Article de Pierre Boussel alias Pierre Lambert paru dansLa Vérité, n° 337, du 28 mai au 17 juin 1954, p. 2
EN Afrique du Nord, le Parti dirigé par Ferhat Abbas, l’Union Démocratique du Manifeste Algérien se déclare partisan d’une politique visant à arracher des « réformes » à l’impérialisme français. « La Révolution par la loi », tel est son slogan fondamental.
1er Mai, jour de fête. En France, mascarades de défilés avec parfois torchons tricolores ; à Moscou, défilé militaire.
Ainsi depuis la politisation syndicale. Mais les cris et regards de détresse des damnés de la terre, les victimes du capitalisme, doivent être un immense levain de haine pour que ces 1er Mai deviennent une formidable journée de lutte révolutionnaire.
Article paru dans La Vérité, n° 336, du 14 mai au 27 mai 1954, p. 4
DE nouveaux procès se succèdent rapidement dans divers pays d’Europe Orientale, et renouent avec la propagande antisémite développée pendant les derniers mois de la vie de Staline, au moment du procès Slansky et du prétendu « complot des médecins juifs ».
L’un de nos correspondants parisiens, envoyé spécial à Niort, est allé interroger M. Messali Hadj qui a bien voulu – à l’intention des lecteurs d’ « Alger républicain » – nous donner son opinion sur la CED.
Article de René Gérard paru dans Le Libertaire,cinquante-sixième année, n° 390, 20 mai 1954, p. 1
8 mai 1945 ? Capitulation de l’armée hitlérienne.
Peuples « vaincus », peuples « vainqueurs », c’était la paix. Les canons cessant de dégueuler ce qui a déchiqueté des millions d’hommes.
Paix pour les vaincus ! Continuation de la guerre pour les vainqueurs ! Perpétuation du crime ! 8 mai 1945 ? Massacre du Constantinois ! 45.000 Nord-Africains assassinés par ordre du gouvernement français !
Article d’Yves Dechézelles paru dans Le Libérateur, 1ère année, n° 10, 23 mai 1954, p. 3
L’on connaît la profonde générosité de cœur de nos gouvernants et de la majorité de nos parlementaires … Aux nombreuses mesures de grâce qui ont libéré à peu près tous les collaborateurs ont succédé diverses lois d’amnistie ayant pour but de les absoudre. Se ranger aux côtés des nazis quand ils écrasaient la France et exterminaient en Europe des millions de résistants et de juifs, erreur vénielle et passagère … Le vrai patriotisme ne conseillait-il pas de réconcilier les Français et d’oublier ces querelles subalternes ? La IVe République, dans un sublime élan de générosité, a donc ouvert toutes grandes les portes de ses prisons …
Des bourgeois viennent de lancer un cri d’alarme au sujet de l’Afrique du Nord ; il s’y prépare, disent-ils, un nouveau Vietnam ; ils demandent aux autorités françaises une nouvelle politique plus conciliante envers les couches bourgeoises dirigeantes au Maroc et en Tunisie. Nous avons déjà exposé les raisons qui empêchent la bourgeoisie française de s’opposer à la politique des grands colons.
Article de Jean Rous paru dans Le Libérateur, 1ère année, n° 10, 23 mai 1954, p. 1 et 3.
1° Tout d’abord une remarque générale : nous sommes depuis quelque temps entrés dans une étape nouvelle du regroupement de la Gauche en France dont il faut prendre conscience sous peine de « louper le coche ». Nous avons d’abord connu l’hémorragie et les scissions de 1947-48 à 1951-2, ainsi que des manifestations plus récentes, mais qui participent du même phénomène (exclusion d’André Denis par le M.R.P.). Cette étape a été caractérisée par le départ de la S.F.I.O. de 200.000 militants environ sur 320.000, par l’hémorragie correspondante du M.R.P., et aussi par le fait que la masse des démissionnaires n’a pu être rassemblée. Cependant se sont constitués des groupes qui ont eu une valeur de réaction et de témoignage : tentative du Rassemblement démocratique révolutionnaire, puis du Centre d’Action des Gauches indépendantes, Groupe progressiste, Cercles divers dans toute la France, et enfin renouveau intéressant de la Jeune République.
Article de Pierre Boussel alias Pierre Lambert paru dans La Vérité, n° 334, du 23 avril au 6 mai 1954, p. 3
LES partis dirigeant la lutte nationale d’Afrique du Nord, principalement le Néo-Destour et l’Istiqlal, se sont efforcés dans une certaine mesure de trouver des solutions particulières à chacun de leurs pays durant toute une période. Une nouvelle étape sonne aujourd’hui qui exigera pour le Néo-Destour, l’Istiqlal et le MTLD l’élaboration d’une stratégie commune aux fins de répondre aux aspirations des masses.
Article d’Yves Dechézelles paru dans Le Libérateur, 1ère année, n° 6, 28 mars 1954
Le désastre auquel ont abouti huit années de guerre en Indochine va-t-il enfin réveiller l’opinion publique française ? C’est à elle et à elle seule qu’il appartient de mettre un terme à l’expérience catastrophique que les gouvernements successifs de la IVe République poursuivent avec une obstination insensée dans les territoires d’outre-mer.
Article de Jean Rous paru dans Le Libérateur, 1ère année, n° 4, 28 février 1954, p. 1
Depuis 1948, personne ne prend plus au sérieux les élections algériennes. Leur caractère « préfabriqué » est devenu, pour ainsi dire, officiel. L’Administration vote pour les électeurs. C’est pourquoi ces derniers ont pris l’habitude de ne plus se déranger.
Article d’Yves Dechézelles paru dans Le Libérateur, organe du Centre d’action des gauches indépendantes, n° 1, 17 janvier 1954, p. 1
L’on pourrait définir l’Union Française comme un immense espace où s’exercent avec une entière liberté toutes les entreprises de l’impérialisme. Depuis que le mot « colonie » a disparu de notre terminologie institutionnelle, il n’est pas un peuple dépendant de la prétendue « Union Française » qui n’ait été l’objet d’une impitoyable répression.
M. ETIEMBLE a publié dernièrement, dans la n.N.R.F., un essai inattendu sur quelques écrivains nord-africains, qu’il a intitulé « Barbarie ou Berbérie ? » (1).
J’aurais voulu répondre, sur les points qui me concernent d’abord, d’une manière moins confuse à Etiemble, mais je reste saisi devant, sinon ses intentions, du moins son propos, qui me paraît tortueux ! A la première lecture, on comprend tout de suite qu’il est contre. Mais contre quoi ? Il ne le dit nulle part, pourtant il est résolument « contre ». Contre tout, à ce qu’il m’a semblé de prime abord ; sans le dire tout en le laissant entendre, il est contre.
Article paru dans Alger Républicain, 10 avril 1954
Toujours en vertu d’une même commission rogatoire et par conséquent de façon tout à fait illégale, de nouvelles perquisitions ont été opérées hier dans les locaux et chez de nombreux militants du MTLD, dans plusieurs localités d’Algérie. A Constantine, Oran, Bougie, Birkadem, Reibell, l’Arba, Aumale, l’Alma, Le Corso notamment, plusieurs arrestations ont été effectuées.
Article de J. Graves suivi d’une brève parus dans La Vérité, n° 332, du 26 mars au 8 avril 1954, p. 2
DANS une série d’articles nous avions essayé l’an dernier de dresser un tableau des problèmes politiques nord-africains. Ce « bilan provisoire » mérite, après six mois, d’être à nouveau dressé parce que tant dans son ensemble que dans chacune des trois nations du Maghreb la situation a évolué.
LE colonialisme est fait de pillages et de meurtres. C’est un crime permanent qu’il faut sans cesse dénoncer.
Le temps du colonialisme doit finir bientôt car les peuples colonisés se réveillent et donnent l’exemple d’un magnifique combat. Chaque coup porté contre l’impérialisme par les mouvements révolutionnaires d’outre-mer a ses répercussions sur le capitalisme de chez nous. Chaque victoire des peuples colonisés est une victoire pour le prolétariat mondial. Chaque coup porté contre le militarisme – surtout en Indochine – affaiblit notre armée nationale de métier qui risque un jour ou l’autre – ne l’oublions pas – de devenir une armée contre-révolutionnaire entre les mains de la classe possédante, une armée de répression.
Après la tragique et sanglante manifestation du 14 juillet 1953, la grande presse a consacré ses colonnes aux Nord-Africains. La mort des six manifestants ne pouvait rester silencieuse : il fallait, après avoir accusé les Nord-Africains de crimes odieux dont ils n’étaient que rarement coupables, lancer un bien humain « Pitié pour eux » ! Des journalistes très généreux ont alors écrit d’émouvants articles d’un lyrisme un peu douteux qu’ils auraient pu nous épargner. A cette époque la question de l’émigration nord-africaine était à l’ordre du jour. On cria à l’ignominie, à la honte, on justifia même la révolte, puis le silence se fit. Une fois de plus, la misère n’avait fait que « susciter des avocats ». Et aujourd’hui (tout comme hier et sans doute demain) des milliers d’hommes continuent à vivre leur vie misérable et souvent odieusement inhumaine. Constatation amère, sans doute, mais combien vraie : Les Nord-Africains n’ont droit qu’au silence des cimetières.
Article paru dans Alger Républicain, 25 février 1954
NOUSreprenons aujourd’hui, dans notre Tribune libre, la publication des interviews que nous avons sollicitées auprès de différentes personnalités d’Alger sur l’important problème de l’union des forces nationales et progressistes d’Algérie. A ces personnalités nous avions posé les questions suivantes :
Communiqué du MTLD paru dans Alger Républicain, 20 février 1954
On nous communique :
Le tribunal correctionnel de Tlemcen a condamné jeudi plusieurs dizaines d’Algériens à 84 années d’emprisonnement. Les faits qu’on leur reprochait remontent au mois d’octobre de l’an dernier.
Article de Pierre Boussel alias Pierre Lambert paru dans La Vérité, n° 330, du 19 février au 5 mars 1954, p. 2
PERSONNE ne s’aviserait de commenter les résultats des élections en Algérie selon les normes classiques. La « démocratie » que l’impérialisme français distille à ses millions d’esclaves coloniaux a comme contenu, la fraude ouverte, des urnes truquées, des bulletins falsifiés. C’est devenu une habitude si profondément enracinée dans les mœurs des « civilisateurs » de la matraque, que le gouverneur général Naegelen, socialiste, un Léonard, ou quiconque ne saurait en concevoir d’autres.
Communiqué du MTLD paru dans Alger Républicain, 13 février 1954
Le M.T.L.D. communique :
Les régions de Nedroma et Nemours sont depuis plusieurs mois le théâtre d’une répression grave. On se souvient que le 15 octobre 1953, lors de la « Quinzaine de lutte contre la répression » un Algérien avait été abattu par la police. Ce fut le point de départ d’une action répressive qui n’a cessé de se manifester dans ces centres et leurs environs avec une particulière violence.
Nous avons signalé en son temps la tenue du Congrès panislamique qui eut lieu il y a quelques années à Karachi, capitale du Pakistan, au cours duquel deux tendances s’affrontèrent vigoureusement.
Communiqué du MTLD paru dans Alger Républicain, 26 janvier 1954
« La rupture entre la France et l’Espagne », 28 janvier 1954. Source
Le M.T.L.D. communique :
« Une fois de plus, le problème marocain revient au premier plan de l’actualité. Seul, en fait, le gouvernement français pouvait penser, ou feindre de croire, que le complot du 20 août 1953 contre la souveraineté chérifienne était un fait accompli sur lequel personne n’allait plus revenir.
Tract du Secrétariat Fédéral de la Fédération de France du MTLD (à l’origine communiqué daté du 15 janvier 1954), publié partiellement dans Alger Républicain, le 19 janvier 1954
Un article paru dans le journal « L’AURORE », du 12 janvier 1954, sous le titre « La police démasque une organisation de racketters nord-africains », et dont le contenu a été repris par « PARIS-PRESSE L’INTRANSIGEANT » et des journaux de province, exprime des mensonges et des allégations fantaisistes dirigés contre notre organisation et son Président MESSALI HADJ, déporté à Niort depuis mai 1952. Déclarant rapporter des « informations » de police, ce journal, toujours à l’avant-garde des campagnes racistes, essaie de présenter les dirigeants et les militants du M.T.L.D. comme se livrant à des « rackets politiques », à des « expéditions punitives », à un « trafic de drogue », etc.
A la Conférence de San Francisco, en 1945, un mot singulier a été prononcé au cours des débats : « le colonialisme est mort ! »
Depuis, huit ans se sont écoules. Imaginons ce qui se passerait aujourd’hui, huit ans après, si à San Francisco ou ailleurs se tenait une conférence analogue. Nul doute que des voix désillusionnées s’élèveraient et clameraient : « le colonialisme est loin d’être mort… »
La presse française fait toujours le plus grand silence sur ce que pensent et disent les leaders des mouvements nationaux d’Afrique du Nord. Cependant, pour savoir ce que ceux-ci pensent et ce qu’ils veulent, le mieux est de les écouter. C’est pourquoi nous avons publié il y a quelques mois une lettre du Tunisien Bourguiba à son fils et que nous reproduisons ci-dessous la lettre ouverte adressée par Ferhat Abbas, le principal représentant de l’un des deux mouvements nationaux algériens, à Martinaud-Deplat, lors du récent voyage de ce dernier en Algérie.
Pierre Morain, à la sortie de la prison de la Santé en mars 1956 (source)
1953 aura vu le colonialisme français s’acharner avec plus de vigueur sur les peuples qu’il exploite.
Nous avons déjà, dans ce journal, dénoncé la répression sévissant en Afrique du Nord. Ce n’est pas dans le peu de place qu’offre un journal que nous pouvons relater un bilan de toute la répression qui sévit sous forme d’arrestations, de ratissages, d’assassinats, de tortures policières, d’emprisonnements, de traitrises de fantoches. Il faudrait un volume entier.
Je relate simplement ici un témoignage paru dans l’« Algérie Libre » du 14 novembre 1953. Mais je le relate avec une mauvaise conscience, car, jusqu’ici, nous n’avons rien fait contre cette répression.
Article de Benno Sternberg dit Hugo Bell paru dans Socialisme ou Barbarie,Volume III (6e année), janvier-mars 1954, p. 10-12
There were chaotic scenes in Berlin on June 17 as thousands took to the streets – Image: AP/picture alliance (Source)
La période qui a suivi la révolte du 17 juin peut être divisée en deux étapes : la première occupe 3 à 4 semaines ; la seconde dure encore. La première de ces étapes est marquée par une tentative de libéralisation du régime. Un ouvrier put déclarer dans une assemblée d’usine : « Je suis fier du 17 juin » et sa déclaration fut reproduite par la presse du parti (1). Parallèlement un tournant économique s’amorce. Rappelons ici : la baisse des normes, la révision du plan en faveur de l’industrie légère, l’amélioration immédiate du ravitaillement. Cette première étape prit fin au cours de la seconde décade de juillet avec l’arrestation de Fechner et le limogeage de Herrnstadt et de Zaisser, promoteurs de la libéralisation.
Dans le numéro 5 de « Tribune ouvrière », un camarade a posé la revendication du droit à la retraite à 55 ans pour les ouvriers comme pour les fonctionnaires. Le camarade conclut son article en écrivant :
« Nous estimons que la société a la possibilité d’offrir à ceux qui suent et surtout à ceux qui produisent, le repos à 55 ans. »
Communiqué du Mouvement libertaire nord-africain paru dans Le Libertaire, n° 407, 2 décembre 1954
LE Mouvement Libertaire Nord-Africain condamne les arrestations, perquisitions, saisies arbitraires dont la F.C.L. a été victime à Paris, alors que, dans ses affiches et son journal, elle ne faisait que constater un fait : la révolte des prolétaires algériens surexploités n’a pour cause que 124 ans de spoliations et de brigandage colonialistes.
Tract du Mouvement libertaire nord-africain reproduit dans Le Libertaire, n° 409,16 décembre 1954
LE Mouvement Libertaire Nord-Africain estime que le véritable responsable des événements actuels, en liaison avec ceux du Maroc et de Tunisie est le régime colonialiste, basé sur l’expropriation des terres, la surexploitation, le chômage, la répression et l’opposition au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ainsi qu’aux aspirations révolutionnaires des travailleurs.
Communiqué publié dans Le Libertaire, n° 411, 30 décembre 1954
UNE nouvelle vague d’arrestations frappant le M.T.L.D. a déferlé sur la France et l’Algérie. Il s’agit dans cette dernière d’anciens délégués à l’assemblée algérienne et d’élus municipaux.
Textes parus dans Le Libertaire, n° 406, 25 novembre 1954
(Siège : 7, avenue de la Marne, Alger, le samedi soir)
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain dénonce la dissolution illégale et arbitraire du M.T.L.D., la mise arbitraire sous mandat de dépôt des responsables et militants de cette organisation (1) et réclame le rapport du décret de dissolution et la libération immédiate des détenus.
Les dernières élections municipales ont démontré une fois de plus que tous les travailleurs ont été dupés, trompés par les promesses d’une clique hypocrite, qui agit simplement pour ses propres intérêts.
Article d’Al Bourquii paru dans Spartacus, n° 13, mars-avril 1979, p. 5-6
En quinze jours, la presse et les medias auront consacré plus de place à l’Algérie qu’ils ne le firent en treize ans de régime boumedieniste. Hier il fallait jouer des pieds et des mains pour s’informer sur la situation algérienne. Aujourd’hui on sait pratiquement « tout » sur les difficultés du pays et le mécontentement de la population : crise économique, démographique, faillite de la réforme agraire, maigre bilan de la politique d’industrialisation.
Je profite de cette magnifique occasion pour envoyer à l’assemblée générale du cercle Zimmerwald parisien mes souhaits de réussite et aussi toute ma sympathie et mon amitié.
Je le fais avec d’autant plus de plaisir qu’il y a à la direction de cette tribune internationale des figures parfaitement sympathiques que j’ai eu l’honneur de connaître dans ma vie de vieux militant. Certaines d’entre elles sont venues tout près de moi, au moment de la répression, pour me manifester et leur solidarité et leur concours.
Les lecteurs de la R.P. trouveront ci-dessous le texte du compte rendu que j’ai publié, à Alger, dans l’hebdomadaire Révolution Africaine du 4 avril 1964. J’ai rétabli dans ce texte les quelques formulations un peu appuyées que la Rédaction m’avait demandé, pour l’usage interne de l’Algérie, d’adoucir.
Article paru dans Le Libertaire, n° 390, 20 mai 1954
A quelques semaines avant sa mort, il collait encore le « LIB » à Aulnay. Nous lui disions de se reposer, nous le sentions faible. Il n’y avait rien à faire. Il voulait militer, il voulait se battre jusqu’au bout.
Textes publiés dans Le Libertaire, n° 404, 11 novembre 1954
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain dénonce le colonialisme comme véritable responsable de la situation actuelle de l’Algérie.
Il constate que le terrorisme est la conséquence logique de 124 ans d’expropriations, de massacres, d’hécatombes au service de la mère patrie, de surexploitation, de répression, d’analphabétisme, d’étouffement de la personnalité culturelle, spirituelle et morale algérienne.
Article publié dans Le Libertaire, n° 402, 28 octobre 1954.
Texte du télégramme expédié par le Mouvement Libertaire Nord-Africain (Section algérienne), au Président du Conseil :
« LE M.L.N.A PROTESTE VIOLEMMENT CONTRE NOUVEL ACTE ARBITRAIRE ETAT FRANCAIS AU PREJUDICE MESSALI HADJ, RECLAME LIBERATION INCONDITIONNELLE IMMEDIATE ET CELLE DE TOUS DETENUS POLITIQUES NORD-AFRICAINS. »
Article paru dans Le Libertaire, organe de la Fédération communiste libertaire, n° 401, 21 octobre 1954.
DANS L’INTERNATIONALE
Le M.L.N.A. adhère à l’Internationale Communiste Libertaire
A la suite des assemblées tenues à Alger les 25 septembre et 3 octobre le Mouvement Libertaire Nord-Africain (M.L.N.A.) a décidé son adhésion à l’I.C.L., après en avoir discuté et accepté les principes et statuts. Le M.L.N.A. a décidé également de poursuivre le travail en étroite collaboration avec notre F.C.L., en collaborant par exemple à la diffusion du « Libertaire ».
Tandis que le « néo-M.T.L.D. » se prononce pour une république algérienne
Les messalistes se préparent à une action révolutionnaire
(De notre correspondant particulier)
Alger, … octobre. – L’existence simultanée de deux M.T.L.D. qui ne renoncent pas même à leur étiquette entretient une confusion sensible parmi les Algériens et rend plus difficile encore aux Européens une compréhension de leurs tendances respectives véritables (1).
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 5 septembre 1957
Comme les couches de charbon qu’ils arrachent au sous-sol, on rencontre les musulmans de part et d’autre de la frontière.
C’est dans ce paysage au crayon noir, sous ce ciel que strient de toutes parts, dans un hallucinant graphisme, les câbles des treuils, les lignes à haute tension et les filins d’acier, qu’est venu se déverser le trop-plein de la misère méridionale.
Mon intervention d’une vingtaine de minutes portant sur le congrès extraordinaire du MTLD de juillet 1954 à Hornu, à l’occasion du colloque sur Messali Hadj, a été résumée en quelque lignes – dont une phrase qui me prête des propos que je n’ai pas tenus.
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