Déclaration parue dans Rouge, n° 225, vendredi 19 octobre 1973, p. 2
A nouveau une guerre a éclaté entre Israël et les pays arabes. Peu nous importe qui a tiré le premier coup de feu, quelle armée a été la première à traverser les lignes du cessez-le-feu. Car pour nous la responsabilité de cette guerre, comme de toutes celles qui l’ont précédée, retombe avant tout sur Israël.
Déclaration commune de l’Organisation Socialiste Israélienne et du Front Démocratique Palestinien datée du 3 juin 1967 parue dans Voix ouvrière, n° 84, mardi 13 juin 1967, p. 3
Nous publions ici des extraits d’une déclaration commune de l’ « Organisation Socialiste Israélienne », organisation marxiste révolutionnaire d’Israël, et du « Front Démocratique Palestinien » qui regroupe des militants arabes d’origine palestinienne. Cette résolution adoptée à Londres à la veille du conflit, le 3 juin, ne parle évidemment pas de la situation militaire et de l’occupation d’une partie de l’Egypte, de la Jordanie et de la Syrie par l’armée israélienne. Mais ce texte, en préconisant des solutions pour le problème palestinien, en dénonçant la politique pro-impérialiste des dirigeants israéliens et en dévoilant la démagogie nassérienne, fait entendre une voix internationaliste, faible il est vrai, mais bien réelle, dans l’Orient arabe déchiré par la guerre.
Déclaration datée du 23 novembre 1975, signée par l’Organisation Socialiste Israélienne (Matzpen), l’Alliance Communiste Révolutionnaire (Ma’avak) et la Ligue Communiste Révolutionnaire (IVe Internationale), parue dans Inprecor, n° 42, 22 janvier 1976, p. 32 et 31
En tant que socialistes révolutionnaires notre refus du sionisme est profond et fondamental. Ce refus nous accompagne depuis que nous avons commencé à nous organiser au sein de formations politiques, afin de faire avancer la lutte pour la révolution socialiste dans notre région. Les Juifs qui sont parmi nous représentent, dans leur position anti-sioniste, le meilleur de l’esprit et des traditions démocratiques et révolutionnaires parmi les masses juives dans le monde. Les Arabes qui sont parmi nous représentent dans leur position anti-sioniste, non seulement les aspirations des masses arabes à la libération nationale et sociale, mais également le meilleur de l’esprit des traditions de tolérance dont jouissaient les Juifs qui vivaient au sein des peuples arabes. Les uns comme les autres, nous constituons un seul bloc, que nous donnons en exemple, et que nous indiquons comme la seule alternative à la situation actuelle, dans laquelle les Juifs et les Arabes payent de leur sang le prix de l’occupation et de l’oppression, de la discrimination et de l’expulsion.
Déclaration de l’Organisation socialiste israélienne (Matzpen), datée du 22 mars 1968, parue dans Partisans, n° 43, juillet-septembre 1968, p. 194-196 puis dans Quatrième Internationale, 27e année, n° 36, mars 1969, p. 32-35
La guerre de juin 67 a révélé et exprimé de façon succincte les contradictions et les processus internes de développement des pays du Moyen-Orient.
Article paru dans Libre Algérie, n° 18, novembre-décembre 1988, p. 15
♦ HOCINE AIT AHMED (« Fils de la Toussaint » et animateur du Front des forces socialistes)
« Je rends responsable le pouvoir algérien de n’avoir pas écouté et apprécié le dynamisme de la jeunesse de son pays, et d’avoir au contraire, au fil d’un quart de siècle, tout fait pour dépolitiser, infantiliser et démoraliser la jeunesse. (…) Je considère qu’il n’y a pas un seul exemple de parti unique dans le monde qui ait géré convenablement l’économie et le développement du pays et que seul l’essor d’un processus de démocratisation pourrait éviter que l’Algérie ne devienne l’homme malade de la Méditerranée occidentale. (…)
Déclaration du Parti du Peuple Algérien publiée dans Réalités Algériennes, n° 23, juin 1962, p. 8
Le Bureau politique du Parti du Peuple Algérien s’est réuni pour examiner le rejet de sa demande d’admission à la campagne du référendum.
Le B.P. du P.P.A. rappelle qu’il a fait en temps utile toutes les démarches nécessaires, pour son admission au scrutin d’autodétermination. En conséquence, le prétexte du retard n’existe plus.
Déclaration parue dans Algérie-Actualité, n° 1220, du 2 au 8 mars 1989,p. 24
Notre pays connaît depuis le 23 février 1989 une nouvelle situation politique qui exige de tous le respect des règles démocratiques définies par la Constitution.
Déclaration du Mouvement libertaire nord-africain parue dans Le Libertaire,n° 231, 2 juin 1950, p. 3
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain vient de naître. Jusqu’ici les groupes d’Afrique du Nord formaient la 13e Région de la Fédération Anarchiste française.
Les conditions politiques, économiques et sociales particulières à cette région rendaient nécessaire la constitution d’un mouvement particulier.
Déclaration du Groupe communiste révolutionnaire parue dans Inprecor, n° 44, 1er février 1979,p. 10-12
Boumédiène est mort. Le mécontentement ouvrier, suscité par les fortes hausses de prix du mois de Ramadhan, comme la fronde des milieux réactionnaires (petits commerçants, frères musulmans), toute cette effervescence du mois de septembre s’est tue depuis que la maladie de Boumédiène, puis sa mort, ont posé la question de l’après-Boumédiène et des perspectives politiques.
Pour information, diffusion et discussion : cette déclaration a été finalisée avec Mohammed Harbi aujourd’hui avant d’être envoyée à différents journaux et médias en ligne.
Le surgissement populaire du 22 février constitue une rupture majeure dans notre histoire comme dans celle du Maghreb. Il s’agit de la consolider et d’élargir le champ des possibles. Aujourd’hui, les Algériens ont remporté une première victoire.
J’ai choisi de partager dans ce billet deux textes publiés à la suite de l’attribution du Prix Nobel de littérature à Albert Camus. Après un premier billet dans lequel je revenais sur trois documents datés de 1955 à 1958, il m’apparaissait important de revenir sur la célèbre citation par laquelle les commentateurs (souvent hostiles) réduisent la pensée et l’action d’Albert Camus au moment de la révolution algérienne : « Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. »