Depuis longtemps je devais vous écrire – vous décrire les horreurs de la réaction qui sévit. Si je ne pus pas vous écrire jusqu’à présent, c’est à cause des circonstances créées par les derniers événements. Il nous est interdit toute possibilité de communication tant avec les camarades de province qu’avec l’étranger.
Le 26 mars 1923, le gouvernement agrarien a porté un coup mortel au peuple bulgare, et préparé par cela même le coup d’Etat du 9 juin 1923 qui porta Tsankoff au pouvoir.
Article de Mohamed Saïl paru dans Le Libertaire, quatrième série, trente-et-unième année, n° 4, 25 avril 1925
Notre cri d’alarme de septembre dernier n’a pas été entendu. Le fameux décret-loi est appliqué depuis cinq mois, et nos camarades indigènes algériens élevés au rang de grand prolétariat par le séquestre, les expropriations et la mercante, n’ont même plus la suprême ressource de procurer à leur marmaille famélique une maigre galette d’orge en louant leurs bras hors de la colonie, dans les usines de France, qu’ils ont contribué à sauver de la horde germanique (style patriotard.)
Parce que nous ne voulons ni de la guerre ni du fascisme, il nous faut dénouer et combattre la politique du « Front Populaire ». Dénoncer et combattre l’escroquerie « au pain, à la paix et à la liberté ». Et aussi et surtout opposer aux démagogies fallacieuses les vrais moyens de lutter contre la guerre, la misère et l’oppression.
Editorial paru dans Le Libertaire,n° 484, 21 février 1936, p. 1
Il paraît qu’il y avait dimanche dernier bien du monde du Panthéon à la Nation. Nous écrivons : il paraît, car, en effet, l’Union anarchiste n’avait pas pris place officiellement dans le cortège, et nombre de nos camarades, en restant chez eux, avaient refusé de joindre leur voix à celle des choristes du Front populaire.
André Gide, le 23 juin 1936 sur la Place Rouge, à Moscou, pendant les funérailles de Maxime Gorki (1868-1936). Gide est entouré (en partant de la droite) par Joseph Staline, Vyacheslav Mikhaylovich Molotov, Nikolai Alexsandrovich Boulganin, Nikita Khruschev, Anastas Ivanovich Mikoyan, le journaliste Michel Koltsov and l’écrivain Alexis Tolstoi. AFP PHOTO
Lorsqu’en 1933, André Gide vint au communisme et à la défense de l’U. R. S. S., la presse du P. C. et de ses filiales donnèrent à cette adhésion un retentissement extraordinaire. L’événement en valait la peine car A. Gide est incontestablement un des meilleurs écrivains de ce pays et sa venue parmi les amis de l’U. R. S. S. était pour celle-ci une caution morale prestigieuse. D’autant plus, qu’il faut reconnaître à cet homme, en plus de son talent, un grand courage et une grande probité.
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