Publié aux U.S.A. en 1962, sous le titre « The Warfare State » ce livre fut édité en France au début de l’année dernière, avec une préface de l’auteur, datée de décembre 1963. Il n’a rien perdu ni de son actualité, ni de son intérêt.
Dans la littérature universelle, la littérature russe du temps des tsars occupe une place plus qu’éminente. La grandeur de cette littérature ne tient pas qu’à des qualités strictement littéraires, artistiques et stylistiques. Elle provient en grande partie du tait que plus que la littérature de tout autre pays, elle était l’expression de la société, de ses couches sociales tourmentées, de ses douleurs, des souffrances d’une société peinant pour accoucher d’un monde nouveau. La littérature russe donne une histoire de la société russe sous les tsars qui est une très remarquable contribution aux études historiques proprement dite. Les écrivains russes furent, en fait, les précurseurs de la Révolution d’Octobre 1917, tout comme les écrivains français du XVIIIe siècle furent les précurseurs de la Grande Révolution française.
Article de Pierre-Bernard Marquet paru dans Combat, 17 juillet 1963, p. 6
La Fédération socialiste de la Seine au Mur des Fédérés (mai 1938)
Front populaire, révolution manquée
TEMOIGNAGE, PAR DANIEL GUERIN (EDITIONS JULLIARD)
IL faudra faire un jour l’histoire du Front populaire. Il faudra que des historiens froids et méticuleux dépouillent des tonnes de documents, confrontent les témoignages, analysent au jour le jour les divers aspects et les diverses phases de ce mouvement qui ne dura que quelques années et qui donna aux uns tant de joie et d’espoirs, aux autres tant de craintes ou de colères. Ce jour-la, bien des passions se seront éteintes, ou seront retombées, et peut-être alors les lecteurs de cette Somme historique exhaustive trouveront-ils le récit quelque peu fastidieux.
Article d’Aimé Blanc-Dufour paru dans Les Cahiers du Sud, n° 308, 1er juillet 1951, p. 171-172
Le premier tome de cet ouvrage exhaustif et étonnamment documenté était consacré au Syndicalisme ouvrier. Le tome II porte comme sous-titre « La révolte agraire », « Le problème nègre ».
BEAUCOUP de nos camarades reviennent actuellement d’Amérique. Tout ce qu’ils peuvent nous dire nous intéresse toujours passionnément. Toutefois, si vigilant à observer, si lucide soit-on, il n’est pas bien certain qu’en six semaines ou deux mois il soit possible de dégager des appréciations absolument pertinentes sur un pays.