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Royan : L’Alliance antifasciste des travailleurs demande l’organisation du front unique pour le combat

Ordre du jour paru dans La Vérité, organe du Groupe bolchevik-léniniste de la S.F.I.O., n° 227, 1er décembre 1934, p. 5

Les membres de l’Alliance antifasciste des travailleurs de Royan et des environs réunis en assemblée plénière le 3 novembre 1934, après discussion constatent :

Que depuis l’arrivée au pouvoir du Cabinet Doumergue et sous le couvert de la trêve des partis, les organisations fascistes n’ont cessé de se développer, de s’armer et de s’entraîner au maniement des armes, provoquant et à l’occasion assassinant les travailleurs anti-fascistes.

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Jean Cotereau : Socialisme et cléricalisme en 1946

Article de Jean Cotereau paru dans La Pensée socialiste, n° 6, juillet 1946, p. 20-23

LE but du socialisme est la libération de l’homme. Libération économique mais aussi intellectuelle. Ce but s’accommode de tout idéal philosophique et religieux. A deux conditions toutefois : d’abord, que cet idéal ne mette pas en cause l’opportunité de cette libération, en prétendant par exemple qu’elle est contraire aux desseins d’une Providence, que la destinée de l’homme est de gagner le bonheur du ciel par sa résignation devant ses épreuves terrestres, ensuite que cet idéal ne jette pas l’anathème comme entaché de perversité à un quelconque autre idéal.

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Le Front Populaire en France

Article paru dans L’Arme de la critique, supplément à Alarme, n° 3, mai 1987, p. 7-13

FRANCE – APRIL 09: Election Boards In The Streets Of Paris On April 9, 1936. The Front Populaire, A Link Coalition, Won The Elections. We Can See That The Struggle Against Fascism Was A Key Component Of Their Program. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)

Deux facteurs visibles dominent les années 30 pour la classe ouvrière. D’une part la crise économique, d’autre part la référence à la révolution russe et sa répercussion mondiale. Mais le facteur déterminant, pressenti et dénoncé par quelques minorités seulement, et qui fait basculer de tout son poids vers la guerre, c’est la contre-révolution, initiée en Russie développée par le stalinisme et qui s’étend silencieusement au monde entier, relayée par les appareils syndicaux, socio-démocrates et fascistes.

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Derrière le fascisme spectaculaire se cache l’État tentaculaire…

Article paru dans Nous voulons tout !, n° 10, été 1984, p. 12-13

Jean-Marie Le Pen sur le plateau de l’émission ‘L’Heure de vérité’, le 13 février 1984, à Paris. (Photo by Laurent MAOUS/Gamma-Rapho via Getty Images)

Sans sombrer dans un anti-fascisme de pure forme – voie de garage facile pour un radicalisme en mal de perspectives – nous ne pouvons contourner le problème d’une effective remontée de l’extrême droite et, plus largement, des thématiques dont elle est traditionnellement le vecteur ; racisme, poujadisme, idéologie sécuritaire. Par-delà le phénomène médiatique et (donc) électoral que constitue Le Pen, ce renouveau d’une droite autoritaire s’articule sur plusieurs niveaux différenciés, lui donnant un caractère d’opération politique d’ensemble, qui n’a rien à voir avec le phantasme d’un coup d’État ou un simple péril activiste fasciste.

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Antifascisme ?

Article paru dans Nous voulons tout !, n° 6-7, 1983, p. 12-13

Michel Rocard lors d’un rassemblement de soutien à la démocratie à Dreux le 9 septembre 1983, France. (Photo by Laurent MAOUS/Gamma-Rapho via Getty Images)

« A Dreux, nous avons refusé le silence. Et nous nous sommes battus, parfois physiquement contre ces jeunes gens en treillis et rangers, protège-dents aux mâchoires et matraque à la ceinture. Depuis des mois. Aussi, lorsqu’à la fin du scrutin quand nous avons vu et entendu le premier secrétaire du parti socialiste dire sur nos écrans de T.V qu’il n’y a pas aujourd’hui de danger fasciste en France, nous avons regretté qu’il ne soit pas venu faire un tour à Dreux… Faut-il rappeler que dans les années trente déjà, la SFIO tentait de minimiser la montée du nazisme parce que la France n’était pas l’Allemagne » (Nouvel Obs. 22/09/1983).

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Lettre ouverte au comité de défense antifasciste & antiraciste Lille-Roubaix

Lettre parue dans L’Union prolétarienne, n° 6, novembre-décembre 1984, p. 1-7

Nadja Reski et Jean-Pierre André lors du tournage du film ‘Pierre et Djemila’ en septembre 1986 à Roubaix (Photo by Jacques PRAYER/Gamma-Rapho via Getty Images)

Nous tenons d’abord à vous dire que beaucoup de choses nous ont motivés pour rédiger ce texte. La conjoncture bien sûr. A travers elle, il s’agit avant tout de déterminer quelle doit être notre intervention. Pour cela, une conception relativement claire de la situation globale s’affirme de plus en plus comme étant nécessaire. Ce qui ne signifie pas, bien entendu, qu’il ne faille rien envisager et ne pas intervenir avait de disposer d’une vue complète de la situation. Dans la question qui nous concerne aujourd’hui, le racisme et le fascisme, il convient très certainement de situer cette offensive du capital dans une perspective beaucoup plus vaste de la bourgeoisie : celle qui consiste à empêcher toute constitution de la classe ouvrière en classe organisée, organisée pour ses propres buts, organisée en classe pour soi.