Article paru dans Nous voulons tout !, n° 11, hiver 1984, p. 20
Décembre 83 – décembre 84 un an jour pour jour, deux manifestations par une même composante de la société à la recherche d’une identité politique.
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 11, hiver 1984, p. 20
Décembre 83 – décembre 84 un an jour pour jour, deux manifestations par une même composante de la société à la recherche d’une identité politique.
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 8-9, [1984], p. 17-18
Ce samedi tranquille de février 80, un flot ininterrompu de promeneurs inhabituels envahissant les rues, sema la consternation dans ce quartier sans histoires du 20e arrondissement. Beurs, punks, skins, étudiants rigolards et désœuvrés progressaient sans discrétion vers l’usine occupée de la Parmentière et les squats de l’ilot St Blaise. Sur leur passage, les commerçants inquiets fermaient précipitamment boutique et le claquement métallique des lourds rideaux d’acier résonnait comme la métaphore d’antagonismes sociaux irréductibles.
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 10, été 1984, p. 9
Depuis quelques mois, la vague d’intérêt suscitée par les jeunes immigrés de la seconde génération semble être retombée. Les « beurs » ont-ils réintégré leurs cités ?
En fait ce silence dissimule de profondes mutations souterraines.
Article paru dans Lutter !, n° 10, mars 1985, p. 14-15
Myriam. Zina. Deux Beur(e)s de Toulouse. L’une a pu partir à Paris, pour le grand défilé-carnaval du 1er décembre dernier « Pour l’égalité et contre le racisme ». L’autre n’a pas pu. Et explique pourquoi.
Après les analyses sur « Convergence 84 » et le témoignage de deux « convergeuses » ayant participé activement au mouvement ( cf. « LUTTER ! » de février), voici le second volet, indispensable pour comprendre l’événement : comment une telle initiative a pu être ressentie, vécue directement par des jeunes issus de l’immigration, ni militants, ni engagés.
Entretien paru dans Lutter !, n° 7, mars-avril 1984, p. 18-19
HAMOU CHEHEB, jeune chanteur encore peu connu, a accepté de chanter au Gala de soutien à « LUTTER ! » le 8 mars.
A ce titre, nous lui laissons la parole, même si nous ne partageons pas toujours son point de vue, tant son histoire et sa personnalité sont originales.
Auteur-compositeur, Hamou Cheheb est né à Sidi Bel Abbès en 1950. C’est avec rage et tendresse qu’il chante son univers, l’Algérie de son enfance, la France, Paris, Barbès, au rythme des images-choc de sa sensibilité. Cette année, il va sortir son troisième disque, mais la carrière de chanteur n’est pas facile quand on veut sortir du répertoire classique de la variété française.
Article de Gustave Stern alias Gérard Sandoz paru dans La Révolution prolétarienne, n° 188, décembre 1963, p. 18
Une petite dépêche, provenant de Washington au mois d’Août de cette année, n’a guère trouvé l’attention qu’elle méritait pourtant : cette dépêche nous informait que la Centrale des Syndicats américains, l’AFL-CIO, avait décidé de ne pas participer à la fameuse « Marche sur Washington », organisée par la quasi-totalité des organisations noires et patronnée, presque officiellement, par l’administration du président Kennedy.
Textes parus dans Le Prolétaire, n° 385, au 16 décembre 1985 au 26 février 1986, p. 1-3
Un rapport de 1983 de l’OCDE sur l’immigration en Europe définissait les jeunes issus de cette immigration comme « une bombe (…) peut-être prête d’exploser dans différents pays européen ». Les émeutes récentes en Angleterre ont montré que les craintes des sociologues de l’OCDE n’étaient pas infondées.
En France, la gauche, dès son arrivée ou pouvoir, s’est employée à garantir le maintien de la paix sociale en diminuant les tensions par certaines mesures (comme la confirmation de l’arrêt des expulsions des jeunes nés ou ayant grandi en France) et en s’appuyant sur un dense réseau associatif dont elle a facilité le développement et qui a pour but de canaliser et de dissiper les énergies combatives.
La marche de 1983 pour l’égalité et divers épisodes qui ont suivi ont cependant témoigné de la puissance que pouvait prendre un mouvement qui aurait unifié les poussées de lutte contre le racisme et l’exploitation de ce secteur de la jeunesse.
C’est dans ce contexte que sont nées les 2 marches de cette année, non à la suite d’un mouvement de lutte ou d’une période d’affrontements sociaux, mais avec le but avoué de défendre la paix sociale.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 382, mai 1985, p. 1-3
Un nouveau produit idéologique est né. SOS Racisme vend des badges et une idée simple : « touche pas à mon pote », pour « submerger la France de la haine et du racisme ». Nous ferons simplement remarquer que les racistes ont aussi leurs potes. Par conséquent ce slogan passe-partout n’offre aucun intérêt particulier si ce n’est d’être le support d’une campagne pour la démocratie contre les extrémismes.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 380, décembre 1984, p. 1-3
DE LA MARCHE 83 POUR L’ÉGALITÉ ET CONTRE LE RACISME A CONVERGENCE 84 POUR L’ÉGALITÉ
OÙ EN EST LE MOUVEMENT ANTI-RACISTE AUJOURD’HUI ?
Les dix dernières années ont vu se développer une combativité accrue dans les rangs de la classe ouvrière immigrée, notamment, par rapport aux conditions de logement (lutte des foyers), aux droits syndicaux et aux conditions de travail (automobiles, saisonniers, etc.), à l’obtention de la carte de séjour et de travail (lutte des sans-papiers).
Article paru dans Le Prolétaire, n° 377, mai 1984, p. 3
Les 17 et 18 mars se sont tenues les Assises Nationales contre le Racisme à l’appel du MRAP, grâce au concours actif du gouvernement. La presse a relevé l’ambiance sinistre dans laquelle s’est déroulée cette grand-messe où on a tenté d’exorciser le démon de la lutte de classes. Les participants, qui allaient des bourgeois libéraux, comme Olivier Stirn, député UDF, aux gauchistes rangés des barricades comme Bauby ou Krivine, ont communié sous le signe de l’anti-racisme démocratique et du « droit à la différence ».
Textes parus dans Le Prolétaire, n° 376, janvier 1984, p. 1-3
Le 3 décembre, la marche pour l’égalité est arrivée à Paris au terme d’un voyage de 55 jours et a mobilisé ce jour plus de 80 000 manifestants.
Il s’agit aujourd’hui d’en dresser un premier bilan. Nous concevons ce travail dans la perspective d’une activité destinée d’abord à organiser les éléments les plus sensibles qui désirent se regrouper pour agir avec efficacité contre le racisme et les discriminations qui frappent à des degrés différents tous les travailleurs immigrés.
Par opposition à l’anti-racisme démocratique largement majoritaire nous voulons lutter pour un ANTI-RACISME PROLETARIEN. Pour nous expliquer plus concrètement sur ce point nous allons revenir sur la marche pour l’égalité.
Textes parus dans La Banquise, n° 3, été 1984, p. 7-10
IL Y A DE PLUS EN PLUS D’ÉTRANGERS DANS LE MONDE
Ces temps-ci les racistes se font plus arrogants et l’Etat de gauche les encourage puisqu’il a repris à son compte le slogan d’extrême-droite : « la France aux Français ».
Article paru dans Courant alternatif, n° 61, décembre 1986, p. 14-17
En refusant de se laisser entraîner dans une initiative nationale
marquant l’anniversaire des marches de 83, 84 et 85 et en posant le problème de la riposte contre les lois Pasqua-Pandraud, en d’autres termes que ce qui se fait habituellement, la fraction militante de l’immigration, toutes générations confondues, est peut-être en train de donner un contenu à sa revendication de mouvement autonome. Les premiers jalons ont été posé lors des 2 dernières rencontres nationales des associations de l’immigration et de solidarité dont la dernière s’est tenu à Lille les 1er et 2 Novembre.
Articles parus dans Courant alternatif, n° 54, mars 1986, p. 16-22
L’OCL ne monopolise pas, c’est le moins que l’on puisse dire, les colonnes de la rubrique « Mouvement » de C.A.
Et pourtant, comme en témoignent nombre d’articles liés à l’actualité sociale et politique, certains d’entre nous, qu’ils soient formellement à l’OCL ou partie prenante de notre appréhension collective du politique, interviennent et prennent des initiatives.
Article paru dans Courant alternatif, n° 52, janvier 1986, p. 18-20
L’unité entre les deux marches « pour l’égalité des droits et contre le racisme » ne s’est pas faite. Tous les politiciens l’ont regretté, du PS à l’extrême-gauche… sans oublier certains libertaires…
Dossier paru dans Courant alternatif, n° 51, décembre 1985, p. 15-23
Le deuxième anniversaire de la marche pour l’égalité en novembre 83 est le théâtre d’un débat passionnant et passionné entre les jeunes issus de l’immigration organisés en associations, certaines associations de travailleurs immigrés, et le trust SOS-racisme.
Articles parus dans Courant alternatif, n° 47, juin 1985, p. 4-5
Dans le numéro quarante-cinq de Courant Alternatif un court article sur « l’après-convergence » et la formation de S.O.S. axé surtout sur la démarche électoraliste de certains partis assurant leur soutien logistique et matériel a été critiqué lors de la commission journal à Aix-en-Provence.
Textes parus dans Courant alternatif, n° 45, avril 1985, p. 7-11
Dans notre dossier « Convergence 84 » du n° 42 de C.A., nous pensions qu’il manquait un « bilan-débat des initiateurs de cette démarche mais surtout les perspectives, les suites de cette initiative ».
Une partie des organisateurs de « Convergence 84 » ont rédigé cette contribution au débat sur l’après-convergence, que nous publions ici.
Dossier paru dans Courant alternatif, n° 42, janvier 1985, p. 14-24
Un an après la marche pour l’égalité, 55 « rouleurs » en mobylette, partant des « cinq coins de l’hexagone » ont traversé toutes les principales villes dans le but de rencontrer les jeunes des ZUP afin que ceux-ci s’expriment et prennent des initiatives. Leur seul mot d’ordre « L’égalité pour tous »… Aucune revendication nationale précise ! Aucun compromis avec l’Etat ! Aucun respect des institutions politiques et syndicales de ce pays ! A l’arrivée de cette convergence 84 à Paris, nous étions plusieurs dizaines de milliers… Il y avait belle lurette que nous ne nous étions senti « bien » parmi une foule de gens sur le pavé parisien. Il y avait là de multiples visages nouveaux, une majorité de jeunes des cités, entrant de plein pied dans un espace que l’on croyait désormais vide. Ce n’était pas une grand’ messe, ce n’était peut-être pas sans contradiction mais c’était vivant, chaleureux, et plein d’espoir. Nous publions ici l’intervention du collectif national de Convergence 84 à l’arrivée du carnaval, ce 1er décembre à Paris. Mais Convergence 84, c’était aussi et surtout ce qui a pu se passer (ou ne pas se passer) dans les villes, les ZUP, lors du passage de ces rouleurs. Nous avons réuni ici, pour ce dossier, quelques exemples, sur différents parcours de Convergence 84, de la réalité locale sur laquelle repose finalement l’émergence ou non d’un mouvement interculturel de jeunes. Ce dossier qui a quelques aspects contradictoires est de plus, nécessairement incomplet. Il y manque bien entendu un bilan-débat des initiateurs de cette démarche (que l’on espère pour le prochain CA), mais surtout les perspectives, les suites de cette initiative.
Article signé E. S. et C. paru dans Courant alternatif, n° 33, février 1984, p. 7-8
Dans CA N° 31, j’avais fait un article sur la « marche pour l’égalité », article dont le scepticisme a été démenti, entre autre par l’arrivée de la marche à Paris, et qui, en s’attachant trop aux tentatives de récupération gravitant autour de la marche, n’a pas assez tenu compte de la dynamique qui était en train de s’enclencher, même si à ce moment-là, cette dynamique n’était pas encore très évidente.
Article paru dans Courant alternatif, n° 31, décembre 1983, p. 11
« Oui, nous allons marcher. Marcher pour construire et non pas détruire. Marcher pour être entendus et pour entendre. Marcher pour rassembler et dire la paix. Ensemble nous nous sortirons ainsi de l’engrenage de la haine raciale qui nous menace. De cette marche dépend en grande partie l’avenir de notre pays ». (Conclusion de l’appel à la marche envoyé aux orgas par J. Costil, pasteur et C. Delorme, prêtre…).
Tract diffusé le 2 décembre 1983 et publié dans Alarme, n° 22, octobre-novembre-décembre 1983, p. 10
A l’occasion de la marche anti-raciste sur Paris, organisée au départ par de jeunes immigrés de la cité des Minguettes, dans la banlieue lyonnaise, nombreux sont ceux qui vont affluer place de la Bastille pour crier haut et fort leur anti-racisme.
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