Catégories
presse

Les soviets en Hongrie : Proclamation du gouvernement socialiste

Texte paru dans L’Humanité, seizième année, n° 5455, 25 mars 1919, p. 3

Hungarian communist politician and journalist Béla Kun (source)

Voici le texte de l’appel lancé par le conseil des commissaires du peuple de la République hongroise et des conseils de travailleurs et que nous avions signalé hier en dernière heure :

Catégories
revues

Pannonicus : Les conseils ouvriers de la révolution hongroise

Article de Pannonicus paru dans Socialisme ou Barbarie, Volume IV (9e année), n° 21, mars-mai 1957, p. 105-112

1er novembre 1956, à Budapest, des Hongrois sur un char soviétique ©Getty – Gamma-Keystone (Source)

C’est depuis une centaine d’années environ qu’on observe la tendance socialiste dans l’histoire ou, pour employer la phraséologie hégélienne, que le mouvement autonome de l’esprit pur « se socialise ». Il faut admettre que le mot « socialisme », en lui même, ne dit rien, ou plutôt dit trop. Derrière ce mot agissaient les hitlériens ; le « socialisme » est le principe déclaré de plusieurs gouvernements sociaux-démocrates et, horribile dictu, c’est au nom du « socialisme » qu’on exerce des dictatures sanguinaires, comme celle de Kadar en Hongrie.

Catégories
revues

Louis Mercier : Pourquoi et comment la Hongrie ouvrière se bat

Articles de Louis Mercier parus dans La Révolution prolétarienne, 25e année, n° 412, nouvelle série n° 111, décembre 1956, p. 1-5

Ruszkik haza! « Russes, rentrez chez vous ! », slogan à Budapest. (Source)

Quand le pouvoir totalitaire éclate, l’appareil d’État s’effondre d’un coup. L’illusion de la toute-puissance politique se dissipe et les forces populaires réelles se manifestent au grand jour. Le régime que l’on disait soutenu et plébiscité à chaque élection par la quasi unanimité des citoyens se retrouve sans base aucune. Le parti unique, censé représenter l’ensemble des populations laborieuses, s’écroule en quelques heures. La police « du peuple », perdant toute autorité, est immédiatement pourchassée, traquée et massacrée par ceux qu’elle prétendait défendre.

Catégories
livres

Paul Mattick : Marxisme, dernier refuge de la bourgeoisie ?

Paul Mattick, Marxisme, dernier refuge de la bourgeoisie ?, Genève, Entremonde, 2011 [1983], p. 356-365


IDÉOLOGIE ET CONSCIENCE DE CLASSE

Après coup, toutes les causes perdues paraissent irrationnelles et toutes celles qui ont triomphé rationnelles et justes. Invariablement, les buts visés par une minorité révolutionnaire défaite ont été qualifiés d’utopiques et, par conséquent, considérés comme indéfendables. Pourtant, le terme « utopique » ne peut guère être appliqué à des projets objectivement réalisables, mais doit être réservé à des systèmes imaginaires qui peuvent avoir, ou ne pas avoir, des bases matérielles concrètes qui permettraient leur réalisation. Il n’y avait rien d’utopique dans la tentative de prendre le contrôle de la société grâce aux conseils ouvriers et de mettre ainsi fin à l’économie de marché, puisque, dans le système capitaliste développé, le prolétariat industriel est le facteur déterminant du processus de reproduction sociale dans son ensemble, et qu’il n’est absolument pas obligatoire que ce processus passe par l’utilisation du travail salarié. Que la société soit capitaliste ou socialiste, c’est, dans chaque cas, la classe ouvrière qui lui permet d’exister. La production peut être effectuée sans qu’il soit besoin de prendre en compte une expansion exprimée en termes de valeur, ni de satisfaire les exigences de l’accumulation du capital. Il n’est pas forcé que la distribution et l’allocation du travail social empruntent le chemin des relations d’échange indirectes du marché, car elles peuvent être organisées consciemment grâce à de nouvelles institutions sociales placées sous le contrôle ouvert et direct des producteurs. Le capitalisme occidental de 1918 n’était pas Le système de production sociale obligatoire, mais simplement celui qui existait et son renversement aurait simplement supprimé les embarras capitalistes.

Catégories
presse

Portugal : Quels conseils ouvriers ?

Article paru dans Spartacus, n° 1, novembre-décembre 1975, p. 8-9


(Editorial du journal portugais « Combate » N° 27 du 17 au 31 juillet 1975)

Le mouvement ouvrier avant et après le 25 avril

Jusqu’au 25 avril, on peut affirmer catégoriquement que les classes laborieuses au Portugal eurent peu de possibilités, dans les luttes qu’elles engagèrent contre le capitalisme (pendant toute la période fasciste), de connaître et d’affronter les structures de type parti ou syndicat qui s’intitulent représentants et défenseurs de la classe ouvrière.

Catégories
revues

Pierre Naville : Note sur l’histoire des conseils ouvriers

Article de Pierre Naville paru dans Arguments, n° 4, juin-septembre 1957, p. 1-4.

Les jeunes camarades se sont intéressés à l’action des Conseils ouvriers dans les événements de Pologne et de Hongrie depuis octobre 1956, et depuis quelques années en Yougoslavie. Mais pourquoi s’imaginent-ils que l’apparition de tels Conseils est un fait absolument nouveau ? Et pourquoi font-ils souvent à leur sujet de la métaphysique au lieu d’étudier avec soin leur rôle, les transformations de leurs fonctions, les résultats de leur activité, etc… ?

Catégories
presse

L’insurrection hongroise de 1956

Article paru dans Jalons, n° 14, décembre 1986, p. 22-29

Voici trente ans, le prolétariat hongrois se soulevait contre l’exploitation capitaliste imposée par la clique stalinienne de Géroé-Rakosy s’appuyant, elle-même, sur la police de sûreté de l’Etat, l’AVH, dont les pratiques de tortionnaire n’avaient rien à envier à celles de la Gestapo.

Catégories
presse

Bolchévisme et communisme de conseils

Article paru dans les Cahiers du Communisme de Conseils, n° 5, mars 1970, p. 1-8.

Faire connaître le « Communisme de Conseils » n’est pas une petite affaire pour une modeste revue trimestrielle. Il nous faut publier l’oeuvre des camarades qui, dès avant la guerre de 1914 virent dans les « soviets » russes et les « conseils » allemands l’organe autonome du prolétariat et l’ébauche d’une société sans classe, et combattirent la social-démocratie et plus tard contre le bolchévisme. Ces camarades furent plongés dans une période riche en événements d’importance mondiale, et leurs écrits, pour être bien compris doivent être replacés dans ce contexte.

Catégories
presse

Les conseils des travailleurs

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 90, mai 1968.

(Extrait de P.O. ns 18 et 19 mai et juin 1960)

Qu’est-ce qu’un conseil ouvrier ? C’est d’abord un organisme, un comité, formé de délégués élus par TOUS les travailleurs d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises, sans aucune distinction politique et syndicale, pour exprimer leurs revendications et pour les représenter. Pour qu’un conseil ouvrier puisse fonctionner, il faut que tous les ouvriers participent aux assemblées, luttent en permanence pour imposer leurs objectifs. Une telle activité des travailleurs ne peut exister que dans des périodes d’extrême tension sociale, quand le confit entre dirigeants de l’économie et de l’Etat et travailleurs devient si aigu qu’il ne peut être réglé que par la force, quand ce conflit lui-même ne concerne pas seulement l’usine, mais embrasse toute la société, quand la question qui se pose est : qui doit commander dans le pays, les exploiteurs ou les exploités ? En dehors d’une telle période révolutionnaire, le conseil ouvrier n’arrive pas à se maintenir : il disparaît ou il se transforme peu à peu en un organe inoffensif, de type syndical.

Catégories
presse

A propos des lettres d’Algérie

Textes parus dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 26, février 1964, p. 15-16.

 

 

A la suite de la publication de deux lettres de camarades d’Algérie (ICO N° 25 – Janvier 64) nous avons reçu la lettre suivante d’un camarade de France :

« Je ne peux lire sans consternation le passage de la lettre d’Algérie page 14, où l’on dit que le « départ des français est plutôt une catastrophe… et les paysans préféreraient travailler pour des européens que pour des comités de gestion !  »