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presse

Michel Collinet : Les parias de Paris. Une grande enquête sur le drame des Nord-Africains

Une enquête sociale de Michel Collinet parue en huit épisodes dans Franc-Tireur, 11 avril 1950 ; 12 avril 1950 ; 13 avril 1950 ; 14 avril 1950 ; 18 avril 1950 ; 19 avril 1950 ; 20 avril 1950 ; 21 avril 1950

Frileux sous la bise, sa garde-robe sur le bras, cet Algérien regarde avec un peu de nostalgie cette affiche qui évoque le pays…

CE n’est plus tellement, aujourd’hui, l’aventure qui est au coin de la rue ; c’est la misère, c’est l’injustice. Ce n’est pas seulement dans de lointaines parties du monde que la dignité de l’homme, son droit à la vie et à la liberté, sont sans cesse bafoués ou supprimés : c’est près de nous, chez nous aussi.

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revues

Mohammed Dib : Prolétaires algériens. Eléments d’enquête

Article de Mohammed Dib paru dans La Nouvelle Critique, 7e année, n° 68, septembre-octobre 1955, p. 173-191

MON intention n’est pas ici de brosser un tableau général de la situation de la masse laborieuse des Algériens — loin de moi l’idée d’un projet si ambitieux —, mais plutôt de livrer quelques observations directes, prises sur le vif, qui se rapportent aux travailleurs musulmans et, parmi ceux-ci, aux travailleurs femmes des villes essentiellement.

M. D.

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presse

Une lettre de M. Albert Camus (juillet 1953)

Lettre d’Albert Camus parue dans Le Monde, 19-20 juillet 1953.

 

 

M. Albert Camus nous a adressé la lettre suivante :

« Monsieur le directeur,

« Un certain nombre de vos lecteurs, dont je suis, n’auront pas appris sans une certaine admiration qu’en conclusion de la tuerie du 14 juillet le gouvernement avait ouvert une information contre X pour violences à agents. Il y a là en effet un assez bel exemple de cynisme.

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livres

Mohamed Kacimi el-Hassani : Le Mouchoir

Extraits de Mohamed Kacimi el-Hassani, Le Mouchoir, Paris, L’Harmattan, 1987, p. 18-21.

mouchoir

Dimanche

Il est des signes annonciateurs de déconvenues. Ce matin, en allant aux toilettes, j’y fus surpris par une odeur forte, brûlante même. (…) quand soudain, je vis, là, sur la faïence, à hauteur de ma taille et jusqu’à la pointe de mes pieds, une longue et visqueuse traînée blanchâtre et fumante, répartie en largeur sur deux ou trois carreaux et dont les éclaboussures atteignaient mêmes les angles des deux côtés : quelqu’un venait de se masturber ici!