President Jacques Chirac welcomes President Bouteflika of Algeria at Orly airport. (Photo by Alain Nogues/Sygma/Sygma via Getty Images)
Alors que le président Bouteflika se rend en France au mois de juin, Alternative libertaire s’est entretenu avec Mohammed Harbi, universitaire, ancien dirigeant (jusqu’en 1965) du FLN et animateur de son courant autogestionnaire pour faire le point sur la situation politique, économique et sociale en Algérie.
Éditorial paru dans Le Monde libertaire, du 30 novembre au 6 décembre 2000.
Paul Aussaresses en 2000 : « Je n’éprouve pas de remord pour la torture en Algérie ». Source : INA
La pratique de la torture et la liquidation physique des opposants algériens à la colonisation française a donc été un fait quotidien tout au long de la guerre d’Algérie. Les aveux publics d’au moins deux généraux directement impliqués dans ces assassinats font qu’aujourd’hui l’État français va devoir digérer cette ignominie pour sauver l’essentiel, à savoir la pérennité de l’armée et des services secrets barbouzes.
Article de Gérard Lamari paru dans Courant alternatif, n° 99, mai 2000, p. 22-23
Illustration In Algiers, Algeria In June, 2000 – The Madrague Harbour. (Photo by Georges MERILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
Le devant de la scène médiatique est en général pris par les luttes pour le pouvoir que se disputent les courants intégristes d’une part et les militaires d’autre part. On a vu que les affrontements ont dépassé le verbe, pour tourner aux assassinats et même aux massacres collectifs. Cette situation qui dure depuis bientôt dix ans a fait s’enliser les mouvements sociaux.
Article de Gérard Lamari paru dans Courant alternatif, n° 97, mars 2000, p. 17-18
Abdelaziz Bouteflika in Verdun, France on June 17, 2000. (Photo by Pool MERILLON/SIMON/Gamma-Rapho via Getty Images)
Afin de ramener la paix dans le pays, le président de la république algérienne, A. Bouteflika, a fait voter en septembre dernier une loi d’amnistie des terroristes islamistes. Cette loi qui s’intitule « loi de concorde civile » a été votée à plus de 98 % au suffrage universel. Aujourd’hui qu’elle est mise en pratique, elle est loin de faire l’unanimité.
Article de Paul Gilroy paru dans Transition, No. 81/82 (2000), p. 70-91
Minister Louis Farrakan of the Nation of Islam addresses a crowd at Madison Square Garden. (Photo by Jacques M. Chenet/CORBIS/Corbis via Getty Images)
In 1938 C. L. R. James wrote that « all the things that Hitler was to do so well later, Marcus Garvey was doing in 1920 and 1921. He organized storm troopers, who marched, uniformed, in his parades, and kept order and gave colour to his meetings. » James later abandoned this prewar analysis, but his words evoke controversial questions about Garvey’s Universal Negro Improvement Association (UNIA). Did Garvey’s ideology of race consciousness incline him toward fascism ? Or was his sympathy for European dictators grounded in their practical achievements, as with his enthusiasm for Napoleon ? More important, was Garvey’s militaristic leadership kindred to the techniques of rule fascists developed in Italy and Germany ?
Extrait de l’article d’Achille Mbembé, « À propos des écritures africaines de soi », Politique africaine, n° 77 , 2000, p. 26-29.
Parallèlement à ce courant qui cherche à fonder une politique de l’africanité en s’aidant des catégories de l’économie politique marxiste et en scandant l’histoire sur le mode ternaire de l’esclavage, de la colonisation et de l’apartheid, s’est développée une configuration rhétorique dont la thématique centrale est l’identité culturelle. Ce courant s’appuie, avons-nous dit, sur trois béquilles: la race, la géographie et la tradition.