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André Wurmser : Le pain et les paillettes

Article d’André Wurmser paru dans Les Lettres françaises, n° 455, du 5 au 12 mars 1953, p. 3

Mohammed DIB : La grande maison (Ed. du Seuil). – Mouloud MAMMERI : La colline oubliée (Plon)


JE ne puis parler du prix Veillon : le livre de Marie Mauron – la gaie, l’hospitalière, la charmante Marie Mauron – a été couronné avant que l’éditeur ne le publie. Mais le prix Fénéon s’oppose, une fois de plus, aux prix « classiques » comme la vie s’oppose à la poussière. Qu’il me soit permis de répéter ici deux citations. Mme Beck, prix Goncourt pour un livre que Léon Bloy aurait pu écrire, rapporte le dialogue d’un prêtre et d’une âme qu’il va pécher :

« Il vous manque un mari. – Tant pis, je me fais l’amour avec un bout de bois. »

M. Perry, prix Renaudot, explique la brutalité avec laquelle fait l’amour un personnage en tout autre point fort insipide :

« Ma violence m’est apparue si nécessaire que je ne songeais pas à la regretter. Pour la première fois, j’avais vraiment possédé une femme. »

Mais en voilà assez avec ces tristes choses, avec ces choses mortes.

Mohammed Dib a reçu le prix Fénéon et il faut en féliciter le jury et le lauréat.

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Littératures algériennes

Textes de Mohammed El-Gharbi et de Michel Parfenov parus dans La Nouvelle Critique, 11e année, n° 103, février 1959, p. 132-143

Nous présentons sous le même titre deux textes. Le premier est constitué d’importants extraits de l’intervention prononcée par Mohammed el-Gharbi, délégué algérien à la Conférence des écrivains d’Asie et d’Afrique de Tachkent. Le second, de Michel Parfenov, constitue une « esquisse d’une description critique de la littérature algérienne de langue française ». Le lecteur s’étonnera-t-il de l’optique différente des auteurs ?

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Retour de Paris, le jeune poète et conférencier Kateb Yacine rend visite à « Alger Républicain »

Article paru dans Alger Républicain, 11e année, Nlle série, n° 1.425, 18 février 1948, p. 2

M. KATEB Yacine, jeune poète et conférencier, a rendu visite hier à « Alger Républicain ». Originaire de Constantine, M. Kateb revient d’un voyage à Paris où il est resté neuf mois. De son séjour dans la capitale française, où il a eu l’occasion d’approcher et de connaître les divers milieux d’intellectuels et écrivains marquants du moment, M. Kateb rapporte plus que des impressions. De ces contacts nombreux avec des poètes tels qu’Eluard, Aragon, Guillevic, Loys Masson, Madeleine Riffaud, des journalistes comme Mme Viollis, Dominique Desanti et Claude Morgan, notre jeune poète tire une leçon de modestie et de probité littéraire dont il mesure toute la valeur et toute la beauté.

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Douze écrivains en quête d’une civilisation

Article paru dans Gavroche, n° 184, 7 avril 1948, p. 5

ILS étaient douze, quelquefois neuf, quelquefois treize, au hasard des excursions ou des rencontres, dans ce beau palais d’exposition coloniale qui se dresse à l’entrée des gorges de la Chiffa.

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Technique Xavier Vallat : En plein Paris, rafles de Nord-Africains « au faciès »

Article paru dans Droit et Liberté, n° 70 (174), 6-12 avril 1951, p. 1 et 3 ; suivi de « Après les rafles au faciès » paru dans Droit et Liberté, n° 71 (175), 13-19 avril 1951, p. 3

– En voilà un autre !

Et, du car bleu, descend une nuée de policiers, qui se ruent sur un promeneur, lequel est « embarqué » sans douceur.

Ce promeneur avait la peau mate, les yeux sombres, les cheveux noirs. Il a été repéré « au faciès ». Il a été décrété Nord-Africain. C’est pour cela qu’on l’emmène au poste. Ainsi, sous l’occupation, étaient « embarqués » les Juifs victimes des brigades « spéciales ».

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Aziz Sahraoui : Scandale raciste à Lyon

Article d’Aziz Sahraoui paru dans L’Algérie libre, IIIe année, n° 32, 8 septembre 1951, p. 4 et 2 ; suivi de « Provocations policières contre les travailleurs algériens de Bollène (Gard) » et de « Solidarité anticolonialiste des mineurs du Pas-de-Calais« 

Le racisme émigre jusqu’en France à la poursuite des Algériens qu’il traque partout. Il se manifeste à travers toute une cascade de provocations et de brimades à caractère raciste et dont les seules victimes restent les Nord-Africains.

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Albert Lévy : Une gigantesque rafle « au faciès »

Article d’Albert Lévy paru dans Droit et Liberté, n° 99 (203), 14 décembre 1951, p. 1 et 4

15.000 Algériens arrêtés – Les Noirs… « trop foncés pour aujourd’hui »… – Etat de siège autour du Vel’ d’Hiv

HUIT heures. La fine pluie persistante rend plus noire, semble-t-il, la nuit froide, englue les trottoirs, griffe avec obstination les visages.

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Les sanglants incidents de Chaumont : Une fois encore les Algériens sont victimes de la haine et du racisme policiers

Article paru dans L’Algérie libre, n° 79, 11 septembre 1953, p. 1 à 3

LE sang de nos frères tués le 14 juillet place de la Nation n’avait pas encore séché qu’un autre Algérien est tué par la police pour avoir voulu exercer son droit de grève. Messaoud DAFI, qui laisse une veuve et trois enfants, ajoute son nom à la longue liste des Algériens qui, depuis le 23 mai 1952, sont tombés sous les coups de la police.

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La chasse aux Algériens

Article paru dans L’Observateur, 2e année, n° 83, 13 décembre 1951, p. 3-4

Sur l’initiative des Algériens de Paris, un comité s’était formé le 18 novembre dans le but d’organiser des réceptions en l’honneur des délégations arabes et musulmanes aux Nations unies. Assurant la représentation la plus large de tous les Algériens de France, ce comité comprenait des membres des partis politiques, des organisations syndicales et des personnalités indépendantes.

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Mohammed Dib : Le cercle de fer

Article de Mohammed Dib paru dans Droit et Liberté, n° 126 (230), septembre 1953, p. 2

LE moindre élan du cœur, chez les Algériens dits (ici) européens, est rabattu par l’idée qu’il pourrait aller à un homme ou à une femme, qui ne sont qu’indigènes. Le voilà, le racisme : il empoisonne le cœur et le vide, comme le ver le cœur du fruit. Je ne parle pas de tout ce qui est officiel, qui représente la codification rationnelle et étendue à toutes les branches, du racisme. Ainsi sont appauvris dans leurs sentiments, de simples gens, qui ne demandent qu’à laisser parler leur cœur.

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Le racisme tue encore

Dossier paru dans Le Droit de vivre, 21e année, n° 227 (nouvelle série), 20 juillet 1953, p. 1 et 4

PROTESTATION DE LA L.I.C.A.

LE Comité central de la Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme (L.I.C.A.), vivement ému par les sanglants incidents du 14 juillet dernier,

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Rafle raciste sur les boulevards : Plus de 1.000 Algériens arrêtés « au faciès » comme les Juifs sous l’occupation

Article paru dans Droit et Liberté, n° 42 (146), 22-28 septembre 1950, p. 1 et 3

– Allez, monte là-dedans !…

– Mais regardez ! mes papiers sont en règle … Je n’ai rien fait, je me promène …

– On s’en fout … Monte là-dedans !

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Les semeurs de haine

Article paru dans L’Algérie libre, 5e année, n° 64, 5 mars 1953, p. 3

LE racisme se développe en plein Paris, en des lieux publics, sous le silence complice des autorités. Ce racisme devient arrogant. Dans des cafés de Montparnasse et du quartier des Halles, on refuse de servir les Nord-Africains. Ces pratiques se font ouvertement sans que la police intervienne, malgré les protestations de nos compatriotes. Certains patrons de café précisent même qu’ils ont l’accord de la police.

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Cinéma et racisme

Article signé C. S. paru dans L’Algérie libre, 3e année, 24 février 1951, p. 2

Il y a deux mois, sur la demande de quelques jeunes spectateurs antisémites, un film nazi, Le Juif Süss, a été projeté dans un cinéma du Quartier Latin, à Paris. L’Association des Etudiants israélites a tout de suite alerté tous les groupements de jeunesse estudiantins et démocrates. Ils ont tous manifesté ensemble d’une manière telle que le film en question a été définitivement interdit. Et c’est justice, car il est inadmissible que le cinéma, qui est l’art populaire par excellence et doit en ce sens être un instrument de rapprochement entre les peuples et dirigé au service de la paix, devienne un organe pour la propagande de guerre, inspirée par la haine et le racisme.

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presse

Charles Kramer : En marge du colonialisme. Racisme

Article de Charles Kramer dit Devançon paru dans Le Libertaire, n° 231, 2 juin 1950, p. 1 et 4

LE Mouvement Libertaire, à travers les multiples organisations qui l’ont constitué et qui le forment aujourd’hui, s’est toujours distingué à l’avant-garde de la lutte anticolonialiste et cela dans tous les pays et sur tous les plans. Notre rejet lucide et motivé de l’oppression capitaliste, étatique et religieuse n’autorise évidemment pas d’équivoque sur ce point et il suffit de consulter les 53 articles parus depuis 1945 dans la présente série du « Libertaire » pour se convaincre que l’action anarchiste n’a pas subi les « déviations » que l’on peut reprocher à certains.

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revues

Dominique Desanti : Procès raciste à Valenciennes

Article de Dominique Persky alias Dominique Desanti paru dans Démocratie nouvelle, 7e année, n° 7, juillet 1953, p. 419-422

Un groupe de Tunisiens conduit au cimetière un camarade assassiné par la police colonialiste.

A Valenciennes près de mille travailleurs algériens ont participé à la manifestation du 1er mai. La police et quatre compagnies dites républicaines de sécurité cernaient la place Verte d’Anzin, s’échelonnaient jusqu’au viaduc qui domine un vaste paysage de rails, de hauts fourneaux et de terrils.

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communiqués

Déclaration de Nedjib SIDI MOUSSA

Depuis le dimanche 24 novembre, je fais l’objet d’une campagne de haine orchestrée par l’extrême droite française et ses alliés. Cette opération d’une violence inouïe a été initiée sur les réseaux sociaux puis relayée par l’ensemble des médias conservateurs (télévision, radio, presse…).

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revues

Dominique Desanti : Algériens en France

Article de Dominique Persky alias Dominique Desanti paru dans Démocratie nouvelle, 7e année, n° 9, septembre 1953, p. 537-540

Une femme arabe vient de mettre son enfant au monde dans son misérable gourbi. (Dessin de Boris Taslitzky)

UN 14 juillet qui aura droit à quelques lignes dans les manuels d’histoire. Six morts algériens, un mort français. Plus de cent blessés, algériens et français, couchés dans les mêmes salles d’hôpital avec devant les yeux la même image : un défilé de la Bastille à la Nation, un 14 juillet où les habitants de Paris sont venus clamer leur amour de la liberté, leur refus de voir renaître les bastilles. Où les Parisiens de tous âges, de toutes opinions sont venus montrer que les grandes dates de l’Histoire de France, les dates inscrites au front de la Liberté, n’étaient ni oubliées ni mortes. Et puis, soudain, sous la pluie, les policiers se jetant sur les milliers et milliers d’Algériens qui venaient de passer devant la tribune, les policiers tirant sur des hommes qui n’avaient, pour se défendre, que leurs poings, les bois de leurs pancartes arrachées, les bois des palissades hâtivement mises en morceaux. Sept morts : six ouvriers venus d’Algérie, et le métallo Lurot, notre camarade … Le même gouvernement faisant tirer la même police contre les travailleurs nés d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée.

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Albert Lagier : Fraternité avec nos amis Nord-Africains

Article d’Albert Lagier dit Eric-Albert paru dans Le Libertaire, n° 305, 7 mars 1952, p. 4

POUR ceux qui sont fiers d’être Français, un Nord-Africain est toujours un « bicot ». Pourquoi ? Mais parce que l’usage de ce terme est le seul moyen qui leur permet d’affirmer leur supériorité. Il en allait de même avec les hitlériens, vis-à-vis des juifs, il en va de même avec les Américains vis-à-vis des noirs, il en va de même partout où existent le patriotisme et le racisme, ces produits de l’imbécillité et de la barbarie.

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presse

Maurice Faure : Villages de l’Union française

Article de Maurice Faure paru dans L’Observateur, n° 171, 20 août 1953, p. 19-20

L’ANNEE écoulée a vu fleurir toute une littérature indigène d’Afrique du Nord. Une pléiade de jeunes auteurs, en des livres de qualité inégale, mais tous attachants à quelque égard, ont fait la peinture d’une société, mœurs et caractères, ont posé les problèmes qui les préoccupent, eux et leurs frères de race, dans l’ordre intellectuel, moral, social, politique. Mouloud Feraoun, auteur déjà d’un roman, Le fils du pauvre, s’ajoute à eux. Il est né et il a vécu en Kabylie ; fils de fellah, il est actuellement directeur d’école. La terre et le sang (1) est un témoignage : simple, juste d’accent. La vie d’un village kabyle, le destin de ses habitants s’y reflètent.

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Une enfance algérienne : La grande maison, de Mohammed Dib

Article signé P.-M. P. paru dans Franc-Tireur, 12e année, n° 2 591, 27 novembre 1952, p. 4

DIRE oui, toujours. Dire oui à la peur et à la misère, oui à la faim et à la maladie, oui au patron et au gendarme. Mais pourquoi ? Pourquoi du travail et pas de pain, pourquoi le froid et pas de feu ? Autant de questions qui inquiètent Omar, le petit héros du roman de Mohammed Dib. Poussé dans le tumulte de « La Grande Maison » (1), parmi les hurlements des enfants en haillons, les criaillements des femmes, les « braillements » de la faim, parmi cette rumeur bourdonnante et ininterrompue que déchire parfois un cri de désespoir, le petit garçon regarde les grandes personnes avec une curiosité angoissée.

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revues

Vladimir Nechtschein : Romans et réalités de l’Afrique du Nord

Article de Vladimir Nechtschein dit Victor Leduc paru dans La Nouvelle Critique, n° 72, février 1956, p. 12-18

« Mes amis, je suis triste… »

C’est ainsi que M. Robert Kemp commençait un feuilleton consacré à un certain nombre de romans récents écrits en français par des écrivains d’Afrique du Nord.

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Geneviève Bonnefoi : Romanciers nord-africains

Article de Geneviève Bonnefoi paru dans L’Observateur, 4e année, n° 141, 22 janvier 1953, p. 17-18

UN des phénomènes curieux de cette saison littéraire est l’apparition de plusieurs jeunes écrivains d’Afrique qui ont publié presque simultanément leur premier roman : Jean Pélégri, avec L’embarquement du lundi (1), Mohammed Dib avec La Grande Maison (2), G .- M. Dabat avec Le dimanche musulman (3), Mouloud Mammeri avec La Colline oubliée (4), Marcel Moussy avec Le sang chaud (5). Et ce n’est pas fini : les Editions du Seuil ont créé une collection « Méditerranée », que dirige Emmanuel Roblès, Les Temps Modernes publient actuellement des extraits de La statue de sel, d’un jeune Tunisien : Albert Memmi.

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livres revues

Maxime Rodinson et Robert Barrat : Entretien sur la vie de Mahomet

Entretien de Maxime Rodinson avec Robert Barrat paru dans Etudes méditerranéennes, automne 1961, p. 141-150

Maxime Rodinson, professeur à l’Ecole des Langues Orientales, linguiste et sociologue réputé, vient de publier une biographie de Mahomet aux éditions du Club français du Livre. Cette histoire est d’autant plus intéressante que l’auteur, de formation marxiste, a appliqué à cette étude la méthode du matérialisme dialectique. Pour rendre compte de cet important ouvrage, Robert Barrat a préféré, à la critique traditionnelle, rapporter un entretien avec l’auteur.

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Emmanuel Roblès : L’Afrique du Nord a la parole

Article d’Emmanuel Roblès paru dans 27, rue Jacob, n° 5, printemps 1953, p. 1

CE que l’on appelle en France « le public moyen » a encore une fâcheuse tendance à n’apprécier les livres écrits par les auteurs d’outre-mer que dans la mesure où ils flattent son goût du pittoresque, son besoin d’évasion. Un roman écrit par un noir, ou par un nord-africain, a soulevé jusqu’ici plus d’étonnement que d’intérêt véritable.

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Marcel Moussy : Mohammed Dib, « un interlocuteur valable »

Article de Marcel Moussy paru dans Demain, n° 4, 5 au 11 janvier 1956, p. 12

LA faim, la misère du peuple algérien, et la conscience qu’il prend de cette misère en cessant de croire à sa fatalité : ces thèmes majeurs de l’auteur de « La grande maison » et de « l’Incendie » (Ed. du Seuil) reviennent comme des obsessions dans son dernier recueil de nouvelles « Au café » (Ed. Gallimard).

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presse

Maurice Nadeau : Kateb Yacine juge l’islamisme

Article de Maurice Nadeau paru dans France Observateur, septième année, n° 327, 16 août 1956, p. 13

LA publication par Esprit, l’an dernier, d’une pièce de Kateb Yacine : Le cadavre encerclé, avait attiré l’attention sur un jeune écrivain algérien qui ne ressemblait à aucun autre. Celle de Nedjma (1) confirme l’impression qu’on avait éprouvée à la lecture de la pièce et invite à considérer l’auteur de ces deux œuvres comme tout à fait singulier. Il écrit en français mais ne possède aucun autre point de référence avec notre littérature, avec nos conceptions traditionnelles du théâtre et du roman. Fort conscient de sa singularité, il a récemment montré (2) combien il était abusif de réunir sous la même dénomination d’« écrivains d’Afrique du Nord » des écrivains français comme Albert Camus, Jules Roy, Emmanuel Roblès, des « assimilés » qui s’insèrent naturellement dans une tradition qu’ils ont appris à connaître en même temps que notre langue : Mammeri, Memmi, Feraoun, Dib, Malek Ouary, et, enfin, de jeunes écrivains et poètes qui, comme lui, n’entendent utiliser la langue française que comme moyen d’exprimer un monde de pensées et de sentiments, une conception de l’univers profondément arabes. Pourquoi n’écrivent-ils donc pas en arabe ? Parce que, déclare Kateb Yacine, l’arabe est, littérairement, une langue morte, celle des « vagissements des Ulemas tombés en enfance » et que la littérature arabe (sauf la littérature de type oral), n’intéresse plus les nouvelles générations formées au désir de l’indépendance et de la liberté, ouvertes au monde moderne, par les colonialistes eux-mêmes.

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revues

En Israël, déclarations de la « Troisième Force »

Textes parus dans La Révolution prolétarienne, 26e année, n° 414 – Nouvelle série n° 113, février 1957, p. 17

Lors de la conquête de la Palestine par les sionistes nous avions signalé (1) qu’un certain nombre de Juifs étaient adversaires de cette conquête coloniale et réclamaient, pour le moins, la fondation, non d’un Etat juif, mais d’un Etat arabo-juif.

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livres presse

Daniel Guérin : Richard Wright à Bandoeng

Article de Daniel Guérin paru dans France Observateur, septième année, n° 302, 23 février 1956, p. 13

DEPUIS que Richard Wright a « choisi la liberté », en renonçant (tout comme Charlie Chaplin), à résider aux Etats-Unis, le romancier noir américain est devenu un grand voyageur. Après avoir rapporté un beau livre de sa visite à la Côte de l’Or, voici qu’il nous présente son témoignage sur l’Indonésie et sur la Conférence de Bandoeng (1).

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Serge Brindeau : WRIGHT (Richard) – Puissance Noire

Recension de Serge Brindeau parue dans La Revue socialiste, n° 93, janvier 1956, p. 101-102

WRIGHT (Richard). – Puissance Noire. Traduit de l’américain par Roger Giroux P., Corrêa, coll, « Le Chemin de la Vie », dirigée par Maurice Nadeau, 1955, 19.5 × 14, 400 p.


L’importance politique des problèmes africains, la personnalité de Richard Wright font de Puissance Noire un livre qui forcerait la sympathie même s’il devait décevoir. Empressons-nous de dire qu’il ne déçoit pas.

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Léon Steindecker : « La chute » d’Albert Camus

Article de Léon Steindecker alias Léon Pierre-Quint paru dans France Observateur, septième année, n° 318, 14 juin 1956, p. 15

Il n’y a pas tellement de façons de tomber. Si l’homme tombe, c’est qu’il a glissé, c’est qu’il est descendu, c’est qu’il a changé d’état, c’est qu’il a connu « l’Eden, la vie en prise directe », et qu’à présent, il ne connaît guère plus qu’une vie de malédiction. L’auteur n’évoque pas le passage de l’une à l’autre, mais il les oppose. Pour expliquer cette opposition, il ne recourt pas au péché originel, ni au rachat (ce serait trop facile, nous dit-il) ; il n’a par la foi, ou, du moins, pas encore … L’opposition est ; c’est la chute ; il faut que nous l’acceptions comme une donnée immédiate.

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Marceau Pivert : Arthur Koestler, L’ombre du dinosaure

Article de Marceau Pivert paru dans La Revue socialiste, n° 106, avril 1957, p. 446-447

KOESTLER (Arthur). – L’ombre du dinosaure. Traduit de l’anglais par Denise Van Moppès. P., Calmann-Lévy., Collection « Liberté de l’Esprit ». 1956. 21,4×14,3, 272 pages.

Dans une brève préface l’auteur indique que ce recueil d’articles parus entre 1946 et 1955 constitue un « adieu aux armes ». Il n’a plus rien à dire sur les questions politiques : son pessimisme même était trop modéré : les questions essentielles de l’âge atomique se posent « à l’ombre du dinosaure ».

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Maxime Rodinson : Antisémitisme et mystère d’Israël ; Genèse de l’antisémitisme

Recensions de Maxime Rodinson parues dans La Pensée, n° 70, novembre-décembre 1956, p. 139-141 et n° 74, juillet-août 1957, p. 144-146

F. LOVSKY : Antisémitisme et mystère d’Israël. Paris, Albin Michel, 1955, 561 p., 1150 fr.

Les livres sur l’histoire de l’antisémitisme abondent actuellement. Il semble que soient venues à maturation les réflexions et les études inspirées à des esprits bien différents par l’abominable déchaînement de la bestialité nazie. F. Lovsky nous apporte un point de vue de théologien chrétien et plus précisément protestant, utilisant pourtant les travaux des théologiens catholiques et en somme ne se séparant d’eux sur rien d’essentiel.

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Robert Louzon : Akaba et Gaza

Article de Robert Louzon paru dans La Révolution prolétarienne, 26e année, n° 415 – Nouvelle série n° 114 – mars 1957, p. 14-16 ; suivi de « L’affaire de Gaza » par Roger Hagnauer

Or donc, l’Etat d’Israël a fini par accepter, sous une pression constamment croissante de l’Amérique, et à la suite du lâchage de son seul allié, et complice (lâchage que le langage officiel a appelé la « médiation » de M. Guy Mollet), de retirer ses troupes sur les lignes qu’elles occupaient avant leur agression d’octobre. Félicitons-nous en ! Mais peut-être n’est-il pas inutile de fournir quelques indications sur ces deux zones d’Akaba et de Gaza, dont il a été abondamment question et dont il sera encore abondamment question, mais sur lesquelles on n’a à peu près donné aucun renseignement concret.

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La gauche française contre Israël (?)

Enquête parue dans L’Arche, n° 2, février 1957, avec la participation d’Albert Camus, Jean Daniel, Jean-Marie Domenach, Gilles Martinet, Daniel Mayer, Pierre Mendès-France, Jacques Nantet, Marceau Pivert et Vercors ; reprise partiellement dans France Observateur, n° 354, 21 février 1957 ; suivie de « Nos lecteurs écrivent » paru dans France Observateur, n° 355, 28 février 1957 ; puis du « Courrier des lecteurs », paru dans L’Arche, n° 3, mars 1957

LA campagne du Sinaï a soulevé l’opposition d’une certaine fraction de la gauche française qui a entrainé dans la même réprobation Israël et les « agresseurs » anglo-français de Port-Saïd. Nous avons demandé à un certain nombre de représentants de ce courant d’opinion de répondre à ce bref questionnaire :

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La commémoration de l’insurrection algérienne

Dossier paru dans Lutte ouvrière, n° 856, 27 octobre 1984, p. 10-11 ; suivi d’un éditorial d’Arlette Laguiller, « Les assassins reviennent toujours sur les lieux de leur crime », paru dans Lutte ouvrière, n° 857, 3 novembre 1984, p. 3

Le 1er novembre 1954 débutait la guerre d’Algérie

Le 1er novembre 1954, à 1 h. 15 du matin, une nuit d’attentats commençait en Algérie. Pratiquement partout sur le territoire algérien, des fusillades, des explosions prenaient pour cible les symboles de la présence française : casernes, résidences des gouverneurs, entrepôts de colons, etc. A Alger, à l’usine à gaz, plusieurs bombes de fabrication artisanale éclataient. Simultanément, les cuves de pétrole des installations Mory étaient touchées par des explosions. A Batna, des soldats français étaient abattus. A T’Kout, dans les Aurès, les gendarmes étaient assaillis par des Algériens en armes et se barricadaient dans leur gendarmerie.

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Luttons pour la démocratie et les acquis de l’indépendance !

Dossier paru dans Saût el Cha’b, organe central du Parti de l’avant-garde socialiste d’Algérie, n° 124, 14 novembre 1984

30 ans après le 1er Novembre 1954, les masses se souviennent. Ici ce sont des combattants de la liberté qui sont allés en groupe fleurir la tombe de leurs compagnons d’armes et rendre visite aux parents de chouhada. Là ils ont organisé une soirée et y ont invité des jeunes, en général des collègues de travail, à qui ils ont transmis quelques souvenirs des jours difficiles mais exaltants. Les enfants et jeunes ont été sensibilisés à la guerre de libération à l’école et chez eux.

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5 juillet 1830 – 1er novembre 1954 : 124 ans de luttes, de souffrances et d’espoirs du peuple algérien

Tract du Parti du peuple algérien, 1er novembre 1974, 4 p.

En ce jour qui marque le 20ème anniversaire du déclenchement de la Révolution Algérienne toutes nos pensées vont aux martyrs qui de 1830 à 1962 ont fait don de leur vie pour que vive l’Algérie indépendante et libre. De plus nous nous inclinons devant la Mémoire de celui qui a été le père du nationalisme algérien moderne, Messali Hadj.

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La lutte continue…

Editorial paru dans El Jarida, n° 15, novembre-décembre 1974, p. 2

20 ans se sont écoulés depuis le jour où le peuple algérien s’est engagé dans la lutte armée. Plus de 12 ans ont passé depuis que l’Algérie est devenue officiellement maîtresse de son destin.

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Il y a 20 ans : La révolution algérienne

Dossier paru dans Rouge, n° 272, 1er novembre 1974, p. 9-12

1er novembre 1954
1er novembre 1974

L’année 1954 fut désastreuse pour l’impérialisme français. Elle fut excellente pour les peuples colonisés en lutte pour leur libération nationale et sociale. En mai, à Dien Bien Phu, le corps expéditionnaire français capitulait devant les forces armées de la révolution indochinoise. Ce fut un séisme politique dans l’empire colonial français. Les militants anti-colonialistes y trouvèrent plus qu’un exemple : la preuve que la lutte était possible, que la victoire était possible. Le 1er novembre 1954, les combattants de l’avant-garde algérienne déclenchaient l’insurrection contre l’occupant colonial. La lutte du peuple algérien allait durer sept ans et huit mois. C’est contre toute l’armée française aux portes de la métropole que la lutte allait s’engager, et non contre un corps expéditionnaire éloigné de ses bases. Elle allait affronter plus d’un million de colons français et européens fortement enracinés dans le pays.

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1er novembre 1954 : L’insurrection algérienne commençait

Dossier paru dans Lutte ouvrière, n° 323, du 5 au 12 novembre 1974, p. 10-11

DANS la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, entre minuit et deux heures du matin, une trentaine d’attentats éclataient simultanément sur l’ensemble du territoire algérien.

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Pierre Stibbe : Le néo-colonialisme en action

Article de Pierre Stibbe paru dans Le Libérateur, n° 21, 24 octobre 1954, p. 1 et 4

« En Tunisie, le problème est politique ; au Maroc, il est racial ; en Algérie, il est économique. »

Cette phrase laconique de M. François Mitterrand résonne comme un aphorisme de M. Bidault.

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Meeting chez Renault : « Nous libérerons Messali » !

Article paru dans La Vérité, n° 342, du 29 octobre au 11 novembre 1954, suivi de « Le M.T.L.D. contre les capitulards (III) » par Pierre Boussel alias Pierre Lambert ; puis de « Mitterrand en Algérie »

LE vendredi 15 octobre 1954, sur la Place Nationale de Boulogne Billancourt, les travailleurs se rassemblaient autour d’une voiture radio.

C’était la première réunion publique que le « Comité pour la Libération inconditionnelle de Messali Hadj » organisait aux Usines Renault. Dans l’assistance où se trouvaient mêlés fraternellement les ouvriers nord-africains et les travailleurs français, on écoutait attentivement les orateurs qui parlaient de Messali Hadj, de sa déportation, des souffrances du peuple algérien, de sa lutte nécessaire.

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Boualem Khalfa : Le néo-colonialisme et les positions de conciliation de certains élus du MTLD

Article de Boualem Khalfa paru dans Liberté, 12e année, n° 593, 28 octobre 1954 ; suivi de « Rien ne nous fera dévier de notre but : réaliser l’union du peuple algérien »

Après la publication de la déclaration du Bureau politique du P.C.A. sur la scission du M.T.L.D.

DANS l’importante déclaration publiée par le Bureau politique de notre parti après la scission au sein du M.T.L.D, on pouvait lire à propos des positions politiques de la tendance du Comité central du M.T.L.D. :

« On ne peut passer sous silence le fait que cette tendance a des positions de conciliation avec les néo-colonialistes au sein des conseils municipaux ».

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Dans l’union de toute l’Algérie musulmane : Un comité d’aide à la Palestine est créé en Algérie

Article paru dans Egalité – La République algérienne, Ve année, n° 129, 6 juin 1948 ; suivi de « A propos du comité algérien d’aide à la Palestine« , 18 juin 1948 ; « Au comité algérien d’aide à la Palestine », 25 juin 1948

La cause palestinienne a ému profondément la population musulmane d’Algérie, qui vient d’exprimer sa solidarité aux Arabes palestiniens par la fondation d’un comité d’aide.

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Pour les Nord-Africains de la région parisienne : Le problème du logement est de plus en plus angoissant

Article paru dans Le Libertaire, n° 400, 14 octobre 1954, p. 2

APRÈS les événements tragiques du 14 juillet 1953, place de la Nation, ou de nombreux Nord-africains tombèrent sous les balles des flics, la grande presse bourgeoise, la direction des usines Renault, le préfet de Police en personne et même certains calotins du coin comme la « Vie Nouvelle » de la banlieue sud s’apitoyèrent sur les conditions de vie misérable et les conditions d’habitation épouvantables de ces malheureux.

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Catherine Rivier : La leçon du 17 octobre

Article de Catherine Rivier paru dans La Voie communiste, supplément au n° 25, novembre-décembre 1961, p. 2 ; suivi de « Le sang de nos frères » par P. Digal

C’est aux militants français de se mettre à l’école du F.L.N. pour entraîner les masses dans la rue.

DEPUIS le mois d’octobre, la répression est passée dans le domaine public. France-Soir a décrit les matraquages d’Algériens au Palais des Sports, le Figaro a déploré, le Sénat a posé des questions. Et, pour parachever cette unanimité, l’O.A.S. a publié un communiqué condamnant ces « incidents inadmissibles ».

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Pas de ça chez nous ! Vague de protestation contre le racisme après les discriminations et les odieuses violences déchaînées contre les musulmans

Dossier paru dans Droit et Liberté, n° 203, 15 novembre – 15 décembre 1961, p. 1 et de 5 à 9

LE 5 octobre, des textes préfectoraux instituaient officiellement la discrimination raciale en France : les Algériens musulmans de la région parisienne étaient invités à ne pas sortir après 20 h. 30, à ne pas circuler en groupes, et les cafés et restaurants qu’ils fréquentent étaient tenus de fermer à 19 heures. Le 17 octobre et les jours suivants, pour protester contre ce couvre-feu, contre ces brimades généralisées, des milliers d’Algériens, quittant les bidonvilles et les quartiers où ils sont groupés, ont défilé pacifiquement, dignement dans les rues de Paris et de la banlieue, avec leurs femmes et leurs enfants.

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Armand Dymenstajn : La discrimination raciale officiellement instituée !

Article d’Armand Dymenstajn paru dans Droit et Liberté, n° 202, 15 octobre – 15 novembre 1961, p. 1 et 9 ; suivi d’une déclaration du MRAP

Les « recommandations » préfectorales aux musulmans

INEXORABLEMENT la poursuite de la guerre d’Algérie, qui entre dans quelques jours dans sa huitième année, avec son long cortège de morts, de violences, de sévices, d’injustice, découvre sous ses odieux oripeaux la monstrueuse hideur du racisme.

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Ratonnades à Paris

Dossier paru dans La Voie communiste, n° 24, octobre 1961

DEPUIS quelque temps, la répression s’accentue contre les Algérien qui vivent en France. Nous avons eu connaissance d’un certain nombre de faits qui ont eu lieu à Paris, depuis un mois environ. Nous n’avons voulu citer que les cas que nous avons pu connaitre directement. Que les responsables démentent s’ils le peuvent. Les faits sont trop nombreux pour pouvoir rester cachés longtemps. Pas plus que les tortures, les assassinats ne pourront être passés sous silence. Il faut qu’une vaste campagne de presse fasse connaître à tous, le sort des Algériens qui « disparaissent à Paris ».