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Non, l’école n’est pas malade !

Article paru dans L’Anti-Mythes, n° 5, [1974-1975], p. 2-10

Banderole ‘Pour une école publique démocratique’ lors de la manifestation contre la ‘Réforme Haby’ le 28 mai 1975 à Paris. (Photo by Francois LOCHON/Gamma-Rapho via Getty Images)

Avant mai 68, il semblait globalement qu’aucune pédagogie ne s’articulait sur l’évolution générale de l’intelligentsia. A la « découverte » de la psychanalyse, du matérialisme historique, de la linguistique, à l’apparition de revues du type Tel Quel, les Cahiers pour l’analyse, etc., il n’y avait aucun répondant dans l’enseignement. Ce dernier apparaissait de plus en plus archaïque, au point que dans le supérieur les étudiants pouvaient à juste titre avancer des mots d’ordre du type : les enseignants ne savent rien, nous sommes des étudiants sans enseignants ; virons les croûtons, ces incapables dont le pouvoir ne repose même plus sur un savoir.

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L’emploi du temps des professeurs

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 46, décembre 1962, p. 6-8


« Etre professeur c’est un métier agréable. Evidemment on ne gagne pas beaucoup, mais on a du temps. On sort du travail à l’heure du goûter, on a des vacances, des jeudis, des demi-journées chez soi, des récréations, des horaires hebdomadaires de 18 ou de 14 heures. »

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Démocratisation de l’enseignement ?

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 51, mai 1963, p. 4-6


C’est un fait : les parents d’élèves demandent de plus en plus à rencontrer les professeurs de leurs enfants. Mes collègues rechignent : « De mon temps, mes parents n’allaient pas voir mes professeurs… » C’est vrai, les parents ne sentaient pas leurs enfants menacés comme ils le sont aujourd’hui par les appréciations trimestrielles du professeur qui sonnent comme un verdict : « passera-t-il dans la classe supérieure ? Sinon lui permettra-t-on de redoubler ? Décrochera-t-il son bac ? »

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Arthur Cravan : Sportifs, je vous hais !

Article paru dans Mordicus, n° 6, octobre 1991, p. 13.

 

 

Parallèlement à la vieille exaltation religieuse du sacrifice qui, aujourd’hui désacralisé, n’en reste pas moins une éternelle apologie du renoncement, il est conforme à la morale de nos maîtres de vouloir remettre au goût du jour la non moins ancienne exaltation de l’effort.