Article de Jacques Dubart paru dans Lutter !, n° 25, novembre 1988, p. 12
Les « évènements » d’Algérie ont été précédés par une série de grèves contre la politique d’austérité, en particulier dans les zones industrielles de Rouiba-Reghaia, d’El-Harrach et de Bouira, où la répression a été particulièrement dure. La grève est entrée dans la capitale, le 2 octobre avec le mouvement des postiers. Puis les lycéens et les étudiants sont descendus dans la rue, suivis par l’ensemble de la jeunesse. A l’intérieur du pays, 80 % des villes ont été touchées par les émeutes. A partir du 6 octobre, l’état de siège à été décrété. Et la boucherie a commencé. Sans états d’âme, les soldats ont obéi aux ordres. Ils ont tirés sur des enfants, des gens désarmés. Au fusil-mitrailleur, à la mitrailleuse lourde. Plus de 600 tués. Un nombre considérable de blessés. Plusieurs milliers d’arrestations, touchant tous les milieux, des frères musulmans à l’extrême-gauche, et en particulier de nombreux syndicalistes.
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