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Boris Souvarine : Après la défaite bulgare. Déclarations de Kolarov

Article de Boris Souvarine paru dans L’Humanité, vingtième année, n° 7253, 6 novembre 1923, p. 3

Boris Souvarine (vers 1920) cc Studio Dorit, Paris (Source)

Nos camarades Kolarov et Dimitrov, les chefs de l’héroïque et malheureuse insurrection ouvrière et paysanne bulgare, sont arrivés le 24 octobre à Moscou.

Dans la Pravda du 26, nous lisons des déclarations de Kolarov qu’il est intéressant de résumer pour les ouvriers français.

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Berlov : Le soulèvement bulgare

Article de Berlov paru dans L’Humanité, vingtième année, n° 7235, 19 octobre 1923, p. 1-2

Arrested rebels in Vratsa (Source)

Trois mois après la prise du pouvoir, la bourgeoisie bulgare n’avait encore rien pu faire pour ouvrir une ère nouvelle. Le Parti communiste avait étendu son influence dans les villes et les campagnes. Le nouveau parti bourgeois, celui de la Concorde démocratique, décida de faire un pas à gauche. Il s’agissait d’éliminer du gouvernement les nationaux-libéraux trop compromis et dont les social-démocrates demandaient. l’exclusion. M. Tsankov y consentit à contre-cœur, car bon nombre des militaires qui l’ont porté au pouvoir sympathisent avec ce parti de droite.

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Appel de la IVe Internationale : Solidarité au peuple hongrois !

Appel du Secrétariat international de la IVe Internationale paru dans La Vérité des travailleurs, n° 53, 15 décembre 1956, p. 10

The damaged headquarters of the Hungarian Communist Party, on Köztársaság tér, in Budapest. (Source)

A toutes les organisations ouvrières, à tous les travailleurs

Camarades,

Depuis plusieurs semaines déjà, les travailleurs hongrois luttent héroïquement pour la défense de leur pouvoir démocratique, des Conseils. Cette lutte est arrivée maintenant à un nouveau point crucial.

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Poznań

Article paru dans Socialisme ou Barbarie, Volume IV (8e année), juillet-septembre 1956, n° 19, p. 116-120

« Nous demandons du pain » : manifestation dans la rue de l’Armée rouge (aujourd’hui rue Saint-Martin). Source

Les ouvriers polonais viennent de répondre à leur manière au XXe Congrès. Tandis que dans le monde entier les dirigeants communistes rusent pour contenir les formidables remous que propage la déstalinisation, à Poznan, métallos et cheminots ont formulé sans qu’on les y convie leur propre critique qui est celle des armes : les ouvriers de l’usine Staline ont débrayé le 28 au matin, tenu un meeting monstre, appelé à leur aide les travailleurs des autres entreprises, et, après avoir défilé en scandant « c’est notre révolution. Du Pain. Démocratie. Liberté. A bas les bonzes » ils ont attaqué la prison et les Bureaux des services de sécurité. Le très libéral Cyrankiewicz peut bien insinuer que les révoltés sont des ouvriers arriérés et le sinistre Courtade les traiter de chouans, l’explosion de Poznan est trop forte pour qu’on puisse en dissimuler le sens : les ouvriers ne s’accommodent pas de la déstalinisation ; il ne leur suffit pas que les dirigeants sacrifient un ou deux de leurs anciens collègues terroristes et qu’ils affichent une soudaine horreur de la dictature stalinienne, ils veulent du pain, la liberté, la démocratie — bref ce qu’ont toujours voulu les ouvriers dans tous les régimes d’exploitation dès qu’ils sont entrés en lutte.

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Gaston Davoust : De Cronstadt à Gdańsk et Szczecin

Article de Gaston Davoust dit Henry Chazé paru dans les Cahiers du Communisme de Conseils, n° 8, mai 1971, p. 3-14

Gdansk, December 1970: The crackdown on the workers’ uprising, photographed by Jan Juchniewicz (Source)

« Toute révolution nouvelle commence non sur la base où débuta la précédente, mais en partant du point où la révolution antérieure a subi un enrayement mortel »

Ciliga – L’insurrection de Cronstadt – La Révolution Prolétarienne, sept. 1938
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Saïd Akli : De l’infitah à l’état de siège

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 274, 17 octobre 1988, p. 3-5


POUR LA PREMIERE FOIS depuis le coup d’Etat militaire du 19 juin 1965, I’Algérie connaît l’état de siège et l’armée a tiré sur les manifestants dans plusieurs villes du pays. La sauvagerie de la répression militaire a dépassé toutes les limites de l’imaginable, pour une population traditionnellement habituée à voir la presse et le télévision nationales dénoncer de telles pratiques en Israël, en Afrique du Sud, au Chili et ailleurs.

En seulement 6 jours, le soulèvement national de la jeunesse algérienne s’est déjà soldé par près de 500 morts (176 selon les sources officielles), des centaines de blessés et des centaines d’arrestations. Ce bilan provisoire très lourd exprime mieux que toute analyse, la consommation totale de la rupture politique entre les masses populaires et le pouvoir.

Saïd AKLI