« Le FLN, mirage et réalité », tel est le titre de mon nouvel article qui vient de paraître dans le 67ème numéro de ContreTemps. Revue de critique communiste.

« Le FLN, mirage et réalité », tel est le titre de mon nouvel article qui vient de paraître dans le 67ème numéro de ContreTemps. Revue de critique communiste.

Résolution du congrès du Parti socialiste de France tenu à Lille du 9 au 11 août 1904 suivie par la résolution du Congrès socialiste international tenu à Amsterdam du 14 au 20 août 1904, publiées et présentées dans Le Socialiste, 7-27 août 1904

Le citoyen Vaillant demande que le Parti insiste sur le devoir de tout militant et de tout élu socialiste de s’opposer par tous les moyens aux entreprises coloniales.
Résolution du congrès socialiste international de Paris parue dans La Fronde, 28 septembre 1900 ; Le Petit sou et La Petite République, 29 septembre 1900 ; Le Socialiste, 21 octobre 1900

Le congrès socialiste international tenu à Paris en 1900,
Considérant,
Que le développement du capitalisme mène fatalement à l’expansion coloniale, cette cause de conflits entre les gouvernements ;
Résolution du treizième congrès du Parti ouvrier français tenu à Romilly-sur-Seine et parue dans La Petite République, 12 septembre 1895

Sur la question coloniale, le citoyen Paul Lafargue, au nom du conseil national, fait un rapport très complet et très documenté, dans lequel il montre tous les dangers et tous les inconvénients de la politique coloniale.
Après une intéressante discussion à laquelle prennent part plusieurs délégués, le congrès adopte à l’unanimité la résolution suivante :
Etude de Paul Vigné d’Octon parue en quatre parties dans La Revue anarchiste, n° 10, octobre 1922 ; n° 11, novembre 1922 ; n° 12, décembre 1922 ; n° 13, du 20 janvier au 20 février 1923

LA LITTERATURE ARABE
I
A l’heure où plus que jamais sévit, non seulement au Maroc, mais dans toute notre Afrique du Nord, le régime du vol, du massacre et de la spoliation, à l’heure où se multiplient les bombardements des villages marocains par avions, et les hécatombes de ceux qui persistent à défendre leur pays contre l’envahisseur cupide et cruel, à l’heure enfin, où les Arabes d’Algérie et de Tunisie, bien qu’ayant laissé 80.000 des leurs dans les tranchées subissent, plus brutal que jamais le Code féroce et honteux de l’Indigénat, il me plaît de montrer ici que ces victimes de la Force ne sont pas les brutes et les sauvages, la race inférieure que le vainqueur ne cesse de nous présenter, sans doute pour atténuer son crime. Et pour cela, il me suffira de dire, ici, ce que furent à travers les siècles l’âme poétique et le génie littéraire des vaincus.
Article paru dans Le Drapeau rouge, 1er mai 1930

Depuis le 1er janvier se déroulent, en Algérie, les fêtes du Centenaire de l’occupation de ce pays par les Français.
A cette occasion, les propriétaires, les patrons, les banquiers, le gouvernement français essayent, sur tous les tons, de persuader les ouvriers et les paysans de France qu’ils sont alles dans votre pays pour vous donner la civilisation, que c’est avec douceur qu’ils se sont installés chez vous, que tous les Algériens sont heureux de les avoir dans leur pays.
Article de Pierre Mualdès paru dans Le Libertaire, 5 septembre 1924

Aux portes des usines, à l’embauche des chantiers, ils sont là, innombrables, reconnaissables à leur teint basané, à leur accoutrement différent. Les ouvriers français de France y sont également, escomptant le boulot mal payé, certes, mais qui procurera à la maisonnée le pain attendu. Et dans le fonds d’eux-mêmes, inconsciemment, ils maugréent contre ces intrus, ces « sidis » qui leur font une concurrence qu’ils estiment déloyale et qui, souvent pour un salaire moindre, vont les empêcher de trouver le travail dont ils ont tant besoin. Il n’y a pas que les indigènes algériens, mais aussi des pauvres diables de toutes nationalités : Polonais, Tchèques, Hongrois, Allemands, Italiens, Espagnols, etc., qui, chassés de leurs pays pour des raisons diverses, viennent solliciter des exploiteurs français leur maigre gagne-pain.
Article d’Yvonne Suiram paru dans Le Libertaire, 28 septembre 1924

C’est à tous les camarades, hommes ou femmes que je veux m’adresser aujourd’hui, en leur parlant des indigènes algériens, si méprisés, si bafoués parmi le peuple français.
Oui, camarades, nous protestons contre les Américains, qui ne veulent pas admettre les noirs dans les lieux publics : transports en commun, théâtres, etc., et nous, habitants d’un pays qui a la réputation d’être hospitalier et accueillant à tous, nous maltraitons ceux que nous avons attirés chez nous en leur promettant le bien-être qu’ils ne peuvent plus trouver chez eux, depuis que nos généraux assassins sont allés porter la civilisation à coups de fusil et de canon.
Article de Magdeleine Paz paru dans Le Populaire, 22 juillet 1936

LA Commission coloniale, nommée par le 33e congrès du Parti, est chargée d’une besogne immense.
L’une de ses tâches – et non la moindre – consiste à informer les militants de la situation actuelle aux colonies, de les mettre en présence des revendications des peuples colonisés, de les appeler à les soutenir, de leur montrer, enfin, la gravité du problème colonial et l’impérieuse nécessité de le résoudre sans délai.
Article d’Elie Kamoun paru dans La Lutte ouvrière, n° 6, 31 juillet 1936 ; suivi de « Pour une assemblée constituante », n° 7, 8 août 1936

La population algérienne indigène comme européenne est des plus hétéroclites. La partie indigène se compose d’une multitude de races. Berbères, Kabyles, Mozabites, Turcs, etc. et cela est important. Car entre elles de vieilles haines existent, attisées aujourd’hui par l’impérialisme. Par ailleurs il y a l’élément juif.
Discours prononcé par Ahmed Ben Bella, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, 17e session, 1147e séance plénière, 9 octobre 1962

M. BEN BELLA (Premier Ministre de la République algérienne démocratique et populaire) : Au nom du peuple algérien et de son gouvernement, il m’est agréable d’exprimer à votre assemblée nos vifs remerciements pour le vote unanime qui vient de consacrer notre admission dans la grande famille des Nations Unies.
Article de Mohamed Saïl paru dans Le Libertaire, n° 401, 23 janvier 1925

C’est l’appel de détresse, c’est le cri de douleur que lancent les parias de la terre algérienne à tous les êtres vraiment humains, à tous les honnêtes gens qui ont une âme sensible et un cœur juste. Comme tout être humain, nous sommes nés pour vivre librement ; de même constitution organique, de même composition de corps, notre chair souffre comme la leur, lorsqu’elle est meurtrie par la faim et notre esprit ressent la douleur atroce de l’oppression lorsqu’elle sévit.
Article de Mohamed Saïl paru dans Le Libertaire, n° 393, 15 janvier 1925

Raymond Denis, collaborateur du « Petit Parisien » journal de la pourriture capitaliste, vient de relater, dans une série d’articles, la vie des Kabyles en France et en Algérie.
Article d’André Chouraqui paru dans La Jeune Garde, n° 3, 29 août 1936

N.D.L.R.
La lutte contre le colonialisme est une des tâches des révolutionnaires dont le souci est d’affaiblir, pour le mieux écraser, leur propre impérialisme. Les questions coloniales seront donc régulièrement traitées dans la Jeune Garde. Dès maintenant notre camarade André Chouraqui délégué à la propagande de la fédération des J. S. d’Alger, nous écrit : « Nous collaborons régulièrement à votre journal, pour décrire dans tous les détails la situation du peuple d’Algérie : sa misère effroyable, le sort lamentable physique et moral de sa jeunesse, ses aspirations, ses volontés ».
Article d’Eugène Guérard paru dans La Voix du peuple, 1ère année, n° 3, du dimanche 16 au dimanche 23 décembre 1900

La Chambre a entendu lundi dernier un excellent discours du citoyen Vaillant dont le résultat a été l’adoption d’un amendement à la loi sur le régime des boissons ainsi conçu :
« Le gouvernement interdira par décrets la fabrication, la circulation et la vente de toute essence reconnue dangereuse et déclarée telle par l’Académie de médecine. »
Article signé Michel-Marcel paru dans Le Travailleur, Cinquième année, n° 466, 8 octobre 1905

On annonce de Brazzaville que Gaud et Toqué viennent d’être condamnés à cinq ans de réclusion. Mais peut-être – les événements se succèdent si rapidement – ne se souvient-on déjà plus des exploits de ces deux personnages. Les affaires Jaluzot, Cronier et Gallay sont bien plus passionnantes.
Article de Mikhalis Raptis dit Michel Pablo, paru dans Sous le drapeau du socialisme, n° 66, octobre 1975

Il s’agit d’une importante contribution à l’histoire réelle du mouvement national algérien destinée à faciliter la compréhension de la révolution algérienne depuis son commencement.
Article de Robert Bonnaud paru dans La Quinzaine littéraire, n° 216, 1er septembre 1975

L’historiographie de la révolution algérienne entre dans une ère nouvelle. Le livre de Mohammed Harbi (Aux origines du FLN : le populisme révolutionnaire en Algérie, Bourgois, 1975), venant après celui de Vatin (L’Algérie politique : histoire et société, Colin) et les témoignages importants de Lebjaoui (Vérités sur la révolution algérienne et Bataille d’Alger ou bataille d’Algérie ? Gallimard), en est le signe éclatant.
Editorial de Marcel Fourrier paru dans Clarté, 4e année, n° 77, 15 octobre 1925

Le 3 octobre, le jour même où les dépêches d’agence annonçaient que les espagnols entrés sans combat dans Ajdir, l’avaient razziée et incendiée, M. Painlevé prononçait à Nîmes un grand discours dans lequel il donnait enfin connaissance des propositions de paix faites trois mois auparavant de façon assez vague par les espagnols et les français à Abd-el-Krim.
Article de Maxime Rodinson paru dans Vérité-Liberté. Cahiers d’information sur la guerre d’Algérie, n° 16-17, février-mars 1962

VERITE-LIBERTE a déjà publié dans son numéro 6-7 une longue étude de Maxime Rodinson, « Maghreb et nationalisme arabe ». Nous publions maintenant un commentaire critique du même auteur sur le livre récent de A.R. Abdel Kader, « Le conflit judéo-arabe ».
Article de Jean-Marc Raynaud paru dans Le Monde libertaire, n° 558, 17 janvier 1985

IL y a trente ans, le 1er novembre 1954, la nuit algérienne s’étoilait brutalement d’une trentaine d’actions armées, et rares furent ceux qui comprirent qu’il s’agissait là de la suite et du début d’une longue histoire : celle de la guerre d’Algérie et celle de la révolution algérienne.
Article de Mikhalis Raptis dit Michel Pablo paru dans Sous le drapeau du socialisme, n° 99, février 1985

La réflexion de Mohammed Harbi sur le mouvement national algérien reste jusqu’à ce jour la plus profonde, celle qui éclaire le contexte historique, social, politique, culturel, dans lequel ce mouvement se développe, s’entredéchire de crise en crise, transcroît en direction d’une des plus grandes révolutions coloniales de l’après-guerre.
Article de René Gallissot paru dans La Quinzaine littéraire, n° 335, du 1er au 15 novembre 1980

René Gallissot parle ici surtout de deux livres qui viennent de paraître à propos de l’insurrection algérienne (en attendant celui de Ferhat Abbas) : l’Histoire de la guerre d’Algérie par Alistair Horne, traduit de l’anglais, et celui de l’Algérien Mohammed Harbi : le FLN, mirage et réalité, qui, pour la première fois, analyse de l’intérieur les raisons d’être du FLN, de la lutte armée et de la mise en place du nouveau régime.
Article de Maxime Rodinson paru dans Le Nouvel Observateur, du 3 au 9 novembre 1980

Il est déplaisant de regarder la vérité en face. De plus, certains n’y ont pas intérêt. Et il est vrai, hélas, que cela peut avoir des inconvénients. Nulle action mobilisatrice ne se fait sans mythes, c’est aussi une vérité que toute l’histoire atteste et devant laquelle, encore et encore, on recule. Pourtant agir est indispensable. Donc les mythes aussi. Mais la vérité aussi a ses droits. Il y a là un nœud de contradictions indépassables.
Article de Jean Teilhac paru dans La Révolution prolétarienne, n° 663, janvier 1981

C’est le titre d’un ouvrage qui vient de paraître aux Editions Jeune Afrique. L’auteur en est Mohammed Harbi, qui a été un haut apparatchik du F.L.N., conseiller de Ben Bella, opposant à Boumediene, exilé en France depuis 1973.
Article d’Abdallah Ben Aïssa paru dans Sans Frontière, n° 3, semaine du 20 au 26 décembre 1980

Harbi, comme Kundera à qui nous empruntons le titre de cet article, sont des exilés. L’un algérien, l’autre tchèque. L’un comme l’autre veulent rendre leurs absence fertile. A défaut du présent interdit, révéler le passé.
Article de Ber Kovner alias Meir Vilner paru dans La Nouvelle Critique, n° 11 (192), Nouvelle Série, février 1968, p. 47-56

Le document que nous publions ci-dessous est la première partie d’une étude rédigée par le camarade Meir Vilner, secrétaire du Bureau Politique du Parti Communiste d’Israël, député à la Knesset, à l’intention du numéro spécial de la revue Les Temps Modernes consacré au conflit israélo-arabe. On se souvient que ce numéro, bouclé le 27 mai 1967, avant le Blitzkrieg israélien, était sorti des presses après le cessez-le-feu.
Article d’André Serfati paru dans Partisans, n° 3, février 1962, p. 68-77 ; suivi de Roger Benaben « N’est-il pas déjà trop tard », Partisans, n° 4, avril-mai 1962, p. 185-187

Ne à Oran (Algérie), je suis Algérien. Le reste est accessoire ; ma qualité de juif, par exemple, fournira certains éléments pour la compréhension de ma prise de conscience, mais pas davantage.
Appel de Messali Hadj du 1er septembre 1957 diffusé sous forme de tract ; paru dans La Vérité, n° 467, 5 septembre 1957 ; Interafrique Presse, n° 126, 6 septembre 1957 ; Algeria Libera, n° 1, 21 Settembre 1957 ; repris dans Combat et Le Monde, 4 septembre 1957 ; Nouvelle Gauche, n° 32, du 14 au 27 septembre 1957 ; La Commune, n° 5, novembre 1957

Nous avons reçu, avec prière d’insérer, le texte qu’on va lire. Son importance extrême, dans les circonstances actuelles, sautera immédiatement aux yeux du lecteur même non averti. C’est pourquoi nous avons estimé de notre devoir de journal libre de le publier intégralement.
La rédaction de « La Vérité ».
Appel de Messali Hadj paru dans La Commune, n° 4, juillet 1957 ; Demain, n° 82, 4 juillet 1957 ; La Voix du Peuple, n° 33, juillet 1957

Nous publions ci-après l’appel lancé par Messali Hadj aux démocrates français.
Cet appel a été envoyé à notre confrère Demain.
Nous remercions cet hebdomadaire et son directeur le Docteur Robin d’avoir bien voulu nous permettre de reproduire ce document dont l’importance nous paraît incontestable.
Message de Messali Hadj lu le 30 juin 1957 à Paris, publié dans La Voix du travailleur algérien, n° 5, juillet 1957 ; des extraits ont paru dans Le Monde, 2 juillet 1957

Chers Frères,
Nous publions ci-après le texte intégral du message que Messali Hadj a adressé à notre congrès.
La lecture de ce document a été hachée par des tonnerres d’applaudissements.
Interview de Messali Hadj parue dans La Commune, n° 1, avril 1957

1. – Quelles sont, à votre avis, les causes de la poursuite de la guerre d’Algérie, alors que, tant du côté des nationalistes algériens que de celui du gouvernement, on se déclare prêt au « cessez-le-feu » ?
Appel de Messali Hadj du 13 décembre 1955 paru dans La Voix du peuple, n° 16, 16 décembre 1955 ; reproduit partiellement dans La Vérité, n° 387, 30 décembre 1955 ; diffusé sous forme de tract

Au moment où la campagne électorale est ouverte pour les élections législatives, je crois de mon devoir d’adresser le présent appel au peuple français. Vivant en France depuis 1918 et ayant participé en tant que président du M.N.A. aux côtés du peuple français à beaucoup d’événements, je crois qu’il est nécessaire d’examiner d’une façon rapide ce passé.
Article de Messali Hadj paru dans Demain, n° 33, 26 juillet 1956

L’OPINION française, algérienne et internationale s’est souvent demandé ces dernières semaines quelle influence exerçaient encore Messali Hadj et son « Mouvement national algérien. »
Les avis demeurent partagés, mais les hommes avertis et de bonne foi, en métropole comme en Afrique du Nord, reconnaissent que Messali a encore de très nombreux partisans.
Article de Messali Hadj paru dans Demain, n° 9, 9 février 1956

Guy Mollet dans son discours d’investiture a, sans préjuger la solution du problème algérien, précise que celle-ci ne pourra être ni imposée unilatéralement, ni octroyée, mais seulement négociée. C’est en vue de ce dialogue que nous publions aujourd’hui un article de Messali Hadj, président du Mouvement National Algérien, indépendant de la Ligue Arabe. L’auteur, très franc sur le but qu’il se propose d’atteindre, préconise un moyen – la « table ronde » – qu’un homme politique français aussi modéré que M. Pleven avait suggéré (dans « Franc-Tireur »). Nous publierons dans de prochains numéros les opinions d’autres interlocuteurs possibles.
Interview de Messali Hadj réalisée le 22 décembre 1944 par Mohammed Aziz Kessous et parue dans Combat le 26 juillet 1946

A LA suite d’une nouvelle et pressante démarche des parlementaires de l’Union démocratique du Manifeste Algérien auprès du ministère de l’Intérieur au sujet de la libération effective et du retour de Messali Hadj, président du Parti du Peuple Algérien (P.P.A.), les services intéressés du ministère ont fait connaître hier aux députés du « Manifeste » que M. Messali, libéré, avait pris place le matin même à Brazzaville sur l’avion qui le déposera à Alger, via Dakar.
Déclaration de Messali Hadj parue dans La Flèche de Paris, 4e année, n° 51, 30 janvier 1937

La dissolution de l’Etoile Nord-Africaine ayant été décrétée, alors que rien ne la laissait prévoir, il nous a paru intéressant de connaître l’opinion du président de cette organisation dont l’attitude, depuis l’avènement du Front populaire, permettait précisément de croire que l’action de l’Etoile faciliterait les rapports entre les masses musulmanes et le peuple français.
Ainsi, Messali, que la décision ministérielle avait ramené à Paris en l’obligeant à interrompre une série de meetings dans la région lyonnaise, nous a déclaré :
Déclaration parue dans La Lutte anticolonialiste, n° 1, janvier 1946

De nationalité, de race et d’affiliation politique différentes, mais d’accord pour lutter pour l’indépendance immédiate et sans conditions des nations colonisées ou « protégées », nous avons pensé qu’il était nécessaire dans la situation présente de créer une revue antiimpérialiste intercoloniale de langue française.
Déclaration de Messali Hadj du 7 janvier 1944 reproduite dans La Lutte anticolonialiste, n° 2, avril 1946

Monsieur le Président de la Commission des Réformes,
Messieurs les Membres,
Avant d’aborder le sujet pour lequel je suis ici, je veux remercier infiniment la Commission qui me fait l’honneur aujourd’hui de me permettre de m’exprimer, après mon retour d’Aïn Salah, sur les revendications musulmanes à l’ordre du jour.
Interview de Messali Hadj réalisée par Albert-Paul Lentin parue dans Libération, 2 août 1951 ; suivie d’un entretien paru dans Action, du 3 au 9 août 1951, sous le titre « Le Pacte Atlantique est un danger pour la libération de l’Afrique du Nord nous déclare Messali Hadj »

MESSALI HADJ ? Une silhouette, un visage qui semblent faits pour le portrait ou la photographie. Une allure svelte et jeune, un visage régulier, une grande chechia rouge, une majestueuse barbe grisonnante, des yeux noirs très vifs … Le calme de la voix et l’amabilité du sourire ne cachent qu’à moitié l’énergie intransigeante du vieux lutteur, qui combat, depuis plus de 20 ans, pour le mouvement national algérien et, qui, de la Santé à Lambèse, de Lambèse à Maison-Carrée, de Maison-Carrée aux territoires du Sud et des territoires du Sud à l’Afrique noire, a connu à toutes les époques la prison et la résidence surveillée.
Interview de Messali Hadj réalisée par Rudolph Prager alias A. Duret parue dans La Vérité, 1ère quinzaine de juillet 1949

VOYEZ-VOUS, nous dit Messali en nous accueillant comme toujours, très fraternellement, la police vient encore de me rendre visite. Et de nous montrer un papier qui lui notifie la décision du ministre de l’Intérieur d’avoir à quitter Paris le lendemain de son jugement « avant midi précise ».
Interview de Messali Hadj réalisée par M’hamed Ferid Ghazi et Georges-Albert Astre parue dans Action, 8e année, n° 376, semaine du 13 au 19 décembre 1951

La personnalité de Messali Hadj est assurément l’une des plus marquantes de l’Islam moderne. Président du Parti du Peuple Algérien et président d’honneur du M.T.L.D. (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques), qui groupent aujourd’hui une grande partie des forces vives du peuple algérien, cet homme de cinquante-trois ans est resté profondément fidèle à ses origines prolétariennes ; il est un ardent défenseur de la communauté musulmane et fut élu vice-président du Congrès Islamique de Karachi, en février dernier.
Il a bien voulu nous accorder un large entretien, dans sa résidence de Chantilly (le « gouvernement » de Vichy l’ayant interdit de séjour en Seine et Seine-et-Oise, cette interdiction a été maintenue). Ses déclarations revêtent une importance toute particulière au moment où les pays arabo-musulmans prennent si fortement position pour une politique d’indépendance et de dignité, à l’heure où le Maghreb se sent étroitement solidaire des peuples en lutte dans tout le Moyen-Orient. Lui-même vient de rentrer d’un long voyage, qui l’a conduit au pèlerinage de la Mecque et en divers pays d’Orient.
Interview de Messali Hadj réalisée par Marcel Baufrère parue dans La Vérité, 16 août 1946

Après neuf années de persécution, de prison, de forteresse et d’exil dans la Forêt Vierge
POUR interviewer Messali Hadj, je devais longer le palais du Luxembourg ou, en d’interminables palabres se joue actuellement la tragi-comédie burlesque intitulée : « Conférence de la Paix ».
Article de Claude Bourdet paru dans Sans Frontière, numéro spécial, février 1982, p. 52

Je le revois, ce petit Antillais fragile d’apparence, à la peau olive, au regard brûlant.
A cette époque, il était toujours médecin psychiatre à l’hôpital de Blida, il n’avait pas encore rejeté le masque de la légalité, mais la force de sa conviction, et la dureté de ses analyses ne laissaient pas de doutes sur ses positions.
Article d’Abdelaziz Menouer alias El Djazaïri paru dans La Voix des jeunes, n° 8, août 1931

L’ENVERS DU DECORS
La foire coloniale de Vincennes bat son plein. L’inauguration des pavillons, les cérémonies, les conférences, les banquets à 1.000 francs par tête, se poursuivent à jet continu et à grands coups de tam-tam.
Dossier paru dans Droit et Liberté, n° 126 (230), septembre 1953

La fraternité vaincra
VINGT-SIX ans, 24 ans, 21 ans, 26 ans, 31 ans, 24 ans. Le sang jeune et frais de six travailleurs algériens s’est mêlé le 14 juillet, place de la Nation avec celui d’un parisien de 40 ans, notre ami Maurice Lurot, trésorier du Comité Rosenberg du 18e arrondissement.
Article de Fernand Doukhan paru dans Le Libertaire, n° 412, 6 janvier 1955

Des « ultras » partisans du massacre au représentant du P.C.A. qui s’est contenté de s’abstenir dans le vote de confiance au Gouvernement
LES débats à l’Assemblée algérienne sur les derniers événements nous permettent de faire une incursion édifiante parmi la faune parlementaire colonialiste, porte-parole des « saigneurs » de la terre ou « saigneurs » en personne, avec leur cortège des « préfabriqués » musulmans, de ceux à la figure de qui le peuple et les travailleurs algériens crachent leur suprême répulsion.
On a toléré, au milieu de cette engeance malsaine, quelques membres de l’U.D.M.A (1), organisation d’un réformisme inoffensif, dont la présence pouvait constituer un alibi contre ceux qui dénoncent l’imposture des élections « à l’algérienne ».
Article de Fernand Doukhan paru dans Le Libertaire, n° 406, 25 novembre 1954

UN passage très édifiant de la motion présentée au gouverneur général par les représentants de toutes les tendances syndicales d’Algérie (y compris la C.G.T.), nous renseigne sur l’esprit qui anime le réformisme syndical des fonctionnaires coloniaux, réformisme collaborateur avec la haute administration, au service du colonialisme algérien et de l’impérialisme français, s’opposant par là même aux efforts de la majorité d’un peuple vers son indépendance politique, économique et sociale.
Article de Fernand Doukhan paru dans Le Libertaire, n° 404, 11 novembre 1954

UN couple de jeunes instituteurs qui regagnait son poste, est mitraillé en compagnie du caïd dans un autobus, au cours de la nuit du dimanche 31 octobre au lundi 1er novembre. Notre malheureux collègue a été tué, si sa femme est actuellement hors de danger.
Article de Messali Hadj paru dans Le Libérateur, 2e année, n° 40, 17 juillet 1955

Soucieux d’informer très exactement nos lecteurs sur les positions des grands partis populaires d’outre-mer, nous avions demandé à Messali Hadj d’écrire pour le Libérateur un article sur le problème algérien.
L’on sait que, depuis plus de trente ans, ce dernier n’a cessé de lutter pour l’émancipation du peuple algérien. Condamné, sous Vichy, à quinze ans de travaux forcés et à vingt ans d’interdiction de séjour, il fut libéré après le débarquement allié en Afrique du Nord. Mais il fut rapidement victime de nouvelles persécutions. L’on a osé, après la guerre, faire revivre la peine accessoire d’interdiction de séjour qui l’avait frappé en 1941. En violation de la légalité républicaine, Messali Hadj est actuellement en résidence forcée à Angoulême. Les persécutions n’ont pas, bien au contraire, diminué le prestige populaire du grand leader algérien. Nous sommes heureux de publier l’article qu’il a bien voulu nous adresser.
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