Article de Kurt Landau alias Wolf Bertram paru dans Le Communiste, Nouvelle Série, n° 2, 1er septembre 1933, p. 4-6
Cet article est personnel à son auteur et doit servir à la discussion sur l’Allemagne.
Le processus de décomposition s’est déclenché plus tard dans dans la social-démocratie que dans le P.C.A. Mais le résultat final est fondamentalement différent dans l’un et dans l’autre.
Article de Kurt Landau alias Wolf Bertram paru dans Le Communiste, troisième année, n° 12, 1er août 1933, p. 9-10
La dictature fasciste en Allemagne est encore en plein développement. La première étape qui commence avec l’incendie du Reichstag, le 28 février, se termina le 2 mai avec la mainmise sur les syndicats. Ce qui caractérise ces premiers mois, c’est la tentative tumultueuse des adhérents prolétariens et semi-prolétariens du fascisme pour s’introduire dans les rouages de l’économie capitaliste : dans les usines avec le but du capitalisme d’Etat national, mais dans le commerce et le négoce au contraire, pour briser la domination du capital financier et défendre l’économie petite-bourgeoise.
Article de Kurt Landau paru dans Le Communiste, troisième année, n° 12, 1er février 1933, p. 3-4
Le gouvernement Hitler-Hugenberg et le prolétariat allemand
I. – Le fascisme a-t-il déjà triomphé ?
LE 30 janvier le régime de « l’unité de front contre-révolutionnaire » Hitler-Papen-Hugenberg a été constitué. Par-là la domination contre-révolutionnaire est arrivée à une nouvelle étape. Avec le passage à la dictature parlementaire le 18 juillet 1930, sous Brüning, le régime démocratique-républicain a reçu son premier coup mortel. Deux années de réaction politique et sociale sous le régime Brüning ont fortifié à ce point les forces contre-révolutionnaires que, le 29 mai 1932, la dictature parlementaire de Brüning pouvait être relevée par la dictature militaire Papen-Schleicher qui, le 20 juillet 1932, s’est emparée par la force du pouvoir d’Etat prussien.
Article de Kurt Landau paru dans Le Communiste,deuxième année, n° 7, 1er septembre 1932, p. 10-11
LES élections au Reichstag du 31 Juillet ont valu un gros succès parlementaire au P.C.A. Depuis les dernières élections de 1930, il a pu encore s’accroître de 700.000 voix. Les grandes pertes subies au mois d’avril (élection présidentielle, élections au Landtag de Prusse) se trouvent donc entièrement compensées. 5, 3 millions d’ouvriers et d’ouvrières ont voté pour le P.C.A. L’afflux de nouvelles masses considérables au P.C.A. au cours de ces élections a prouvé que l’avance des Nazis sur le front prolétarien se trouve actuellement immobilisée. Par contre dans les campagnes et dans les petites villes, le fascisme est toujours en progrès ; les petites pertes dans quelques villes industrielles de l’ouest sont contrebalancées par des gains puissants (Wurtemberg) acquis dans les rangs des classes non prolétariennes. Hitler, déjà favorisé par l’élection présidentielle du 13 avril, voit maintenant sa situation renforcée de 300.000 voix. En réalité les gains sont plus grands, car une grande partie des Nationaux allemands qui n’avaient pas présenté de candidat, votèrent le 13 avril pour Hitler contre Hindenburg. Cependant aux élections au Reichstag du 31 Juillet les Nationaux allemands ont obtenu plus de deux millions de voix. Dans son ensemble le camp de la contre-révolution (Nazis, Nationaux allemands, parti populiste allemand, et quelques partis réactionnaires disséminés) réunit 17 millions de voix, c’est-à-dire 2 millions et demi de voix de plus qu’aux dernières élections législatives de 1930.
Le Président du Reich, Hindenburg, après avoir chassé le gouvernement Brüning le 29 Mai dernier, l’a remplacé par la dictature du militaire Schleicher et du hobereau von Papen. Cette dictature a dissous le Reichstag qui venait d’exprimer sa confiance en Brüning, et, après de longues hésitations a décidé les élections pour le 31 Juillet. Certainement la dictature n’obtiendra qu’avec peine une majorité parlementaire le 1er Août malgré le régime de terreur imposé à la population. La dictature militaire ne s’en soucie pas ; elle a déclaré qu’elle resterait au pouvoir durant 2 ou 4 années. Elle n’hésitera pas plus dans l’avenir que dans le présent, à violer la constitution du Reich et à instituer un régime dont la méthode de gouvernement sera le coup d’état. Née d’un coup d’état, en violation de l’article 48 de la constitution, elle s’écroulera par un nouveau coup d’état, celui des fascistes qui, pour l’instant la tolèrent et dont elle doit satisfaire les prétentions ; à moins que le prolétariat n’ait la force suffisante pour rejeter ces différents représentants de la domination bourgeoise.
Si l’on considère le chemin parcouru par le P.C. allemand et l’I.C. depuis l’époque où ils croyaient en un « gouvernement ouvrier » avec participation de la Social-démocratie jusqu’à la théorie du social-fascisme, on croirait que l’I.C., sous l’impulsion de ses erreurs, ait évolué à l’excès vers la gauche. Mais il ne saurait être question d’une telle évolution. Car, dès que les stratèges opportunistes de l’I.C. et du P.C. allemand eurent échoué en 1923, ils tirèrent des leçons à leur manière : puisque la tactique du front unique de 1923 a démontré qu’elle n’offrait pas seulement des possibilités positives, qu’elle ne représentait pas seulement un pôle d’attraction pour des millions d’ouvriers non communistes, mais puisque, appliquée dans les cadres d’une stratégie fausse (« gouvernement ouvrier-paysan ») elle paralysait le parti – qu’on en finisse avec une pareille tactique qui soumet la direction de l’I.C. et de ses sections à d’aussi rudes épreuves ! L’instinct de conservation bureaucratique s’opposa obstinément aux nécessités d’évolution d’un parti révolutionnaire.
Le 8 Décembre, le gouvernement Brüning a publié sa nouvelle ordonnance de détresse. Cette quatrième ordonnance diffère des précédentes : suppression par la violence dictatoriale des 5.000 contrats collectifs des ouvriers allemands, diminution de 10 à 15 % des salaires, foulant aux pieds les droits élémentaires de la classe ouvrière dans l’établissement de ses contrats collectifs par l’intermédiaire de ses organisations syndicales. En même temps toute réunion ou même conférence publique est interdite, ainsi que le port des insignes.
Texte paru dans Le Communiste, première année, n° 4, 5 septembre 1919, p. 1
Prolétaires frères,
Voici le moment pour rompre vos chaînes imposées par le capitalisme. En Russie et en Hongrie le capitalisme est tombé, et le communisme a dressé son drapeau rouge. Maintenant les exploiteurs du monde entier s’unissent une dernière fois pour étrangler la révolution victorieuse, frères français, anglais, théco-slovaques et roumains, la sainte fédération de l’Internationale noire de Paris a dressé vos mains armées contre notre état-major communiste. L’attaque de l’autocratie la plus abjecte des boyards roumains a commencé coutre la Hongrie prolétarienne. Voulez-vous devenir les assassins de l’état-major communiste que vous aussi désirez profondément, les armes sont entre vos mains, sachez vous en servir contre vos vrais ennemis.
Article paru dans Le Communiste, n° 10-11, août 1981, p. 70-71
Le cinq juin, le gouvernement marocain annonçait une augmentation des prix de 85 % des articles de première nécessité : sucre, lait, œufs, farine, huile… La réponse du prolétariat ne se fit pas attendre ; des grèves et des manifestations violentes se déclenchèrent à Casablanca et dans la région orientale du pays (province de Oujda). Immédiatement, ces luttes s’étendirent à tout le pays.
Article paru dans Le Communiste, n° 15, novembre 1982, p. 35-37.
Le groupe « El Oumami » (« L’Internationaliste ») section du « P .C. I. » (« Le Prolétaire » ‑ « Programme Communiste ») pour l’Algérie vient de quitter avec « armes et bagages » cette organisation. Conséquence d’une « crise larvée (qui) ronge le parti communiste international depuis au moins un an », c’est sur l’appréciation des événements du Liban (1) et plus particulièrement sur la « légitimité du sentiment national arabe », sur le soutien plus ou moins ouvert au nationalisme palestinien impliquant de facto la participation à la boucherie capitaliste, que s’est effectuée cette scission organisationnelle.
Article paru dans Le Communiste, organe central en français du Groupe communiste internationaliste, n° 14, juillet 1982, p. 36-37.
Pendant un mois, bien plus de vingt-quatre pays ont vécu à l’heure du football. A l’heure des restrictions, des mesures d’austérité qui nous viennent de tous côtés, on nous a offert une indigestion de buts, de magouilles organisatives de la compétition, de scandales d’arbitrages et de leçons de tactiques collectives.