Extraits de Gisèle Halimi, Le lait de l’oranger, Paris, Gallimard, 1988
p. 177-181 :
Aujourd’hui, je n’appellerai pas Camus. Je ne lui raconterai pas cette aventure unique : la justice militaire contrainte à la justice par l’effondrement d’un complot policier.
Je me revois, quelques mois avant ce procès, accrochée à un téléphone que je voulais charger de toutes mes forces de conviction. Je désirais, cette fois encore, que Camus intervînt auprès de Coty, de l’Élysée ou de je ne sais quel responsable gouvernemental.