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Algérie : Contre les bandes des Frères musulmans et les Baathistes !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 368, 11 décembre 1982 au 20 janvier 1983, p. 4


Avec le « mouvement du printemps » 80, le mouvement de masse étudiant redémarra avec un souffle nouveau, comme l’atteste la mise sur pied d’une coordination universitaire à Alger qui englobait non seulement des étudiants de plusieurs filières (Sciences éco, Droit, Médecine) mais qui surtout travaillait en liaison avec la coordination de Tizi-Ouzou.

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presse

En marge des événements tragiques d’Algérie : l’origine du drapeau algérien

Textes parus dans le Bulletin d’information du MNA, n° 30, décembre 1960, p. 2-6


Au cours des événements qui se sont déroulés à Alger et dans les autres villes d’Algérie, avec l’arrivée du général de GAULLE jusqu’à son retour, il y a eu, de la part des Algériens musulmans une réaction inattendue pour certains, qui s’est transformée en de nombreuses manifestations.

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L’Algérie au lendemain des journées tragiques et historiques de décembre 1960

Textes parus dans La Voix du peuple, janvier 1961


Depuis le 9 décembre 1960, pendant plusieurs jours, l’Algérie a connu des événements graves. Les 11, 12 et 13 décembre ont vu le sang couler dans les rues d’Alger, d’Oran, de Bône et de leurs banlieues. Des centaines de tués, des milliers de blessés, voilà le bilan de ces événements. Mais ce ne sont pas seulement les « forces de l’ordre » qui ont mitraillé les Algériens ; il est établi officiellement que plusieurs dizaines d’Algériens ont été assassinés par des Européens. Ils se sont acharnés sur des vieillards et même des enfants qui jouaient. Cette férocité des « pieds noirs » contre les nôtres s’est particulièrement déployée à Bab-El-Oued, à Belcourt et au Ruisseau. C’était sous les hurlements de « l’Algérie française » que les hordes de LAGAILLARDE, de SUSINI et d’ORTIZ massacraient de pauvres innocents ; elles ont ainsi vidé leur haine bestiale et leur racisme odieux et, de ce fait, elles ont tué les mythes de la « fraternisation » et de tous les mensonges que leur « Echo d’Alger » leur « Dépêche Quotidienne d’Alger » n’ont cessé de scribouiller depuis le 13 mat 1958.

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interventions

En soutien à Mohammed Harbi

J’ai signé l’appel « En soutien à Mohammed Harbi » qui a été publié hier par Mediapart avec le soutien de plus de 130 intellectuels, militants, artistes, etc. J’invite mes amis et lecteurs à prendre connaissance de ce texte et à le faire circuler dans leurs réseaux.

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Jean-François Lyotard : En Algérie, une vague nouvelle

Article de Jean-François Lyotard paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 32, avril-juin 1961, p. 62-72


En décembre 1960, les Algériens de toutes les villes prennent possession de leurs rues. La guerre dure depuis six ans, les forces de l’ordre sont partout renforcées à cause du voyage de de Gaulle, à Alger le réseau administratif-policier installé depuis la « bataille » de 1957 s’est fait plus serré que jamais, l’organisation de la wilaya a été « démantelée » quatre ou cinq fois, les Algériens n’ont pratiquement pas d’armes, tous les Européens sont armés, dans les grandes villes ils prennent même l’initiative des manifestations, cherchent à occuper les quartiers-clés, à faire basculer l’armée de leur côté.

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Les Algériens dans la rue

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 24, décembre 1960, p. 1-2


Ça y est : les algériens sont descendus dans la rue. Pendant six jours les manifestations sa succèdent. Au prix de leur vie, désarmés, ils affrontent les mitraillettes des policiers et des paras, les revolvers des ultras. Ils tombent par dizaines, par centaines, mais brandissent toujours les drapeaux blanc-vert, réclament l’indépendance.

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Les nouveaux combattants de la génération Adjani : L’Algérie ou la mort des nôtres

Dossier paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 80, janvier-février 1989, p. 27-29


RIEN A GAGNER RIEN A PERDRE

« Et alors, tu veux que je te brûle? » C’est en ces termes que des jeunes, en altercation avec des propriétaires de grosses voitures, répondent en ce mois d’octobre, mois qui a connu les émeutes les plus sanglantes de l’histoire de l’Algérie indépendante.

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L’opposition algérienne ou l’impasse du « socialisme national »

Article paru dans Le Prolétaire, n° 53, avril 1968, p. 2, suivi d’une note rectificative.


Cent trente-deux ans de sujétion coloniale, 30.000 morts à Sétif, en 1945, sept ans et demi d’une guerre civile qui a fait un million et demi de morts, les ratonnades, les ghettos de la métropole, la faim, l’analphabétisme, les ravages de la tuberculose ; voilà ce que les masses algériennes ont subi. Elles se sont battues avec l’acharnement, l’héroïsme que l’on sait, contre un impérialisme particulièrement féroce et habile. Aujourd’hui les Algériens ont le sentiment d’avoir été trahis. Ils se battaient pour un peu plus de pain, un minimum de bien-être. Ils parlaient même de construire une société d’un type nouveau que, naïvement, ils appelaient « socialisme ». En fait, ils ont instauré un régime qui sue par tous les pores la corruption et le terrorisme policier; ils ont porté au pouvoir des Ben Bella et des Boumedienne qui étalent largement leur morgue de nouveaux riches. Les masses algériennes sont retombées dans une sorte d’hébétitude. Les factions bourgeoises s’entre-déchirent et la vie politique reste marquée par la violence. Le prolétariat et la paysannerie pauvres n’attendent plus rien de la politique en général. L’émigration vers l’Europe se poursuit et augmente même. La misère est aussi grande sinon plus qu’aux beaux jours de l’ère française.

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L’Algérie après l’indépendance (II)

Article paru dans Le Prolétaire, n° 29, février 1966, p. 2 et 4


Pendant que Ben Bella paradait sur le devant de la scène politique, nous avons vu quel était l’enjeu social des luttes de classes qui se livraient en Algérie. (Voir notre numéro précédent).

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La grève d’Alger

Article paru dans Le Prolétaire, n° 18, février 1965, p. 1-2


La dialectique marxiste étant aujourd’hui, la chose du monde la moins bien partagée, nous fûmes peu nombreux à l’appliquer au vaste mouvement anti-colonialiste qui a déferlé sur l’Asie et l’Afrique, et quasiment les seuls à prévoir, avant même que l’indépendance algérienne devienne une réalité, qu’elle n’apporterait pas au Maghreb l’harmonie sociale dont rêvent les philistins de tous les pays, mais la lutte de classe moderne, celle qui oppose le prolétariat à la bourgeoisie capitaliste.

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presse

Crise politique et sociale en Algérie

Article paru dans Le Prolétaire, n° 446, septembre-octobre-novembre 1998, p. 1-2


Les affrontements entre clans bourgeois ont atteint une acuité sans précédent au cours des dernières semaines, au point de s’étaler pour la première fois sur les colonnes de la presse algérienne.

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Algérie. Le rideau de fumée électoral n’a pu camoufler longtemps le dilemme : lutte ouvrière ou misère capitaliste

Article paru dans Le Prolétaire, n° 435, février-mars-avril 1996, p. 1-8-9


Les élections présidentielles de novembre ont été sans conteste une grande victoire pour les autorités algériennes. Le FLN et le FFS, signataires des accords de Rome (accords signés aussi par le FIS et qui appelaient le pouvoir à la négociation avec les islamistes), avaient décidé de boycotter ces élections, ce qui risquait de les vider de leur sens : ces deux partis étaient en effet, avec le FIS dissous, les formations politiques qui avaient obtenu le plus de suffrages lors des élections de 91 annulées par le coup d’Etat militaire. Les islamistes appelaient également au boycott, avec menaces de représailles pour ceux qui participeraient au vote.

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presse

Devant les événements d’Algérie, l’exigence de l’unité prolétarienne

Articles parus dans Le Prolétaire, n° 429, novembre-décembre 1994-janvier 1995, p. 1-6 et 7


« La guerre civile algérienne est transportée en France » : voilà quelle a été la réaction consternée de nombreux organes de presse et de commentateurs « avertis » lors de l’affaire du piratage de l’Airbus d’Air France. Cette réaction est elle-même très significative de l’état d’esprit des cercles dirigeants de la bourgeoisie française. Même si les médias français font le silence sur la situation en Algérie, au moins tant que des ressortissants français ne sont pas victimes d’un attentat, respectant ainsi la censure du gouvernement algérien, les autorités françaises, elles, sont parfaitement au courant de la situation réelle. Et pour cause ! La collaboration directe entre l’Etat français et l’Etat algérien sur le plan de la répression ne faiblit pas, ce qui ne veut pas dire que cette collaboration est sans nuages. Si l’on en croit un article du spécialiste de l’armée au quotidien « Le Monde », bien connu comme porte-parole officieux des milieux militaires et des services secrets, les militaires algériens ont obtenu la promesse d’un soutien sans réserve et carte blanche pour liquider en 5 mois les groupes armés islamistes (1). Des indiscrétions ont permis de savoir par ailleurs que le gouvernement français avait livré à l’Algérie du matériel de combat anti-guérilla (depuis des hélicoptères jusqu’à des systèmes de visée infra-rouge pour le combat de nuit). Le soutien au gouvernement algérien se manifeste aussi à un autre niveau, en définitive plus important, le niveau financier. La France a pu obtenir de ses partenaires européens le déblocage de crédits à destination de l’Algérie et elle fait le forcing auprès du FMI pour que celui-ci fasse de même ; il y aurait des contacts quotidiens entre les dirigeants français et la direction du FMI – dont le président est un français – à propos de la situation algérienne. Cet activisme français suscite d’ailleurs la grogne des américains (et, de façon plus discrète, des allemands et des anglais) qui contestent que le plan d’« ajustement économique » suivi par l’Algérie (et élaboré par les services du FMI) mérite autant de soutien que ne le disent les français et le président du FMI, et qui ne montrent aucun enthousiasme à soutenir le régime d’Alger.

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Souad Benani : France. L’intégrisme islamiste, une menace mortelle pour les femmes

Article de Souad Benani paru dans Inprecor, n° 389, mars 1995, p. 22-25


La montée de l’intégrisme islamiste au Maghreb, principalement en Algérie, constitue un péril mortel pour les femmes de ces pays. Les assassinats de femmes, certaines exécutées publiquement pour avoir refusé de porter le voile islamique ou pour être sorties bras nus, se comptent par centaines. Enlèvements, viols collectifs, égorgements sont, pour les femmes, l’actualité ordinaire d’un pays déchiré entre la dictature sanguinaire des actuels dirigeants de l’armée et les abominations des intégristes. L’évolution de la situation en Algérie ne peut manquer de retentir sur la situation de l’émigration en Europe et particulièrement en France où la population d’origine algérienne est nombreuse (800 000 Algériens plus tous ceux qui, même de nationalité française, se sentent des liens étroits avec leur pays d’origine).

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Algérie : après l’assassinat de Boudiaf

Article paru dans Le Prolétaire, n° 417, juillet-août-septembre 1992, p. 8


Qui a tué Boudiaf ? Voilà la grande question qui est au centre des cogitations des journalistes et des discussions de café du commerce au moment où nous écrivons. Pourtant cette question est bien secondaire par rapport aux problèmes que connaissent les prolétaires et les masses exploitées d’Algérie et qui ne changeront pas par la disparition d’un Président.

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Algérie : la révolution bloquée. Une interview de Sami Naïr

Editorial suivi d’une interview de Sami Naïr par Daniel Bensaïd parus dans Critique Communiste, revue mensuelle de la Ligue communiste révolutionnaire, n° 35, novembre 1984, p. 3-4 et p. 21-27

Photos publiées dans El Djeich, novembre 1984, p. 98


Il y a trente ans en Algérie
Le 1er novembre des parias et des opprimés

EN ce jour de Toussaint 1954. quelques centaines de militants nationalistes algériens attaquaient, à travers toute l’Algérie, des commissariats de police et des postes de gendarmerie. Leurs moyens étaient dérisoires face à la puissance de l’impérialisme français. Pourtant, le 1er novembre 1954 reste dans l’histoire comme le lancement de la guerre de libération. L’action du 1er novembre répondait à l’attente du peuple algérien dominé, exploité et humilié depuis la conquête française. Ce peuple, dont la lutte pour sa libération n’avait pas cessé, désespérait devant l’attentisme ou le légalisme de ses dirigeants nationalistes. Le 1er novembre 1954 fut l’étincelle qui mit le feu à la plaine, au lendemain de la défaite du colonialisme français en Indochine et tandis que s’intensifiait la lutte pour l’indépendance au Maroc et en Tunisie, sous protectorat français.

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Progrès et problème de la révolution africaine

Extrait du document préparé par le Secrétariat Unifié pour le Congrès Mondial de la IVe Internationale (5-12 décembre 1965) paru dans Quatrième Internationale, n° 27, février 1966, p. 43-51


LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE

Sans revenir en détail sur les analyses précisées dans plusieurs textes de l’Internationale, on peut synthétiser comme suit les traits fondamentaux de la révolution algérienne avant l’indépendance :

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Larbi Hamdane : Algérie, planification et deuxième réforme agraire

Article de Larbi Hamdane paru dans Quatrième Internationale, n° 44, juillet 1970, p. 39-46


Plan Quadriennal et « Révolution Agrai­re » sont certainement les deux mesures les plus importantes prises par le régime issu du coup d’Etat du 19 juin 1965. Le Plan Quadriennal 1970-1973 est la première tentative de réelle planification de l’économie algérienne : le Plan Triennal qui l’a précédé ne fut en fait qu’une vague programmation indicative, permettant de récolter l’appareil statistique nécessaire au lancement de la planification, mais qui n’arriva aucunement à réduire la pagaille bureaucratique qui règne dans le secteur industriel. La « Révolution Agraire », dont un « Projet de Charte » très imprécis et restant au niveau des principes a été publié en avril, innove également : les Dé­crets de mars 1963 sur l’Autogestion, première Réforme Agraire, n’avaient touché que le secteur dit « moderne », c’est-à-dire les terres ayant appartenu aux colons (1/3 de la surface cultivable, les meilleures terres, les plus profondes et les mieux situées, faisant vivre 1/6 de la population agricole) ; mais ils avaient laissé intact le secteur dit « traditionnel», qui fait vivre les 5/6 de la population agricole.

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En Algérie, le syndicat instrument de l’Etat

Article signé F. C. paru dans Quatrième Internationale, n° 38, juillet 1969, p. 28-30

Photos publiées dans El Djeich, juin 1969, p. 36-37


Le 3e Congrès de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (U.G.T.A.) a eu lieu au mois de mai à Alger au Palais des Conférences Internationales du Club des Pins. Il s’est déroulé en présence de toutes les personnalités du régime. La presse algérienne en a largement parlé. Pourtant, le Congrès eut pratiquement lieu à huis clos. Pour la première fois, aucune délégation étrangère n’avait été invitée au Congrès.

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Larbi Hamdane : La crise en Algérie (signification et perspectives)

Article de Larbi Hamdane paru dans Quatrième Internationale, n° 33, avril 1968, p. 22-26


Dans la nuit du 14 au 15 décembre, quelques unités de chars font route vers Alger, avec à leur tête Tahar Zbiri, chef d’état-major de l’A.N.P., et plusieurs officiers. Elles sont stoppées à El-Affroun, après intervention de l’aviation ; le chef de la première région militaire Saïd Abid se suicide dans des conditions pour le moins obscures (certains prétendent même qu’il aurait été fusillé tout à fait réglementairement). Voilà pour les faits les plus spectaculaires et les plus connus qui ont marqué la crise. Simple épisode d’une bataille pour le pouvoir au sein de la même famille, celle qui avait éliminé Ben Bella le 19 juin 1965, ou bien crise plus profonde ? Nous considérons, pour notre part, qu’il n’y a pas de lutte pour le pouvoir, même au sein d’un appareil très bureaucratisé, qui se situe en dehors de la dynamique des forces sociales, de leurs luttes, et du rapport des forces à un moment déterminé. Aussi, nous analyserons la signification de cette crise à la lumière de l’évolution de l’Algérie depuis 1962, et plus spécialement de l’évolution des rapports entre les classes depuis la crise du Moyen-Orient.

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Le coup d’Etat militaire en Algérie et le régime de Boumedienne

Article paru dans Quatrième Internationale, n° 26, novembre 1965, p. 55-59


I. LA SIGNIFICATION DU COUP D’ETAT

Le coup d’Etat du colonel Boumedienne constitue indiscutablement un tournant vers la droite dans le développement de la révolution algérienne. Les principales conquêtes de la révolution, en particulier l’institution de l’autogestion ouvrière dans les entreprises socialisées, sont maintenant gravement menacées.

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A la défense de la révolution algérienne !

Déclaration parue dans Quatrième internationale, n° 25, juillet 1965, p. 8-9


Le coup d’Etat militaire d’Alger du 19 juin met fin à l’alliance entre l’aile du FLN dirigée par Ben Bella, orientée vers le socialisme et liée aux masses au moyen de l’autogestion, et « l’armée des frontières » dirigée par Houari Boumedienne favorable à un « socialisme arabe » islamique. C’est cette alliance qui avait permis à la combinaison Ben Bella-Boumedienne d’écarter l’ancienne équipe du GPRA dans l’été 1962. Le coup d’Etat constitue une grave atteinte à l’aile gauche de la révolution algérienne et met en danger l’acquis principal de cette révolution, l’autogestion ouvrière des entreprises nationalisées.

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Algérie : Avec ou sans le FIS ?

Interview de Chawki Salhi réalisée par Cecilia Garmendia et parue dans Inprecor, n° 342, du 6 au 19 décembre 1991, p. 11-13


Les élections législatives qui devaient se tenir en juin 1991, avaient été suspendues suite à l’instauration de l’état de siège par le gouvernement du Front de libération nationale (FLN), incapable de contrecarrer les manifestations intégristes par d’autres moyens (voir Inprecor n° 334 du 5 juillet 1991). Le nouveau Premier ministre algérien, Sid Ahmed Chozali, a fixé le scrutin au 26 décembre 1991.

Un seul des dirigeants du Front islamique du salut (FIS) incarcérés en juin dernier, Mohammed Saïd, a été libéré ; mais, malgré des menaces de boycott et des louvoiements, la direction intégriste actuelle semble s’apprêter à participer au processus électoral.

Inprecor a interviewé Chawki Salhi, porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST).

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Chawki Salhi : Algérie. L’état de siège

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 332, du 7 au 20 juin 1991, p. 28


A trois semaines des premières élections législatives pluralistes, le président Chadli Benjedid décrète l’état de siège, change de chef de gouvernement et reporte le scrutin sine die. Pourtant, quelques jours auparavant, tout semblait aller au mieux pour le régime.

Le porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST) qui, dès l’annonce de l’état de siège s’est prononcé contre cette mesure, nous envoie une première réaction.

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Algérie : Congrès sur fond d’élections

Article paru dans Inprecor, n° 331, du 24 mai au 6 juin 1991, p. 27


Du 1er au 3 mai 1991, s’est tenu, à Tipaza, le premier congrès légal du Parti socialiste des travailleurs (PST). En présence de près de 700 personnes, ce congrès s’est déroulé dans un contexte politique dominé par la préparation des prochaines élections législatives du 27 juin 1991.

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Algérie : solidarité et pétrole

Interview de Saïd, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs, réalisée par Cecilia Garmendia et parue dans Inprecor, n° 316, du 12 au 25 octobre 1990, p. 24


La crise du Golfe secoue toute la région arabe. La société algérienne est aussi percutée en profondeur. Nous avons interviewé Saïd, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs (PST) (1).

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Algérie : La rumeur des urnes

Interview de Chawki Salhi réalisée par Salah Jaber (Gilbert Achcar) et parue dans Inprecor, n° 312, du 29 juin au 12 juillet 1990, p. 3-5


Alors que les résultats officiels des élections du 12 juin 1990 viennent d’être publiés par le ministère de l’Intérieur et que le principal dirigeant du Front islamique du salut (FIS) – vainqueur de ces élections -, Abassi Madani, demande la dissolution du Parlement et la convocation d’élections législatives, le président Chadli Bendjedid n’est toujours pas intervenu pour commenter le résultat du scrutin.

Quelle que soit, en définitive, l’ampleur de la victoire du FIS, elle renforce un peu plus les incertitudes politiques quant à l’avenir de l’Algérie, qui traverse une grave crise économique.

Inprecor a rencontré Chawki Salhi, porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST) qui, comme d’autres forces d’opposition au Front de libération national (FLN), a appelé au boycott de ces élections.

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Gilbert Achcar : Algérie. Qui sème le vent…

Article de Gilbert Achcar signé Salah Jaber et paru dans Inprecor, n° 311, du 15 au 28 juin 1990, p. 36

Les élections locales (conseils communaux et départementaux) du 12 juin, en Algérie, se sont soldées par un score impressionnant des intégristes du Front Islamique du salut (FIS) : ils ont arraché la plupart des grandes villes du pays au Front de libération nationale (FLN), jusque-là parti unique à tous les échelons du pouvoir. Ces élections étaient les premières, depuis l’indépendance algérienne en 1962, à se dérouler sur fond de libertés politiques réelles et de multipartisme. L’opposition libérale et l’opposition de gauche avaient cependant appelé au boycott, jugeant que la partie était inégale contre le FLN. Le résultat des élections, malgré un taux d’abstention de près de 40 %, permet de s’interroger sur l’opportunité de ce choix.

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Saïd Akli : Algérie. Une ouverture très modérée

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 278, 13 décembre 1988, p. 6-8


UNE QUINZAINE DE JOURS après la levée de l’état de siège, Alger a été recouverte de grandes affiches pour la démocratie.

Les mobilisations des milieux intellectuels contre la répression et la torture ont certes impulsé un large mouvement d’opinion pour une démocratisation de la société. Mais les affiches pour la démocratie étaient cyniquement l’initiative de ceux-là même qui avaient ordonné le massacre de centaines de jeunes. Profitant de l’état de choc collectif créé par la violence du soulèvement populaire et la sauvagerie de la répression militaire, Chadli reprenait l’initiative politique avec la promesse d’une ouverture démocratique. En échange, il demandait au peuple une participation massive au référendum du 3 novembre, pour faire oublier ses crimes et plébisciter sa politique avant le congrès du Front de libération nationale (FLN).

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Saïd Akli : Algérie. Soulèvement populaire et démocratie

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 275, 31 octobre 1988, p. 23-26


QUELQUES JOURS seulement nous séparent de la fin du soulèvement national de la jeunesse populaire. Alors que les 500 nouveaux Chouhadas (martyrs, en arabe) n’étaient pas encore tous enterrés, que des milliers de manifestants soignaient leurs blessures ou croupissaient entassés dans les prisons, le pouvoir des assassins annonçait un référendum national pour le 3 novembre 1988. Le peuple algérien est appelé à approuver immédiatement une première réorganisation du pouvoir exécutif, au terme de laquelle le Premier ministre, choisi par le Président, formerait un gouvernement « sans exclusive aucune » qui serait responsable devant l’Assemblée nationale.

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Saïd Akli : Algérie. Le président Chadli veut un pouvoir fort pour briser le mouvement de masse

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 110, 12 octobre 1981, p. 28-32


LA crise économique internationale a exacerbé les contradictions sociales développées par le projet économique de Boumediene et accéléré l’apparition de ses premiers signes d’essoufflement. Déjà, en 1975, le Fonds monétaire international (FMI) préconisait comme moyens de sortir de la crise une rentabilisation de l’industrie étatique, une révision de la politique agricole, une baisse des salaires réels et un retour à la « vérité des prix« .

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René Massignon : Algérie. Le mouvement berbère, point sensible de la crise du régime

Article de René Massignon paru dans Inprecor, n° 106, 20 juillet 1981, p. 32-35


A NOUVEAU, le mouvement berbère secoue l’Algérie. Un an après les explosions de Tizi Ouzou, contrairement aux espérances du FLN, il n’a pas été étouffé mais a continué de cheminer dans le cadre de la crise latente du régime. Ce mouvement pour les droits culturels des Berbères s’affirme aujourd’hui comme un point focal des mobilisations contre le régime présidé par Bendjedid Chadli.

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Ameziane Rafik : Algérie. A la recherche de l’homme providentiel

Article d’Ameziane Rafik paru dans Inprecor, n° 82-83, 31 juillet 1980, p. 21-24

« Le Président Chadli Bendjedid à la clôture des travaux du Congrès extraordinaire du Parti : Clarté et continuité révolutionnaire » (photo publiée dans El Djeich, n° 206, juillet 1980, p. 5)

UN an aura suffi pour faire éclater la coalition des différentes fractions de la bourgeoisie, coalition réalisée après de dures batailles autour d’un homme de compromis : Chadli. Le Bureau politique mis sur pied lors du 4ème Congrès du FLN était conçu dès le départ comme un cadre pour canaliser les luttes inter-bourgeoises. Ce qui n’a pas empêché les chefs de file de se comporter publiquement comme des prétendants (1).

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Algérie. Contre la répression : déclaration du Groupe communiste révolutionnaire

Textes parus dans Inprecor, n° 80, 26 juin 1980, p. 23-24

L’INTERVENTION sauvage des forces de l’ordre à l’université et à l’hôpital de Tizi-Ouzou, la répression qui continue, la campagne de calomnie faisant de ceux qui se sont mobilisés des agents de l’impérialisme, le chauvinisme attisé par la presse, tout cela appelle une riposte.

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Algérie. Pour une Assemblée constituante : déclaration du Groupe communiste révolutionnaire

Déclaration du Groupe communiste révolutionnaire parue dans Inprecor, n° 44, 1er février 1979, p. 10-12


Boumédiène est mort. Le mécontentement ouvrier, suscité par les fortes hausses de prix du mois de Ramadhan, comme la fronde des milieux réactionnaires (petits commerçants, frères musulmans), toute cette effervescence du mois de septembre s’est tue depuis que la maladie de Boumédiène, puis sa mort, ont posé la question de l’après-Boumédiène et des perspectives politiques.

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Saïd Akli : Algérie. Vers l’autodissolution des staliniens dans le parti unique

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 38, 16 novembre 1978, p. 19-25


La politique pratiquée par les staliniens en Algérie a déjà « fait ses preuves » au Soudan, en Egypte, en Syrie et en Irak, se soldant régulièrement par des bains de sang. Or, l’indépendance de classe du prolétariat, impliquant l’existence d’organisations communistes, est une condition indispensable pour résoudre la crise de la société algérienne ou profit des masses populaires.

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Algérie : grèves de masse contre le pouvoir

Dossier paru dans Tribune algérienne, n° 24, mai 1980

« Le président Chadli à la clôture du séminaire régional sur la planification : Nous combattrons toute atteinte à l’unité nationale » (photo publiée dans El Djeich, n° 204, mai 1980, p. 4)

Le 10 Mars, les étudiants de l’université de Tizi-Ouzou invitent l’universitaire et romancier Mouloud Mammeri à tenir une conférence sur la poésie kabyle ancienne. La conférence est interdite par le wali de Kabylie sans que les motifs soient formulés, de la manière sournoise et hypocrite qui est la marque même de ce régime d’oppression, né du putsch du 19 Juin 1965 et qui se réclame du socialisme, des libertés, de la démocratie, du droit des peuples à l’autodétermination : coup de téléphone anonyme dans la nuit pour signifier à M. Mammeri d’annuler sa conférence, barrages de police à Drâa Ben Khedda puis refoulement sur Alger de l’écrivain qui avait persisté dans son entreprise.

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Après les postiers, les étudiants, les lycéens montrent la voie

Dossier paru dans Tribune algérienne, n° 23, janvier 1980, p. 1-16

« L’université à la croisée de deux chemins » (dessin publié dans El Djeich, n° 199, décembre 1979, p. 20)

Grève, manifestations, délégations élues, en moins d’une semaine, les lycéens infligent une défaite au régime de la dictature.

La grève générale de tous les lycéens d’Alger, des dizaines ce milliers, déclenchée spontanément, a fait reculer le pouvoir, a obligé le Ministre de l’Education nationale à démentir officiellement sa réforme du baccalauréat, à maintenir cet examen tel qu’il était les années passées.

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Grève générale des postiers

Textes parus dans Tribune algérienne, n° 21, septembre 1979, p. 8-13


Dans la lutte que mène la classe ouvrière pour ses revendications urgentes et contre le régime militaro-policier de Chadli, la grève générale des postiers en juillet 1979, marque un moment important.

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Les dockers d’Alger : « nous voulons un vote secret, des candidatures libres et un dépouillement public »

Articles parus dans Tribune algérienne, n° 19, mars 1979, p. 6-8

« Pour l’extension de la GSE à tous les secteurs d’activité » (photo publiée dans El Djeich, n° 192, mai 1979, p. 15)

Alors que le Gouvernement laborieusement et nouvellement mis en place s’apprête à frapper, à mettre au pas la classe ouvrière, la jeunesse et la paysannerie pauvre, s’apprête à appliquer ses plans meurtriers dictés par l’impérialisme et le FMI, la classe ouvrière algérienne par la voix des travailleurs des ports et docks se mobilise par la grève pour arracher ses revendications pour s’organiser de façon indépendante.

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Khedidja : Meeting à la fac centrale d’Alger, les étudiants combattent pour leurs revendications, pour leur organisation

Articles parus dans Tribune algérienne, n° 18, décembre 1978, p. 11-17

« Une jeunesse potentiellement révolutionnaire » (photo publiée dans El Djeich, n° 187, décembre 1978, p. 12)

Dimanche 17 Décembre 1978, s’est tenu un meeting de protestation contre les pseudo-élections qui se sont déroulées dons les différents instituts et facultés.

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La grève des dockers

Article paru dans Tribune algérienne, supplément au n° 11, septembre 1977, p. 10-20

« Un programme : la Charte nationale » (photo publiée dans El Djeich, n° 169, juin 1977, p. 38)

La grève des dockers de Mai 1977 est la première bataille d’envergure engagée par la classe ouvrière contre le régime de Boumediene, après le replâtrage des institutions visant à légitimer la dictature militaro-policière issue du putsch du 19 Juin 1965.

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1975 : année de la femme. Quel avenir pour la femme algérienne ?

Article paru dans Tribune algérienne, n° 3, juin 1975, p. 18-19

المؤتمر الثالث للاتحاد الوطنى للنساء الجزائريات (photo publiée dans El Djeich, n° 122, mai 1974, p. 32)

La Journée du 8 Mars a été célébrée avec éclat à Alger : meetings, réceptions, projections de films, double page dans « El Moudjahid » et quelques sorties à la campagne au titre du Volontariat. Des discours, des flons-flons, des encouragements, un peu d’embrigadement, quelques photos… et 8 Mars a été expédié. Demain, comme aujourd’hui, la condition de la femme algérienne restera inchangée.

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La grève de l’I.T.E. de Bouzaréah

Articles parus dans Tribune algérienne, n° 2, février 1975, p. 11-12 et 15-20


La grève qui s’est déroulée à l’Institut de Technologie de l’Education de Bouzaréah jette un vif éclairage sur la prétendue « révolution culturelle » comme sur le caractère démocratique du régime actuel. Qu’on en juge !

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Spécial Algérie : Exigeons la libération de nos camarades emprisonnés !

Dossier paru dans Travailleurs immigrés en lutte, supplément au n° 41, mai 1980, p. 1-11


Les événements au jour le jour

FIN [FEVRIER] :

Les étudiants du comité de la cité de l’université de Tizi-Ouzou projettent d’inviter l’écrivain Mouloud Mammeri à faire une conférence concernant son ouvrage « Poèmes kabyles anciens ». Les autorités universitaires ne se sont pas prononcées contre le principe d’une conférence, mais elles étaient pour son report.

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Non à l’oppression culturelle !

Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 40, 1er avril – 1er mai 1980, p. 18

Mouloud Mammeri

Le 10 mars à Tizi Ouzou, une conférence sur la culture berbère qui avait été appelée par un comité d’ étudiants et devait accueillir Mouloud Mammeri, écrivain algérien renommé, a été interdite. La préfecture de police (Wilaya), sous prétexte de risque de trouble de l’ordre public, a retenu quelques heures l’écrivain afin d’empêcher que la réunion ne se tienne.

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Alger : les étudiants manifestent

Dossier paru dans le Bulletin de liaison, n° 6, février 1966


APPEL AUX ETUDIANTS

Le 29 janvier, un mouvement de protestation déclenché par les étudiants d’Alger à l’occasion de l’ « affaire Ben Barka » s’est rapidement transformé en une manifestation d’hostilité à l’égard du pouvoir de Boumedienne. Les 4.000 manifestants se sont heurtés à une répression policière d’une extrême violence. De nombreux étudiants ont été blessés, tandis que d’autres étaient arrêtés. Aussitôt, le secrétariat exécutif du pseudo-F.L.N. a décidé la dissolution de la section d’Alger du syndicat des étudiants (qui groupe 8.000 étudiants environ). Au cours de la nuit, plusieurs dirigeants de l’UNEA étaient enlevés en pleine Cité Universitaire.

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Il y a un an, les étudiants manifestaient à Alger

Article paru dans le Bulletin de liaison, n° 11, février 1967, p. 9

Il y a un an, le 29 janvier 1966, les étudiants d’Algérie avaient réussi à tenir tête au pouvoir d’Alger, par leurs manifestations et leur grève de trois jours.

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Statut personnel : Un premier pas dans la lutte

Article paru dans le bulletin Riposte à la répression en Algérie, n° 8, mars 1982, p. 9-11


La mobilisation des femmes à Alger contre l’interdiction qui leur était faite de sortir librement du territoire, la manifestation devant l’assemblée contre la farce du « code de la famille » ou « code du statut personnel » et plus récemment la manifestation du 23 décembre au cours de laquelle on a vu les femmes descendre courageusement dans la rue pour revendiquer leurs droits, ont permis dans une certaine mesure de lever le voile sur l’oppression particulière qui pèse terriblement sur les femmes en Algérie.

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Fadéla M’Rabet : La femme algérienne

Extrait du livre de Fadéla M’Rabet, La femme algérienne suivi de Les Algériennes, Paris, François Maspero, 1969, p. 9-22


On sourira peut-être, ou l’on s’irritera, de mon projet : tant de problèmes se posent à l’Algérie (« décollage » économique, création d’un vrai parti d’avant-garde, épuration, refonte des structures administratives…) que le moment est mal venu, dira-t-on, d’en soulever un autre : celui de la libération de la femme (de la jeune fille).