Article paru dans Voix ouvrière,n° 46, 2 novembre 1965, p. 3
CHEZ U.C.L.A.F.
VIVENT LES TRAVAILLEURS ALGERIENS !
Le racisme est une des plaies les plus honteuses de la classe ouvrière. Il s’exerce en général contre tous les travailleurs étrangers et contre les Nord-Africains en particulier. La récente affaire de viol d’une jeune femme par sept individus a déclenché une vague d’indignation qui s’est canalisée contre les Nord-Africains en général. On ne cherche pourtant pas des poux sur la tête aux Lyonnais aux Bretons, ou aux Corses, tous « bons Français » lorsque l’un d’entre eux commet une agression, un viol ou autre délit.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux PUF.
Retrouvez aujourd’hui dans Reporters la troisième et dernière partie de mon entretien avec Faris Lounis autour de mon ouvrage Histoire algérienne de la France qui vient de paraître aux PUF.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux PUF.
Mon dernier article intitulé « Bhagat Singh. Martyr athée de l’indépendance indienne » vient de paraître dans le second numéro de Brasero. Revue de contre-histoire(L’échappée).
Le journal Reporters a publié aujourd’hui la deuxième partie de mon entretien avec Faris Lounis autour de mon dernier ouvrage Histoire algérienne de la France qui vient de paraître aux Puf.
Article de Christian Jung paru dans Voix ouvrière, n° 41, juillet 1965, p. 1 et 4
IL y a maintenant près d’un mois que Ben Bella a été arrêté, mais l’on chercherait vainement, dans les déclarations de Boumedienne, les raisons politiques du coup d’état. Les critiques formulées par celui-ci sont restées on ne peut plus imprécises et de tout ce qui a été dit, il ne ressort qu’une chose, c’est que dans tous les domaines, la politique de Ben Bella était « mauvaise » et qu’il convenait de lui substituer une politique « juste » !
Alors que le président Bouteflika se rend en France au mois de juin, Alternative libertaire s’est entretenu avec Mohammed Harbi, universitaire, ancien dirigeant (jusqu’en 1965) du FLN et animateur de son courant autogestionnaire pour faire le point sur la situation politique, économique et sociale en Algérie.
Article de Jean-Pierre Vial paru dans Lutte ouvrière, n° 526, 1er juillet 1978, p. 17
Le 8 février 1962, une manifestation contre les attentats de l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète, organisation d’extrême-droite militant pour l’Algérie Française) qui avait étendu son action terroriste de l’Algérie à la France et avait fait exploser le 7 février, la veille même, 17 bombes à Paris, est sauvagement chargée par la police. Au métro Charonne, il y a neuf morts et des blessés par centaines.
S’IL était sans aucun doute impossible de prédire l’heure, la date et le lieu du putsch du colonel Boumédienne — sauf peut-être pour certains « privilégiés », tel le gouvernement français, que des émissaires du chef de l’armée algérienne auraient discrètement sondé sur ses réactions probables quelques jours auparavant — une telle éventualité n’était pourtant pas imprévisible.
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de ma participation à l’émission Dima M3a Com – ديما معاك diffusée en direct ce vendredi 11 novembre à 19h sur DIMA TV…
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs que je serai l’invité de l’émission « Trous Noirs », diffusée en direct ce lundi 7 novembre, de 16h à 18h, sur Radio Libertaire (89.4 MHz FM à Paris).
Le journal Reportersa publié dans son édition du 1er novembre 2022 la recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) ainsi que la première partie de mon entretien avec Faris Lounis autour de cet ouvrage.
Je suis très heureux de pouvoir annoncer la mise en ligne, ce matin, de mon entretien avec la journaliste Leïla Beratto pour son podcast L’Horizon au sujet de mon Histoire algérienne de la France (Puf).
L’enregistrement est accessible sur la plateforme ARTE Radio en cliquant sur ce lien.
Article signé Jean-Claude paru dans Le Monde libertaire, n° 589, 4 avril 1985, p. 8
DEPUIS plus de vingt ans, l’Algérie est indépendante. La bureaucratie et la bourgeoisie nationale ont pris le relais des colons français pour exploiter à leur tour le peuple. La situation économique, sociale et politique est catastrophique. Le bilan pour les travailleurs est donc bien maigre.
Article signé Jean-Claude paru dans Le Monde libertaire,n° 588, 28 mars 1985, p. 8
LE F.L.N. comme si vous y étiez. Ce parti obéit à la même logique qui mène tous les partis. Chadli Bendjedid, actuel responsable du parti, après Boumediene, a imprimé à l’Algérie de 1985 un caractère réaliste, remettant en cause la politique économique de l’après-révolution. De cette révision découle un revirement d’alliances. Et pour ce faire, il y a eu nécessité d’une épuration dans l’appareil gouvernemental. La deuxième partie de cet article fera le point sur le situation du socialisme algérien et le façon dont il est vécu par la population.
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de la parution, hier, d’une recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) sur l’excellent site Ni patrie ni frontières.
Article de Pierre Lecomte paru dans Informations ouvrières, n° 1325, semaine du 22 au 29 juillet 1987
C’EST volontairement que nous avons attendu, pour écrire, que le verdict soit prononcé. Verdict qui, les lois aidant, a sauvé la vie du tortionnaire nazi. Par leurs dépositions, les témoins qui ont souffert le martyre des camps et des tortures ont fait passer le souffle de la vérité. Bien que nous rejetions entièrement ses vues politiques, il faut également signaler la phrase prononcée par Chaban-Delmas : « Qui peut ici lever la main et dire qu’il n’aurait pas parlé sous la torture ? »
Interview de Mohammed Harbi réalisée par Jean-Jacques Laredo et parue dans Rouge,n° 1133, 2 au 8 novembre 1984, p. 8-9
Mohammed Harbi est né dans le Nord-Constantinois en 1933. Il adhère au PPA-MTLD à l’âge de quinze ans et deviendra membre de la direction de la fédération de France du FLN. Après avoir occupé les fonctions de secrétaire général au ministère des Affaires extérieures puis de conseiller à la présidence de la République après l’indépendance, il est emprisonné pendant cinq ans sans jugement pour son opposition au coup d’Etat de 1965. Il vit en exil en France depuis 1973.
Éditorial paru dans Le Monde libertaire, du 30 novembre au 6 décembre 2000.
La pratique de la torture et la liquidation physique des opposants algériens à la colonisation française a donc été un fait quotidien tout au long de la guerre d’Algérie. Les aveux publics d’au moins deux généraux directement impliqués dans ces assassinats font qu’aujourd’hui l’État français va devoir digérer cette ignominie pour sauver l’essentiel, à savoir la pérennité de l’armée et des services secrets barbouzes.
Article paru dans Combat communiste, n° 2, 17 janvier 1975, p. 1 et 4
« L’Algérie va passer à la deuxième étape de sa révolution : la révolution socialiste », vient de déclarer le colonel-président Boumedienne. Les journaux algériens ressemblent aux publications maoïstes ou castristes : sur les pages d’ « El Moudjahid » s’étalent des slogans glorifiant « l’édification socialiste », des récits des exploits de volontaires de l’Armée Nationale Populaire sur les « chantiers du socialisme ». Boumedienne s’engage donc sur la voie déjà empruntée par les Staline, Mao et Castro : tenter de construire une économie nationale dans un pays arriéré à l’heure où toutes les places sont prises sur le marché mondial. Pour atteler les masses populaires à cette tâche, la bourgeoisie n’est pas avare de slogans « socialistes ». Qu’importe l’étiquette, pourvu que le Capital s’accumule… L’indépendance de l’Algérie, acquise au prix d’un million de morts, a certes mis fin à l’oppression coloniale, mais elle n’a pas libéré les travailleurs de l’exploitation capitaliste.
J’aurai le plaisir d’animer, en compagnie du politiste Paul Max Morin (auteur de l’ouvrage Les jeunes et la guerre d’Algérie), une conférence ayant pour thème : la centralité de la question algérienne en France.
Texte paru dans Rouge, n° 699, 17 juillet 1978, p. 6
Le jeudi 13 juillet s’ouvraient les Jeux africains à Alger sous le signe de la « solidarité africaine ». Ainsi, au moment où les peuples d’Afrique sont massacrés par les puissances impérialistes et leurs hommes de main africains, Boumedienne, le champion du « socialisme arabo-islamique », répond par l’organisation des Jeux de la solidarité africaine.
Article paru dans Tribune Internationale – La Vérité, n° 21, janvier 1984, p. 9
PLUSIEURS centaines de morts : tel est le tragique bilan que la presse internationale dresse au lendemain des émeutes qui ont secoué tout le Maroc dans la semaine du 17 au 25 janvier 1984. Comme en Tunisie (voir notre article), les masses laborieuses, exaspérées par la hausse brutale des prix des produits de première nécessité, sont descendues dans la rue pour « réclamer le droit à la vie ». Dans les deux pays du Maghreb s’affirme avec force une volonté de refus des plans d’austérité dictés par l’impérialisme, via le Fonds monétaire international.
Dossier paru dans Lutte ouvrière, n° 698, 17 octobre 1981, p. 10-11
QUELQUES mois avant la fin de la guerre d’Algérie, le 17 octobre 1961, plusieurs dizaines de milliers d’Algériens manifestaient dans les rues de Paris contre le couvre-feu, l’interdiction qui leur était faite de sortir le soir après 20 h 30, entre autres.
Éditorial de R. Gené paru dans Rouge & Vert, n° 242, 25 octobre 1995, p. 3
L’annonce, puis l’annulation, de la rencontre Chirac-Zéroual a modifié la perception par l’opinion des attentats revendiqués par le GIA. Chacun est désormais contraint de se positionner sur la situation en Algérie et ses répercussions en France.
Article signé Marie et Mohand paru dans Rouge, n° 695, 11 juillet 1978, p. 7-8
L’histoire de Dalila n’est pas « extraordinaire »
Dalila Zeghar, mariée depuis trois ans avec Denis Maschino, a été enlevée le 25 avril par son frère à Montréal. Depuis son mari, ses amis n’ont plus aucune nouvelle d’elle : son frère la séquestre en Algérie. La mobilisation pour sa libération, en France, nous a paru timide par rapport à l’énormité de l’enjeu. Peut-être y voit-on précisément une affaire extraordinaire, intolérable, certes, mais peu représentative. C’est trop gros, cela gêne, paraît rocambolesque. Celles et ceux-là mêmes qui luttent tous les jours contre l’oppression des femmes ne parviennent pas à se convaincre des sommets qu’elle atteint dans certains endroits, les pays musulmans en particulier. C’est pourtant la même oppression que nous connaissons ici, elle a les mêmes racines, vise aux mêmes buts, mais il y a une différence de degrés qu’on doit apprendre à connaître.
Mon nouveau livre, intitulé Histoire algérienne de la France (PUF), paraît aujourd’hui et sera disponible dès ce matin dans toutes les bonnes librairies.
Article signé M.C. paru dans Rouge & Vert. Le Journal des Alternatifs, n° 119, 13 avril 2001
Tous les articles, courriers ou tribunes, concernant l’Algérie, publiés dans Rouge & Vert ont amené des courriers virulents, nous accusant, suivant l’auteur, d’être les porte-flingues des « éradicateurs » ou de distiller les « contre-informations » des partisans des accords de Rome. L’article paru dans les numéros 117 et 118 de Rouge & Vert (« Quand est-ce que l’armée retournera dans les casernes ? ») n’a pas fait exception.
Éditorial paru dans La Lettre d’Article.31,n° 11, avril 1995, p. 1
Pour justifier les lois du 24 août 1993 sur la « maîtrise de l’immigration » et du 27 décembre 1994 punissant l’aide aux étrangers en situation irrégulière, Charles Pasqua a déclaré en substance que si les Français avaient fui les nazis comme beaucoup d’Algériens tentent de fuir la guerre civile, la France serait encore occupée…
Texte paru dans REFLEXes, n° 19, novembre 1988, p. 3
Le mutisme des intellectuels, resté inexpliqué, intervient à point à l’occasion d’un mouvement qui échappe de toute façon à leurs analyses comme à toute représentation.
Article paru dans La Voix des travailleurs algériens, n° 7, février 1979, p. 13
Durant la semaine du « dialogue » (de sourd !) de Stoléru, nous avons pu voir à la télévision (A2) la projection du film « LA MAL VIE… » de D. Karlin (avec la collaboration de T. Laine et T. Ben Jelloun).
Article paru dans La Voix des travailleurs algériens, n° 9, avril 1979, p. 14
A Téhéran, le 8 mars, tandis que les femmes du monde entier se rassemblaient pour la journée des droits de la femme, débutait une série de manifestations qui devaient durer cinq jours. Des femmes iraniennes exigeaient le retrait de l’obligation du port du « Tchador », long voile noir des Iraniennes.
Article de Monique Gadant paru dans les Cahiers du féminisme, n° 46 (11e année), automne 1988, p. 30-31
Les deux articles qui suivent sont rédigés par Monique Gadant, anthropologue et membre du comité de direction de la revue « Peuples méditerranéens ». Le numéro de cette revue qui sort en octobre est consacré à la question des femmes autour des thèmes suivants : l’honneur, le travail des femmes, le nationalisme et les femmes, etc.
Spécialiste du Maghreb, M. Gadant nous présente ici deux livres sur les rapports de sexes en Algérie.
Article de Monique Gadant paru dans Critique Communiste, n° 120-121, juillet 1992, p. 45-52
Afin d’éclairer et de comprendre la nature de ce qu’on appelle le mouvement des femmes en Algérie, ses objectifs et les difficultés qu’il rencontre, il est nécessaire de revenir en arrière, voire même de se situer dans une perspective un peu historique. Je m’efforcerai ce faisant d’être aussi objective que possible.
Article de Michel-Antoine Burnier paru dans Éléments, n° 5-6, 2e et 3e trimestres 1970, p. 153-154
Faudra-t-il longtemps supporter ces maigres pamphlets où l’Histoire disparaît précipitamment dans la polémique, la réflexion dans l’insulte, la réalité dans les schémas ? Le conflit israélo-arabe, le sionisme, les Palestiniens méritent-ils cette avalanche de livres bâclés et grincheux qui rebattent un éternel chemin en traînant leurs arguments de combat ? Ouvrage de circonstance dressé sur fond de fresque historique, la Gauche, Israël et les Juifs de M. Jacques Hermone est une caricature, un faisceau de certitudes intolérantes et sommaires. On y trouve tous les poncifs du genre : information hâtive et de seconde main, citations tronquées, facilités de style et redondance dans l’épithète, amalgames et invectives, un refus de s’interroger, une immense dose d’esprit réactionnaire.
Ouarda, la grande chanteuse algérienne a revêtu au Caire la tenue de combat, pour chanter avec ses frères de la troupe Nationale Algérienne la beauté de leur révolution. Elle aussi à sa façon est une militante. (Faîza n° 20 déc. 61)
— Comment s’est posée la question de la participation des femmes au début de l’insurrection ?
— Je crois qu’il faut d’abord situer la position de la société féminine à la veille de l’insurrection. La question de la femme était débattue dans des cercles très restreints et portait surtout sur le voile. A part le parti communiste, personne ne posait réellement la question. Un certain nombre de gens dans le mouvement nationaliste avaient conscience de la nécessité de la participation des femmes, mais cette conscience, par exemple dans le M.T.L.D., se heurtait au traditionalisme de la base du mouvement. A Skikda, en 1951, le M.T.L.D. a fait une expérience avec une jeune fille en classe de Maths Elem. Elle a été chargée de contacter des femmes de militants dans les faubourgs de la ville et de discuter avec elles des questions politiques. Petit à petit elles en sont arrivées à lui parler de leurs problèmes familiaux, de leurs relations au sein de la famille, avec leurs frères aînés, leurs maris, etc. A l’époque, personne n’était en mesure ou ne voulait répondre aux questions posées. Au début de l’insurrection, la participation des femmes a été résolue au coup par coup d’une manière spontanée. Dans les villes, ce sont essentiellement des filles, mal à l’aise dans leur famille, en général des lycéennes, qui ont essayé de rejoindre le maquis. Cela n’a pas été toujours facile parce que les maquis eux-mêmes n’acceptaient pas les femmes. Je connais le cas d’une jeune fille qui a voulu rejoindre le maquis le la région de Guelma ; elle a été renvoyée : on lui a dit que les maquis n’étaient pas pour elle, qu’elle était une jeune fille de famille et qu’il n’était pas question de l’accepter. Elle a fait deux ou trois tentatives avant d’être gardée quelque temps dans le maquis ; elle a d’ailleurs été très vite arrêtée. Le responsable de cette région à l’époque était l’actuel responsable de la région militaire de Constantine, le colonel Hadjerès. Il n’acceptait pas de bon gré les femmes au maquis.
Article de Monique Gadant paru dans les Cahiers du féminisme, n° 61, été 1992, p. 38-39
les Femmes algériennes dans la guerre de Djamila Amrane
Trente ans après la fin de la guerre de libération, ce travail important d’une historienne, qui fut elle-même une de ces femmes dans la guerre, nous donne à voir ce que fut cette participation.
Article paru dans Combat communiste, n° 26, du 20 mai au 20 juin 1977, p. 15
« La question » : c’est par ce nom qu’on désignait la torture sous l’Inquisition. Sous ce titre parut en 1957 un bref récit de Henri Alleg — militant du Parti Communiste Algérien — relatant les tortures que lui avaient fait subir les équipes de tortionnaires spécialisés des unités de parachutistes du général Massu. Le livre fut saisi un mois après sa parution, mais il continua à être diffusé clandestinement pas les opposants à la guerre d’Algérie. Par sa sobriété, sa précision comme par les détails sur les effroyables sévices que faisaient subir les forces de répression à leurs victimes, séquestrées en dehors de toute légalité dans des salles de tortures aménagées dans des villas, le livre eut un profond retentissement. L’indignation soulevée par ces révélations dans les milieux « libéraux » et intellectuels contribua sans doute à sauver Alleg. Pour son camarade Maurice Audin, il était trop tard : il était mon sous les coups des tortionnaires qui tentèrent de dissimuler ce crime en annonçant son évasion. Comme on peut s’en douter, les tortionnaires nommément désignés par Alleg et reconnus par lui au cours de confrontations judiciaires furent « couverts » par l’appareil militaire et judiciaire et échappèrent à toute sanction. Aujourd’hui protégés par une amnistie qui concerne tous les crimes relatifs à la guerre d’Algérie, ils coulent des jours paisibles. Certains enseignent probablement dans l’armée leurs méthodes à de jeunes recrues…
Article de Sylvain Eischenfeld paru dans Le Monde libertaire, n° 891, 3 au 9 décembre 1992
Jean-Pierre Biondi et Gilles Morin seront les invités de l’émission « Histoire sociale » sur Radio Libertaire, le samedi 5 décembre de 22 heures à minuit.
Notre camarade Sylvain Eischenfeld nous présente leur livre, Les Anticolonialistes.
Article de Maurice Joyeuxparu dans Le Monde libertaire, n° 352, 3 avril 1980
Voici un ouvrage qui, à plusieurs titres, nous replongera dans nos souvenirs ! Guérin, avec beaucoup de minutie, retrace non seulement ce que fut l’insurrection algérienne, mais également l’histoire de la constitution d’un parti nationaliste, dont la figure de proue fut Messali Hadj ! Naturellement, cette première partie nous introduit dans les querelles entre les tendances au sein du mouvement national algérien, querelles qui étaient inévitables au sein d’un parti où le communisme stalinien d’abord, le trotskisme, puis le nationalisme, s’agitaient dans un ensemble où le marxisme et l’Islam constituaient un mélange idéologique détonant. La gauche, et même l’extrême gauche romantique et naïve, fut étroitement mêlée non seulement à la libération du peuple algérien, mais à toutes les querelles de boutiques qui agitèrent le PPA. J’allais dire avec délices… ! En tout cas, elle y retrouvait tous ses fantasmes, ceux du jacobinisme, du blanquisme patriote et socialiste, celui de la fameuse période intermédiaire chère à Lénine, et j’en passe. Je suis toujours étonné de voir des militants ouvriers se laisser aller à un tel confusionnisme qui porte en lui l’échec et la responsabilité de tous les malheurs qu’ont subis les mouvements révolutionnaires depuis cent-cinquante ans, celui de l’Algérie comme les autres. Et pourtant, devant l’insurrection algérienne, et le livre de Guérin nous le montre, la situation était claire.
Article de Maylis O’Brian paru dans Le Monde libertaire, 30 septembre au 6 octobre 1999
Ma meilleure potesse me l’avait dit : si tu ne dois lire qu’un livre dans l’année, lis « les égorgeurs ». Bonne pomme, je suis donc allée à la rue Amelot et… Une tronche de milit (mal rasé, qui plus est) en première page, un bandeau noir éjaculant un grand prix « ni dieu ni maître » dont je n’avais jamais entendu causer, ça démarrait pas vraiment fort.
Article de Nicole T. paru dans Le Monde libertaire, n° 865, 2 au 8 avril 1992
Un film, écrit Laura L. dans le Monde libertaire du 27 février (n° 860), doit dire « sa vérité toute intérieure ». « Il n’y a d’événements que dans et par le récit », ajoute-t-elle. Elle évoque ainsi pour « Ciné sélection » le très long métrage (4 heures) de Bertrand Tavernier et Patrick Rotman sur la guerre d’Algérie, La Guerre sans nom. Le film, selon elle, manque de réflexion, et la France y « trouve son consensus ». Ici Nicole T. pense au contraire qu’il mérite d’être vu. « Sans y chercher une œuvre d’art, mais… plutôt un témoignage et un outil d’enseignements ».
Interview de Jean-Louis Hurst alias Maurienne réalisée par Sylvain Eischenfeld et publiée dans Le Monde libertaire, n° 842, 24 au 30 octobre 1991.
A l’heure où l’on célèbre les trente ans de la fin du conflit algérien, Jean-Louis Hurst, alias Maurienne, animera un forum à la librairie du Monde Libertaire, le samedi 26 octobre, à 16 h 30.
Ce forum aura pour base son livre, Le Déserteur, publié en 1960 aux éditions de Minuit, et réédité dernièrement par Manya.
En avant-première, l’auteur, nous livre son sentiment sur son engagement au côté de la résistance algérienne et sur le non-engagement, conférant à une criminelle passivité, de la société française de l’époque.
Article de Maurice Joyeux parudans Le Monde libertaire, n° 122, mai 1966
C’en intentionnellement que j’ai signalé, contrairement à la coutume, le nom du préfacier de cet ouvrage mince par son volume mais capital, non pas par son contenu, banal, hélas ! par ces temps de barbarie, mais par la valeur symbolique qu’il revêt. — Henri Alleg, voyons, souvenez-vous ? Il y a quelques années, dans la même édition, un autre livre paru, qui était signé Henri Alleg. Le titre : « la Question » ! Déjà à cette époque un certain nombre d’intellectuels distingués s’agitaient autour de ce livre comme ils le font aujourd’hui. Les mêmes peut-être, si on excepte quelques-uns aujourd’hui installés confortablement à Alger.
Article de Mato-Topé paru dans Le Monde libertaire,n° 978, 8 au 14 décembre 1994
Bab El Oued City a été réalisé dans l’urgence et dans des conditions à la fois pénibles et dangereuses : dans les rues d’Alger de 1993, la terreur règne et il ne fait pas bon être saltimbanque. De cette situation de quasi guerre civile, le film porte évidemment les stigmates et quelques scories formelles bien mineures. Car, jamais comme dans Bab El Oued City, la question de la forme ne paraît aussi secondaire.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.