgeoisie a besoin afin d’entretenir une administration et une police pour exploiter les travailleurs nord africains, c’est la vie même des ouvriers et des paysans qu’elle prend pour aller défendre ses privilèges.

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Algérie, Syrie, Liban : Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes

Article publié dans La Vérité, n° 88, 25 juillet 1945.

La répression de la révolte d’Algérie eut le même caractère de bestialité que la destruction par les SS du ghetto de Varsovie et d’Oradour. « Il faut mater les salopards ; feu sur les burnous! » fut le mot d’ordre officiel. Les colons et tous les mouchards, les mercenaires et la racaille dont dispose l’impérialisme français furent armés et le paysan arabe, « le burnous », mis hors la loi. Les canons de marine, les chars et l’aviation du ministre « communiste » Tillon donnèrent à fond. Six mille travailleurs arabes furent massacrés. La boucherie fut patronnée de Paris par de Gaulle et par son ministre de l’Intérieur, le « socialiste » Tixier. Voilà où peut mener la honte de la collaboration de classe.