Article d’Abdelaziz Menouer alias El Djazaïri paru dansLe Paria, troisième année, n° 35, août 1925, p. 2
Conformément à la politique coloniale de son impérialisme, le Conseil de préfecture d’Alger vient de donner son mot sur le scandale des élections municipales indigènes : il approuve pleinement les fraudes, la violence et l’arbitraire de son gouvernement, et les légalise par un long arrêté puant l’hypocrisie et le cynisme.
Article d’Abdelaziz Menouer alias El Djazaïri paru dansLe Paria, n° 31, novembre-décembre 1924, p. 2
La grande presse prostituée a mené une campagne d’injures contre les ouvriers algériens qui travaillent en France.
C’était un prologue pour justifier les terribles mesures qu’on allait appliquer contre eux. Ces « sidis », au contact de leurs frères européens, et plus exploités que ces derniers, commencent à revendiquer leurs droits, se réveillent à la lutte de classe et se groupent dans les organisations révolutionnaires.
Article d’Abdelaziz Menouer alias El Djazaïri paru dans L’Humanité, 13 novembre 1924, p. 3 ; suivi de « Le congrès des travailleurs nord-africains », Le Paria, n° 31, novembre-décembre 1924, p. 1 ;« Le Parti Communiste et la question coloniale », les Cahiers du bolchevisme, n° 7, 2 janvier 1925, p. 473-482
Le Parti communiste français devient un vrai parti de classe, un véritable parti prolétarien. Il rejette ce socialisme que la IIe Internationale prêchait aux masses européennes et dont on écartait les parias coloniaux.
Vraiment, la bourgeoisie indigène d’Algérie est exécrable. La candidature coloniale présentée par le Parti Communiste et le succès obtenu par notre camarade Hadj Ali a ouvert démesurément les appétits de « l’élite » algérienne. Déjà tous les lèche-culs du colonialisme, tous les traîtres, tous ceux qui, en 1921, avaient accompli cette besogne infâme : la prorogation de l’indigénat, espèrent une ère nouvelle d’accaparement de sièges et des postes de trahison.
Article d’Abdelkader Hadj Ali alias Ali Babaparudans Le Paria, Troisième année, n° 23, 1er février 1924, p. 1
Cinq années se sont écoulées depuis qu’une délégation de bourgeois algériens vint à Paris faire une démarche infâme auprès du gouvernement pour la prorogation de l’indigénat.
Article d’Abdelkader Hadj Ali alias Hadj Bicot, paru dans Le Paria, Tribune des populations des colonies, Première année, n° 9, 1er décembre 1922
Peuple français sois heureux, on colonise pour toi :
La Dépêche Coloniale nous apprend que 46 concessions sont distribuées au Maroc cette année. Les heureux bénéficiaires de ces terrains sont : 1° 7 mutilés de guerre ; 2° 24 Marocains ; 3° 26 émigrants.
Article d’Abdelaziz Menouer alias El Djazaïri paru dansLe Paria, troisième année, n° 29, septembre 1924, p. 1
Encore un crime de l’impérialisme français. L’arbitraire qui sévit dans les colonies poursuit les indigènes jusque dans la Métropole.
L’ouvrier colonial qui, poussé par la faim et fuyant la trique du colonialisme, vient offrir sa force de travail sur le marché métropolitain se voit déjà en butte aux mêmes procédés de violence, aux mêmes iniquités qui en font un matériel humain facile à exploiter.
Article d’Abdelaziz Menouer alias El Djazaïri paru dans Le Paria, Troisième année, n° 24, mars-avril 1924, p. 2
La construction d’une mosquée à Paris serait par elle-même un évènement sans importance, si elle ne marquait le début d’une tactique, d’une nouvelle politique coloniale, de l’impérialisme français à l’égard des peuples musulmans qu’il domine.
Article d’Abdelkader Hadj Ali alias Ali Baba, paru dans Le Paria, Tribune du prolétariat colonial, Troisième année, n° 22, 1er janvier 1924
J’ai souvent entendu commenter les beautés de la Ville Lumière par des bourgeois algériens ou par des indigènes qui, comme la grenouille de la fable, singeaient les bourgeois. Avec quels transports d’admiration ils vous décrivaient à leur retour de Paris toutes les merveilles de la Capitale ! Avec extase, ils vous parlaient des Champs-Elysées, des grands boulevards, de Montmartre, des cabarets à la mode, des prostituées de luxe. Certains ont visité des monuments, des musées ; d’autres ont assisté aux courses, aux exhibitions de cuisses des Folies-Bergère, ou aux orgies des gens bien élevés où on se saoule avec du champagne et où on prise la « coco ». Pas un n’a rendu visite à ses nationaux, ceux qu’on appelle en France comme par dérision, les sidis (les messieurs). Et pourtant, il y en a, des Algériens, à Paris. Ils sont des dizaines et des dizaines de milliers qui se tuent dans les usines, qui dépérissent dans les quartiers de Grenelle, dans les bouges du boulevard de la Gare, de la Villette.
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