Catégories
presse

Karim : Dette, dictature… contre développement, démocratie, l’Algérie en 4 dimensions

Article de Karim paru dans Courant alternatif, n° 24, décembre 1992, p. 27-28


La mise en place du Haut comité d’État (HCE) ne vise pas à garantir la sauvegarde des libertés démocratiques, mais bien plutôt le paiement de la dette et l’application des plans du Fonds monétaire international (FMI). Le HCE n’est pas le garant de la démocratie et de la modernité qu’il prétend être. Au contraire, l’État qu’il préserve est un État totalitaire, l’exemple de l’école algérienne le démontre.

Catégories
presse

La situation algérienne

Entretien paru dans Courant alternatif, n° 17, mars 1992, p. 3-5


Nous publions ici une interview d’un militant trotskyste algérien auquel s’est joint un Kabyle proche du Front des Forces socialistes (FFS)


C.A. : Quelles sont les conséquences de 30 ans de dictature du FLN ?

Karim 1 : La prise du pouvoir par le FLN en 1962 et la répression qu’il a mené contre toutes les autres formations politiques ont privé le peuple algérien d’un véritable débat idéologique et politique sur leur avenir (débat que 130 ans de colonisation française avaient déjà occulté). Ces trente ans de dictature ont instauré un vide politique total dont le FIS a profité à partir des années 1985-86.

Catégories
presse

Antifascisme ou lutte de classe

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 41, juin 1962, p. 1-3


L’Algérie brûle. Impassible, l’Armée assiste au dernier festival O.A.S. La civilisation française prend congé des arabes. Si quelqu’un reste, ce ne sera plus des français, mais des pieds-noirs.

Catégories
presse

Les forces politiques en présence en Algérie

Article paru dans le Bulletin de liaison du CEDETIM, n° 6, mai 1968, p. 10-13


INTRODUCTION

La complexité de la situation politique en Algérie nécessiterait une étude approfondie notamment de la période 1954-1962 ; en effet, le mouvement de libération nationale s’est formé alors et les problèmes politiques actuels (nature des oppositions, situation relative des « clans » dans le pouvoir) s’expliquent en grande partie par les conflits qui se sont développés pendant cette période. Une des caractéristiques essentielles de la Révolution algérienne, c’est qu’elle a été accomplie par une organisation purement nationaliste, le F.L.N., alors que le P.C.A., pourtant bien implanté et disposant de nombreux cadres, n’a rejoint la lutte qu’en 1956.

Catégories
presse

Débats et textes en débat : Les événements d’octobre 88 en Algérie

Supplément au Bulletin de liaison du CEDETIM, n° 43, décembre 1988, p. 1-14

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

DÉBAT PUBLIC
organisé par le CINEL et le CEDETIM
le 23 octobre 1988

Interventions de :

Mohammed HARBI
Khélifa MESSAMAH
Albert-Paul LENTIN

Débat animé par : Félix GUATTARI et Gustave MASSIAH


Les « événements » d’octobre 88 en Algérie ont fait la Une des journaux. En organisant le débat-public dont voici le compte-rendu, nous avons voulu, non pas faire un autre « scoop », mais tenter d’élaborer une analyse grâce à des interventions de personnes connaissant aussi bien le présent qui a déclenché la révolte, que le passé qui en avait préparé les différents éléments. Nous espérons que ces éléments d’analyse apporteront un éclairage plus synthétique et plus politique que ceux de la grande presse sur ces phénomènes.

Catégories
revues

Un appel d’Henri Alleg

Appel de Harry Salem alias Henri Alleg paru dans La Nouvelle Critique, n° 171, décembre 1965-janvier 1966, p. 1-3


à la Rédaction de La Nouvelle Critique

Chers amis,

Vous-mêmes, comme les lecteurs de La Nouvelle Critique, connaissez bien les noms de Hocine Zahouane, membre du Bureau politique du F.L.N., de Mohammed Harbi, membre du Comité Central, qui tous deux ont apporté une contribution remarquable à l’élaboration de la Charte d’Alger, et de Bachir Hadj Ali, ancien dirigeant communiste dont votre revue a, plus d’une fois, publié des articles et des poèmes.

Catégories
presse

Algérie : campagne anti-impérialiste bidon

Article paru dans Combat communiste, n° 106, du 20 septembre au 20 octobre 1985


Depuis quelques mois, une campagne dénonçant le colonialisme français se développe en Algérie. L’enquête, menée parallèlement avec le quotidien « Libération », sur la découverte du charnier de Khenchela, n’a pas été une simple initiative des médias algériens, alors que Chadli était aux USA.

Catégories
presse

Nordine : Algérie. La peste ou le choléra

Article de Nordine paru dans Le Monde libertaire, n° 833, 20 au 26 juin 1991


L’Algérie connaît à nouveau de sombres événements : l’était d’urgence décrété pour quatre mois met en évidence les difficultés éprouvées par le régime FLN pour sortir le pays du marasme et endiguer l’avancée politique du FIS.

Triste alternative pour le peuple, qui compte les points, partagé entre la peste et le choléra.

Catégories
presse

Idir : Les victimes et le bourreau

Éditorial de Hamid Cheriet alias Idir paru dans Politis, 22 au 28 juin 1995, p. 12


Être Algérien, ici en France, c’est déjà un métier assez dur en soi. L’être là-bas, c’est aussi difficile, autrement. Il y a une mémoire qui fonctionne, une identité prégnante. Les artistes doivent exister pour prévenir, aller à contre-courant, être au besoin anticonformistes. L’artiste, c’est l’œil qui voit, qui avertit, le doigt qui peut accuser. En Algérie, il se passe quelque chose hors du commun : l’absolutisme s’installe, l’obscurantisme s’enracine et gagne le cerveau des gens. Et, fait majeur, les gens meurent ! Quand il y a des gens qui tombent pour leurs idées ou leur appartenance à un mouvement quelconque, on ne peut pas faire comme si de rien n’était. La place de l’artiste, aujourd’hui, c’est d’être du côté des victimes, du côté de la paix.

Catégories
presse

Brahim : Algérie. A propos des émeutes de Constantine

Article de Brahim paru dans Le Monde libertaire, n° 652, 26 février 1987, p. 8

Un an après avoir été secouée par des tremblements de terre, Constantine l’a été par des émeutes. Des étudiants, des lycéens, des jeunes sont descendus dans la rue. Comme leurs aînés en 1985 à Alger, Ghardaïa, Tizi Ouzou, ils ont affronté les forces de l’ordre pour de meilleurs conditions de vie. L’Algérie est dans la rue et la contestation n’est pas l’apanage d’une organisation politique.

Catégories
presse

Imbra : Algérie. Une révolte apparemment soudaine…

Textes parus dans Le Monde libertaire n° 722, 20 octobre 1988, p. 6


L’ALGÉRIE a été à feu et à sang durant plusieurs jours. Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut connaître la situation d’un pays où la crise et la jeunesse ne font pas bon ménage.

Catégories
revues

Algérie : la montée des périls

Entretien paru dans les Cahiers du féminisme, n° 59-60, hiver 1991-printemps 1992, p. 42-45


Comme en octobre 1988, à nouveau, la police et l’armée algériennes ont tiré sur de jeunes manifestants. Un mois à peine après son installation, le bilan du Haut comité d’État (HCE) est déjà d’au moins cinquante morts et près de trois cents blessés. Sanglant démenti apporté à tous ceux qui avaient vu, dans le coup d’État militaire du 11 janvier et dans l’annulation du processus électoral, après la victoire intégriste du premier tour des législatives, le seul moyen pour l’Algérie d’éviter la guerre civile.

Catégories
revues

H. M. : Algérie. La mobilisation des femmes contre le projet de code de la famille

Article signé H. M. paru dans les Cahiers du féminisme, n° 25, juin-juillet 1983, p. 30-31

Les manifestations de femmes devant l’Assemblée nationale en novembre et décembre 1981 furent l’expression d’un moment fort dans la coordination et la centralisation de la mobilisation des femmes contre le projet de code de la famille que tentait d’imposer le régime algérien aux millions de femmes algériennes. Déjà en 1966 et en 1973, le pouvoir avait tenté de promulguer un code de la famille ; mais la mobilisation des femmes à l’époque avait incité le régime Boumedienne à reculer et à le retirer.

Catégories
presse

Algérie : Les droits de l’Homme sous les verrous

Textes parus dans Lutter !, n° 14, décembre 1985, p. 13

Les gendarmes de Mitterrand s’agitent Esplanade des Droits de l’Homme

Depuis juillet 85, l’Algérie connait une vague de répression de grande ampleur à l’encontre de militants dont le seul délit est celui d’opinion. A peine née, la toute jeune Ligue des Droits de l’Homme algérienne a vu ses rangs décimés par l’arrestation de tous ses membres fondateurs. L’ardeur que met le gouvernement algérien pour étouffer cette initiative est à la hauteur du danger qu’elle représente pour lui. En effet le semblant d’ouverture prôné par Chadli en ce qui concerne l’économie a pu donner un espoir à certaines couches d’intellectuels, de militants, de travailleurs, un léger espoir certes, mais un espoir de libéralisation en matière de libertés individuelles. Il n’en est rien, bien au contraire ; outre les militants de la Ligue des Droits de l’Homme, l’Association des fils des martyrs de la Révolution a connu le même sort. Motif : dépôt d’une gerbe au monument des martyrs le 5 juillet, jour de la fête nationale, en dehors des cérémonies officielles.

Catégories
presse

A. Coursan : L’insurrection algérienne et les communistes libertaires

Article d’A. Coursan paru en trois parties dans Lutter !, n° 10, mars 1985, p. 19 ; n° 11, avril 1985, p. 19 ; n° 13, été 1985, p. 18-19

L’UTCL apporte son soutien actif au peuple kanak en lutte pour son indépendance. Ce n’est pas la dernière lutte de décolonisation, et ce n’est pas non plus la première.

En 1954 éclatait l’insurrection en Algérie. Les indépendantistes algériens ont pu compter dès le premier jour sur le soutien des communistes-libertaires d’alors, organisés dans la Fédération Communiste Libertaire (FCL). Le ministre de l’Intérieur de l’époque, François Mitterrand, n’a pas ménagé ses coups. Le premier militant ouvrier emprisonné pour son opposition à la guerre d’Algérie était un militant de la FCL.

Nous commençons une série d’articles avec des faits, des analyses, et la publication de documents introuvables, dont la reproduction d’exemplaires de l’hebdomadaire de la FCL, « Le Libertaire », saisis par l’État français.

Catégories
presse

L. Séminole : Guerre civile. L’impasse algérienne

Article de L. Séminole paru dans Alternative libertaire, n° 32, mars 1995, p. 15-17

L’horreur continue en Algérie. Elle est quotidienne. La barbarie islamiste est traitée comme un phénomène spectaculaire. Des raisons du drame algérien, les médias ne nous disent rien ou presque. Analyses et réflexions.

Catégories
presse

Octobre 1961, à Paris…

Article paru dans Front libertaire des luttes de classes, n° 20, 1er novembre 1972, p. 5

Quand l’ordre bourgeois justifie les crimes racistes.

Les attentats de l’O.A.S. se multiplient en France contre les antifascistes et la communauté algérienne. Avec la complicité de policiers français – qui leur laissent le champ libre – les tueurs de l’OAS font sauter les cafés musulmans en France, la fermeture obligatoire à 19 h de tous les cafés fréquentés par des arabes, et l’interdiction de se déplacer par groupes de plus de deux personnes.

Catégories
presse

Mais qui se souvient du 17 octobre 61 ?

Dossier paru dans Sans Frontière, n° 32, du 16 au 22 octobre 1981, p. 5-7

Juste avant le carnage sur les grands boulevards, ils manifestaient pacifiquement (Elie Kagan)

Il y a 20 ans, le 17 octobre 1961, à Paris, 200 Algériens étaient assassinés par la Police

MAIS QUI DONC S’EN SOUVIENT ?

Ce soir-là, on se pressait sur les grands boulevards pour aller voir « Boeing Boeing » au théâtre Caumartin. Non loin de là à l’Olympia on faisait la queue pour aller voir Jacques Brel à ses débuts dans la chanson tout comme Johnny Hallyday qui l’avait précédé sur cette même scène. Au ministère de la marine, une grande réception est donnée en l’honneur du Chah d’Iran et de l’Impératrice Farah. Charles Trénet leur chante « Y’a d’la joie ». A Montparnasse, chez Régine la dernière boite à la mode, on danse le twist : « Cet air nouveau qui nous vient de là-bas »

Catégories
revues

Roland Pottier : 17 octobre 1961. Rafle sanglante d’Algériens à Paris

Article de Roland Pottier paru dans Gavroche, n° 10, juin-juillet 1983, p. 7-11

20 000 manifestants algériens silencieux face aux forces de police, un soir d’octobre 1961.

Ce jour-là, le 17 octobre 1961 vers 20h, une pluie fine tombe avec insistance sur l’asphalte parisien. Aux quatre coins de la capitale, des cortèges se forment pour converger vers son centre. Des travailleurs algériens sont venus de toute la région parisienne parce qu’ils n’admettent pas les contrôles d’identité, la fermeture de leurs lieux de rencontre après 19 heures et le couvre-feu de 20h30 à 5h30 imposé, le 6 octobre, par le préfet de police Maurice Papon.

Catégories
revues

« C’est généreux, la France ! »

Article paru dans Programme communiste, n° 18, janvier-mars 1962, p. 1-5

« C’est généreux, la France ! », s’est écrié un jour le chef de l’État qui n’exaspère jamais autant nos démocrates nationaux que lorsqu’avec sa grandiloquence coutumière il exprime leurs propres préjugés les mieux enracinés. En effet, aucune réalité historique lointaine ou proche n’a apparemment pu arracher du cœur de nos petits-bourgeois socialisants cette conviction orgueilleuse remontant à la Grande Révolution de… 1789 qu’ils étaient inégalables en générosité démocratique et que c’était eux qui donnaient son visage à la France. Cette conviction, ils l’ont malheureusement inculquée au mouvement ouvrier lui-même : heureux impérialisme français qui peut exploiter, piller, guerroyer, réprimer, sans que le prolétariat sache lui répliquer autrement que par le « Tout ça n’est pas la France » des petits-bourgeois.

Catégories
presse

Les événements

Article paru dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 1, octobre 1961, p. 1 et 17.

Il est difficile de démêler dans l’écheveau des événements leur importance réelle, leur sens, et d’en tirer des perspectives, même relativement proches. Les manœuvres du gouvernement, sur tous les plans (Algérie, Intérieur, et international) le jeu correspondant des organisations (partis et syndicats) en France, celui du F.L.N. et de l’O.A.S. en Algérie et en France, les réactions latentes ou ouvertes des différentes couches sociales en France (paysans, travailleurs, étudiants) aux conséquences conjointes de l’évolution du capitalisme et de la poursuite de la guerre les positions politiques motivées ici même par les péripéties de la lutte entre les deux blocs, tout cela créé une situation bien confuse. La situation capitaliste en France subit en ce moment même des transformations profondes c’est le sens de ces transformations que nous devons essayer de dégager à travers les bouleversements qui atteignent tout depuis les structures de l’Etat, jusqu’au comportement des individus. Il faut essayer de dépasser les réactions « sentimentales » à l’aspect superficiel des faits, les jugements en fonction des idées personnelles pour tout replacer à sa juste valeur dans l’évolution de la société.

Catégories
presse

On les a laissés seuls

Textes parus dans Pouvoir ouvrier, n° 33, octobre 1961, p. 1-3

« Acharnement du service d’ordre frappant indistinctement les hommes et les femmes et même des manifestants blessés ». « Rue de Lille, l’un de nos correspondants a vu deux algériens gravement blessés qui sont demeurés inanimés sur la chaussée pendant plus d’une heure ; le service d’ordre interdisait aux passants métropolitains de leur porter secours ». « Devant le commissariat du Ve arrondissement, un autre lecteur a vu des agents… faire passer sous une sorte de voûte de coups de matraque, méthodiquement assénés, un groupe de musulmans appréhendés ». (Le Monde, 19, 20/10/61).

Catégories
presse

Romulus : Algérie. Chez les saigneurs

Article de Romulus paru dans Courant alternatif, n° 47, mars 1995, p. 29-30


Pas un jour ne passe sans que l’on évoque l’Algérie. Les annonces d’assassinat, d’attentat défilent les unes après les autres. Le coup d’Etat de janvier 1992 a fait entrer l’Algérie dans la spirale de la violence physique et directe. Un premier bilan fait état de 30 000 morts en trois ans. Pris dans un étau, le peuple algérien subit le napalm de l’armée et le C4 (explosif) des groupes intégristes.

Catégories
presse

Jean-Louis Hurst : Algérie, la barbarie

Interview de Jean-Louis Hurst parue dans Courant alternatif, n° 38, avril 1994, p. 31-36


Nous publions ici un interview de Jean-Louis Hurst sur l’Algérie. Nous ne sommes pas forcément d’accord avec l’ensemble de ce qu’il avance : on peut par exemple discuter de la répression sous Boumédiene, de sa démarche sur les problèmes de papiers en France, assimiler le mouvement berbérophone à l’intelligentsia est peut-être un peu rapide, etc. Mais cet interview nous semble apporter beaucoup d’informations sur la société algérienne, des éléments de compréhension et d’analyses importantes.

Catégories
presse

Jean-Louis Hurst : Vergès trahit-il l’Algérie ?

Texte de Jean-Louis Hurst paru dans Courant alternatif, n° 36, février 1994, p. 25-26

Ce texte était destiné initialement au journal Libération qui l’a refusé. Jean-Louis Hurst s’est d’abord fait connaitre comme militant français pendant la guerre d’Algérie : déserteur, il publia sous le pseudonyme de « Maurienne » un livre, « Le Déserteur », qui fut alors interdit à sa sortie et qui a été republié aux éditions Manya.

Catégories
presse

Karim Thaghest : Algérie. Normalisation et logique coloniale

Article de Karim Thaghest paru dans Courant alternatif, n° 26, février 1993, p. 13-14


Le 14 janvier 1993 le Haut Comité d’Etat (HCE) commémorait le 1er anniversaire du coup d’Etat qui l’avait mis en place. Cette année 1992 qui vient de s’achever nécessite un bilan. Où en est l’Algérie ? Qu’en est-il de ceux qui se sont autoproclamés « bouclier des libertés et de la démocratie » ? Rappelons d’abord qu’au moment des élections législatives de décembre 1991, la population était déjà complètement étranglée par le fardeau de la dette.

Catégories
presse

Femmes algériennes

Article paru dans Courant alternatif, n° 10, juin 1991, p. 5-8


L’oppression des femmes en Afrique du Nord, comme partout dans le monde, est inscrite dans la société ; l’arrivée du FLN en Algérie, porteur de /’Idéologie arabo-musulmane, n’a pas contribué à améliorer le sort des femmes, bien au contraire ; et aujourd’hui, la montée de l’intégrisme par l’intermédiaire du F.I.S. (Front islamique du salut) génère une situation intolérable pour les Algériennes. Les médias occidentaux n’ont pas pu faire le silence sur ces mouvements de femmes algériennes qu’ils ont présenté très hypocritement comme une lutte entre, d’une part, des idées réactionnaires portées par un archaïsme religieux, et d’autre part, des idées émancipatrices venues d’Occident.

Catégories
presse

Correspondance d’un camarade d’Alger

Lettre parue dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 39, mai 1965, p. 1113


Ces extraits d’une longue lettre d’un camarade d’Alger font suite aux lettres du même camarade déjà publiées dans ICO (Nos 25272936).

Catégories
presse

Algérie : des grèves contre la « patrie socialiste »

Textes parus dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 36, février 1965, p. 21-23


Pendant tout le mois de décembre des grèves ont éclaté dans les principaux centres algériens ; on en sait bien peu de choses.

Catégories
presse

La révolution algérienne et sa direction (2)

Article paru dans Informations ouvrières, n° 569, du 21 juin au 28 juin 1972, p. 8


Les conditions dans lesquelles l’Algérie a accédé à l’indépendance politique, le 5 juillet 1962, ont été telles que l’impérialisme français et international avait suffisamment de garanties quant au maintien des bases essentielles de sa domination économique. Les accords d’Evian signés en mars 1962 avaient nettement stipulés que tant la propriété de la terre que celle du sous-sol devait rester entre les mains des classes possédantes, c’est-à-dire en fait sous la domination des colons et du capital financier.

Catégories
presse

Algérie : Premier bilan de dix années d’indépendance

Article paru dans Informations ouvrières, n° 568, du 14 juin au 20 juin 1972, p. 10


1 – la révolution algérienne et sa direction

Il y a presque exactement dix ans, au terme de l’une des plus sanglantes guerres de libération nationale, l’Algérie parvenait à l’indépendance politique. En mars 1962, le cessez-le-feu était signé et, en dépit d’un dernier sursaut de la réaction colonialiste à Alger et dans les grandes villes d’Algérie, l’indépendance était proclamée le 5 juillet. Nous avons abordé, trop brièvement ici même (lire « I.O. » n° 557 du 22 mars et 558 du 29 mars, « Dix ans après Evian : quel bilan ? ») la question du bilan de dix années d’indépendance en Algérie. A la veille de l’anniversaire du 5 juillet 1962, et alors que toutes les forces intéressées au maintien du statu quo, c’est-à-dire au renforcement de l’Etat bourgeois algérien lui-même, se préparent à présenter leurs conclusions du moment, les militants révolutionnaires qui luttent partout pour reconstruire la IVe Internationale ouvrent le débat.

Catégories
presse

Lettre d’Algérie

Lettre parue dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 29, mai 1964, p. 15-18


A Alger s’est tenu le 1er congrès du secteur autogéré industriel, suivi d’une exposition dans le port d’Alger. Nous avons demandé à ce camarade de visiter l’exposition et de nous adresser des documents. Nous parlerons de ceux-ci en juin.

Catégories
presse

Larbi Hamdane : Algérie – An V

Article de Larbi Hamdane paru dans La Quatrième Internationale, n° 24, décembre 1967, p. 4


Bilan de son gouvernement, et surtout promesse pour l’avenir, c’est l’essentiel du discours de Boumedienne, le 1er novembre, anniversaire de l’insurrection. Le bilan étant très maigre, c’est sur l’avenir que le président algérien s’est surtout appesanti : planification, industrialisation, réforme agraire, réforme départementale, diminution de l’écart de développement entre les régions, résorption de l’analphabétisme, développement et démocratisation de l’éducation, renforcement de l’autogestion… plus la service militaire obligatoire, le tout « dans l’ordre et la discipline », telles sont les perspectives tracées par un discours qui ne fait pas appel aux masses pour réaliser ce programme, mais qui leur demande de faire confiance au gouvernement « avec esprit de sacrifice ».

Catégories
presse

Algérie : La femme dans la lutte de libération nationale

Article signé F. L. paru dans Sans Frontière, n° 15, du 14 au 20 mars 1981, p. 11


C’est dans le cadre du centre de documentation de l’Université d’Oran et à l’initiative du « groupe d’étude et de recherche sur les femmes algériennes » que se sont tenues en mai 1980 les « journées de la femme algérienne ». Devant le succès de ce colloque, le groupe organisateur a décidé de poursuivre ses activités et de s’élargir à d’autres participation ; il s’est donné dans ce but diverses orientations de recherches pour l’année 1981, notamment l’étude du statut juridique des femmes, le travail féminin et l’ « analyse du discours sur les femmes algériennes ». Pour une meilleure information sur le résultat de ses réflexions et de ses travaux, le G.E.R.F.A. a enfin l’intention d’organiser la diffusion la plus large possible de ses publications. De nombreux thèmes relatifs à la condition de la femme qui furent développés lors de ces journées, nous avons retenu l’étude de Djamila Amrane sur le « rôle de la femme algérienne dans la guerre de libération nationale ».

Catégories
presse

Robert Lemasson : L’Algérie à l’heure de la contre-révolution

Textes publiés dans L’Internationale, n° 37, octobre 1965, p. 1, 4 et 5


LEs vagues d’arrestations massives qui ont lieu actuellement en Algérie à l’encontre des marxistes-révolutionnaire, de nombreux éléments de l’ex-PCA et de militants de l’ORP sont les signes avant-courreurs d’une répression d’envergure contre les masses et leurs conquêtes, contre les syndicats et l’autogestion. Après avoir « démantelé » l’avant-garde des militants d’opposition par les « grandes purges » de septembre, le pouvoir bureaucratique de Boumediene se trouve désormais directement confronté avec les organisations de masses, avec les étudiants et surtout avec l’U.GT.A., seule organisation de masse de la classe ouvrière. Le fait que la plupart des cadres conscients de l’UNEA, de la JFLN et du FLN aient été arrêtés, ou aient pris la fuite, montre que le pouvoir a décidé de détruire tous les foyers potentiels d’agitation et d’opposition pouvant faire naître des centres incontrôlés de direction. Si jusqu’à présent l’UGTA semble avoir échappé à la répression, cela tient à l’alliance tactique passée par la Centrale avec le secrétariat exécutif du Parti. Mais cette alliance ou ce « soutien » ne peuvent durer longtemps. Déjà le N° 2 de Révolution et Travail ne fait plus mention du secrétariat exécutif, et il semble que le N° 3 ne paraisse pas. Les congres prévus sont reportés ; le moment de la rupture approche entre le pouvoir et l’UGTA. L’envergure de la répression, l’attaque des libertés syndicales et de l’autogestion sur une grande échelle indiquent qu’un changement qualitatif dans les rapports entre la bureaucratie au pouvoir et les masses est en train de s’opérer en Algérie.

Catégories
presse

Changement de pouvoir en Algérie

Dossier paru dans L’Internationale, n° 35, juillet-août 1965, p. 4-5


Un pouvoir personnel sans liens avec les masses

DU 19 juin, jour du coup d’Etat d’Alger, il a fallu attendre jusqu’au 5 juillet, soit plus de quinze jours, pour que le dirigeant du coup d’Etat, Boumedienne, par le truchement de Radio-Alger, fasse connaître et la composition du « Conseil national de la révolution » qui aurait pris l’initiative de l’opération et le programme qu’il entend suivre comme chef du gouvernement.

Catégories
presse

Algérie : le conflit d’options

Articles parus dans Sans Frontière, n° 15, 3 juin 1980, p. 11

Après les événements de Tizi Ouzou, qui ont largement secoué les assises du pouvoir, voilà que les positions se radicalisent et aboutissent à des situations conflictuelles, notamment au niveau des universités du grand Alger.

Catégories
presse

Algérie : les langues se délient

Dossier paru dans Sans Frontière, n° 12, 22 avril 1980, p. 10-11


La culture en question

Dans un Maghreb en ébullition, l’Algérie manifeste une revendication qui, pour être relativement localisée, n’en est pas moins universelle par ses motivations et capitale par son intérêt : l’identité culturelle d’un peuple.

Catégories
presse

Algérie : Islamisme et violence des origines à aujourd’hui

Article paru dans Courant alternatif, n° 45, janvier 1995, p. 27-30


L’islamisme algérien n’est pas neuf. Cependant, son organisation sous forme de parti à partir de 1989 a considérablement modifié la donne politique. En effet, elle a mis le pouvoir à portée de sa main, écartant pour un temps les tenants de la voie armée.

Catégories
presse

Karim : Algérie. Les enjeux de la crise

Article de Karim paru dans Courant alternatif, n° 43, novembre 1994, p. 11-15


1994 est l’année du 40e anniversaire du déclenchement de la guerre d’Algérie (le 1er novembre 1954).
Dans une conjoncture catastrophique, le gouvernement entend donner à cet événement une dimension importante.
Ainsi, 800 millions de Dinars seront destinés aux célébrations et commémorations qui rappelleront la période de la lutte pour l’indépendance.
Mais quarante années plus tard, quel bilan peut-on dresser ? Une question demeure, l’Algérie est-elle, depuis 1962, réellement un pays souverain, indépendant ? La nation algérienne tout entière n’est-elle pas engagée dans un processus qui la conduit à une domination et à une soumission par et pour les pays « riches » et leurs institutions internationales ?

Catégories
presse

S. : L’Algérie, son dieu et ses maîtres !

Article signé S. paru dans Courant alternatif, n° 40, juin 1994, p. 15-18


La société algérienne connaît depuis l’interdiction du FIS en 1992 une flambée de violence liée à la radicalisation des groupes islamistes armés. Il y a eu des analyses et des réflexions de toute sorte sur les causes et les raisons multiples de cette violence: la misère, l’autoritarisme du FLN pendant 30 ans de parti unique, on a même évoqué la démographie et le fait que les jeunes soient trop nombreux, la dette extérieure de l’Etat algérien, les accords avec le FMI et la dépendance économique de l’Algérie vis-à-vis de l’Occident…

Catégories
presse

Les femmes, les militants de gauche, les travailleurs en danger ! L’armée algérienne en quête d’un accord avec les islamistes

Article paru dans Le Bolchévik, n° 130, septembre-octobre 1994, p. 16 et 13-15


25 septembre – Après deux ans et demi de guerre civile de plus en plus ouverte, le régime militaire algérien a engagé des négociations avec la direction du Front islamique du salut (FIS), l’objectif étant de former un gouvernement de coalition. Les intégristes islamiques se rapprochent rapidement de leur but : instaurer un Etat théocratique dans lequel les femmes devront porter le voile, dans lequel les militants de gauche seront dénoncés comme apostats et abattus sans merci et dans lequel un obscurantisme moyenâgeux régnera sans partage. Le Haut Comité d’Etat (HCE), soutenu par l’armée, avait cherché à éliminer les intégristes en annulant le second tour des élections législatives de janvier 1992 (où le FIS était sur le point de remporter une victoire écrasante) et en instaurant l’état d’urgence. Les dirigeants du FIS et plusieurs milliers de leurs partisans avaient alors été jetés en, prison et dans des camps de concentration installés en plein désert. Mais la terreur gouvernementale n’a fait que pousser des secteurs toujours plus larges de la population dans les bras des réactionnaires islamistes.

Catégories
presse

La grève des dockers en juillet secoue Alger : L’Algérie en ébullition

Article paru dans Le Bolchévik, n° 125, novembre 1993, p. 12 et 10-11


13 octobre – Peu à peu, l’Algérie a basculé dans une guerre civile larvée entre les intégristes musulmans réactionnaires et le régime discrédité. Chaque jour, se produisent des attentats et des embuscades. Récemment, les intégristes se sont mis à mettre le feu aux usines, entre autres une entreprise d’équipement électronique, une fabrique de chaussures et une minoterie. Ils ont aussi pris pour cible particulière les militants de gauche, annonçant fin septembre qu’ils allaient assassiner un communiste tous les mardis. Quant à l’armée, elle impose son état d’urgence depuis qu’elle a pris ouvertement le contrôle en janvier 1992, chassant le régime discrédité du FLN qui était au pouvoir depuis l’indépendance, en 1962. Redha Malek, le dernier en date des premiers ministres de l’armée, est un ancien directeur de la Banque mondiale ; il a été mis en place en août dernier avec pour consigne d’accélérer la privatisation de l’industrie et de repayer la dette aux créanciers impérialistes.

Catégories
presse

Où va l’Algérie ? Pas d’illusion dans les massacreurs d’octobre 88 ! La classe ouvrière doit écraser le FIS !

Article paru dans Le Bolchévik, n° 116, janvier-février 1992, p. 12 et 9-11


30 janvier – En 1988, l’Algérie a été secouée par une vague de grèves ouvrières ; en octobre, la jeunesse privée d’avenir se révoltait contre l’austérité du FMI et la dictature du FLN – une révolte écrasée dans le sang par l’armée qui massacra plus de 500 personnes. Juin 1990 : victoire des intégristes du Front islamique du salut (FIS) aux élections municipales. Le 5 juin 1991 : après l’échec d’une grève générale politique appelée par le FIS, l’état de siège est déclaré, les élections sont reportées et l’armée arrête les dirigeants Abassi Madani et Ali Benhadj, ainsi que des milliers d’activistes de ce parti réactionnaire. 11 janvier 1992 : après que le FIS a remporté le plus grand nombre de sièges au premier tour des élections législatives, le président Chadli Bendjedid est démissionné, les élections sont annulées, l’armée prend directement le pouvoir pour empêcher les intégristes d’y accéder.

Catégories
presse

Les travailleurs doivent écraser le FIS et renverser le FLN. Pour un gouvernement ouvrier et paysan en Algérie !

Article paru dans Le Bolchévik, n° 112, juillet-août 1991, p. 12 et 11


Depuis le 5 juin à 0 heure, l’armée algérienne (ANP) exerce ouvertement la réalité du pouvoir en Algérie. Le gouvernement Hamrouche, nommé après la répression sanglante des « enfants d’octobre » 1988, est remplacé par un cabinet Ghozali qui cache son extrême faiblesse derrière l’état de siège. Un couvre-feu a été imposé sur une grande partie des villes. Les élections législatives, qui devaient « approfondir » la « démocratie », ont été reportées à une date indéterminée à la fin de l’année.

Catégories
presse

Faillite du nationalisme du FLN, poussée de la réaction islamiste en Algérie

Article paru dans Le Bolchévik, n° 103, juillet-août 1990, p. 12, 9, 10 et 11


Le résultat des élections locales du 12 juin a fait l’effet d’une bombe en Algérie et dans toute l’Afrique du Nord. Le Front islamique du salut (FIS) s’est emparé de la majorité des grandes villes et des villes de moyenne importance et a pris le contrôle de 32 wilayas (départements) sur les 48 que compte le pays, alors que le FLN n’a réussi à conserver qu’à peine un tiers des conseils municipaux. Certes, les réactionnaires islamistes du FIS ont obtenu cette écrasante majorité avec 35 % d’abstentions et, surtout, la majorité des femmes n’ont pu exprimer librement leur choix puisqu’à cause du système de vote par procuration institué par le FLN les chefs de famille pouvaient voler pour leur femme et leurs filles.

Catégories
presse

Le massacre d’octobre à Alger

Article paru dans Le Bolchévik, n° 88, novembre 1988, p. 1, 6 et 7


Les bourgeoisies française et internationale ont poussé un soupir de soulagement quand, le 11 octobre, le lendemain du discours du président Chadli, les médias ont annoncé le « retour à l’ordre » en Algérie. Mais dans le silence assourdissant, résonnaient encore, dans les têtes des Algériens, le staccato sinistre des armes automatiques et les cris des blessés et des agonisants. L’« ordre » imposé dans le sang est lourd de rage contenue contre un régime qui n’hésite pas à tirer à la mitrailleuse sur des adolescents et des enfants. Est-ce pour ça que sont morts un million d’Algériens dans leur lutte contre la terreur coloniale française ?

Catégories
presse

Algérie : Que vive la lutte de classe !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 390, mars-avril 1987, p. 8


Au mois de novembre de l’année passée une succession de luttes ont éclaté en Algérie, mettant en exergue une fois encore la férocité répressive de l’Etat soit-disant « socialiste ». L’origine du conflit est d’une part le projet de loi visant à introduire deux nouvelles épreuves au baccalauréat, à savoir l’éducation religieuse et l’éducation politique, et d’autre part les conditions de vie déplorables dans les écoles et universités (manque d’eau, absence de transport, pénurie de logement, manque de matériel, etc.)

Catégories
presse

Algérie : la farce électorale au secours du régime

Article paru dans Le Prolétaire, n° 386, du 1er mars au 30 avril 1986, p. 12


Le 16 janvier les algériens étaient conviés à se rendre aux urnes pour donner leur avis sur la nouvelle charte nationale. Selon les chiffres officiels, la participation a atteint 95,92 %, et 98,37 % des suffrages étaient positifs. Quel est le but d’une telle mascarade électorale qui doit faire rêver le président philippin Marcos ?

Catégories
presse

Sur la revendication des libertés démocratiques en Algérie

Article en deux parties paru dans Le Prolétaire, n° 371, 18 mars au 21 avril 1983, p. 6 et n° 372, 22 avril au 19 mai 1983, p. 5-6


Si le communisme a défini les caractéristiques essentielles du passage révolutionnaire de la société capitaliste à la société communiste, la lutte des classes ne se déroule pas selon un plan machiavéliquement tracé d’avance dans tous ses détails par le parti révolutionnaire. La stratégie et la tactique du parti dont l’éventail est certes délimité par la théorie et le programme, doit s’appuyer sur le mouvement réel.