Article d’Yves Dechézelles paru dans Le Libérateur, 1ère année, n° 10, 23 mai 1954, p. 3
L’on connaît la profonde générosité de cœur de nos gouvernants et de la majorité de nos parlementaires … Aux nombreuses mesures de grâce qui ont libéré à peu près tous les collaborateurs ont succédé diverses lois d’amnistie ayant pour but de les absoudre. Se ranger aux côtés des nazis quand ils écrasaient la France et exterminaient en Europe des millions de résistants et de juifs, erreur vénielle et passagère … Le vrai patriotisme ne conseillait-il pas de réconcilier les Français et d’oublier ces querelles subalternes ? La IVe République, dans un sublime élan de générosité, a donc ouvert toutes grandes les portes de ses prisons …