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Louis Janover et Bernard Pêcheur : La trahison permanente

Article de Louis Janover et Bernard Pêcheur paru dans Sédition, n° 1, juin 1961, p. 6-12


« Plus loin que le réveil de l’amour-propre des peuples longtemps asservis qui sembleraient ne pas désirer autre chose que de reconquérir leur indépendance… nous croyons à la fatalité d’une délivrance totale. Plus encore que le patriotisme qui est une hystérie comme une autre, mais plus creuse et plus mortelle qu’une autre, c’est l’idée de patrie qui est vraiment le concept le plus bestial, le moins philosophique dans lequel on essaie de faire entrer notre esprit. »

(« La Révolution d’abord et toujours. »)
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Maurice Nadeau : Du Marxisme au Moralisme

Article de Maurice Nadeau paru dans Combat, 12 janvier 1950, p. 4

LE futur historien des idées sera sans doute sensible au désarroi de l’intelligentsia révolutionnaire après cette guerre. Le fait que des écrivains et artistes — ralliés plutôt que partisans — quittent aujourd’hui le parti communiste n’en est que l’aspect le plus spectaculaire et le moins important ; plus significatifs sont, par exemple, le duel Rousset-Sartre à propos de l’attitude qu’a prise le premier sur la question des camps de concentration soviétiques, les « révisions » qu’opèrent du marxisme Burnham, Koestler ou Michel Collinet, les congés sourds ou publics que prennent enfin maints anciens révolutionnaires.

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Maurice Nadeau : Koestler à la recherche d’une morale

Article de Maurice Nadeau paru dans Gavroche, n° 118, 28 novembre 1946, p. 5

LE propre des œuvres profondément engagées dans l’époque est de susciter la polémique. On peut même avancer que les œuvres fortes la suscitent toujours ; voyez Miller, voyez le courant actuel de littérature noire principalement branchée sur l’Amérique et où l’on trouve du bon et du mauvais mais qui ne peut laisser indifférent. Souvenons-nous des anti-Gide d’avant 1914, des anti-Valéry de 1920, des anti-Claudel de toujours. Pour Arthur Koestler, la question déborde le plan artistique et même celui des mœurs ; elle se meut dans un domaine où les passions se déchaînent au maximum : la politique.

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Le 8 mars, journée prolétarienne et communiste

Article paru dans El Oumami, n° 3, mars 1979, p. 13

« La femme dans la Révolution : Un rôle important » (photo publiée dans El Djeich, n° 191, avril 1979, p. 18)

Au congrès de l’Internationale socialiste qui se tint à Copenhague en août-septembre 1910, le 8 mars fut choisi, sur une proposition de Rosa Luxemburg et de Clara Zetkin, comme journée internationale des femmes prolétaires : il s’agissait donc d’une « fête » analogue au 1er mai. Et, comme le 1er mai, elle trouve son origine dans un épisode sanglant de la lutte de classe.