Article de Philippe Decraene paru dans Le Monde, 24 juin 1965.
RESTANT DANS L’OPPOSITION
M. MESSALI HADJ REFUSE DE CHOISIR
« Entre un régime de parti unique et de dictature et un coup d’Etat militaire »
Article de Philippe Decraene paru dans Le Monde, 24 juin 1965.
RESTANT DANS L’OPPOSITION
M. MESSALI HADJ REFUSE DE CHOISIR
« Entre un régime de parti unique et de dictature et un coup d’Etat militaire »
Lettre d’Yves Dechézelles parue intégralement dans Informations ouvrières, n° 661, 12-19 juin 1974, et partiellement dans Le Monde, 19 juin 1974.
4 juin 1974
Monsieur le Directeur,
Permettez à l’avocat et à l’ami fidèle de Messali Hadj d’apporter immédiatement une rectification à l’article que lui consacre Jean Lacouture dans « le Monde » du 5 juin.
L’heure n’est pas pour moi de revenir sur le long combat mené par Messali Hadj pour l’indépendance de l’Algérie. Mais certaines inexactitudes ont une résonance qui porte atteinte en profondeur à la personnalité de l’homme et du militant.
Article de Daniel Martinet paru dans La Révolution prolétarienne, n° 605, juin-juillet 1974
Messali Hadj, l’apôtre de l’indépendance du Maghreb, n’est plus. Il nous a quittés, après une longue et pénible maladie, le lundi 3 juin 1974 et il a été inhumé en terre algérienne.
Article de Jean Rous paru dans Combat, le 21 juin 1974
Messali Hadj est mort. Depuis 1936 période où je l’ai connu en luttant à ses côté pour la défense de « l’Etoile nord-africaine », il était à mes yeux non seulement le pionnier de l’émancipation algérienne mais un vieil ami rencontré le plus souvent dans ses résidences forcées et ses lieux d’exil plutôt qu’en liberté. Je ne l’avais pas revu depuis un certain temps, j’ignorais la gravité de sa maladie et j’ai donc été vivement touché en rentrant à Paris le mardi soir 4 juin d’apprendre sa mort. J’ai pensé aussitôt à sa longue vie de lutte et à l’Algérie révolutionnaire dont il avait inlassablement depuis 1925 éveillé la conscience nationale et le vouloir vivre. Le lendemain le premier journal que j’ouvris fut « El Moudjahid » le porte parole de l’Algérie nouvelle. Il disait simplement : « Messali Hadj cofondateur de l’Etoile nord-africaine, président du PPA et du MTLD n’est plus ». Dans son laconisme cette dépêche contenait en raccourci toute une leçon d’histoire. Ainsi au-delà des règlements e comptes fratricides que la bonne volonté fut impuissante à empêcher, l’inéluctable et souveraine mort accomplissait son œuvre réconciliatrice. Messali entrait officiellement dans l’histoire comme le père du nationalisme algérien. Peu de temps après on devait apprendre qu’informé de sa maladie, le président du Conseil de la révolution algérienne, Houari Boumédienne avait autorisé son transfert à Tlemcen pour qu’il puisse mourir dans sa patrie. Désormais Messali repose à côté de son père dans cette terre qui fut le berceau du nationalisme algérien et même nord-africain.
Article paru dans Informations ouvrières, n° 661, 12-19 juin 1974
Voici le récit que Me Yves Dechézelles a fait à « Informations Ouvrières » de l’enterrement de Messali Hadj, le 7 juin, à Tlemcen, où il a pris la parole devant une foule immense.
Nous sommes partis jeudi matin 6 juin par avion pour Oran via Marseille. Le corps de Messali Hadj était parti par convoi automobile la veille au soir et devait être pris dans le même avion que nous au départ de Marseille, à 17 heures.
Article de Louis Houdeville paru dans Nouvelle Gauche, n° 29, 9-22 juin 1957
Nous sommes de ceux pour qui l’anticolonialisme militant constitue une raison de vivre. Nous sommes de ceux qui n’avons jamais cessé de dénoncer les crimes commis au nom de la raison d’Etat, de la Nation ou des « impératifs » de la présence. Nous sommes de ceux qui n’avons cessé de lutter contre les bourreaux pour que justice et réparation soient rendues aux victimes.
Texte reproduit dans La Révolution prolétarienne, n° 117, juin 1957, p. 20
Gilles Martinet, Claude Bourdet, René Capitant, Jean Rous, Georges Suffert, Pierre Stibbe, Jean Nantet, André Philip, Pierre-Henri Simon, Jean Daniel et Robert Barrat ont signé le texte suivant :
Le massacre de Melouza a bouleversé l’opinion française et surtout ceux qui, depuis des années, se sont attachés à dire la vérité sur le drame algérien.
Intervention de Melle Dehbia au 2e congrès de l’USTA, texte paru dans La Voix du travailleur algérien, décembre 1959.
Mlle DEHBIA, de Roubaix :
Chères sœurs et chers frères,
Deux années se sont écoulées depuis le Premier Congrès de l’U.S.T.A. Ces deux années pleines de luttes et de sacrifices ont démontré aux adversaires de la classe ouvrière algérienne que ni les complots ni les assassinats ne peuvent détourner l’U.S.T.A. de la noble mission qu’elle s’est fixée d’accomplir pour la paix, la liberté et le bien-être de la classe ouvrière algérienne dans une Algérie libre et heureuse.
Intervention de Melle Fatma au 2e congrès de l’USTA, texte paru dans La Voix du travailleur algérien, décembre 1959.
Mlle FATMA (Union locale de Roubaix)
Mes chères sœurs,
mes chers frères,
L’USTA a lutté pour faire triompher les droits des travailleurs algériens au prix que nous connaissons. Nous pouvons désormais dire qu’à partir de sa création jusqu’à présent, elle a rempli sa mission, fait son devoir consciencieusement. Soyons certains que dans le chemin de l’avenir, elle accomplira la tâche qu’elle s’est assignée avec toute l’ardeur dont elle est animée.
Intervention de A. Hedjila au 2e congrès de l’USTA, texte paru dans La Voix du travailleur algérien, décembre 1959.
A… Hedjila, Alimentation, Région parisienne :
Chères sœurs,
Chers frères,
Chers camarades,
J’ai écouté attentivement toutes les interventions de mes camarades qui se sont succédé à cette tribune. J’ai constaté que le problème de la femme n’a pas pris toute l’ampleur qu’il fallait lui donner et l’importance qu’il fallait lui consacrer. Le rapport moral lui-même en a parlé mais très brièvement et sans toutefois apporter des mesures concrètes en faveur de la femme algérienne et de son émancipation.
Article de Yamina B., paru dans La Voix du travailleur algérien, avril 1958.
Bien des opinions, qui parfois diffèrent beaucoup les unes des autres, sont émises par les Algériens à propos du rôle de la femme algérienne au foyer, à l’usine, dans la cité. Des controverses s’établissent : les uns sont attachés au passé traditionnel, les autres imaginent l’avenir. Quel contenu à donner à ces mots qui désormais résonnent à toutes les oreilles : « EMANCIPATION DE LA FEMME ALGERIENNE » ?…
Intervention de M.K. au 1er congrès de l’U.S.T.A publiée dans La Voix du travailleur algérien, n°5, juillet 1957
M.K. (Déléguée féminine de Roubaix). – Traite de la condition de la femme algérienne.
« Il faut avouer que certaines personnes ont été étonnées de voir présente à ce Congrès une délégation de femmes algériennes. Cela est normal car cette apparition est sans aucun doute la première qu’ait effectuée la femme algérienne pour sortir de l’ombre où elle a été volontairement plongée. A ceci nous pouvons affirmer comme l’a déclarée une sœur hier, que le colonialisme n’y est pas étranger. Cependant, d’ores et déjà nous pouvons assurer à la classe ouvrière masculine algérienne que, dorénavant, et quelles que soient les circonstances, elle nous trouvera à ses côtés, prêtes à lutter, à mourir afin de faire échec à l’exploitation économique, sociale et culturelle du colonialisme française.
Communiqué paru dans La Voix du travailleur algérien, septembre 1961.
COMMUNIQUE
Le Bureau Fédéral a appris avec une profonde émotion, le lâche assassinat de Djabourebli Abdelmalek, Membre de la Commission Exécutive et Secrétaire Général de l’Union Locale de Metz et les environs, le 7 août 1961 à Richemond (Moselle), alors qu’il revenait d’une tournée effectuée auprès des Travailleurs de la Section des Métaux d’Ukange.
Article paru dans La Voix du peuple, décembre 1961.
Aïcha BAHRI, patriote algérienne, a été plusieurs fois agressée par le F.L.N. à Lyon. Bien que blessée grièvement plusieurs fois, elle en est sortie avec courage et honneur.
Lettre d’Yves Dechézelles parue dans La Révolution prolétarienne, n° 102, février 1956, p. 21-22 ; La Vérité, n° 389, 13 janvier 1956 et La Vérité, n° 390, 20 janvier 1956
J’attendais votre livre avec impatience.
Nous manquions d’un ouvrage mettant en lumière les causes de l’insurrection algérienne. Au moment où l’opinion française porte un intérêt croissant au problème algérien, l’on vous était reconnaissant d’avoir ramassé une moisson de faits et de documents permettant de mieux faire comprendre les événements.
Mais tandis que je parcourais « L’Algérie hors la loi », ma joie se mêla rapidement de stupeur.
Article de Philippe Herreman paru dans Le Monde, 8 septembre 1956.
Depuis un an les dirigeants du Front de libération nationale (F.L.N.) et ceux du Mouvement national algérien (M.N.A.), ancienne fraction du M.T.L.D. (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) restée fidèle à Messali Hadj n’ont cessé de rivaliser auprès des masses algériennes et de s’accuser mutuellement de trahison. Le F.L.N. souhaitait élargir son audience, le M.N.A. entendait conserver la sienne. Un tract diffusé par le Mouvement national algérien montre que cette concurrence n’a rien perdu de sa violence.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 26 mai 1956.
Alger, …mai. – À l’approche de l’été un certain regroupement des forces rebelles et une modification de leur tactique semblent se dessiner en Algérie.
La première chose que l’on constate en arrivant à Alger est une recrudescence des attentats. Peu de jours se passent sans qu’une ou plusieurs victimes tombent sous les balles ou le couteau des tueurs. De cette nouvelle flambée de terrorisme urbain qui était longtemps demeuré cantonné dans les villes de l’Est algérien, et principalement à Constantine, on donne plusieurs explications.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 19 mai 1956.
Une quinzaine de Français musulmans ont été égorgés dans la région de Palestro. Ils appartenaient, croit-on, au Mouvement national algérien, et l’on en déduit que le modus vivendi sur lequel le M.N.A. et le Front de libération nationale se sont mis d’accord dans certaines régions (Alger et Constantinois notamment) ne revêt encore qu’un caractère local.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 13 octobre 1954.
Tandis que le « néo-M.T.L.D. » se prononce pour une république algérienne
Les messalistes se préparent à une action révolutionnaire
(De notre correspondant particulier)
Alger, … octobre. – L’existence simultanée de deux M.T.L.D. qui ne renoncent pas même à leur étiquette entretient une confusion sensible parmi les Algériens et rend plus difficile encore aux Européens une compréhension de leurs tendances respectives véritables (1).
Article paru dans L’Humanité, 15 juillet 1926.
LA REPRESENTATION CONTINUE…
Moulay Youssef va Inaugurer la Mosquée de Paris
Mais les travailleurs indigènes protestent à la Grange-aux-Belles contre l’union sacrée des oppresseurs
Article paru dans Le Figaro, 12 novembre 1936.
Les Nord-Africains, Troupes de choc du communisme, ne sont plus surveillés par la police parisienne
L’agitateur Messali se montre ouvertement à Paris
Article paru dans Alger républicain, 13 août 1946.
Il ne faut pas confondre le prolétariat français avec l’impérialisme français et les féodaux de chez nous
a déclaré le président du PPA.
Article paru dans Alger Républicain, 27 juin 1951.
Signée par MM. Ferroukhi, Justrabo et Francis, délégués à l’Assemblée algérienne
MOTION COMMUNE MTLD-PCA-UDMA
POUR L’AMNISTIE A L’OCCASION DE L’AID-SEGHIR
Paru dans L’Algérie libre, n°41, 19 janvier 1952 ; poème publié dans le recueil Epreuves.
Lesquels sont les sauvages ?
Article paru dans L’Humanité, 9 octobre 1953.
Aujourd’hui à 14h, obsèques de Mme Messali Hadj à Pont-St-Vincent près de Nancy
Hier matin, le corps de Mme Messali Hadj est arrivé dans son petit village natal de Pont-Saint-Vincent, près de Nancy accompagné par ses enfants Ali et Djenina Messali.
Article paru dans La Vérité, n° 323, 23 octobre au 5 novembre 1953.
L’odieux d’un petit ministre dénommé Martinaud-Déplat a interdit à Messali Hadj d’assister aux derniers moments de son épouse. Les provocations se sont poursuivies pour tenter d’interdire à Messali de participer aux obsèques. Il a fallu cependant que le Gouvernement recule, car l’opinion publique ouvrière et démocrate a été soulevée d’indignation par la mesquinerie et l’indigence des mesures qu’aurait voulu prendre ce ministre.
Article paru dans Alger républicain, 3 octobre 1953
Mme MESSALI HADJ est morte hier dans la matinée. Elle s’est éteinte après une agonie qui a duré une dizaine de jours. Si son fils et sa fille l’ont constamment veillée, son mari, M. Messali Hadj, n’a pu venir l’assister, le gouvernement Laniel et le ministre de l’Intérieur lui ayant refusé l’autorisation de se rendre au chevet de son épouse.
Article paru dans le quotidien Alger Républicain, le 23 juin 1954.
BOUZAREA
A propos de la réunion municipale du 17 juin
Les conseillers municipaux (2eme collège) de Bouzaréa, communiquent :
Article paru dans La Voix du peuple, n° 10, 2 mai 1955.
Le 8 avril 1955, à l’âge de 28 ans, le frère Makhlouf Belaïdi, un grand militant du MNA, a trouvé une mort accidentelle à Rosselange où il menait une intense activité au service de la patrie.
Article paru dans La Voix du Peuple, n° 17, 3 janvier 1956.
Première patriote arrêtée pour son activité révolutionnaire, notre sœur Nassiba Kebal, sténodactylo au Gouvernement Général à Alger, a été scandaleusement maltraitée avant d’être mise sous mandat de dépôt le 12 décembre 1955.
Article paru dans La Voix du Peuple, n° 31.
Le militant infatigable, MOUCI ZAHAR, est né le 10 novembre 1911 à Aït Saad, Commune mixte d’Azazga. Issu d’une famille honorable et profondément attachée aux principes de l’Islam, il apprit très jeune le Coran à la Zaouia Sidi Abderrahmane. Il poursuivit ses études à la mosquée Sidi Lakhdar de Constantine que dirigeait avec dévouement le regretté Cheikh Abdelhamid BENBADIS.
Article paru dans La Voix du travailleur algérien, avril 1958.
Le jeudi 20 mars 1958, notre camarade Bédioune Amar, marié et père de deux enfants, secrétaire de la section USTA de Sedan (Ardennes), a été lâchement assassiné par le FLN-UGTA.
Article paru dans La Voix du peuple, juillet 1961.
DJERMANE Arezki, grande figure du nationalisme et du syndicalisme algériens vient de tomber sous les balles des tueurs du FLN.
Article paru dans La Voix du peuple, n° 37, juillet 1958 et dans le Bulletin d’information du MNA, n° 19/20, 20 juin 1958.
Lundi 2 juin, notre frère Mohand Larbi NAIT MAZI, âgé de 58 ans et père de quatorze enfants, a été assassiné au Bois de Vincennes par les pseudo-patriotes du FLN.
Article paru dans La Voix du travailleur algérien, mai 1960.
Encore un nouveau crime. Décidément, les tueurs à gage du FLN ne sont point décidés à rompre avec ces méthodes sanguinaires qui ne cessent de soulever l’indignation générale de notre peuple et continuant à provoquer des réactions défavorables à notre cause au sein de l’opinion française et internationale.
Malgré les appels réitérés de l’USTA à l’ensemble des ouvriers algériens en vue de cesser les attentats en vue de cesser les attentats fratricides, malgré nos ultimes efforts pour la réconciliation, les criminels, à la joie des colonialistes, se sont illustrés, une fois de plus, en commettant un nouveau forfait.
Article paru dans La Vérité, n° 425, 5 octobre 1956.
DEUX nouvelles condamnations à mort ont été prononcées le 18 septembre par le tribunal permanent des Forces Armées d’Alger.
Il s’agit de Boufaïd Méziane, 44 ans et de Hamid Saïd, 20 ans. Tous deux avaient été fait prisonniers au cours d’une opérations des forces de l’ordre menée le 3 juillet en Grande Kabylie, aux environs des Ouadhias. Ils avaient été déférés au Parquet le 5 septembre. Leurs avocats, du barreau de Paris, prévenus la veille du jugement, se trouvèrent dans l’impossibilité matérielle de les assister et un avocat d’office fut désigné au dernier moment, la remise à une date ultérieure ayant été refusée.
Article d’Yves Dechézelles paru dans La Commune, n°7, mars 1958
Quant à l’intégrité intellectuelle, il y a longtemps que M. Francis Jeanson ne fait plus illusion. Il a pris bruyamment parti dans le grave et douloureux conflit qui oppose le FLN et le MNA ; c’était et cela demeure son droit.
Mais pour un homme qui avait la prétention dans son livre « L’Algérie hors-la-loi » de faire l’historique de la Révolution Algérienne, la passion ne justifiait ni l’erreur, ni la déformation systématique des faits, encore moins leur falsification.
Article paru dans La Dépêche quotidienne d’Algérie, 1er février 1958.
Tribunal militaire d’Alger.
Un membre du M.N.A.
capturé dans la région de Médéa
condamné à mort
Meziane Slimane, 21 ans, cordonnier à Bouïra, membre d’un groupe M.N.A., qui avait été capturé le 27 mai 1957 au cours d’un accrochage dans la commune de Tirghane (Médéa) a été jugé, hier, pour association de malfaiteurs et tentatives d’assassinats.
Article paru dans La Dépêche quotidienne d’Algérie, le 25 août 1955.
Responsable d’autres attentats
Le tueur, Azzouzi Kaddour
après avoir lancé une grenade
accueillit, une arme dans chaque main
ceux qui venaient l’arrêter
Trois complices appréhendés
dont un revêtu d’un
uniforme américain neuf
Un important dépôt d’armes saisi
Extrait d’un article d’Eugène Mannoni paru dans Le Monde diplomatique, février 1958.
La diversité des solutions suggérées pour l’Algérie attesterait, à elle seule, la complexité d’un problème politique brutalement posé le 1er novembre 1954.
Esquisser toutes les solutions ? Nous ne prétendons pas le faire. On trouvera simplement, en page 3, un résumé des principales d’entre elles.
La loi-cadre, dans laquelle le gouvernement français circonscrit les données du problème algérien, et la reconnaissance de l’indépendance algérienne, réclamée par les nationalistes, ne constituent – bien qu’elles doivent plus particulièrement retenir l’attention – que deux des très nombreuses solutions…
Article paru dans La Dépêche quotidienne d’Algérie, 3 mai 1958
Devant le Tribunal permanent des forces armées d’Alger s’est ouvert hier un important procès groupant seize individus accusés de faire partie de cellules terroristes d’obédience MNA, l’une localisée dans la région de Baraki, l’autre au Gué-de-Constantine.
Article d’André Louis paru dans La Cité, 9 juin 1961.
PRESSENTI PAR M. LOUIS JOXE
Le M.N.A. refuse de négocier
« L’offre tardive de la France est une manœuvre »
Selon des informations recueillies auprès de personnalités bien informées proches du Mouvement National Algérien, des membres du Cabinet de M. Louis Joxe, ministre délégué aux Affaires algériennes, ont pris contact avec le MNA à la fin du mois de mai, en vue d’engager des négociations sur le cessez-le-feu et les conditions de l’autodétermination. Nous apprenons qu’une réponse négative a été réservée à cette offre le 6 juin par le MNA compte tenu des circonstances dans lesquelles elle a été faite.
Article paru dans le quotidien La Dépêche de Constantine, les 24-25 novembre 1957
Abdallah Fillali, secrétaire général adjoint des syndicats algériens USTA, victime d’un attentat FLN le 7 octobre dernier, est décédé cet après-midi à l’hôpital Lariboisière, à Paris.
Il avait reçu quatre projectiles et dut subir cinq interventions chirurgicales.
Article paru dans le quotidien La Dépêche de Constantine, le 10 octobre 1957
Le secrétaire général adjoint de l’Union syndicale des travailleurs algériens (USTA),Filali Abdallah, a été victime d’un attentat rue d’Enghien. Atteint de quatre balles dans le dos, le syndicaliste algérien a été transporté dans un hôpital parisien. Son état est critique.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 3 mai 1955
Lille, 2 mai. – Le 1er mal a été marqué dans le Nord par des bagarres entre la police et des Algériens, notamment à Lille, à Douai et à Maubeuge.
C’est à Lille que les incidents ont été les plus graves. Deux meetings avaient été autorisés : l’un, organisé par Force ouvrière, à la Bourse du travail, l’autre, par la C.G.T., devant l’hôtel de ville. Au moment où Ils étaient presque terminés, vers 11 heures, des bandes d’Algériens débouchant de toutes les rues aboutissant à la place de la République, proche de la préfecture et de la Bourse du travail, vinrent se réunir, au nombre d’environ mille cinq cents, pour former un cortège et un défilé, portant le drapeau à croissant noir sur fond rouge du M.T.L.D., et des banderoles reproduisant les slogans de ce mouvement : » l’Algérie aux Algériens « , » Libérez Messali Hadj « , etc. Des papillons représentant le portrait de Messali Hadj étaient jetés à profusion.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 3 mai 1956
En fin de journée, hier, la préfecture de police indiquait dans un communiqué que deux mille cinq cents Algériens qui avaient répondu aux consignes des organisations clandestines et tentaient de se grouper place de Rennes, à Barbes et en d’autres points de la capitale, avaient été interpellés par le service d’ordre et soumis à des vérifications d’identité. La plupart d’entre eux – mille cinq cents – avaient été interpellés dans le secteur République-Bastille, à la sortie des stations de métro et aux points d’arrêt des autobus. Enfin quelque vingt-cinq jeunes gens qui scandaient des slogans contre » la guerre en Algérie « , sur le boulevard de Sébastopol, ont été conduits au commissariat de police, où ils ont été interrogés.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 5 septembre 1957
Comme les couches de charbon qu’ils arrachent au sous-sol, on rencontre les musulmans de part et d’autre de la frontière.
C’est dans ce paysage au crayon noir, sous ce ciel que strient de toutes parts, dans un hallucinant graphisme, les câbles des treuils, les lignes à haute tension et les filins d’acier, qu’est venu se déverser le trop-plein de la misère méridionale.
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