Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’un nouvel entretien autour de mon ouvrage Histoire algérienne de la France qui vient de paraître aux PUF.
Texte paru dans Venceremos, n° 2, octobre 1986, p. 61-62
La diffusion de masse de l’héroïne sur les quartiers et dans les cités correspond historiquement au début de la crise et du chômage qui en découle (années 74-75) ; la bourgeoisie doit étendre son contrôle et son exploitation jusqu’au prolétaire exclu du marché du travail, pour ce faire elle utilise un moyen déjà utilisé dans d’autres pays (les USA des années 60) pour pacifier les ghettos et détruire les velléités de révolte.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
La gangrène nationaliste
Article paru dans Combat pour l’autonomie ouvrière, n° 2, décembre 1977, p. 4 et 9
Forces d’encadrement de la paysannerie pauvre et de la petite bourgeoisie intellectuelle du « tiers monde », organismes patentés de la récupération et du sabotage des luttes parcellaires du prolétariat, bras armés de la restructuration étatique des capitalismes faibles, les fronts patriotiques, les fractions nationalistes ou régionalistes, occupent une place de choix dans le spectacle de la mystification politique, dans le jeu sanglant de la mise en coupe des populations récemment passées sous le signe du salariat…
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs que la soirée de lancement du très beau livre collectif, Boubaker Adjali l’Africain : un regard tricontinental, qui vient de paraître aux éditions Otium, aura lieu ce mercredi 8 février à partir de 19h à la librairie coopérative Envie de lire : 16, rue Gabriel Péri 94200 Ivry-sur-Seine (métro : Mairie d’Ivry).
Radicalisme, Sectarisme, Volontarisme
Article paru dans Informations Correspondance Ouvrières, supplément au n° 97-98, septembre-octobre 1970, p. 8-9
Depuis plusieurs mois, la conscience de l’isolement et le désir de le rompre sont des constations de base. Il y a différentes manifestations : aller voir les gens chez eux, dans certains cafés, dans les lieux de passage. Mais se laisser aller aux aléas de la vie quotidienne se révèle vite insatisfaisant, dès qu’on a conscience à quel point le pouvoir manipule les réactions affinitaires, les désirs, etc… ; de plus les rencontres fortuites sont de plus en plus rares à cause du morcellement, du cloisonnement, de l’atomisation forcenée des réseaux sociaux et des individus imbriqués là-dedans. Il s’agit :
Article d’Henri Colliard paru dans Lyon républicain, 1er avril 1936, p. 5
L’attitude des Jeunesses socialistes révolutionnaires détermine des réactions fort diverses. Mais il en est une qui nous impose une mise au point. Il existe en effet des jeunes, et la présente page est émaillée d’exemples de ce genre, qui du plus haut sommet de l’intellectualisme, sceptique et, dilettante nous reprochent je ne sais trop quel sectarisme terre a terre. Pour nous l’action révolutionnaire est une action ingrate, tissée de menus faits dont tous sont animés par une idée semblable ; c’est une longue patience vers l’acquisition d’arrache-pied du but immense de l’émancipation des hommes, et non pas une simple dissertation dans le vide destinée à n’être jamais suivie d’effets concrets. Pour nos amis, au contraire, l’action consiste en fait à contempler la lutte du sommet de l’arène, en menant grand tapage, en jetant des fleurs et en s’écriant de temps en temps : « Bravo toro ! » Ceux qui se croient les plus sportifs sont souvent ceux qui, spectateurs habituels des compétitions n’ont en fait jamais pratiqué le sport.
Sectarisme et étiquettes
Article paru dans L’Insurgé, n° 1, 15 avril 1969, p. 4
C’est un Marocain aux cheveux crépus. 25 ans environ. Assis à la terrasse d’un bistrot de la rue du Louvre. Passent deux forts des Halles qui le bousculent. Il proteste. Les débardeurs sont furieux : « Quoi ! Monsieur n’est pas content ? Retourne dans ton pays, sale étranger ! » Il est empoigné et jeté dehors. Le patron rigole, les clients approuvent : « C’est quand même quelque chose ! Venir nous faire chier chez nous ! Et on paye des impôts pour eux. Qu’on les renvoie dans leur pays, bon Dieu ! On est en France, non ? »
Non, l’école n’est pas malade !
Article paru dans L’Anti-Mythes, n° 5, [1974-1975], p. 2-10
Avant mai 68, il semblait globalement qu’aucune pédagogie ne s’articulait sur l’évolution générale de l’intelligentsia. A la « découverte » de la psychanalyse, du matérialisme historique, de la linguistique, à l’apparition de revues du type Tel Quel, les Cahiers pour l’analyse, etc., il n’y avait aucun répondant dans l’enseignement. Ce dernier apparaissait de plus en plus archaïque, au point que dans le supérieur les étudiants pouvaient à juste titre avancer des mots d’ordre du type : les enseignants ne savent rien, nous sommes des étudiants sans enseignants ; virons les croûtons, ces incapables dont le pouvoir ne repose même plus sur un savoir.
Geneviève Prost : La retraite à 60 ans
Article de Geneviève Prost paru dans Tankonalasanté, n° 7, février 1974, p. 15
Des organisations syndicales démocratiques proposent aux travailleurs d’avancer de cinq ans l’âge de la retraite (encore faut-il y arriver), et en font un thème de lutte contre le patronat. Gagner cinq ans… cinq ans d’exploitation ? Ou cinq ans de vie ? Quelle vie ?
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution, aux Éditions Otium (Collection Argentique), d’un très beau livre collectif, Boubaker Adjali l’Africain : un regard tricontinental.
Vous y trouverez les contributions éclairantes de Sohir Belabbas-Bendaoud, Marie Chominot, Olivier Hadouchi, Constantin Katsakioris et Luísa Semedo.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
La retraite
Article paru dans Tribune ouvrière, n° 20, février 1956, p. 1-2
Fin Janvier, chaque membre du personnel de la Régie Renault a reçu à domicile, une lettre l’informant que prochainement serait institué un système de retraite pour tous.
Ceux qui sont déjà d’un âge avancé ont accueilli cette nouvelle avec beaucoup de sympathie, ceux qui sont plus jeunes l’ont accueillie avec beaucoup plus d’indifférence : « où serons-nous dans 25 ou 30 ans ? »
Faut-il être pour ou contre la retraite ?
Retraite ou émancipation
Article paru dans Tribune ouvrière, n° 6, novembre 1954, p. 1-2
Dans le numéro 5 de « Tribune ouvrière », un camarade a posé la revendication du droit à la retraite à 55 ans pour les ouvriers comme pour les fonctionnaires. Le camarade conclut son article en écrivant :
« Nous estimons que la société a la possibilité d’offrir à ceux qui suent et surtout à ceux qui produisent, le repos à 55 ans. »
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
Le mouvement étudiant cherche sa voie
Article paru dans Pouvoir Ouvrier, n° 95, février 1969, p. 1 et 5
La rentrée de janvier avait eu lieu tout de même. Les cours avaient repris secteur par secteur, département par département, discipline par discipline. Le gouvernement respirait.
Article paru dans Action, n° 35, 12 décembre 1968, p. 6
Mai a bouleversé le rapport de forces dans l’Université les péripéties de la rentrée universitaire l’ont bien montré : les professeurs réactionnaires sont pris d’une peur panique devant les possibles développements de la lutte, les enseignants dits « progressistes » se font surtout remarquer par leur absence ; le pouvoir, lui, reflète la trouille générale, temporise et retarde la rentrée dans toutes les facultés de France.
Il y a trente ans : le Front Populaire
Article paru en trois parties dans Pouvoir Ouvrier, n° 78, juin 1966, p. 3-5 ; n° 79, juillet-août 1966, p. 4-6 ; n° 80, septembre-octobre 1966, p. 5-9
Pour les Communistes les enseignements de l’histoire du Front Populaire sont des plus simples : l’unité syndicale et l’unité politique de la gauche ont alors assuré la défaite de la réaction et le succès des revendications ouvrières. Aujourd’hui comme il y a 30 ans, « l’unité sans exclusive » des organisations syndicales et des « vrais républicains » produirait les mêmes heureux effets et même permettrait d’amorcer la transition pacifique vers le socialisme. Le dernier mot du « marxisme » des communistes est de proposer aux travailleurs la simple répétition d’une politique vieille de trois décennies, qui fut mise en œuvre dans des conditions entièrement différentes et qui de surcroit démontra la faillite retentissante du réformisme.
Premier bilan des luttes anticoloniales
Article paru dans El-Oumami, n° 8, février-mars 1980, p. 13-15
Au cours d’une récente réunion générale du parti, un rapport a été présenté, dont le but était de faire le point pour situer approximativement où ce mouvement historique en est arrivé aujourd’hui alors que nous escomptons une reprise de la lutte prolétarienne et qu’il nous intéresse au plus haut point de préciser quelles forces pèseront dans la balance de la révolution communiste.
Le Front Populaire en France
Article paru dans L’Arme de la critique, supplément à Alarme, n° 3, mai 1987, p. 7-13
Deux facteurs visibles dominent les années 30 pour la classe ouvrière. D’une part la crise économique, d’autre part la référence à la révolution russe et sa répercussion mondiale. Mais le facteur déterminant, pressenti et dénoncé par quelques minorités seulement, et qui fait basculer de tout son poids vers la guerre, c’est la contre-révolution, initiée en Russie développée par le stalinisme et qui s’étend silencieusement au monde entier, relayée par les appareils syndicaux, socio-démocrates et fascistes.
Texte du groupe franco-espagnol des « Amigos de Durruti » paru dans Révision, n° 6, 1er août 1939, p. 4-5
Les décrets-lois marquent un pas vers la fascisation de la France. Les avantages ouvriers sont battus en brèche. Les unes après les autres, les conventions collectives sont dénoncées. Dans les nouvelles conventions, le patronat, en harmonie avec les mesures gouvernementales, s’efforce d’anéantir les avantages offerts par ces conventions, et de n’en conserver que la discipline anti-ouvrière.
Sollicité au sujet de la pétition réclamant la libération d’Ihsane El Kadi, j’ai refusé de signer le texte daté du 26 décembre 2022 en raison de la référence à la constitution qui ne me semble pas constituer un point d’appui pour garantir le respect des libertés politiques.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Sylvain Boulouque pour la revue trimestrielle Chroniques Noir & Rouge (n° 11, décembre 2022, p. 60-61).
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 10, été 1984, p. 12-13
Sans sombrer dans un anti-fascisme de pure forme – voie de garage facile pour un radicalisme en mal de perspectives – nous ne pouvons contourner le problème d’une effective remontée de l’extrême droite et, plus largement, des thématiques dont elle est traditionnellement le vecteur ; racisme, poujadisme, idéologie sécuritaire. Par-delà le phénomène médiatique et (donc) électoral que constitue Le Pen, ce renouveau d’une droite autoritaire s’articule sur plusieurs niveaux différenciés, lui donnant un caractère d’opération politique d’ensemble, qui n’a rien à voir avec le phantasme d’un coup d’État ou un simple péril activiste fasciste.
Antifascisme ?
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 6-7, 1983, p. 12-13
« A Dreux, nous avons refusé le silence. Et nous nous sommes battus, parfois physiquement contre ces jeunes gens en treillis et rangers, protège-dents aux mâchoires et matraque à la ceinture. Depuis des mois. Aussi, lorsqu’à la fin du scrutin quand nous avons vu et entendu le premier secrétaire du parti socialiste dire sur nos écrans de T.V qu’il n’y a pas aujourd’hui de danger fasciste en France, nous avons regretté qu’il ne soit pas venu faire un tour à Dreux… Faut-il rappeler que dans les années trente déjà, la SFIO tentait de minimiser la montée du nazisme parce que la France n’était pas l’Allemagne » (Nouvel Obs. 22/09/1983).
Châtenay-Malabry : « contre la police »
Textes parus dans Nous voulons tout !, n° 4, avril-mai 1983, p. 6
Le 14 février, un brigadier blessait grièvement un jeune Tunisien. Les jeunes des deux cités – l’une française, l’autre immigrée – se retrouvent pour s’organiser.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Sylvain Boulouque pour le site Slate.fr
Beurs : de la marge à la marche
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 8-9, [1984], p. 17-18
Ce samedi tranquille de février 80, un flot ininterrompu de promeneurs inhabituels envahissant les rues, sema la consternation dans ce quartier sans histoires du 20e arrondissement. Beurs, punks, skins, étudiants rigolards et désœuvrés progressaient sans discrétion vers l’usine occupée de la Parmentière et les squats de l’ilot St Blaise. Sur leur passage, les commerçants inquiets fermaient précipitamment boutique et le claquement métallique des lourds rideaux d’acier résonnait comme la métaphore d’antagonismes sociaux irréductibles.
Les beurs ne veulent pas devenir rances…
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 10, été 1984, p. 9
Depuis quelques mois, la vague d’intérêt suscitée par les jeunes immigrés de la seconde génération semble être retombée. Les « beurs » ont-ils réintégré leurs cités ?
En fait ce silence dissimule de profondes mutations souterraines.
Retrouvez aujourd’hui sur le site du magazine Marianne mon entretien avec Kévin Boucaud-Victoire autour de mon ouvrage Histoire algérienne de la France qui vient de paraître aux PUF.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 47, 15 janvier – 15 février 1981, p. 12-14
Le 24 décembre dernier, un commando de militants du PCF, employés communaux, et accompagnés du maire de Vitry, faisait une descente au bulldozer sur le foyer de Vitry où venaient d’être relogés 300 travailleurs immigrés maliens.
L’Amicale frappe à Belfort
Article paru dans El-Oumami n° 24, avril 1982, p. 16
L’ « Amicale des Algériens en Europe » semble revenir à ses vieilles méthodes dans le but de semer la peur dans les rangs des travailleurs émigrés. C’est ce qui se dégage en tout cas du récent incident qui a lieu le 28 mars dernier à la Maison du Peuple de Belfort au cours d’une réunion publique organisée par Ben Bella et ses partisans. Plusieurs dizaines de nervis de l’Amicale sont intervenus violemment à coups de barres de fer en scandant le nom de Boumediene et ont ainsi réussi à mettre un terme à la réunion, espérant en même temps décourager la présence des travailleurs émigrés à ce type de réunion.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 36, 15 novembre – 15 décembre 1979, p. 16-18
Depuis la mort de Boumédiène et son remplacement par Chadli, un certain nombre d’évènements ont eu lieu en Algérie. Nous avons déjà évoqué dans T.I.L. certains d’entre eux, comme par exemple la campagne d’ « assainissement ». Après l’élargissement de Ben Bella et la suppression des autorisations de sortie, la presse internationale n’a cessé de parler des perspectives de plus en plus certaines de « libéralisation ». Des illusions sont propagées par la presse bourgeoise au sein de la classe ouvrière, sur les effets bénéfiques d’une présumée « déboumédiènisation »…
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 35, 15 octobre – 15 novembre 1979, p. 5-8
La volonté de l’Etat français d’expulser toute une partie de l’immigration ouvrière ne fait pas de doute. Représentant une population d’environ 800 000 personnes aujourd’hui (843 806 en janvier 1977) dont près de 400 000 travailleurs, les Algériens, composante importante de l’immigration, sont directement visés. 350 000 d’entre eux ont reçu des cartes de séjour d’un an après l’expiration de celles de 10 ou 15 ans qu’ils possédaient. Ce n’est qu’un répit, qui reporte l’échéance d’une éventuelle expulsion à 1980.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Valentine Faure pour l’édition papier du journal Le Monde datée du 15 décembre.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 34, 15 septembre-15 octobre 1979, p. 3-4
Début septembre, était déclenchée à Alger une vaste campagne pour lutter contre la délinquance et la malpropreté dans la ville. Cette campagne devait s’étendre aux villes d’Oran, de Constantine, etc., les jours suivant.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
Mon entretien avec Romain Masson, à propos de mon dernier ouvrage Histoire algérienne de la France (Puf), est en ligne depuis ce matin sur le site de la revue Le Comptoir.
Lettre parue dans L’Union prolétarienne, n° 6, novembre-décembre 1984, p. 1-7
Nous tenons d’abord à vous dire que beaucoup de choses nous ont motivés pour rédiger ce texte. La conjoncture bien sûr. A travers elle, il s’agit avant tout de déterminer quelle doit être notre intervention. Pour cela, une conception relativement claire de la situation globale s’affirme de plus en plus comme étant nécessaire. Ce qui ne signifie pas, bien entendu, qu’il ne faille rien envisager et ne pas intervenir avait de disposer d’une vue complète de la situation. Dans la question qui nous concerne aujourd’hui, le racisme et le fascisme, il convient très certainement de situer cette offensive du capital dans une perspective beaucoup plus vaste de la bourgeoisie : celle qui consiste à empêcher toute constitution de la classe ouvrière en classe organisée, organisée pour ses propres buts, organisée en classe pour soi.
Situation dans les quartiers à Roubaix
Article paru dans El-Oumami, n° 24, avril 1982, p. 13
La situation des jeunes dans les quartiers ouvriers de Roubaix, dont beaucoup font partie de la « 2e génération » d’immigrés, s’aggrave continuellement.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 4, octobre 1976, p. 5
Un des rares amendements fait par les bureaucrates bourgeois à l’Avant-projet de Charte nationale, est relatif à la religion. L’Islam a été proclamé religion d’État. On apprend (toujours dans la Charte) que l’Islam est une des caractéristiques principales du socialisme, tel que le conçoivent nos exploiteurs.
Article d’Albert Roux paru dans La Quatrième Internationale, n° 4, février 1966, p. 4
Au moment où, à la faveur des manifestations suscitées par l’affaire Ben Barka, les étudiants d’Alger relancent, avec beaucoup de courage et, semble-t-il, une certaine efficacité, l’action contre le régime du 19 juin, il est particulièrement intéressant de lire — ou de relire — l’excellente brochure de 96 pages que Daniel Guérin vient de faire paraître il y a à peine un mois.
Octobre 1988 : Ils ont dit…
Article paru dans Libre Algérie, n° 18, novembre-décembre 1988, p. 15
♦ HOCINE AIT AHMED (« Fils de la Toussaint » et animateur du Front des forces socialistes)
« Je rends responsable le pouvoir algérien de n’avoir pas écouté et apprécié le dynamisme de la jeunesse de son pays, et d’avoir au contraire, au fil d’un quart de siècle, tout fait pour dépolitiser, infantiliser et démoraliser la jeunesse. (…) Je considère qu’il n’y a pas un seul exemple de parti unique dans le monde qui ait géré convenablement l’économie et le développement du pays et que seul l’essor d’un processus de démocratisation pourrait éviter que l’Algérie ne devienne l’homme malade de la Méditerranée occidentale. (…)
Tract de la Fédération pour une gauche alternative daté d’octobre 1988 à Paris
Fédération pour une gauche alternative (F.G.A)
VIVE L’INTIFADA EN ALGERIE !
HALTE A LA REPRESSION !
SOLIDARITE, ELECTIONS LIBRES, ASSEMBLEE CONSTITUANTE !
Au « ras-le-bol » général du peuple algérien, à l’insurrection de sa jeunesse, le pouvoir bureaucratique et militaire n’a su que montrer son véritable visage : pour toute réponse la force, la répression bestiale, le tir à vue.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Akram Belkaïd pour Le Monde diplomatique de décembre.
Ici et là-bas
Tract daté du 13 octobre 1988 à Paris
« Bien entendu nous n’allons rien faire. »
(Claude Cheysson, ministre des Affaires étrangères de Mitterrand, à propos du coup d’Etat en Pologne de décembre 1981.)
Dans le mouvement d’importantes grèves ouvrières, la jeunesse d’Algérie a pris la rue en dirigeant essentiellement ses assauts contre le Parti-État et les signes de sa domination : sièges du FLN, police, administrations, galeries marchandes du luxe — ces « vitrines de l’Algérie » —, et centres de distribution de la pénurie planifiée. Elle a attaqué les agences d’Air Algérie et d’Air France, accoutumées à transporter les jeunes Algériens au travail en France et les « délinquants » immigrés dans les geôles algériennes ou au travail forcé du service militaire.
Des canailles : La bataille d’Alger
Tract signé « Des canailles » daté du 10 octobre 1988 à Paris
SI LES ARGUMENTS FONT COULER DE L’ENCRE, LES PREUVES FONT DEJA COULER LE SANG
LA RACAILLE ETATIQUE ici applaudit des deux mains le recours à la mitraille en ALGERIE tout comme en 1945 elle applaudissait les massacres de SETIF et GUELMA écrasant une insurrection dans le CONSTANTINOIS, tout comme elle le fit en MAI 1988 lors de l’assaut de la grotte d’OUVEA en NOUVELLE-CALEDONIE par la piétaille GENDARMESQUE.
Tract des Amis de l’intifada algérienne, octobre 1988
Alors qu’après les massacres de cette semaine les arrestations massives (4000), les tortures et les lourdes condamnations (4, 6 et 8 ans pour les émeutiers d’Annaba) se succèdent, politiciens et pleureuses médiatiques, par leurs déclarations mensongères, brouillent le sens évident des « évènements » d’Algérie : c’est une véritable révolution sociale qui a commencé là-bas !
Tract daté du 13 octobre 1988 à Paris
En s’attaquant directement à l’Etat, les émeutiers algériens ont su désigner l’origine de tous leurs maux. En incendiant et détruisant : commissariats, tribunaux, mairies, sièges du FLN, souk el fellah, banques, écoles, ministères, agences de voyage, hôtels de luxe, quartiers réservés aux loisirs des bureaucrates, ils ont clairement posé les bases d’une révolution sociale.
Article de Gérard Nidraux paru dans Voix ouvrière, n° 35, 6 avril 1965, p. 6-8
D’UN CONGRES A L’AUTRE.
Le deuxième congrès de l’Union générale des travailleurs algériens vient de se tenir à Alger.
L’U.G.T.A., créée en février 1956, en pleine guerre d’Algérie, est restée jusqu’à l’indépendance un appareil de militants extérieur au pays, coupé de la base. Le syndicalisme ne prit une existence réelle en Algérie qu’après l’indépendance. Cette évolution reçut un coup d’arrêt au premier congrès de l’U.G.T.A. en janvier 1963.
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