Isabelle Adjani in Algiers, Algeria on November 02, 1988. (Photo by Raphael GAILLARDE/Gamma-Rapho via Getty Images)
RIEN A GAGNER RIEN A PERDRE
«Et alors, tu veux que je te brûle? » C’est en ces termes que des jeunes, en altercation avec des propriétaires de grosses voitures, répondent en ce mois d’octobre, mois qui a connu les émeutes les plus sanglantes de l’histoire de l’Algérie indépendante.
Article de Pierre Mertens paru dans Lignes, n° 6, 1989/2, p. 29-40
The 14th evening of the « Cesars » in Paris, France in February, 1989 – Claudia Cardinale, Isabelle Adjani, Cesar for the best actress with « Camille Claudel » by Bruno Nyutten, Michel Drucker. On this occasion Isabelle Adjani, voted the best actress for the third time in her career, reads an excerpt from « Vesrets Sataniques » by Salman Rushdie. (Photo by Pool ARNAL/SIAUD/Gamma-Rapho via Getty Images)
Bien sûr, l’imam Khomeiny n’a pas lu les Versets sataniques. Depuis quand les tyrans prendraient-ils la peine de lire des romans ?
Son hégémonie se voit, seulement, un peu contestée, depuis quelque temps, au sein du grand empire islamique. C’est à partir de l’automne 88 qu’en Inde, au Pakistan, au Arabie Saoudite, et même à Bradford, en Grande-Bretagne, le livre impie remue les fidèles, et qu’on le brûle publiquement.
Le suprême ayatollah laisserait-il aux sunnites l’initiative de l’intolérance ? Aux Saoudiens qui sont, en priorité, ses rivaux ?