Editorial paru dans Liberté, 5e année, n° 204, 8 mai 1947

Le 8 mai 1945, le monstre nazi ployait le genou devant l’Armée Rouge triomphante au prix de sacrifices surhumains.
Editorial paru dans Liberté, 5e année, n° 204, 8 mai 1947

Le 8 mai 1945, le monstre nazi ployait le genou devant l’Armée Rouge triomphante au prix de sacrifices surhumains.
Editorial de Ferhat Abbas paru dans Egalité, IVe année, n° 76, 9 mai 1947

Il y a deux ans, s’achevait la guerre la plus meurtrière que l’Histoire ait enregistrée. Parti des bords de l’Oder, le conflit devait s’étendre à l’Europe puis à l’Univers entier, entraînant les peuples colonisés d’Asie et d’Afrique.
Editorial de Michieslazc Kokozcynski alias Michel Rouzé paru dans Alger Républicain, 8 mai 1947

IL y a deux ans, tandis que les troupes soviétiques achevaient de nettoyer les ruines de Berlin, les derniers chefs de l’armée allemande déposaient les armes. L’effort des peuples libres avait triomphé du monstrueux rêve hitlérien.
Article de Léon Feix paru dans L’Humanité, 8 mai 1950, p. 3

LE 8 mai 1945, les peuples du monde entier fêtaient l’écrasement militaire de l’hitlérisme.
Les Algériens avaient participé activement à la grande lutte pour la liberté. Par dizaines de milliers, ils avaient pris part, au sein de l’armée d’Afrique, aux campagnes de Tunisie, de Sicile, d’Italie, de France, d’Allemagne. Dockers, cheminots, métallos, paysans avaient, depuis le débarquement allié de novembre 1942, accompli de grands efforts en vue de développer au maximum l’effort de guerre.
Article paru dans Le Libertaire, cinquante-sixième année, n° 362, 28 mai 1953

Mai 1945 en Algérie ! Sans plus de précisions cette exclamation devrait suffire pour que dans toutes les mémoires ouvrières s’évoque l’horrible massacre des 40.000 Algériens par l’impérialisme français.
Tract de la Fédération de France du Mouvement National Algérien diffusé en mai 1957

Mouvement National Algérien
Fédération de France
8 MAI 1945 – 8 MAI 1957
Algérien ! Souviens-toi !
Le 8 mai 1945, 45.000 de tes frères et sœurs ont été lâchement assassinés pour avoir osé réclamer leur part de victoire sur le nazisme.
Déclaration du Parti communiste français parue dans L’Humanité, 20 mai 1945 ; suivi de « Où veut-on mener l’Algérie ? », 29 mai 1945 ; « A la Mutualité, Etienne Fajon préconise l’union des Algériens et leur alliance avec le peuple français », 5 juin 1945.

Au Comité Central du Parti Communiste Algérien
Le Comité Central du Parti Communiste Français, réuni en session extraordinaire, adresse son salut fraternel au Parti Communiste Algérien : les tragiques événements qui se déroulent en Algérie depuis le 8 mai dernier ont permis de vérifier à la fois la justesse de sa ligne politique et sa capacité de réalisation pratique.
Article de Fertal paru dans La Vie ouvrière, vingt-sixième année, n° 39 (Nouvelle série), 31 mai 1945, p. 2-3

Il a fallu les regrettables événements d’Algérie dont chacun mesure la gravité pour qu’enfin le gouvernement et l’opinion publique s’émeuvent de la situation intenable dans laquelle est plongée la population musulmane.
Article de Raoul Godet paru dans le Bulletin de la Fédération des sociétés juives d’Algérie, 12e année, n° 101, août-septembre 1945, p. 20-21

L’Algérie vient de traverser une crise terrible, d’ailleurs inachevée et qui a terni notre victoire, au lendemain même qu’elle fut acquise. Nous n’ignorons plus aujourd’hui quels en sont les responsables, comment une féodalité de colons, tant européens que musulmans, a délibérément semé la révolte pour ruiner la cause des indigènes et empêcher leur émancipation qui eût compromis ses intérêts. Nous savons bien par quels sabotages les mêmes homme qui, trois ans plus tôt, pourvoyaient si généreusement l’armée Rommel, ont suscité dans cette fertile Algérie une famine comparable en certains endroits à celle des camps nazis. Tant il est vrai qu’ici ou là, les fascistes recourent aux mêmes méthodes et qu’à leurs yeux, la vie humaine, celle des autres, est chose futile et méprisable.
Article de Louis Maréchal paru dans Ce Soir, 15 mai 1945 ; suivi de « Le drame de l’Algérie : La « Schkoumoune », oui mais surtout les « Seigneurs »… », 16 mai 1945.

c’est aussi le fruit amer d’une politique qui a laissé en place trop de factieux ennemis de la Patrie
Alger, 14 mai (de notre correspondant particulier). – La misère de Paris est grise et triste ; celle d’Alger est lumineuse, dorée, et d’autant plus inhumaine que le ciel invite à la joie.
Editorial paru dans Combat, 25 mai 1945

DANS l’hebdomadaire La Bataille, M. Quilici prend violemment notre ami Albert Camus à partie à propos de son enquête sur l’Algérie. Depuis son arrivée à Paris, M. Quilici s’est signalé à l’attention des esprits honnêtes : il semblait en effet s’être donné pour tâche d’insulter les hommes de la résistance intérieure. Nous n’avons cependant jamais répondu à ses attaques parce qu’il nous semblait que la qualité n’en était pas bonne. Dans le cas présent, la qualité n’en est pas meilleure. Mais nous sommes obligés d’y répondre parce que le problème que ces attaques engagent est trop grave pour que nous le laissions aux mains de n’importe qui.
Article paru dans L’Humanité, 19 mai 1945, p. 1

SANCTIONS IMMEDIATES CONTRE LES HAUTS FONCTIONNAIRES RESPONSABLES DES MASSACRES !
Le communiqué du 15 mai du ministère de l’Intérieur relatait une centaine de morts au cours des tragiques évènements qui ensanglantent les régions de Sétif et Guelma. Malheureusement, ce chiffre est très loin de correspondre à la réalité.
(4 lignes censurées)
Article paru dans L’Humanité, 12 mai 1945 ; suivi de « Les événements d’Algérie : Il est juste temps de réparer les erreurs criminelles », 13 mai 1945 ; « Pour mettre fin aux troubles en Algérie : Donner du pain et non des bombes ! Arrêter les vichystes ! », 15 mai 1945 ; « Après les graves événements d’Algérie : Un communiqué officiel qui n’apporte rien », 16 mai 1945.

Depuis dix mois, le journal communiste français « Liberté » d’Alger dénonce les méthodes employées en Algérie pour affamer les populations musulmanes. Il a fourni, en particulier, de terribles précisions sur la manière dont on maintient stocké le peu de vivres qui existe, en particulier les dattes et les figues, alors que la population est affamée.
Article de Charles-André Julien paru dans Le Populaire, 28 juin 1945 ; suivi de « Le fascisme, appuyé sur des milices armées, veut imposer sa loi en Algérie », 29 juin 1945 ; « Un redressement démocratique prépare la voie aux mesures efficaces », 30 juin 1945.

La répression des émeutes du 8 mai a eu un caractère impitoyable
LE général Catroux, en interdisant toute épuration en Algérie, a laissé à la réaction des forces intactes dont elle veut se servir pour faire triompher un régime de terreur blanche.
Article paru dans Le Bolchévik, n° 145, printemps 1998, p. 20 et 16-19

Depuis que les massacres macabres se suivent en Algérie, la région au sud d’Alger, la capitale, est maintenant surnommée le « triangle de la mort ». Des centaines de villageois sans défense ont été tués et mutilés et un grand nombre de femmes ont été kidnappées dans les dernières semaines, portant le nombre de victimes à plus de 100 000 morts dans la guerre civile qui oppose depuis cinq ans le régime nationaliste appuyé sur l’armée aux intégristes musulmans.
Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 417, octobre 1997, p. 34-33

Alger ne dort plus depuis le massacre de plusieurs centaines de personnes à Haouch Rais dans la dangereuse banlieue est de la capitale. Et ce n’est pas une figure de style. Les rumeurs sur « les militaires qui tuent » étaient colportées par tous les milieux sociaux, toutes les tendances politiques et tous les spécialistes internationaux avant que le soutien américain « aux mesures militaires » prises par le régime, proclamé il y a quelques jours par l’ambassadeur US à Alger, ne provoque ralliement des gouvernements étrangers et apaisement des élites politiques algériennes.
Article signé A. paru dans Le Réveil clandestin, n° 114, juin 1945, p. 4-5

Les peuples ont été nourris pendant cinq ans de cette idée que la catastrophe était venue uniquement des menées hitlériennes, et que celles-ci jugulées, on retrouverait des temps idylliques. En fait, les chemins de roses annoncés, s’avèrent pleins d’ornières et de virages abrupts. Nous n’énumérerons pas toutes les possibilités de conflits, qui se développent à travers le monde. On ne les voit que trop éclore partout, dans la proportion de treize à la douzaine. Nous fixerons seulement notre attention aujourd’hui sur les événement d’Algérie et du Liban.
Article de J. C. publié dans Echanges, n° 86, janvier-mars 1998, p. 46-50

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