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Anton Ciliga : Novembre 1930. Dans l’Isolateur politique de Verkhné-Ouralsk

Texte d’Anton Ciliga paru dans Inprecor, n° 430-431, décembre 1998, p. 11-12

Témoignage de Anton Ciliga*

L’immense majorité des détenus communistes étaient trotskistes : cent vingt sur un total de cent quarante. Il y avait aussi un zinovieviste qui n’avait pas capitulé, seize ou dix-sept membres du groupe du « centralisme démocratique » (extrême gauche) et deux ou trois partisans du « groupe ouvrier » de Miasnikov. Chez les non-communistes il y avait trois groupes essentiels, forts d’une douzaine de membres chacun : les social-démocrates menchéviks russes, les social-démocrates géorgiens et les anarchistes. Il y avait, en outre, cinq socialistes-révolutionnaires de gauche, quelques socialistes-révolutionnaires de droite, quelques socialistes arméniens du groupe « dachnaktsoutioun » et un maximaliste. Il y avait enfin quelques sionistes.

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La guerre froide et l’avenir algérien

Article paru dans La Voix du Peuple, février 1962, p. 3 et 2

Depuis la fin de la dernière guerre mondiale qui a vu la victoire des alliés sur le nazisme allemand, nous avons assisté à des affrontements d’intérêts et d’influence dans le monde Celui-ci s’est, dès 1948, divisé en deux blocs dits de l’Est et de l’Ouest avec à la tête du premier l’URSS et du second l’Amérique. Ce fut aussi le début de la guerre froide. Propagande et contre propagande se sont affrontées parfois de façon violente.

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Jean-Daniel Martinet : Une nouvelle mystification. La revue « Esprit » au secours de l’impérialisme stalinien

Article de Jean-Daniel Martinet paru dans La Révolution prolétarienne, n° 312, février 1948, p. 1-3


Un passé de probité intellectuelle et de courage personnel ne tient pas lieu d’intelligence politique. Je crois en la bonne foi d’Emmanuel Mounier et de la part des gens de son équipe. Il n’est que plus urgent de dénoncer leur position actuelle (1).

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Jean Léger : Le procès Kalandra

Article de Jean Léger paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 7, août-septembre 1950, p. 110-111

Dans les premiers jours de juin s’est déroulé à Prague le procès des Treize, premier grand procès politique que connaisse la Tchécoslovaquie.

Les condamnations prononcées le 8 juin ont révolté de nombreux intellectuels en France, en Autriche, en Norvège. Des télégrammes ont été adressés au Président de la République tchécoslovaque pour qu’il renonce à exécuter la sentence frappant le principal accusé : Kalandra.

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Jean-Daniel Martinet : Lettre ouverte aux « Temps modernes »

Lettre de Jean-Daniel Martinet parue dans La Révolution prolétarienne, n° 38, mai 1950, p. 3


En tant que simple abonné des Temps modernes, je me permets de poser à J.-P. Sartre et M. Merleau-Ponty les questions suivantes :

1. N’existe-t-il pas une différence de nature entre les camps russes, pièce maîtresse d’une économie planifiée (ce sujet est traité dans toute son ampleur dans le dernier ouvrage traduit de Dallin, et plus succinctement dans le deuxième numéro du Bulletin des Groupes de liaison internationale) et les autres camps de concentration actuellement connus, en Espagne, en Grèce et dans les colonies ?

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Victor Serge : Conscience de l’écrivain

Article de Victor Serge paru dans Masses, n° 4-5, novembre 1946, p. 29-32

JE ne veux considérer ici ce problème que sous les aspects les plus redoutables de la réalité immédiate. Ces notes sont d’un écrivain qui a le sentiment d’avoir combattu depuis une vingtaine d’années au milieu d’événements de plus en plus étouffants où sans cesse il voyait périr diversement des hommes (et des œuvres) dont la vocation essentielle était d’exprimer la conscience.

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« Les Versets sataniques » doivent être traduits et publiés !

Article paru dans Le Bolchévik, n° 91, mars 1989, p. 5

24 février – La mobilisation réactionnaire autour du roman de Salman Rushdie, les Versets sataniques, jugé « blasphématoire » par Khomeiny, est devenue en quelques jours un monstrueux délire meurtrier. A peine les derniers soldats soviétiques partis d’Afghanistan, les intégristes islamistes se sont senti le vent en poupe. L’imam Khomeiny avait déjà préparé le Xe anniversaire de son régime obscurantiste par le massacre de milliers d’opposants iraniens dans ses prisons. Aujourd’hui, le maître de Téhéran vient de lancer l’ordre ahurissant de traquer et tuer Salman Rushdie et ses éditeurs, avec en prime un à trois millions de dollars et la promesse d’être élevé à la condition de « martyr »… « La flèche est déjà lancée vers son objectif », déclare un de ses lieutenants. Et ces fous de dieu ne plaisantent guère !

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A bas les versets hypocrites de la bourgeoisie !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 400, février-mars-avril 1989, p. 2


Le livre de Salman Rushdie est l’occasion d’une furieuse bataille de propagande, ou, de part et d’autre, tous les versets de l’idéologie bourgeoise sont utilisés à fond pour bourrer le crâne de la population et la mobiliser en soutien des classes dominantes et de leurs Etats. Passons en revue toutes ces canailles qui font dans cette affaire assaut d’hypocrisie.

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Pierre Naville : Note sur l’histoire des conseils ouvriers

Article de Pierre Naville paru dans Arguments, n° 4, juin-septembre 1957, p. 1-4.

Les jeunes camarades se sont intéressés à l’action des Conseils ouvriers dans les événements de Pologne et de Hongrie depuis octobre 1956, et depuis quelques années en Yougoslavie. Mais pourquoi s’imaginent-ils que l’apparition de tels Conseils est un fait absolument nouveau ? Et pourquoi font-ils souvent à leur sujet de la métaphysique au lieu d’étudier avec soin leur rôle, les transformations de leurs fonctions, les résultats de leur activité, etc… ?

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L’insurrection hongroise de 1956

Article paru dans Jalons, n° 14, décembre 1986, p. 22-29

Voici trente ans, le prolétariat hongrois se soulevait contre l’exploitation capitaliste imposée par la clique stalinienne de Géroé-Rakosy s’appuyant, elle-même, sur la police de sûreté de l’Etat, l’AVH, dont les pratiques de tortionnaire n’avaient rien à envier à celles de la Gestapo.

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Cercle Abdelatif Zeroual : des maoïstes, oui – des communistes révolutionnaires, non !

Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 26, décembre 1978, p. 15-18.

 

 

Le cercle Abdallatif Zeroual est un groupe de « marxistes-léninistes » algériens. Nous lui consacrons cet article, et sans doute nous lui en consacrerons d’autres dans l’avenir, parce que nous pensons qu’il est du devoir des communistes révolutionnaires internationalistes de démasquer ceux qui se parent du drapeau du prolétariat afin de mieux le dévoyer.

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Lettres d’Algérie

Lettres parues dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 25, janvier 1964, p. 12-15.

 

 

Nous ouvrons ici, avec deux lettres de camarades partis comme enseignants en Algérie un dossier et un débat sur la réalité algérienne et sur la société prétendue par certains « socialiste » qui prend la place de la société de type colonial.

Si l’on reprend toute la collection d’ICO on peut voir que nous n’avons jamais eu d’illusions sur ce que serait « l’indépendance » algérienne et que nous avons essayé d’analyser, notamment par des critiques de livres ce que sont les structures politiques et sociales des pays dits « sous-développés » (ou tiers-monde), pays placés dans la compétition impérialiste URSS-USA, et par voie de conséquence, aux prises avec une classe dirigeante qui tend à donner aux problèmes économiques et sociaux les solutions qui maintiennent sa domination et accroissent sa puissance.

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Le P.C.F. et le mythe du « socialisme » benbelliste

Article paru dans Le Prolétaire, n° 28, janvier 1966


Dans une résolution adoptée après le coup d’Etat de Boumedienne, le C.C. du P.C.F. déclarait : « Le comité central, en se gardant de toute ingérence dans les affaires intérieures de l’ Algérie, constate que la Constitution a été violée et qu’un coup sérieux a été porté à la cause algérienne, ainsi qu’au mouvement de Libération nationale des peuples ». Ne nous étonnons pas de ce « respect » du P.C.F. pour une Constitution typiquement bourgeoise, ni de ses protestations de « non-ingérence ». Cela répond parfaitement au légalitarisme qu’il affiche depuis des dizaines d’années. Ne nous étonnons pas davantage qu’il déplore la chute d’un pouvoir qui, en novembre 1962, décrétait la dissolution du « Parti communiste d’Algérie », c’est-à-dire d’un parti-frère : Moscou n’avait-elle pas accueilli le « socialiste » Ben Bella comme un « ami », un « camarade » et comme » « le plus grand révolutionnaire d’Afrique » ? On n’est pas plus royaliste que le roi… Mais voyons quelle est donc cette « cause algérienne » que le P.C.F. juge si gravement compromise. Pour nous qui avons déjà vu Ben Bella l’invoquer contre les dockers algérois en grève, les choses sont claires : ça n’était plus la cause d’un mouvement révolutionnaire, mais une raison d’Etat, un principe d’ordre bourgeois, et dès lors, un Boumedienne est à priori tout aussi indiqué qu’un Ben Bella pour la défendre et l’illustrer. Mais le P.C.F., lui, ne croit pas aux faits : il croit aux mots ; pour lui, le « programme » du benbellisme est, et reste celui de la Charte d’Alger, approuvé en avril 1964 au 1er Congrès du F.L.N. : « ne pas laisser compromettre la victoire historique sur l’impérialisme et mettre en cause l’option socialiste » « assurer dans la liberté le développement de l’Algérie nouvelle, démocratique et progressiste ». C’est sa phrase socialiste, qui attache le P.C.F. au souvenir du benbellisme. Ce que valait cette phrase, nous allons le voir.

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André Mistral : Sur le petit commerce marxo-universitaire comme brève réflexion non théorique sur la production marxiste contemporaine

Article d’André Mistral paru dans Spartacus, n° 89, février-mars 1978, p. 18-19


 
Les lignes qui suivent se présentent comme une autocritique dans la mesure où, d’une certaine façon, nous sommes ou avons été impliqué dans ce que nous critiquons. Autocritique et avertissement plutôt que mise en jugement, car notre propos n’est pas de préserver la pureté théorique du marxisme.

 

 

Aujourd’hui, pour un intellectuel qui veut être reconnu comme se situant du « bon côté » de la lutte des classes, il semble qu’il suffise de citer Marx et le Capital. Or, cela est quelquefois insuffisant, d’autant plus que certaines fractions de la bourgeoisie n’hésitent plus à récupérer certaines terminologies marxistes, voire même maoïstes – et il convient aussi d’affirmer la primauté de la pratique, la volonté d’échapper à l’économisme, etc. Enfin, il faut (comme s’il existait chez certains éditeurs un centre politico-théorique qui vérifie le caractère des manuscrits et leur donne « l’imprimatur marxiste ») publier, par exemple, chez Maspéro. Encore qu’avec l’élargissement  du marché marxiste, il soit souhaitable aujourd’hui, pour bien gérer ses intérêts et sous le prétexte politique d’élargir et de mieux faire connaître ses écrits, de se faire éditer par une maison mieux établie (d’autant plus que l’éditeur nommé connaît quelques difficultés).

 

Lorsqu’ils font de la théorie, « nos » théoriciens s’imaginent, comme le note F. Georges (1), qu’il n’y a pas d’autre effort à faire que de commenter le Capital au lieu de Bergson pour s’identifier au destin du monde et même pour exercer sur lui, surtout si l’on a une carte en poche, un pouvoir de direction digne de ses capacités. Comme le note Georges, en fait, ce qui de Marx agit dans l’histoire, ce n’est pas tant son œuvre que son nom, précisément. D’une certaine façon, le Marx réel est un Marx imaginaire. Quand ils ne commentent pas ou ne paraphrasent pas Marx, ce qui est d’essentiel de leur « pratique théorique », les théoriciens réfutent les nouvelles formes des vieux discours de l’économie politique bourgeoise. Il convient ici de constater que ces discours n’intéressent que les seuls universitaires, qu’en outre la critique est toujours externe, enfin qu’elle permet d’éviter de faire une analyse concrète (2).

 

L’analyse concrète est toujours absente lorsqu’ils font de la théorie, celle-ci étant toujours grande… Car pour s’identifier au destin du monde, il faut le surplomber. C’est pourquoi l’objet de la recherche est, soit le capitalisme mondial, le capital financier, etc., soit des objets apparemment plus réduits tels qu’une formation sociale (Etats-Unis, France, URSS, Japon… ) analysée à travers toutes ses dimensions. On le voit, nos théoriciens sont, d’une certaine façon des mégalomanes. A un tel niveau, la production théorique ne repose à aucun moment sur ce que l’on nomme « analyse concrète de la situation concrète » et n’est faite que de compilations difficilement vérifiables. L’on se trouve donc en face d »un modèle que l’on acceptera ou non en fonction de ses seuls fantasmes idéologico-politico-théoriques.

 

Quand les théoriciens vont chercher la réalité sociale (et ils le font d’autant plus que le théoricisme commence à être dévoilé), c’est pour y trouver quelques données propres à s’intégrer au modèle qu’ils ont en tête. L’un des plus théoricistes s’est mis depuis peu à intégrer dans sa production des données statistiques – ce qui peut laisser supposer une rupture dans sa « pratique théorique » – sans pour autant changer celle-ci. La réalité sociale reste très secondaire et ne sert éventuellement qu’à justifier et à rendre crédible le modèle. D’une certaine façon, la réalité sociale n’intéresse pas nos théoriciens et au fond elle peut être dangereuse dans la mesure où, si elle était confrontée aux productions théoriques, celles-ci seraient complètement remises en cause. L’analyse étant faite à l’avance. on colle sur chaque nouvelle réalité à examiner un schéma pré-établi : certains, après avoir établi un premier schéma qui les fit connaître et reconnaître. le plaquent à un nouvel objet que. de fait, ils n’étudient pas. L’important est d’aboutir à un discours théorique séduisant, ayant l’air « beau ». La théorie devient exercice d’esthétique.

 

Comme le travail d’analyse concrète est très long, si on le supprime, on a du temps pour rédiger et, dès lors, on peut avoir une production abondante… A moins, bien entendu, que le problème essentiel soit de publier sans cesse (pour son image de marque, pour faire de l’argent), ce qui impliquerait d’écrire vite, quitte à délaisser l’analyse. Il convient aussi de noter qu’avoir une production abondante et régulière est difficilement compatible (du point de vue du temps) avec une pratique politique réelle. Qu’enfin, et toujours du point de vue du temps, il y a une incompatibilité entre, d’une part un travail scientifique sérieux et lié à un travail militant et, d’autre part, la fréquentation de tous les « cercles » (3) qui réunissent certains théoriciens parisiens je dis bien tous les cercles, car il semble que certains « convives » soient présents partout : cette ubiquité leur est sans doute profitable…). 

 

Pour le petit nombre qui se livre à quelques analyses concrètes, la lutte des classes est généralement absente. Comment alors échapper à l’économisme que, précaution de style, ils dénoncent par ailleurs ? Même si l’on parle de luttes de classes, le plus souvent au niveau d’un titre ou d’une introduction, nulle trace ailleurs, si ce n’est parfois – et ce n’est pas négligeable – de lutte de classes de la bourgeoisie. Mais se voulant du côté du prolétariat, nos théoriciens rechignent à étudier la bourgeoisie.

 

Face à des problèmes économico-politiques qui peuvent se poser, nos théoriciens sont incapables d’avancer une seule analyse probante (4). Ce qui ne veut pas dire qu’ils vont se priver de nous livrer leur pensée, comme nous le montre par exemple l’imposante production sur la « crise », qui n’a pas pour autant permis d’avancer une seule analyse un tant soit peu correcte  : une des explications à cet état de choses réside simplement dans le fait que personne ne s’est donné les moyens et le temps nécessaires à une véritable analyse.
 
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« El Oumami » : Du léninisme au nationalisme ouvert

Article paru dans Le Communiste, n° 15, novembre 1982, p. 35-37.

Le groupe « El Oumami » (« L’Internationaliste ») section du « P .C. I. » (« Le Prolétaire » ‑ « Programme Communiste ») pour l’Algérie vient de quitter avec « armes et bagages » cette organisation. Conséquence d’une « crise larvée (qui) ronge le parti communiste international depuis au moins un an », c’est sur l’appréciation des événements du Liban (1) et plus particulièrement sur la « légitimité du sentiment national arabe », sur le soutien plus ou moins ouvert au nationalisme palestinien impliquant de facto la participation à la boucherie capitaliste, que s’est effectuée cette scission organisationnelle.

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Mohamed-Chérif Ferjani : Islamisme, laïcité et droits de l’Homme

Extraits de Mohamed-Chérif Ferjani, Islamisme, laïcité et droits de l’Homme. Un siècle de débat sans cesse reporté au sein de la pensée arabe contemporaine, Paris, L’Harmattan, 1991

61jSdO995YL[1]

Sur les mouvements islamistes et la xénophobie, p. 26-27 :

Nous verrons en quoi les mouvements islamistes ne sont que l’expression renouvelée d’une réaction passéiste et xénophobe qui a toujours hanté la pensée arabo-musulmane et qui a pris de l’ampleur chaque fois que la crise, le « désenchantement » et le désespoir lui ont préparé le terrain.

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Algérie, Syrie, Liban : Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes

Article publié dans La Vérité, n° 88, 25 juillet 1945.

La répression de la révolte d’Algérie eut le même caractère de bestialité que la destruction par les SS du ghetto de Varsovie et d’Oradour. « Il faut mater les salopards ; feu sur les burnous! » fut le mot d’ordre officiel. Les colons et tous les mouchards, les mercenaires et la racaille dont dispose l’impérialisme français furent armés et le paysan arabe, « le burnous », mis hors la loi. Les canons de marine, les chars et l’aviation du ministre « communiste » Tillon donnèrent à fond. Six mille travailleurs arabes furent massacrés. La boucherie fut patronnée de Paris par de Gaulle et par son ministre de l’Intérieur, le « socialiste » Tixier. Voilà où peut mener la honte de la collaboration de classe.