Article paru dans Al Kadihoun, n° 2, février-mars 1973, p. 25-27
Pour une partie de l’opinion arabe et mondiale, l’Algérie est le modèle que devraient suivre tous les pays néo-colonisés pour échapper au sous-développement, à l’assujettissement et à la misère. La direction actuelle de l’Algérie fait beaucoup de publicité sur l’industrialisation « intensive » du pays qui devrait lui permettre de « décoller » économiquement et ce, à coups de plans quadriennaux. Nous y reviendrons.
Article d’I. Lauden suivi d’un commentaire de Joël Gochot parus dans Le Monde libertaire, n° 190, mai 1973, p.8-9
Diffamation sur le prétendu terrorisme anarchiste
Ces derniers temps, il a déferlé un ouragan de crimes politiques sur notre monde tumultueux ; terreur individuelle et piraterie aérienne qui ont pris un caractère dangereux. Une vague de terreur et de criminalité, exportée du Japon, de la Turquie et de l’Amérique latine, qui n’évite pas notre pays. Les terroristes qui se déguisent avec des plumes idéologiques se comportent de plus en plus en bandits et en bourreaux inhumains. Mais ces bandits idéologiques sont pires que les simples criminels : ils se dissimulent derrière des idées et une phraséologie et ignorent le regret ou le remords.
Nous avons interviewé un camarade palestinien en vivant et militant en Israël. Etudiant, il vient d’un village en plein centre d’Israël dont au moins la moitié des terres ont été réquisitionnées par Israël en 48.
Etant venu 15 jours en Europe au moment de la guerre, il a pu nous livrer ses premières réflexions.
Article paru dans Lutte Continue, organe de la gauche marxiste, n° 7, 10 juin 1973, p. 7-8
Les récents affrontements entre l’armée libanaise et la résistance palestinienne, conséquence de l’attaque des commandos israéliens contre le siège des organisations de fedayin à Beyrouth viennent de replacer le Proche-Orient au premier plan de la scène politique, et notamment des préoccupations d’une certaine extrême-gauche.
Article paru dans Solidarité ouvrière, troisième année, n° 31, novembre 1973, p. 2-3
– au-delà des nationalismes, c’est l’impérialisme international qu’il faut abattre
– la solidarité des travailleurs des pays industriels avec ceux du Proche-Orient passe par la destruction de leur propre bourgeoisie
Après le Vietnam, le Pakistan, le Biafra, le Proche-Orient est devenu le terrain de lutte des différents camps impérialistes par prolétaires interposés. Une fois de plus quand les « grands » s’affrontent indirectement, le problème se pose en termes de libération nationale.
Résolution adoptée par Le Comité d’Action Révolutionnaire Israélien à l’étranger et Le Groupe d’Action Socialiste Israël-Palestine, parue dans Lutte ouvrière, n° 270, semaine du 30 octobre au 5 novembre 1973, p. 12
Les hostilités actuelles au Moyen-Orient ne sont pas accidentelles. Elles dérivent du conflit qui oppose depuis longtemps deux camps – l’un étant celui du sionisme qui s’est donné pour but la création d’un Etat exclusivement juif en Palestine (objectif réalisé en alliance avec l’impérialisme), l’autre, celui du peuple arabe en Palestine. La guerre actuelle, comme les guerres antérieures entre Israël et les Etats arabes, n’est qu’une extension de ce conflit fondamental. ( … )
Déclaration parue dans Rouge, n° 225, vendredi 19 octobre 1973, p. 2
A nouveau une guerre a éclaté entre Israël et les pays arabes. Peu nous importe qui a tiré le premier coup de feu, quelle armée a été la première à traverser les lignes du cessez-le-feu. Car pour nous la responsabilité de cette guerre, comme de toutes celles qui l’ont précédée, retombe avant tout sur Israël.
Article de Jean Carpentier paru dans Tankonalasanté, n° 3, juillet-août 1973
On se bat pour l’abrogation d’une loi féodale et injuste, on se bat pour faire disparaître la boucherie, le risque de mort, l’angoisse. Et ce combat passe par une lutte sûrement longue pour obtenir un certain nombre de garanties : la légalité, la sécurité, le financement, la liberté de décision (plus ou moins restrictive, et là aussi il faudra se battre contre les commissions médico-policières, contre la bureaucratie, contre la tutelle médicale ou administrative etc…). Cela prendra plus ou moins de temps, mais enfin on a des chances d’y arriver : les rapports de force s’inversent, la tendance réformatrice et technocratique se développe, et peut-être qu’en favorisant une libération de la législation sur l’avortement, le Pouvoir y trouvera son compte… Une société qui dérive l’investissement et l’énergie sexuelle dans la production et la consommation de marchandises ou la conquête de la lune peut très bien s’accommoder de la libéralisation de l’avortement qui ne la remet pas fondamentalement en cause. C’est à ce niveau qu’est le piège, du moins si l’on s’en tient à la seule bataille pour l’avortement libre et gratuit, et si on n’élargit pas le champ de l’action.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 157, 24 septembre-7 octobre 1973
Pendant que l’oppression policière, le chantage à l’expulsion, les assassinats d’immigrés commis en toute impunité continuent à susciter la réaction ferme, mais tragiquement isolée des travailleurs étrangers (grèves de la région parisienne le 14 septembre, après les grèves de trois jours lancées dans le Midi), le P.C., la C.G.T. et les autres opportunistes s’activent aussi à leur manière.
Extrait de l’article paru dans Guerre de classes, n° 7, janvier 1974, p. 3.
C’est la quatrième fois en vingt-cinq ans que l’hostilité entre Israël et les pays arabes dégénère en guerre ouverte. Une fois de plus, c’est une véritable levée de boucliers dans le monde. Le concert des positions remet face à face pro-arabes et pro-israéliens. Les organisations de gauche et d’extrême-gauche se sont lancées dans la confusion générale, pour avancer des mots d’ordre tout aussi confus qui reviennent toujours, plus ou moins directement, à soutenir les pays arabes : « Soutien aux peuples arabes de Palestine, d’Egypte et de Syrie en guerre pour récupérer leurs territoires occupés… », « A bas l’agression israélienne ». « Lutte des peuples arabes contre le sionisme et l’impérialisme » … « Le Golan aux Syriens, le Sinaï aux Egyptiens »… Les révolutionnaires sont bien prompt au soutien, mais peu à l’analyse. Voilà qu’ils se mettent à soutenir sans broncher un camp capitaliste contre un autre ; voilà qu’ils mettent en avant leur internationalisme bâtisseur d’Etats en revendiquant « les droits légitimes » des peuples ou des nations.
Article publié dans La Charte, organe du F.L.N. clandestin, Rassemblement Unitaire des Révolutionnaires (RUR), n° 35, février-mars 1973, p. 15-18.
Lors de la journée internationale de la femme (8 mars), BOUMEDIENNE s’adressant aux militantes de l’Union Nationale des Femmes Algériennes (UNFA) devait notamment déclarer : « Au nom du pouvoir révolutionnaire, je proclame que nous sommes pour un progrès qui ouvre devant la femme toutes les portes menant à une participation effective, afin qu’il lui soit permis d’accéder pleinement à la place qui lui revient dans tous les domaines et à tous les niveaux ».
Article paru dans El Jarida, organe du Parti de la révolution socialiste, n° 14, août-septembre 1973, p. 27.
La situation de la jeunesse est à l’ordre du jour en Algérie. Nous avons déjà abordé ce problème sous l’angle de la scolarisation dans notre numéro 10-11 du 15 juin 1971. Il est repris aujourd’hui en liaison avec le développement du banditisme et la généralisation de l’insécurité dans les villes.
Face à ce problème, les responsables s’alarment et la presse, aux ordres, ne manque pas d’imagination pour dégager la responsabilité du pouvoir.
J’ai participé aux journées d’études « Charles-Robert Ageron, historien de l’Algérie contemporaine : héritages et perspectives », au centre d’études diocésain d’Alger, du 14 au 16 décembre 2012.
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