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Pour que Nouméa ne soit pas Alger

Article signé Patrick suivi d’une interview de Jean-Claude Brûlé parus dans Le Monde libertaire, n° 724, 3 novembre 1988, p. 8

IL existe des ironies du sort qui révèlent souvent bien des choses. Ainsi avons-nous pu voir sur les écrans de télévision un Algérien venir expliquer comment il s’était fait torturer par l’armée algérienne pratiquement à l’endroit où son père avait, lui, été supplicié par les parachutistes français, 25 ans auparavant.

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Algérie : Assez

Editorial paru dans Lutter !, lettre hebdomadaire, n° 90, 14 octobre 1988 ; suivi de « Solidarité avec le peuple algérien ! », paru dans Lutter !, n° 91, 21 octobre 1988, p. 4

Un massacre.

L’horreur, quand l’armée « tire dans le tas », faisant au bas mot 500 victimes, probablement beaucoup plus – et selon certaines sources de l’opposition démocratique algérienne, peut-être même … 2 500 morts.

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A Santiago comme à Alger… Dictatures

Editorial paru dans Le Monde libertaire, n° 721, 13 octobre 1988, p. 3

DU pain ! criaient ceux que la Convention de 1792 avait acculé à la famine. Ils étaient aux Tuileries, devant ce palais de malheur, et tous les faubourgs parisiens comprenaient alors parfaitement que la République n’était qu’une putain et qu’elle se vendait au plus offrant.

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Octobre 1988 : Ils ont dit…

Article paru dans Libre Algérie, n° 18, novembre-décembre 1988, p. 15

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

HOCINE AIT AHMED (« Fils de la Toussaint » et animateur du Front des forces socialistes)

« Je rends responsable le pouvoir algérien de n’avoir pas écouté et apprécié le dynamisme de la jeunesse de son pays, et d’avoir au contraire, au fil d’un quart de siècle, tout fait pour dépolitiser, infantiliser et démoraliser la jeunesse. (…) Je considère qu’il n’y a pas un seul exemple de parti unique dans le monde qui ait géré convenablement l’économie et le développement du pays et que seul l’essor d’un processus de démocratisation pourrait éviter que l’Algérie ne devienne l’homme malade de la Méditerranée occidentale. (…)

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tracts

Fédération pour une gauche alternative : Vive l’intifada en Algérie !

Tract de la Fédération pour une gauche alternative daté d’octobre 1988 à Paris

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

Fédération pour une gauche alternative (F.G.A)

VIVE L’INTIFADA EN ALGERIE !
HALTE A LA REPRESSION !
SOLIDARITE, ELECTIONS LIBRES, ASSEMBLEE CONSTITUANTE !

Au « ras-le-bol » général du peuple algérien, à l’insurrection de sa jeunesse, le pouvoir bureaucratique et militaire n’a su que montrer son véritable visage : pour toute réponse la force, la répression bestiale, le tir à vue.

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tracts

Des canailles : La bataille d’Alger

Tract signé « Des canailles » daté du 10 octobre 1988 à Paris

ALGERIA – OCTOBER 09: Headquarters State In Algiers, Algeria On October 09, 1988. (Photo by Georges MERILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)

SI LES ARGUMENTS FONT COULER DE L’ENCRE, LES PREUVES FONT DEJA COULER LE SANG

LA RACAILLE ETATIQUE ici applaudit des deux mains le recours à la mitraille en ALGERIE tout comme en 1945 elle applaudissait les massacres de SETIF et GUELMA écrasant une insurrection dans le CONSTANTINOIS, tout comme elle le fit en MAI 1988 lors de l’assaut de la grotte d’OUVEA en NOUVELLE-CALEDONIE par la piétaille GENDARMESQUE.

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tracts

Les amis de l’intifada algérienne : Alger brûle, Paris dort

Tract des Amis de l’intifada algérienne, octobre 1988

10/10/1988. EMEUTES A ALGER. (Photo by Nacerdine ZEBAR/Gamma-Rapho via Getty Images)

Alors qu’après les massacres de cette semaine les arrestations massives (4000), les tortures et les lourdes condamnations (4, 6 et 8 ans pour les émeutiers d’Annaba) se succèdent, politiciens et pleureuses médiatiques, par leurs déclarations mensongères, brouillent le sens évident des « évènements » d’Algérie : c’est une véritable révolution sociale qui a commencé là-bas !

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tracts

Le malheur est grand pour les Etats… ils ont des hommes à gouverner

Tract daté du 13 octobre 1988 à Paris

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

En s’attaquant directement à l’Etat, les émeutiers algériens ont su désigner l’origine de tous leurs maux. En incendiant et détruisant : commissariats, tribunaux, mairies, sièges du FLN, souk el fellah, banques, écoles, ministères, agences de voyage, hôtels de luxe, quartiers réservés aux loisirs des bureaucrates, ils ont clairement posé les bases d’une révolution sociale.

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Algérie : Hommage au silence

Texte paru dans REFLEXes, n° 19, novembre 1988, p. 3

Le mutisme des intellectuels, resté inexpliqué, intervient à point à l’occasion d’un mouvement qui échappe de toute façon à leurs analyses comme à toute représentation.

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revues

Monique Gadant : Algériennes. De l’imaginaire au réel

Article de Monique Gadant paru dans les Cahiers du féminisme, n° 46 (11e année), automne 1988, p. 30-31

Les deux articles qui suivent sont rédigés par Monique Gadant, anthropologue et membre du comité de direction de la revue « Peuples méditerranéens ». Le numéro de cette revue qui sort en octobre est consacré à la question des femmes autour des thèmes suivants : l’honneur, le travail des femmes, le nationalisme et les femmes, etc.

Spécialiste du Maghreb, M. Gadant nous présente ici deux livres sur les rapports de sexes en Algérie.

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Jacques Dubart : Algérie. Les assassins sont au pouvoir

Article de Jacques Dubart paru dans Lutter !, n° 25, novembre 1988, p. 12

Soldiers with the Algerian armed forces patrol the streets of Algiers in military tanks after riots broke out, instigated by rising food prices in a country with an unemployment rate of more than 18%. Islamic fundamentalist demonstrations and riots against Algerian President Chadli Bendjedid were severely repressed by the military, which killed hundreds of young urban poor civilians seeking work, decent housing, and public services. The riots were the most serious since Algeria gained independence in 1962. (Photo by © Patrick Robert/Sygma/CORBIS/Sygma via Getty Images)

Les « évènements » d’Algérie ont été précédés par une série de grèves contre la politique d’austérité, en particulier dans les zones industrielles de Rouiba-Reghaia, d’El-Harrach et de Bouira, où la répression a été particulièrement dure. La grève est entrée dans la capitale, le 2 octobre avec le mouvement des postiers. Puis les lycéens et les étudiants sont descendus dans la rue, suivis par l’ensemble de la jeunesse. A l’intérieur du pays, 80 % des villes ont été touchées par les émeutes. A partir du 6 octobre, l’état de siège à été décrété. Et la boucherie a commencé. Sans états d’âme, les soldats ont obéi aux ordres. Ils ont tirés sur des enfants, des gens désarmés. Au fusil-mitrailleur, à la mitrailleuse lourde. Plus de 600 tués. Un nombre considérable de blessés. Plusieurs milliers d’arrestations, touchant tous les milieux, des frères musulmans à l’extrême-gauche, et en particulier de nombreux syndicalistes.

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Débats et textes en débat : Les événements d’octobre 88 en Algérie

Supplément au Bulletin de liaison du CEDETIM, n° 43, décembre 1988, p. 1-14

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

DÉBAT PUBLIC
organisé par le CINEL et le CEDETIM
le 23 octobre 1988

Interventions de :

Mohammed HARBI
Khélifa MESSAMAH
Albert-Paul LENTIN

Débat animé par : Félix GUATTARI et Gustave MASSIAH


Les « événements » d’octobre 88 en Algérie ont fait la Une des journaux. En organisant le débat-public dont voici le compte-rendu, nous avons voulu, non pas faire un autre « scoop », mais tenter d’élaborer une analyse grâce à des interventions de personnes connaissant aussi bien le présent qui a déclenché la révolte, que le passé qui en avait préparé les différents éléments. Nous espérons que ces éléments d’analyse apporteront un éclairage plus synthétique et plus politique que ceux de la grande presse sur ces phénomènes.

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Imbra : Algérie. Une révolte apparemment soudaine…

Textes parus dans Le Monde libertaire n° 722, 20 octobre 1988, p. 6


L’ALGÉRIE a été à feu et à sang durant plusieurs jours. Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut connaître la situation d’un pays où la crise et la jeunesse ne font pas bon ménage.

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J.-M. Chambéry : Des jeux ?

Article de J.-M. Chambéry paru dans Courant alternatif, n° 79, octobre 1988, p. 32-35


La Corée, un peuple, une langue, une culture, une même histoire jusqu’à il y a peu. Et pourtant deux Etats. Au Nord, une dictature communiste ; au Sud une dictature militaire. Au sud, des manifestations qui se multiplient contre le régime en place, contre les bases US, pour la réunification des deux Corées… Et parallèlement une répression qui s’intensifie. Que ce soient cocktails Molotov ou marches pacifistes, la réponse du pouvoir est toujours la même: les matraques, les arrestations, les tortures. Une répression que le pouvoir peut légitimer après l’élection démocratique n’est-elle pas le moyen de choisir son oppresseur ? – de Rho Dae Woo, candidat des militaires, à la tête de l’Etat.

Et c’est dans ce climat de pré-guerre civile qui agite la Corée du Sud que se sont ouverts les XXIe Jeux Olympiques. Des Jeux dits de l’amitié qui sont censés pousser à une trêve de tous les conflits !

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Le massacre d’octobre à Alger

Article paru dans Le Bolchévik, n° 88, novembre 1988, p. 1, 6 et 7


Les bourgeoisies française et internationale ont poussé un soupir de soulagement quand, le 11 octobre, le lendemain du discours du président Chadli, les médias ont annoncé le « retour à l’ordre » en Algérie. Mais dans le silence assourdissant, résonnaient encore, dans les têtes des Algériens, le staccato sinistre des armes automatiques et les cris des blessés et des agonisants. L’« ordre » imposé dans le sang est lourd de rage contenue contre un régime qui n’hésite pas à tirer à la mitrailleuse sur des adolescents et des enfants. Est-ce pour ça que sont morts un million d’Algériens dans leur lutte contre la terreur coloniale française ?

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Saïd Akli : Algérie. Une ouverture très modérée

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 278, 13 décembre 1988, p. 6-8


UNE QUINZAINE DE JOURS après la levée de l’état de siège, Alger a été recouverte de grandes affiches pour la démocratie.

Les mobilisations des milieux intellectuels contre la répression et la torture ont certes impulsé un large mouvement d’opinion pour une démocratisation de la société. Mais les affiches pour la démocratie étaient cyniquement l’initiative de ceux-là même qui avaient ordonné le massacre de centaines de jeunes. Profitant de l’état de choc collectif créé par la violence du soulèvement populaire et la sauvagerie de la répression militaire, Chadli reprenait l’initiative politique avec la promesse d’une ouverture démocratique. En échange, il demandait au peuple une participation massive au référendum du 3 novembre, pour faire oublier ses crimes et plébisciter sa politique avant le congrès du Front de libération nationale (FLN).

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Saïd Akli : Algérie. Soulèvement populaire et démocratie

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 275, 31 octobre 1988, p. 23-26


QUELQUES JOURS seulement nous séparent de la fin du soulèvement national de la jeunesse populaire. Alors que les 500 nouveaux Chouhadas (martyrs, en arabe) n’étaient pas encore tous enterrés, que des milliers de manifestants soignaient leurs blessures ou croupissaient entassés dans les prisons, le pouvoir des assassins annonçait un référendum national pour le 3 novembre 1988. Le peuple algérien est appelé à approuver immédiatement une première réorganisation du pouvoir exécutif, au terme de laquelle le Premier ministre, choisi par le Président, formerait un gouvernement « sans exclusive aucune » qui serait responsable devant l’Assemblée nationale.

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Abdoul le Bougnoul : Du code de la nationalité aux nouveaux espaces de citoyenneté

Article d’Abdoul le Bougnoul paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 76, février-mars 1988, p. 4-5


R.C.N…

I – DECODER LE CODE !

Le code de la nationalité vient de connaître de nouveaux soubresauts après les propositions de la réforme présentées, début janvier 88, par la « Commission des sages » à Chirac. Il y a des chances pour que ces propositions soient prises en compte après les prochaines élections d’autant plus que les pratiques restrictives dans ce domaine sont déjà appliquées dans une large mesure – recrudescence des expulsions, prolongation inconsidérée des délais d’attribution de la nationalité française aux demandeurs – avant même que le législateur se prononce sur la décision de réforme.

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presse

Denis Berger : « Les intellectuels ne sont pas des gens qui sont, en soi, porteurs de vérité »

Interview de Denis Berger pour Libre Algérie, n° 18, novembre-décembre 1988


Libre Algérie — Denis Berger, que vous inspirent les événements tragiques que vient de connaître l’Algérie ?

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presse

Mustapha Ben Mohamed : Pour une nouvelle internationale

Entretien avec Mustapha Ben Mohamed réalisé par Linda Ababsa et paru dans Parcours maghrébins, n° 23, décembre 1988, p. 24-25.

Garantir les libertés et répondre aux revendications du peuple.

Organisation socialiste des travailleurs

Pour une nouvelle internationale

Entretien réalisé avec Mustapha Ben Mohamed enseignant en retraite (1), de l’Organisation socialiste des travailleurs, section de la IVe Internationale (centre international de construction).


Parcours Maghrébins : Comment pensez-vous exprimer votre sensibilité ?

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revues

Algérie : crise sociale et « ouverture »

Entretien de Chawki Salhi avec Erdal Tan paru dans Inprecor, n° 305, du 23 mars au 5 avril 1990, p. 17-20.

Des élections municipales auront lieu en juin prochain en Algérie ; l’équipe du président Chadli Bendjedid entend ainsi enrayer le mécontentement social sans mettre en danger son pouvoir, ni les réformes libérales en cours. Le Parti socialiste des travailleurs (PST), récemment légalisé, joue un rôle important dans le mouvement démocratique algérien, en se battant aussi bien contre les plans d’austérité gouvernementaux que contre les intégristes islamiques. Son porte-parole, Chawki Salhi, fait le point sur la situation dans son pays.


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presse

Algérie : sursaut prolétarien (octobre 88)

Article paru dans Communisme, n° 29, octobre 1989, p. 40-47.

Octobre 1988 : Les prolétaires en Algérie ont secoué, une semaine durant, le carcan de leur misère ; pendant trois jours, ils ont brisé la paix sociale, la soumission, ont attaqué l’ordre établi. Contre le monde inhumain que nous impose la bourgeoisie aux quatre coins du monde, … la seule réponse de notre classe, c’est celle que les prolétaires ont, malgré toutes les limites de l’époque, remis en avant en Algérie : LA LUTTE.

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publications

De la Kanaky à l’Algérie en passant par Louise Michel

Mon dernier texte intitulé « De la Kanaky à l’Algérie en passant par Louise Michel » vient d’être mis en ligne sur le site de Middle East Eye. Lien

 

 

En voici les premières lignes :

« Trente ans après les vingt et un mort des « événements » d’Ouvéa et les accords de Matignon-Oudinot, destinés à garantir une « paix durable fondée sur la coexistence et le dialogue », les électeurs de Kanaky (Nouvelle-Calédonie) se sont prononcés, avec 56,7 % des voix exprimées et plus de 80 % de participation, contre la question suivante : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ».

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presse

Contre l’explosion prolétarienne, la bourgeoisie algérienne assassine, l’impérialisme approuve

Article paru dans Le Prolétaire, n° 398, octobre-novembre 1988, p. 1-2


Les émeutes qui ont enflammé durant une sanglante semaine une bonne partie du pays ne se réduisent pas à un « coup de fièvre de la jeunesse », mais sont l’expression d’un mouvement social aux origines indiscutablement prolétariennes (1).

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revues

Sadik Jalal al-‘Azm : Palestinian Zionism

Article de Sadik Jalal al-‘Azm paru dans Die Welt des Islams, Nr. 1/4 (1988), p. 90-98.


A basic maxim of Marxist socio-political analysis states that similar infrastructural conditions tend to produce similar superstructural phenomena. Some of us who have been in close and protracted contact with the Palestine Liberation Organization (PLO), (particularly with its political militants, higher cadres and more outspoken ideologues), certainly have sensed something of the importance of this maxim, not as an abstract principle but as a concretely lived series of organically developing situations, ideas and experiences. I am referring, here, to the Palestinian comparisons drawn between the modern Jewish and Palestinian diasporas and the superstructural (particularly political) phenomena generated by them.

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presse

Saïd Akli : De l’infitah à l’état de siège

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 274, 17 octobre 1988, p. 3-5


POUR LA PREMIERE FOIS depuis le coup d’Etat militaire du 19 juin 1965, I’Algérie connaît l’état de siège et l’armée a tiré sur les manifestants dans plusieurs villes du pays. La sauvagerie de la répression militaire a dépassé toutes les limites de l’imaginable, pour une population traditionnellement habituée à voir la presse et le télévision nationales dénoncer de telles pratiques en Israël, en Afrique du Sud, au Chili et ailleurs.

En seulement 6 jours, le soulèvement national de la jeunesse algérienne s’est déjà soldé par près de 500 morts (176 selon les sources officielles), des centaines de blessés et des centaines d’arrestations. Ce bilan provisoire très lourd exprime mieux que toute analyse, la consommation totale de la rupture politique entre les masses populaires et le pouvoir.

Saïd AKLI

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presse

Algérie, nation indépendante

Article paru dans Alarme, organe du Ferment ouvrier révolutionnaire, n° 40, avril à décembre 1988, p. 14-15.

 

 

« Les Ferhat Abbas et Ho Chi Minh, tout à fait comparables aux Massu métropolitains et aux colons, ne peuvent agir que par le recul de la révolution, et par les innombrables manigances inter-impérialistes du marchandage entre les deux blocs. »

« La fin de l’éternité ». G. Munis, 1959.

 

La vague de grèves, aboutissant aux journées d’émeutes d’octobre 88, souligne nettement la nature de quelques conceptions sur l’Algérie et les « nations indépendantes ».

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presse

Ali : Lettres d’Alger

Lettres publiées dans Le Brise-Glace, n° 2-3, printemps 1989, p. 28.

Début octobre 1988

Bonjour,

(…) J’ai passé une dizaine de jours au bord de la mer (…) la mer ici c’est tout ce qui reste de beau. Notre pays est en train de vivre un moment très difficile, une grande crise économique. L’inflation bat son plein, ce qui augmente le nombre des corrompus d’un chiffre considérable. La corruption est partout. Ça touche même les couches du peuple. Le peuple souffre et se lamente avec un silence qui se fera entendre bien haut tôt ou tard. Car il y a ici un vrai ras-le-bol. Mais voilà, malheureusement, les leaders manquent, l’organisation des masses populaires n’existe pas.

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livres

Amar Yaïche : Dansons sur les cadavres

Extrait d’Amar Yaïche, Dansons sur les cadavres, Montreuil, L’Insomniaque, 2005, p. 5-6.

 

 

QUOI? Me parler à moi de ce qui nous pousse à fuir le pays? Pourquoi soulever des questions qui me brisent les klaouis? Plus d’espoir, mon frère! Macache! Regarde-les autour de toi. Moi, je les vois, je vis avec eux. Et ne m’énerve pas, nous sommes rue Myrrha. J’ai peut-être rien, mais ici c’est moi qui règle.

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évocations presse

Rachid Mimouni : L’Algérie traumatisée

Extraits de l’entretien de Rachid Mimouni avec Thierry Fabre et Olivier Mongin, Esprit, n° 152-153, juillet-août 1989, p. 72-74.

 

 

Olivier Mongin : Est-ce que ce retour à une mémoire que tu revendiques sans nostalgie peut être partagé par le jeune urbain qui a rompu tous les fils avec le passé ? La jeunesse algérienne est-elle capable de faire ce travail de mémorisation ?

Rachid Mimouni : Capable je ne sais pas, mais je crois que ce travail de mémorisation est nécessaire parce que cette jeunesse est complètement déboussolée et sans racines.

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presse

Paul Thibaud : La période des drapeaux est terminée

Extraits d’un article de Paul Thibaud paru dans Esprit, n° 145, décembre 1988, p. 19-21


La révolte des jeunes Algériens, la répression brutale qui leur a d’abord répondu, puis les réformes ébauchées ont trouvé les intellectuels français singulièrement impréparés. Parmi d’autres réactions désolantes, la plus cocasse restera celle de Gisèle Halimi dans Libération (13 octobre) : elle ne savait pas que l’Algérie était une dictature ! elle n’en a été avertie que « très tard et très mal » par ses « amis algériens », « qui étaient au pouvoir ». Doit-on comprendre que la gauche mondaine ne s’informe que dans les cocktails ? Soyons plutôt honnêtes: tout le monde savait et tout le monde s’en fichait! La cause dont l’intelligentsia française s’était fait jadis un emblème, elle lui était devenue quasi indifférente. Ce que la déclaration laborieuse de quelques ex-121 ne saurait dissimuler. Ces héros se sont relus ; aujourd’hui comme hier, profèrent-ils, « la cause du peuple algérien est celle de tous les hommes libres ». Cette superposition du présent et du passé suggère que le combat des jeunes Algériens est le même que celui de leurs pères, il y a trente ans, et qu’à une génération d’intervalle ils trouvent à l’extérieur les mêmes valeureux alliés, toujours aussi fermes sur les principes. (…)

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livres

Gisèle Halimi : Le lait de l’oranger

Extraits de Gisèle Halimi, Le lait de l’oranger, Paris, Gallimard, 1988

Gisèle Halimi (à g.) avec Djamila Boupacha, la jeune indépendantiste algérienne dont elle a été l’avocate. Ici, le 22 avril 1962. © AFP (Source)

p. 177-181 :

Aujourd’hui, je n’appellerai pas Camus. Je ne lui raconterai pas cette aventure unique : la justice militaire contrainte à la justice par l’effondrement d’un complot policier.

Je me revois, quelques mois avant ce procès, accrochée à un téléphone que je voulais charger de toutes mes forces de conviction. Je désirais, cette fois encore, que Camus intervînt auprès de Coty, de l’Élysée ou de je ne sais quel responsable gouvernemental.