Article de Bachir Hadj Ali alias Youssef Smaïli parudans Alger Républicain, 28e année, n° 476, 29 janvier 1964 et n° 477, 30 janvier 1964
DES Algériens s’inquiètent de ce qu’ils appellent « la dégradation des mœurs ». Dans leur grande majorité ils sont sincèrement tourmentés par ces tares que sont la prostitution, le vol, l’ivrognerie. Mais, certains d’entre eux brossent un tableau d’une extrême noirceur, exagèrent les faits, font le silence sur les progrès réalisés dans l’assainissement des mœurs et exploitent des tares héritées du passé colonial, dans un but précis : rendre responsable de cet état de choses, le régime démocratique et populaire et son option socialiste, donner à leur opposition hypocrite à la révolution la base morale à laquelle notre peuple est attachée.
Texte paru dans La Lutte sociale, organe central du Parti communiste algérien, Série Nouvelle, n° 1, Novembre 1940, p. 1
Peuple Algérien ! La guerre impérialiste fait rage dans le monde. Notre pays a été lancé dans cette guerre par le Gouvernement français. La France a été vaincue et notre Algérie est maintenant le sujet de marchandages entre fascistes français, allemands et italiens. Mais toi, Peuple Algérien, le principal intéressé, tu n’es pas consulté : on te considère comme une marchandise ! Et pendant ce temps ta misère s’accroît. – En voilà assez ! L’heure est venue pour rompre le joug. C’est à cette tâche que le Parti Communiste Algérien te convie.
Article paru dans Liberté, 6ème année, n° 253, 15 avril 1948 et n°254, 22 avril 1948
« Les hommes ont toujours été et seront toujours en politique les dupes naïves des autres et d’eux-mêmes tant qu’ils n’auront pas appris, derrière les phrases, les déclarations et les promesses morales, religieuses, politiques et sociales, à discerner les intérêts de telles ou telles classes. » LENINE
LE RACISME
Une constatation qu’il est nécessaire de faire à la suite des récentes élections est la suivante : une campagne de panique raciale, alliée à la politique de féroce répression menée par Naegelen, est parvenue, dans une certaine mesure, à approfondir le fossé, qu’un siècle d’exploitation colonialiste a réussi à creuser entre les éléments ethniques qui peuplent l’Algérie.
La question algérienne est aujourd’hui posée avec acuité devant le peuple français. La constitution en cours d’élaboration devra tenir compte, en effet, de la revendication essentielle de l’immense majorité des populations algériennes : la liberté. Toute mauvaise volonté à cet égard entraînerait aux plus graves conséquences. Pour qui en douterait, il suffit de rappeler les élections du 2 juin en Algérie.
Article de Boualem Khalfa paru dans Liberté, 12e année, n° 593, 28 octobre 1954 ; suivi de« Rien ne nous fera dévier de notre but : réaliser l’union du peuple algérien »
Après la publication de la déclaration du Bureau politique du P.C.A. sur la scission du M.T.L.D.
DANS l’importante déclaration publiée par le Bureau politique de notre parti après la scission au sein du M.T.L.D, on pouvait lire à propos des positions politiques de la tendance du Comité central du M.T.L.D. :
« On ne peut passer sous silence le fait que cette tendance a des positions de conciliation avec les néo-colonialistes au sein des conseils municipaux ».
Article d’Ahmed Akkache paru dans Liberté, n° 591, 14 octobre 1954, p. 1
DANS l’importante déclaration qu’il a publiée le 28 septembre au sujet de la scission du M.T.L.D., le Bureau politique du Parti communiste algérien ne s’est pas contenté d’analyser les progrès du mouvement national et les causes politiques de la situation actuelle. Il a défini également les solutions pour aller de l’avant.
Editorial de Bachir Hadj Ali paru dans Liberté, 12e année, n° 590, 7 octobre 1954, p. 1
Clarifier les problèmes, c’est faciliter le rapprochement entre patriotes
EN publiant la résolution du Bureau politique du P.C.A., « Liberté » a donné la semaine dernière l’opinion des communistes sur la scission au sein du M.T.L.D., et les raisons politiques qui sont, à notre sens, à l’origine de cet événement.
Article de Bachir Hadj Ali paru dans Liberté, 12me année, n° 588, 23 septembre 1954, p. 1-2 ; suivi de« Les Blidéens veulent l’union »
INEBRANLABLEMENT attachés à l’union, soucieux de sa réalisation, les communistes algériens posent depuis des semaines dans « Liberté » la question suivante : Pourquoi « L’Algérie Libre » fait-elle le silence sur le mot d’ordre de Congrès National Algérien ?
Article de Boualem Khalfa paru dans Liberté, organe du Parti communiste algérien, 12e année, n° 586, 9 septembre 1954, p. 1 [fin manquante]
LE 4 juillet 1954, le comité central du Parti communiste algérien constatait déjà, dans l’appel qu’il lançait aux Algériens, le silence de « L’Algérie Libre » sur les problèmes de l’union, et en particulier sur la préparation du Congres national algérien proposé par la direction du M.T.L.D. 40 jours après l’appel de notre parti pour un Front national démocratique algérien. Malgré plusieurs rappels de notre part, dont le plus récent date de la semaine dernière, « L’Algérie Libre » n’a donné aucune réponse à nos questions. La crise interne que traverse le M.T.L.D. expliquerait-elle ce silence sur une question de cette importance qui intéresse l’ensemble du Mouvement National et au sujet de laquelle les patriotes demandent à être éclairés ?
Le texte publié ci-dessous est celui de la déclaration faite par Bachir Hadj Ali à la clôture de la Semaine de la Pensée marxiste qui s’est tenue à Paris, salle de la Mutualité, du 13 au 20 mars 1963.
La guerre menée par notre peuple pendant sept ans et demi sous la direction du F.L.N. a mis en mouvement des millions d’hommes et de femmes, en majorité des jeunes de moins de vingt-cinq ans. Elle a libéré des énergies considérables, surtout à la campagne. Elle a fourni, au cours de cette phase d’exaltation intense, des héros magnifiques, animés d’une volonté de fer, pleins d’initiatives. Dans mille et une épreuves, se sont forgés des révolutionnaires, se sont accrues les conditions subjectives de la victoire.
Article paru dans Alger Républicain, 25 février 1954
NOUSreprenons aujourd’hui, dans notre Tribune libre, la publication des interviews que nous avons sollicitées auprès de différentes personnalités d’Alger sur l’important problème de l’union des forces nationales et progressistes d’Algérie. A ces personnalités nous avions posé les questions suivantes :
Article paru dans Combat communiste, n° 26, du 20 mai au 20 juin 1977, p. 15
« La question » : c’est par ce nom qu’on désignait la torture sous l’Inquisition. Sous ce titre parut en 1957 un bref récit de Henri Alleg — militant du Parti Communiste Algérien — relatant les tortures que lui avaient fait subir les équipes de tortionnaires spécialisés des unités de parachutistes du général Massu. Le livre fut saisi un mois après sa parution, mais il continua à être diffusé clandestinement pas les opposants à la guerre d’Algérie. Par sa sobriété, sa précision comme par les détails sur les effroyables sévices que faisaient subir les forces de répression à leurs victimes, séquestrées en dehors de toute légalité dans des salles de tortures aménagées dans des villas, le livre eut un profond retentissement. L’indignation soulevée par ces révélations dans les milieux « libéraux » et intellectuels contribua sans doute à sauver Alleg. Pour son camarade Maurice Audin, il était trop tard : il était mon sous les coups des tortionnaires qui tentèrent de dissimuler ce crime en annonçant son évasion. Comme on peut s’en douter, les tortionnaires nommément désignés par Alleg et reconnus par lui au cours de confrontations judiciaires furent « couverts » par l’appareil militaire et judiciaire et échappèrent à toute sanction. Aujourd’hui protégés par une amnistie qui concerne tous les crimes relatifs à la guerre d’Algérie, ils coulent des jours paisibles. Certains enseignent probablement dans l’armée leurs méthodes à de jeunes recrues…
A moins d’un mois du scrutin d’autodétermination, la dernière réunion du CNRA à Tripoli a revêtu une importance toute particulière pour l’avenir du FLN, c’est-à-dire, en fin de compte, pour l’avenir de la révolution algérienne.
Vous-mêmes, comme les lecteurs de La Nouvelle Critique, connaissez bien les noms de Hocine Zahouane, membre du Bureau politique du F.L.N., de Mohammed Harbi, membre du Comité Central, qui tous deux ont apporté une contribution remarquable à l’élaboration de la Charte d’Alger, et de Bachir Hadj Ali, ancien dirigeant communiste dont votre revue a, plus d’une fois, publié des articles et des poèmes.
Article d’Akli Bounane paru dans Le Libertaire, n° 435, 16 juin 1955
VOILA ce que dit le dernier tract qui a été distribué dans Paris par les staliniens aux travailleurs algériens :
« Le 1er Mai, alors qu’une profonde volonté d’union dominait la manifestation organisée à Vincennes par l’Union des Syndicats C.G.T. de la Seine, une centaine d’Algériens, répondant aux mots d’ordre de certains dirigeants nationalistes, ont tenté de troubler ce grand rassemblement des travailleurs de la Région Parisienne ».
Des « ultras » partisans du massacre au représentant du P.C.A. qui s’est contenté de s’abstenir dans le vote de confiance au Gouvernement
LES débats à l’Assemblée algérienne sur les derniers événements nous permettent de faire une incursion édifiante parmi la faune parlementaire colonialiste, porte-parole des « saigneurs » de la terre ou « saigneurs » en personne, avec leur cortège des « préfabriqués » musulmans, de ceux à la figure de qui le peuple et les travailleurs algériens crachent leur suprême répulsion.
On a toléré, au milieu de cette engeance malsaine, quelques membres de l’U.D.M.A. (1) organisation d’un réformisme inoffensif, dont la présence pouvait constituer un alibi contre ceux qui dénoncent l’imposture des élections « à l’algérienne ».
« Mobilisation des travailleurs et défense des acquis de la Révolution Socialiste » (photo publiée dans El Djeich, n° 192, mai 1979, p. 11)
On ne peut comprendre l’importance des grèves en Algérie, comme on ne peut apprécier à sa juste valeur la combativité des travailleurs algériens, si on ne les oppose pas aux déclarations de Chadli et de ses ministres.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 402, juillet-août-septembre 1989.
Abdelhamid Benzine, dirigeant du P.A.G.S. (autrefois : Parti « communiste » algérien), a donné une interview à la « Tribune d’Octobre » (No 7, mai 89), dans laquelle il déclare que « la situation en Algérie appelle un rassemblement de toutes les forces vives autour d’objectifs communs, fussent-ils transitoires. L’ennemi, c’est le fanatisme aveugle et l’extrémisme, c’est la manie de vouloir imposer une solution unique. »
Dans le numéro précédent de « TIL », nous avions donné une rapide appréciation de la lutte de libération nationale en Algérie, et de son principal instigateur, le FLN (Front de Libération Nationale). D’autres mouvements ont cependant participé à cette lutte. Le Parti Communiste nous intéresse ici, car il est important de tirer le bilan de son attitude, et de donner l’appréciation des révolutionnaires sur une politique nationaliste, qui n’avait de communiste que le nom. Il est nécessaire aussi de montrer comment cette politique bourgeoise du Parti Communiste en Algérie amena ses militants, après bien des revirements, à un suivisme total vis-à-vis du FLN. Suivisme qui préfigure d’ailleurs le soutien « critique » du PCA (maintenant le PAGS), au gouvernement bourgeois issu de la guerre d’Algérie,
Article paru dans Le Prolétaire, n° 28, janvier 1966
Dans une résolution adoptée après le coup d’Etat de Boumedienne, le C.C. du P.C.F. déclarait : « Le comité central, en se gardant de toute ingérence dans les affaires intérieures de l’ Algérie, constate que la Constitution a été violée et qu’un coup sérieux a été porté à la cause algérienne, ainsi qu’au mouvement de Libération nationale des peuples ». Ne nous étonnons pas de ce « respect » du P.C.F. pour une Constitution typiquement bourgeoise, ni de ses protestations de « non-ingérence ». Cela répond parfaitement au légalitarisme qu’il affiche depuis des dizaines d’années. Ne nous étonnons pas davantage qu’il déplore la chute d’un pouvoir qui, en novembre 1962, décrétait la dissolution du « Parti communiste d’Algérie », c’est-à-dire d’un parti-frère : Moscou n’avait-elle pas accueilli le « socialiste » Ben Bella comme un « ami », un « camarade » et comme » « le plus grand révolutionnaire d’Afrique » ? On n’est pas plus royaliste que le roi… Mais voyons quelle est donc cette « cause algérienne » que le P.C.F. juge si gravement compromise. Pour nous qui avons déjà vu Ben Bella l’invoquer contre les dockers algérois en grève, les choses sont claires : ça n’était plus la cause d’un mouvement révolutionnaire, mais une raison d’Etat, un principe d’ordre bourgeois, et dès lors, un Boumedienne est à priori tout aussi indiqué qu’un Ben Bella pour la défendre et l’illustrer. Mais le P.C.F., lui, ne croit pas aux faits : il croit aux mots ; pour lui, le « programme » du benbellisme est, et reste celui de la Charte d’Alger, approuvé en avril 1964 au 1er Congrès du F.L.N. : « ne pas laisser compromettre la victoire historique sur l’impérialisme et mettre en cause l’option socialiste » « assurer dans la liberté le développement de l’Algérie nouvelle, démocratique et progressiste ». C’est sa phrase socialiste, qui attache le P.C.F. au souvenir du benbellisme. Ce que valait cette phrase, nous allons le voir.
Article publié dans La Nation socialiste, n°57, juillet-août 1962
Le point de vue de Martial :
La vocation à la dictature
L’exclusion du P.P.A.( ex-M.N.A) de la campagne pour l’autodétermination en Algérie confirme nos appréhensions de toujours sur l’avenir de la démocratie dans ce pays.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 26 mai 1956.
Alger, …mai. – À l’approche de l’été un certain regroupement des forces rebelles et une modification de leur tactique semblent se dessiner en Algérie.
La première chose que l’on constate en arrivant à Alger est une recrudescence des attentats. Peu de jours se passent sans qu’une ou plusieurs victimes tombent sous les balles ou le couteau des tueurs. De cette nouvelle flambée de terrorisme urbain qui était longtemps demeuré cantonné dans les villes de l’Est algérien, et principalement à Constantine, on donne plusieurs explications.
J’ai participé aux journées d’études « Charles-Robert Ageron, historien de l’Algérie contemporaine : héritages et perspectives », au centre d’études diocésain d’Alger, du 14 au 16 décembre 2012.
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