Je suis heureux d’annoncer à mes amis, camarades et lecteurs la parution, aujourd’hui, du Dictionnaire de la guerre d’Algérie (éditions Bouquins), sous la direction des historiens Tramor Quemeneur, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault.
Étiquette : décolonisation
Article de Benjamin Péret paru dans Le Libertaire, n° 285, 19 octobre 1951, p. 3
L’ŒUVRE de Benjamin Péret, auteur surréaliste, militant révolutionnaire, est assez connue — et appréciée — de tous ceux qui suivent l’actualité sociale de ces quelque vingt dernières années, pour qu’il soit inutile de présenter notre ami à nos lecteurs.
Nous sommes heureux de pouvoir, aujourd’hui, insérer un texte de B. Péret sur « l’indépendance des pays arriérés » écrit spécialement à l’intention du « Libertaire ».
Entretien avec Daniel Guérin paru dans Révolution africaine, n° 46, 14 décembre 1963, p. 8-9
Daniel Guérin vient de publier aux Editions de Minuit, un nouveau livre, Décolonisation du Noir américain. Ce livre vient à son heure, à l’heure où l’assassinat du président Kennedy et l’enquête qui se mène à Dallas prouvent que le racisme reste puissant aux Etats-Unis.
Daniel Guérin a publie de nombreux ouvrages sur les problèmes de la révolution Depuis Fascisme et grand capital, paru avant-guerre, jusqu’à Front populaire, révolution manquée, son avant-dernier livre, en passant par Au service des colonisés, il n’a cessé de tenter un approfondissement systématique des méthodes et de la stratégie révolutionnaire.
Mon dernier texte intitulé “Du sang et des larmes pour mémoire ? Pourquoi la série Décolonisations pose problème” a été mis en ligne aujourd’hui sur le site de Middle East Eye.
Maxime Rodinson : Islam et capitalisme
Extrait de Maxime Rodinson, Islam et capitalisme, Paris, Demopolis, 2014 [1ère édition : Paris, Le Seuil, 1966], p. 222-243
ISLAM ET SOCIALISME
Les Etats du monde musulman sont précisément aujourd’hui à un de ces moments décisifs où il leur est possible de choisir leur voie. La décolonisation généralisée, la renonciation des impérialismes occidentaux aux méthodes de domination directe, la concurrence des deux grands systèmes économiques de la société industrielle ont créé une situation révolutionnaire où il est possible de rompre, dans une certaine mesure, avec le passé et de repartir d’un nouveau pied. Partout des équipes dirigeantes, dans certaines limites, sous certaines conditions, peuvent opter.
Jean-François Lyotard : L’Algérie évacuée
Extrait de Jean-François Lyotard, « L’Algérie évacuée », Socialisme ou Barbarie, n° 34, mars-mai 1963, p. 1-7
Les lignes qui suivent n’ont pas pour objet de définir une politique révolutionnaire en Algérie. La question du sort de ce pays ne se pose plus et ne se pose pas encore de cette manière. Plus, parce que l’élan qui animait les masses au cours de la lutte nationale est maintenant brisé : il n’y a pas eu de révolution. Pas encore, parce que les problèmes qui assaillent les travailleurs et que la politique de la direction actuelle est incapable de résoudre, finiront par amener à maturité les conditions d’une nouvelle intervention des masses : la révolution reste à faire.
Extraits de l’entretien de Rachid Mimouni avec Thierry Fabre et Olivier Mongin, Esprit, n° 152-153, juillet-août 1989, p. 72-74.
Olivier Mongin : Est-ce que ce retour à une mémoire que tu revendiques sans nostalgie peut être partagé par le jeune urbain qui a rompu tous les fils avec le passé ? La jeunesse algérienne est-elle capable de faire ce travail de mémorisation ?
Rachid Mimouni : Capable je ne sais pas, mais je crois que ce travail de mémorisation est nécessaire parce que cette jeunesse est complètement déboussolée et sans racines.
Pour les visiteurs de ce site, je propose le résumé de mon article intitulé « Du PPA au PPA : construction d’une mémoire immigrée en situation (post)coloniale » paru dans la revue Migrance, n°39, 1er semestre 2012 , et qui a pour thème « La mobilisation des immigrés pour la décolonisation. France, 1930-1970″.
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