Editorial paru dans La Jeune Garde,organe des Jeunesses Socialistes de la Seine (S.F.I.O.), 2e année, n° 14, numéro spécial, 5 février 1937, p. 1
La permanence du fascisme est un fait. En février 1934 la violence a fait échec, mais replié sur lui-même, le phénomène n’a pas cessé de vivre et de préparer les conditions favorables à un développement futur.
Le problème de la prostitution dans le régime capitaliste que nous voulons détruire nous atteint tous, au moins dans un de ses divers aspects. L’honnête ébéniste qui crée des meubles de luxe se prostitue, de même que se prostitue l’étudiant qui cultive ses aptitudes avec l’argent de sa famille qu’il croit honnête ; comme se prostitue le poète qui donne du prix à ses poésies. Le problème de la prostitution est de tous et atteint tout le monde. Si nous sauvons l’esprit, c’est au prix d’une vente matérielle, et réciproquement. Dans une économie capitaliste il ne peut en être autrement, déjà que sa base même c’est la grande prostitution, l’exploitation entre humains qui ôte toute possibilité de se libérer. Mais les hommes oublient facilement leurs fautes et voient celles du prochain. Ainsi s’explique que, parlant de la prostitution, l’on se réfère exclusivement à la misère de quelques femmes qui, pour subsister, sont obligées de vendre leur corps.
Article paru dans Alarme, organe du Ferment ouvrier révolutionnaire, n° 40, avril à décembre 1988, p. 14-15.
« Les Ferhat Abbas et Ho Chi Minh, tout à fait comparables aux Massu métropolitains et aux colons, ne peuvent agir que par le recul de la révolution, et par les innombrables manigances inter-impérialistes du marchandage entre les deux blocs. »
« La fin de l’éternité ». G. Munis, 1959.
La vague de grèves, aboutissant aux journées d’émeutes d’octobre 88, souligne nettement la nature de quelques conceptions sur l’Algérie et les « nations indépendantes ».
Vive le Foot-BalI entre les camps de concentration!
Oui parce que c’est sa place, comme c’était sa place à Munich, comme c’était sa place à Mexico, comme c’était sa place etc… Comme les jeux olympiques seront à leur place à Moscou en 1980.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, mensuel de l’Organisation communiste révolutionnaire internationaliste d’Algérie, n° 44, octobre 1980, p. 3-4.
Depuis quelques années, on constate dans l’ensemble des pays arabes une recrudescence des activités des groupes se réclamant de l’Islam. La victoire de la « révolution islamique » en Iran a donné un véritable coup de fouet à l’intégrisme religieux.
La crise mondiale du capitalisme et ses douloureuses répercussions sur le sort déjà manifestement misérable de notre peuple, victime depuis 1830 d’un colonialisme dépossesseur et sanglant, jointes aux derniers événements à caractère évolutif du peuple de France que celui d’Algérie appelle à l’aide à la compréhension, restent pour notre jeunesse autant de sujets d’attention d’un enseignement utile, d’une influence bien marquante.
J’ai choisi de partager ce texte de la philosophe française Simone Weil (1909-1943) dans lequel elle prend position contre la dissolution de l’Etoile nord-africaine (ENA) par le gouvernement de Front populaire. L’ENA, dirigée par Messali Hadj, est surtout présente dans l’émigration algérienne en France et représente le courant politique le plus avancé dans la lutte indépendantiste. Le texte de Simone Weil permet de comprendre les arguments et engagements de ces intellectuels français en solidarité avec les causes algérienne et anticolonialiste, bien avant le 1er novembre 1954.