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Alfred Kurella : La république des soviets en Bavière

Article d’Alfred Kurella alias Victor Roebig, paru dans L’Internationale communiste, n° 2, 1er juin 1919, p. 201-206

Alfred Kurella en novembre 1966 (source)

Si l’on veut étudier les possibilités de développement de la « République des Soviets », proclamée à Munich dans les premiers jours d’avril, la question qui surgira en premier lieu sera : « Comment sont organisés ces Soviets en Bavière » ? Car il est évident que la proclamation d’un gouvernement de Soviets dans la capitale d’un pays n’a de sens que s’il y a dans toutes les localités des organes qui peuvent assumer un tel changement de pouvoir dans tout le pays et qui le veulent. On ne peut éliminer une Diète, les députés, les districts électoraux et les électeurs que lorsqu’on peut mettre à leur place un Congrès d’hommes capables et valides et tout l’appareil dirigeant de conseillers des districts, de localités et d’agents actifs du pouvoir. Or, que voyons-nous en Bavière ?

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László Rudas : La révolution prolétarienne en Hongrie

Article de László Rudas paru dans L’Internationale communiste, n° 1, 1er mai 1919, p. 47-54

Rudas László (Source)

Cinq mois se sont à peine écoulés depuis l’écroulement de la monarchie austro hongroise, et, sous l’influence de la situation économique du pays, étant donnée l’incapacité totale des classes dirigeantes à mener dorénavant les affaires de l’état, le prolétariat hongrois a dû jeter à bas l’appareil de gouvernement bourgeois et établir à la place d’une démocratie bourgeoise la deuxième république des Soviets de l’Europe. Il fallait s’attendre à ce que l’irrésistible développement de la révolution en Hongrie amenât des réformes prolétariennes et cependant l’étonnement de tous a été grand devant ce fait que la bourgeoisie a reconnu son incapacité à diriger davantage l’organisme social et l’état, si bien que la dictature du prolétariat a été atteinte en Hongrie presque avec l’approbation de la bourgeoisie, sans effusion de sang. Et la question se pose : quelles sont les causes de cette transformation presque pacifique ? Et ensuite, peut-on craindre pour l’avenir une contre-révolution ?

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Appel des communistes hongrois

Texte paru dans L’Internationale communiste, n° 7-8, novembre-décembre 1919, p. 1137-1140

Heltai’s sailors, supporters of the Hungarian revolution, 1918-1919 (source)

Aux prolétaires de tous les pays.

Camarades !

Nous vous adressons cet appel de Hongrie, du pays classique de l’oppression et de l’esclavage ; du pays dans lequel le régime féodal a pu manifester le plus librement sa nature spoliatrice ; du pays où la réaction a sévi à découvert et où des millions de travailleurs ont été privés de tous les droits, où les prisons, les violences de la police et de l’armée ont été la seule réponse à toutes leurs revendications ; du pays où quelques milliers de familles privilégiées détenaient tous les droits, tout le pouvoir, tandis que l’immense majorité de la population n’était qu’un troupeau de bêtes de somme, ou qu’une méprisable canaille.

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Les soviets en Hongrie : Proclamation du gouvernement socialiste

Texte paru dans L’Humanité, seizième année, n° 5455, 25 mars 1919, p. 3

Hungarian communist politician and journalist Béla Kun (source)

Voici le texte de l’appel lancé par le conseil des commissaires du peuple de la République hongroise et des conseils de travailleurs et que nous avions signalé hier en dernière heure :

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La République des soviets proclamée en Hongrie : proclamation du Parti socialiste

Appel paru dans L’Humanité, seizième année, n° 5454, 24 mars 1919, p. 3

Discours de Bela Kun en 1919 (source)

Bâle, 22 mars. — On mande de Budapest :

Le parti socialiste hongrois et le Conseil d’État révolutionnaire publient un appel à toute la population, ainsi conçu :

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Appel des socialistes idistes de Budapest

Texte paru dans Le Communiste, première année, n° 4, 5 septembre 1919, p. 1

Proclamation de la République soviétique hongroise, le 21 mars 1919 (Source)

Prolétaires frères,

Voici le moment pour rompre vos chaînes imposées par le capitalisme. En Russie et en Hongrie le capitalisme est tombé, et le communisme a dressé son drapeau rouge. Maintenant les exploiteurs du monde entier s’unissent une dernière fois pour étrangler la révolution victorieuse, frères français, anglais, théco-slovaques et roumains, la sainte fédération de l’Internationale noire de Paris a dressé vos mains armées contre notre état-major communiste. L’attaque de l’autocratie la plus abjecte des boyards roumains a commencé coutre la Hongrie prolétarienne. Voulez-vous devenir les assassins de l’état-major communiste que vous aussi désirez profondément, les armes sont entre vos mains, sachez vous en servir contre vos vrais ennemis.

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Manifeste des jeunesses allemandes (groupe Spartacus) : A la jeunesse prolétarienne mondiale

Texte paru dans Le Libertaire, troisième série, trentième année, n° 252, 26 août 1924, p. 3

Plakat der KPD (Spartakusbund), 1919 © Deutsches Historisches Museum, Berlin (source)

CAMARADES !

1924 ! Depuis six ans, partie ouvertement, partie clandestinement, le prolétariat allemand combat ses oppresseurs et ses exploiteurs dans une lutte de plus en plus désespérée. Le capitalisme uni se redresse et se fortifie.

Le prolétariat allemand est sur la défensive !

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Kurt Eisner : Allocution à l’occasion de la Fête de la Révolution, au Théâtre National de Munich, le 17 novembre 1918

Allocution de Kurt Eisner publiée dans La Révolution en Bavière (novembre 1918). Discours et proclamations, Paris, Librairies du Parti socialiste et de « l’Humanité » réunies, 1919, p. 28-32

Kurt Eisner en 1919 (source)

L’ère nouvelle a été inaugurée le dimanche 17 novembre, au Théâtre National, par une fête révolutionnaire, pour laquelle le Conseil des Ouvriers, Soldats et Paysans avait distribué des cartes. Pas d’équipages solennels, pas de toilettes somptueuses, pas de décorations scintillantes ni de diadèmes. Les places avaient été tirées au sort, si bien que l’aspect de la salle était tout différent de ce qu’il était par le passé. Ainsi, on voyait le Ministre des Finances aux fauteuils d’orchestre, le Ministre de l’Intérieur au balcon, pendant que d’autres célébrités du mouvement révolutionnaire se trouvaient au « paradis », visibles aux seuls yeux armés de lorgnettes. Le Conseil des Ouvriers, Soldats et Paysans avait lancé des invitations dans presque tous les milieux, et le Munich intellectuel, lui aussi, était représenté largement. A la place des décorations et des diadèmes des galas passés, on voyait cette fois-ci, comme seuls ornements, des brassards ou des nœuds rouges.

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Ernst Toller : Un appel de la jeunesse ouvrière allemande

Appel d’Ernst Toller paru dans Le Populaire, 4e année (2e série), n° 314, 23 février 1919, p. 3

Ernst Toller, pendant son emprisonnement (source)

A LA JEUNESSE DE TOUS LES PAYS

La jeunesse révolutionnaire d’Allemagne salue cordialement la Jeunesse socialiste de tous les pays.

La jeunesse allemande s’est engagée volontairement en 1914, croyant qu’il s’agissait de la défense de la patrie et de la défense du peuple allemand. La Jeunesse allemande a été abominablement trompée. Elle a été la victime de gens sans conscience et elle a été fauchée en de nombreux combats, à la légère parfois, comme à Wytschaete où des milliers de jeunes recrues insuffisamment entraînées ont été envoyées à la mort aux sons de la fanfare. Mais lorsqu’ils surent la vérité, beaucoup d’entre ces malheureux se soulevèrent et se dressèrent de toute leur force contre la guerre, le gouvernement et le militarisme.

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Camarades ! Prolétaires !

Manifeste de la Fédération allemande des anarchistes communistes paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, année XIX, n° 505, 25 janvier 1919, p. 2

Un groupe de soldats brandissant le drapeau rouge, le 9 novembre à la porte de Brandebourg (Source)

Le manifeste suivant a été répandu en Allemagne :

Après cinquante et un mois de carnage, le prolétariat allemand a suivi l’exemple de ses frères russes ; aidé des travailleurs soldats, il a renversé ses bourreaux. Le militarisme allemand, formidable colonne de la réaction, ruiné dans notre pays comme dans le monde entier, est détruit.

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Madeleine Pelletier : Les intellectuels et la révolution

Article de Madeleine Pelletier paru dans Le Libertaire, deuxième série, deuxième année, n° 92, 24 octobre 1920, p. 2

Madeleine Pelletier (Source : Maitron)

Dans le numéro du Soviet, M. Durgat critique le rôle des intellectuels dans le parti socialiste et les organisations révolutionnaires.

Sortis de la bourgeoisie pauvre, dit-il, ils ne voient dans le socialisme que le moyen de gagner de l’argent, ils se font une situation en se hissant sur le dos des ouvriers qu’ils trahissent ensuite.

Cela est parfaitement vrai, mais à qui la faute sinon aux ouvriers eux-mêmes, ils n’ont que les chefs qu’ils méritent.

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Sancho : L’intelligentsia contre la révolution

Article de Sancho paru dans Spartacus, n° 5, avril-mai 1977, p. 30

Georges Pompidou Centre, Paris, France. August 1977. (Photo by Staff/Mirrorpix/Getty Images)

Me trouvant récemment attablé chez une très chère amie, animatrice de galerie d’art, au milieu d’une vingtaine d’artistes-peintres, sculpteurs, etc… — dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils montreraient les dents si l’on supposait un instant qu’ils ne sont pas dignes du qualificatif « avant-garde » — et de quelques « amateurs » cultivés, sinon milliardaires du moins aisés, je dus enregistrer avec étonnement, au moment où la conversation roula vers le thème du Centre Beaubourg-Pompidou, que j’étais le seul de mon avis. Pour tout avouer, j’étais le seul à contester radicalement la « chose » qui s’élève lentement au seuil des Halles. Étonnement, ai-je écrit, l’expression n’est pas exacte au fond. Ce qui m’étonna ce soir-là, ce n’est pas tant le fait que les artistes-convives aient défendu Beaubourg, mais qu’ils l’aient fait avec un acharnement qui ne laisse pas place à la méditation vaseuse. J’en entendis de toutes les couleurs, si je puis m’exprimer ainsi, et ceux qui font figures de « gauchistes » n’étaient pas les derniers à trouver de « bons » arguments pour justifier l’opération. On me rétorqua que « Beaubourg, somme toute, c’était pas si mal que ça, des tas de créateurs méconnus allaient enfin trouver une revanche », « que c’était un lieu où plein d’expériences seraient possibles, pour un grand public » et puis que « Beaubourg servirait quand la gauche aurait gagné ». J’avoue, je suis resté coi, jusqu’à la seconde où il me fallut bien enfoncer le couteau dans la plaie, balayer les balivernes, et replacer le parcellaire dans une vision globale.

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Pierre Paraf : Un testament espagnol

Article de Pierre Paraf paru dans La République, 17 mai 1939, p. 2

L’AUTEUR de ce livre, Arthur Koestler, était correspondant du News Chronicle de Londres.

Journaliste et libéral, il se rendit dès le début de la guerre civile dans les deux camps espagnols. Il y apportait cette curiosité, cette fraîcheur, cette aptitude à capter le document humain qui sont en notre profession vertus essentielles. Il y apportait aussi la révolte du gentleman qui, sans se soucier des étiquettes politiques, n’a jamais admis qu’il soit forfait à l’honneur.

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Maurice Nadeau : Le Zéro et l’Infini par Arthur Koestler

Article de Maurice Nadeau paru dans Combat, 1er février 1946, p. 2

ON se souvient de l’émotion que provoquèrent les procès de Moscou. S’évadant malaisément des analogies historiques, ceux qui pensaient à Thermidor se rappelaient Robespierre, Saint-Just, Couthon et Lebas gravissant l’échafaud en silence. Les condamnés russes, eux, non seulement se vantaient d’avoir voulu poignarder la révolution, assassiner son chef, vendre le pays à une puissance étrangère, mais enchérissaient sur l’accusation :

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Les animaux partout

Article signé G. S. paru dans Force ouvrière, n° 119, 8 avril 1948, p. 14

Ce titre étrange reflète, à y regarder, un contenu d’une profondeur extraordinaire. En effet, nous avons lu, dernièrement, toute une série d’ouvrages qui nous ont dévoilé les dessous des sociétés totalitaires.

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Paul Sénac : « Le Soleil entre les mains » de Garet Garrett, « Le Yogi et le commissaire » d’Arthur Koestler

Article de Paul Sénac paru dans Force ouvrière, n° 48, 21 novembre 1946, p. 11

Nous nous débattons tous, il faut en convenir, dans un chaos intellectuel indescriptible. Une immense supplication, comme une prière, monte des foules inquiètes vers ceux qui mènent le monde. « Dans votre sillage, messieurs, où allons-nous ? Où nous conduisez-vous ? » Telles sont les questions que, sourdement, se pose l’énorme majorité des hommes qui n’ont pas encore cessé de penser ni de réfléchir.


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Edmond Humeau : Un grand livre ouvert. Mémoires d’un révolutionnaire par Victor Serge (Éditions du Seuil)

Article d’Edmond Humeau paru dans Force ouvrière, n° 274, 5 avril 1951, p. 7

VOICI l’ouvrage qu’il faut recommander à tous les jeunes qui se demandent quelle signification peut prendre honnêtement la vie d’un révolutionnaire dont l’histoire a été trahie et qui survit aux multiples désastres sans aliéner son espoir ni même altérer son action. L’exemple est fantastique en notre temps de confusion : une pointe de platine.

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Paul Sénac : Victor Serge n’est plus

Article de Paul Sénac paru dans Force ouvrière, n° 103, 18 décembre 1947, p. 12

The delegates to the IInd Congress of the IIIrd International, at Pavlovsk. In the middle of the group, Comrade Lilina. On her left, Mutzenberg’. Zlata (or Zinaida) Ionova Lilina (1881-1929) was Grigori Zinoviev’s wife. Involved in children care and education, she was People’s Commissar for Social Planning to the Northern Commun (organ of the Petrograd Soviet). Victor Serge (1890-1947) described her as ‘a small crop-haired, grey-eyed woman (.) sprightly and tough’. She stands in the middle of the group, with German delegate Willi Münzenberg (1889-1940) on her left. The man with a hat and a pipe may be Karl Radek (1885-1939). The man on the left, behind the woman in a white dress, may be Manabendra Nath Roy (1887-1954), delegate to Mexico, commissioned by Lenin to write the theses on national and colonial questions during the IInd Congress. (Photo by: HUM Images/Universal Images Group via Getty Images)

LES restrictions de papier, supprimant nos chroniques, nous font vous parler de la disparition de Victor Serge avec un certain retard.

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Benjamin Péret : On ne guérit pas la peste en propageant le choléra

Article de Benjamin Péret paru dans Combat, le 30 mars 1950, p. 1 et 6

Source : Le Maitron

CHACUN de nous garde présent à l’esprit des noms d’individus qui, un beau jour, se sont éveillés « pensant » le contraire de ce qu’ils proclamaient la veille en se mettant au lit. Un tel comportement entraîne à juste titre le mépris des trahis et la suspicion provisoire des bénéficiaires de la trahison, si bénéfice il y a, obligeant le traître à multiplier le nombre et la qualité des preuves de sa brusque évolution. S’il a trahi une fois, pourquoi ne recommencerait-il pas ?

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Benjamin Péret : La seule transition concevable

Article de Benjamin Péret paru dans Combat, le 20 avril 1950, p. 1 et 6

Source : Le Maitron

TANDIS que la nationalisation des moyens de production s’accommode fort bien, comme on peut le voir dans le monde entier, de l’État existant — capitaliste partout — la socialisation implique sa destruction préalable et totale. Celle-ci peut uniquement être l’œuvre de la couche sociale qui, de nos jours, subit le plus lourdement l’oppression politique et économique. Cette dernière se manifeste par une répartition monstrueusement inégale des biens de consommation et de la culture.

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David Rousset : La crise morale et intellectuelle de la « gauche »

Article de David Rousset paru dans Combat, le 18 avril 1950, p. 1 et 5 et le 19 avril 1950, p. 1 et 6

Once a prisoner of war himself, David Rousset, famed French writer, is shown as he staged the first rally of his one-man crusade for the investigation of Soviet prison and work camps, where thousands of prisoners of war are still held, many at forced labor. (Photo by Bettmann/Corbis/Getty Images)

AU cœur de la crise morale et intellectuelle de la gauche se trouve cette question à deux faces : pourquoi la révolution socialiste n’a-t-elle pas eu lieu ? Demeure-t-elle possible ?

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Robert Petitgand : La Mentalité réactionnaire et l’Homme nouveau

Article de Robert Petitgand alias Robert Delny paru dans Masses, n° 1, janvier 1939, p. 12-18

German troops parade through the state stadium in Prague, during the German occupation of Czechoslovakia, on the occasion of Adolf Hitler’s 50th birthday, 20th April 1939. The troops were reviewed by General Viktor von Schwedler, Commander of the 4th Army Corps. (Photo by Ceteka/Pix/Michael Ochs Archives/Getty Images)

Une révolution profonde est toujours précédée d’un vaste mouvement d’idées qui bouleverse de fond en comble les conceptions morales de l’ancienne société. A l’image idéale que l’on se faisait de l’homme se substitue une éthique nouvelle née des rapports originaux que la vie a introduits dans le corps social et dont la pression irrésistible fait éclater l’enveloppe des institutions arriérées. La brusque rupture d’équilibre qui fait chanceler l’ancienne organisation, se traduit d’abord par la démoralisation du vieil homme, incapable de contenir plus longtemps l’afflux des tendances juvéniles, endiguées jusque là par une contrainte aussi avisée que tyrannique. La philosophie des Lumières au 18e siècle ne se borna pas à dénoncer les privilèges ; elle entreprit également la critique des vertus séculaires de l’homme bien né, railla l’honneur aristocratique, réduisit la gloire féodale à la mesure d’un simple et parfois chimérique appétit. Le Jacobinisme n’aurait jamais pu accomplir sa tâche historique, si préalablement la doctrine philosophique n’avait précipité de leur piédestal, pour les faire rentrer dans la commune nature, les personnes héroïques des potentats féodaux.

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La gangrène nationaliste

Article paru dans Combat pour l’autonomie ouvrière, n° 2, décembre 1977, p. 4 et 9

21st June 1976: South African rioters in Soweto use cars as roadblocks during unrest stemming from protests against the use of Afrikaans in schools. (Photo by Keystone/Getty Images)

Forces d’encadrement de la paysannerie pauvre et de la petite bourgeoisie intellectuelle du « tiers monde », organismes patentés de la récupération et du sabotage des luttes parcellaires du prolétariat, bras armés de la restructuration étatique des capitalismes faibles, les fronts patriotiques, les fractions nationalistes ou régionalistes, occupent une place de choix dans le spectacle de la mystification politique, dans le jeu sanglant de la mise en coupe des populations récemment passées sous le signe du salariat…

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Retraite ou émancipation

Article paru dans Tribune ouvrière, n° 6, novembre 1954, p. 1-2

Teenager In Front Of A Carding Machine, September 1954. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)

Dans le numéro 5 de « Tribune ouvrière », un camarade a posé la revendication du droit à la retraite à 55 ans pour les ouvriers comme pour les fonctionnaires. Le camarade conclut son article en écrivant :

« Nous estimons que la société a la possibilité d’offrir à ceux qui suent et surtout à ceux qui produisent, le repos à 55 ans. »

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Premier bilan des luttes anticoloniales

Article paru dans El-Oumami, n° 8, février-mars 1980, p. 13-15

Chinese Prime Minister Chou En-Lai shakes hands with Pakistan Prime Minister Mohammed Ali at the end of the African-Asian Conference, held in Bandung, Java, Indonesia in April 1955.

Au cours d’une récente réunion générale du parti, un rapport a été présenté, dont le but était de faire le point pour situer approximativement où ce mouvement historique en est arrivé aujourd’hui alors que nous escomptons une reprise de la lutte prolétarienne et qu’il nous intéresse au plus haut point de préciser quelles forces pèseront dans la balance de la révolution communiste.

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Fédération pour une gauche alternative : Vive l’intifada en Algérie !

Tract de la Fédération pour une gauche alternative daté d’octobre 1988 à Paris

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

Fédération pour une gauche alternative (F.G.A)

VIVE L’INTIFADA EN ALGERIE !
HALTE A LA REPRESSION !
SOLIDARITE, ELECTIONS LIBRES, ASSEMBLEE CONSTITUANTE !

Au « ras-le-bol » général du peuple algérien, à l’insurrection de sa jeunesse, le pouvoir bureaucratique et militaire n’a su que montrer son véritable visage : pour toute réponse la force, la répression bestiale, le tir à vue.

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Ici et là-bas

Tract daté du 13 octobre 1988 à Paris

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

« Bien entendu nous n’allons rien faire. »

(Claude Cheysson, ministre des Affaires étrangères de Mitterrand, à propos du coup d’Etat en Pologne de décembre 1981.)

Dans le mouvement d’importantes grèves ouvrières, la jeunesse d’Algérie a pris la rue en dirigeant essentiellement ses assauts contre le Parti-État et les signes de sa domination : sièges du FLN, police, administrations, galeries marchandes du luxe — ces « vitrines de l’Algérie » —, et centres de distribution de la pénurie planifiée. Elle a attaqué les agences d’Air Algérie et d’Air France, accoutumées à transporter les jeunes Algériens au travail en France et les « délinquants » immigrés dans les geôles algériennes ou au travail forcé du service militaire.

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Des canailles : La bataille d’Alger

Tract signé « Des canailles » daté du 10 octobre 1988 à Paris

ALGERIA – OCTOBER 09: Headquarters State In Algiers, Algeria On October 09, 1988. (Photo by Georges MERILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)

SI LES ARGUMENTS FONT COULER DE L’ENCRE, LES PREUVES FONT DEJA COULER LE SANG

LA RACAILLE ETATIQUE ici applaudit des deux mains le recours à la mitraille en ALGERIE tout comme en 1945 elle applaudissait les massacres de SETIF et GUELMA écrasant une insurrection dans le CONSTANTINOIS, tout comme elle le fit en MAI 1988 lors de l’assaut de la grotte d’OUVEA en NOUVELLE-CALEDONIE par la piétaille GENDARMESQUE.

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Les amis de l’intifada algérienne : Alger brûle, Paris dort

Tract des Amis de l’intifada algérienne, octobre 1988

10/10/1988. EMEUTES A ALGER. (Photo by Nacerdine ZEBAR/Gamma-Rapho via Getty Images)

Alors qu’après les massacres de cette semaine les arrestations massives (4000), les tortures et les lourdes condamnations (4, 6 et 8 ans pour les émeutiers d’Annaba) se succèdent, politiciens et pleureuses médiatiques, par leurs déclarations mensongères, brouillent le sens évident des « évènements » d’Algérie : c’est une véritable révolution sociale qui a commencé là-bas !

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Le malheur est grand pour les Etats… ils ont des hommes à gouverner

Tract daté du 13 octobre 1988 à Paris

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

En s’attaquant directement à l’Etat, les émeutiers algériens ont su désigner l’origine de tous leurs maux. En incendiant et détruisant : commissariats, tribunaux, mairies, sièges du FLN, souk el fellah, banques, écoles, ministères, agences de voyage, hôtels de luxe, quartiers réservés aux loisirs des bureaucrates, ils ont clairement posé les bases d’une révolution sociale.

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Bhagat Singh. Martyr athée de l’indépendance indienne

Mon dernier article intitulé « Bhagat Singh. Martyr athée de l’indépendance indienne » vient de paraître dans le second numéro de Brasero. Revue de contre-histoire (L’échappée).

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Les femmes dans la révolution algérienne : entretien avec Mohammed Harbi par Christiane Dufrancatel

Entretien paru dans Les révoltes logiques, n° 11, hiver 1979-1980, p. 77-93

Ouarda, la grande chanteuse algérienne a revêtu au Caire la tenue de combat, pour chanter avec ses frères de la troupe Nationale Algérienne la beauté de leur révolution. Elle aussi à sa façon est une militante. (Faîza n° 20 déc. 61)

Comment s’est posée la question de la participation des femmes au début de l’insurrection ?

— Je crois qu’il faut d’abord situer la position de la société féminine à la veille de l’insurrection. La question de la femme était débattue dans des cercles très restreints et portait surtout sur le voile. A part le parti communiste, personne ne posait réellement la question. Un certain nombre de gens dans le mouvement nationaliste avaient conscience de la nécessité de la participation des femmes, mais cette conscience, par exemple dans le M.T.L.D., se heurtait au traditionalisme de la base du mouvement. A Skikda, en 1951, le M.T.L.D. a fait une expérience avec une jeune fille en classe de Maths Elem. Elle a été chargée de contacter des femmes de militants dans les faubourgs de la ville et de discuter avec elles des questions politiques. Petit à petit elles en sont arrivées à lui parler de leurs problèmes familiaux, de leurs relations au sein de la famille, avec leurs frères aînés, leurs maris, etc. A l’époque, personne n’était en mesure ou ne voulait répondre aux questions posées. Au début de l’insurrection, la participation des femmes a été résolue au coup par coup d’une manière spontanée. Dans les villes, ce sont essentiellement des filles, mal à l’aise dans leur famille, en général des lycéennes, qui ont essayé de rejoindre le maquis. Cela n’a pas été toujours facile parce que les maquis eux-mêmes n’acceptaient pas les femmes. Je connais le cas d’une jeune fille qui a voulu rejoindre le maquis le la région de Guelma ; elle a été renvoyée : on lui a dit que les maquis n’étaient pas pour elle, qu’elle était une jeune fille de famille et qu’il n’était pas question de l’accepter. Elle a fait deux ou trois tentatives avant d’être gardée quelque temps dans le maquis ; elle a d’ailleurs été très vite arrêtée. Le responsable de cette région à l’époque était l’actuel responsable de la région militaire de Constantine, le colonel Hadjerès. Il n’acceptait pas de bon gré les femmes au maquis.

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L’esprit d’indépendance 1942-1952, de Hocine Aït Ahmed

Article signé M.C.L. paru dans Le Monde libertaire, n° 519, 23 février 1984

IL en a été de la révolution algérienne comme de la révolution russe et comme de tant d’autres révolutions à la mode de la course au pouvoir sans partage d’un parti ou d’une clique : le cannibalisme politique y a fait des ravages. Un cannibalisme d’un genre un peu particulier, cependant, en ce qui concerne l’Algérie. Un cannibalisme qui non seulement a dévoré ses propres enfants mais également son ou ses pères. Un cannibalisme œdipien, donc !

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La révolution et la guerre d’Espagne

Article paru dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 8, mai 1962, p. 11-14

Plusieurs livres sont récemment parus sur la guerre d’Espagne ; anarchistes et communistes de la génération d’avant-guerre y cherchent les enseignements pour la lutte de classe présente qui doit faire face aux impérialismes camouflés sous le masque, l’un du « monde libre » américain, l’autre du « monde socialiste » russe.

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Robert Langston : Herbert Marcuse et le marxisme

Article de Robert Langston paru dans Quatrième Internationale, 27e année, n° 36, mars 1969, p. 53-59

On peut distinguer trois périodes plus ou moins nettes dans le développement intellectuel du philosophe Herbert Marcuse, âgé de 70 ans. Ses premiers travaux, tel son essai de 1932 sur les manuscrits économiques et philosophiques du jeune Marx — alors récemment découverts — montrent l’influence dominante de son professeur, le philosophe existentialiste allemand Martin Heidegger. Dans les années d’exil à cause du régime nazi — les années 30 — Marcuse se libère progressivement de l’influence de Heidegger et se rapproche du marxisme orthodoxe, avec cependant un fort penchant hégélien. Cette phase culmine dans Raison et Révolution (1941), le meilleur ouvrage de Marcuse et peut-être le meilleur livre de langue anglaise jusqu’à présent écrit sur Hegel. Ici, Marcuse voit dans la classe ouvrière industrielle la « force de négation » qui transformera le monde.

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Maurice Chambelland : A propos du livre de Rosmer, Moscou sous Lénine

Article de Maurice Chambelland paru dans La Révolution prolétarienne, n° 73 (374), juin 1953, p. 17-19

Les lecteurs de la R.P. ont déjà lu dans le numéro d’avril l’avant-propos et la conclusion de l’ouvrage de Rosmer. Ils savent déjà que ce livre est un récit, un « long rapport », selon l’expression de l’auteur. sur les séjours qu’il fit en Russie soviétique de 1920 à 1924, au moment des premiers congrès de l’Internationale Communiste et du congrès constitutif de l’Internationale Syndicale Rouge.

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Cinéma militant : « All’armi siam fascisti » (un procès du fascisme italien)

Article signé D. R. paru dans L’Internationale, n° 24, juillet-août 1964, p. 3

C’est le titre d’une célèbre chanson fasciste ; c’est aussi celui d’un film produit par le parti socialiste italien et destiné à l’origine aux militants de ce parti. Réalisé par des militants, ce long métrage a obtenu miraculeusement le visa de censure commercial en Italie (quelques coupures mineures ayant été faites). Il a été présenté au Ciné-Club Action en juin 1964, pour la première fois en France.

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Jacques Muglioni : La révolte contre l’histoire

Article de Jacques Muglioni paru dans La Révolution prolétarienne, n° 57 (358), janvier 1952, p. 40-41

Le privilège paradoxal de notre époque est d’avoir étrangement confondu les problèmes en livrant aux mêmes impasses la philosophie, l’histoire et la vie. Non pas que cette solidarité soit une découverte de notre temps, mais jamais comme aujourd’hui elle n’avait été aussi manifeste ni aussi tragique, en raison même de la rigueur massive de notre expérience. Le contemporain d’Octobre, du drame espagnol et de la guerre s’est effrayé de voir que sa vie propre se confondait avec l’histoire du monde, et que l’une et l’autre pouvaient en même temps prendre un sens ou le perdre atrocement. C’est alors que tout fut mis en question, c’est-à-dire le choix des valeurs qui définissent une vie et décident si elle mérite ou non d’être vécue.

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Daniel Guérin : Bourgeois et bras nus (Gallimard)

Recension parue dans La Révolution prolétarienne, n° 24 (325), mars 1949, p. 27-28

Le livre de Daniel Guérin, qui vient après tant d’ouvrages, écrits la plupart du temps par des historiens de métier, ne ressemble à aucun autre. Le titre même, fortement suggestif, laisse présager ce que le contenu de ce travail apportera de foncièrement nouveau.

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Salut à l’Algérie indépendante !

Textes parus dans Quatrième Internationale, 20e année, n° 16, juillet 1962 (3e trimestre), p. 1-5

L’indépendance de l’Algérie, c’est une des plus grandes victoires révolutionnaires depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle a été arrachée par huit années de lutte héroïque de tout un peuple contre l’impérialisme français.

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Essai sur la révolution par Hannah Arendt

Article signé L. paru dans les Cahiers de discussion pour le socialisme de conseils, n° 8, avril 1968, p. 35-36

Malgré son titre, il s’agit surtout d’une analyse juridico-philosophique de la révolution américaine et de ses prémices, ainsi que d’une étude comparative de cette révolution et de la Révolution française qui s’étend sur plus des trois-quarts de l’ouvrage ; l’auteur exprime son admiration pour les « pères fondateurs » américains qui, dit-il, ont réussi à bâtir une constitution démocratique permettant ainsi à leur œuvre d’échapper aux aléas de l’autoritarisme et du césarisme.

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Un film de la « gauche » : Mourir à Madrid

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 51, mai 1963, p. 11-12

Dès les premières minutes, la falsification historique transparaît : l’Espagne est présentée seulement comme un pays sous-développé. Il y a des seigneurs, des couvents, des paysans dans une misère semi-africaine. Il n’y a pas la bourgeoisie, il n’y a pas le prolétariat. « 8 millions de pauvres », dit le commentaire. Mais que signifie ce terme ? Ce que Rossif aurait dû montrer, c’est la survivance de la propriété parcellaire (2 millions de métayers et de tout petits propriétaires ruraux), la prolétarisation agricole (2 à 3 millions d’ouvriers agricoles), l’artisanat urbain (1 million de petits artisans), le prolétariat (2 à 3 millions d’ouvriers dans les usines et dans les mines (nous voyons seulement les mineurs des Asturies).

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Gérard Gilles : Révolution économique, révolution érotique

Article de Gérard Gilles paru dans Recherches libertaires, n° 2, février 1967, p. 1-8

1 – L’EROTISME DE GEORGES BATAILLE.

« Toute révolte est sexuelle » (André Breton).
Toute sexualité est révolutionnaire.

Dans le premier article de cette série consacrée à la sexologie politique (1), j’ai tenté de montrer, à travers deux auteurs contemporains, l’échec d’un essai de synthèse entre psychanalyse et marxisme. Cet échec était nécessaire avec la méthode employée par les auteurs, méthode consistant à prendre, comme point de départ, psychanalyse et marxisme comme systèmes constitués en anthropologie totalitaire, chaque système se suffisant à lui-même et excluant l’autre. André Breton traitait la métapsychologie de Freud de métaphysique. On pourrait en dire autant du marxisme tel que le conçoivent les marxistes contemporains. Les tentatives de Marcuse et d’O. Brown ne sortent pas de la « métaphysique » et visent à constituer des systèmes hybrides tout aussi irréalistes que ceux dont ils sont issus.

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« Des extrémistes purs »

Article paru dans Pouvoir ouvrier, Organe Central des Communistes Révolutionnaires en France (Pour la Nouvelle Internationale Communiste), n° 13, septembre-octobre 1945, p. 2

C’est sous ce titre que le Front Ouvrier de Lyon entreprend une attaque contre les Communistes révolutionnaires et « Pouvoir ouvrier ». C’est que nos opinions représentent un danger pour les chefs réformistes. On ne peut plus passer sous silence les C.R. Mais le Front Ouvrier déforme nos idées pour mieux les discréditer auprès de ses lecteurs. En effet, « notre solution consiste à renverser la bourgeoisie, à détruire le capitalisme et la propriété privée, etc., par le pouvoir ouvrier ». Mais cela ne veut pas dire que nous croisons les bras jusqu’à la révolution, car chaque lutte ouvrière est un jalon, sur le chemin vers l’émancipation complète de la classe ouvrière.

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Georges Altman : Un livre de Victor Serge. Mémoires d’un révolutionnaire

Article de Georges Altman paru dans Franc-tireur, 12 avril 1951, p. 4

CE sont des mémoires venues d’outre-tombe, Victor Serge est mort subitement quelques années après la Libération d’une crise au cœur, en pleine rue de Mexico, son dernier refuge.

Ce sont nos « Mémoires d’outre-tombe », celles d’une génération, avec ses rêves, ses luttes, ses sacrifices, son sang, ses hautes flambées pures, ses cendres lourdes. Et l’inflexible fidélité d’un homme envers lui-même.

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Vive l’Algérie indépendante

Éditorial paru dans L’Internationale, n° 1, juin 1962, p. 1

Le 1er juillet prochain, l’Algérie deviendra une République indépendante, à la suite d’une lutte héroïque qui a duré près de huit années. Après tant de scrutins truqués en Algérie, le referendum enregistrera la défaite de l’impérialisme.

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Daniel Guérin : « Les Noirs américains luttent pour leur décolonisation »

Entretien avec Daniel Guérin paru dans Révolution africaine, n° 46, 14 décembre 1963, p. 8-9

Daniel Guérin vient de publier aux Editions de Minuit, un nouveau livre, Décolonisation du Noir américain. Ce livre vient à son heure, à l’heure où l’assassinat du président Kennedy et l’enquête qui se mène à Dallas prouvent que le racisme reste puissant aux Etats-Unis.

Daniel Guérin a publie de nombreux ouvrages sur les problèmes de la révolution Depuis Fascisme et grand capital, paru avant-guerre, jusqu’à Front populaire, révolution manquée, son avant-dernier livre, en passant par Au service des colonisés, il n’a cessé de tenter un approfondissement systématique des méthodes et de la stratégie révolutionnaire.

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Le Front de solidarité à la révolution algérienne poursuit son activité

Article paru dans La Vérité des travailleurs, n° 126, mai 1962, p. 16

A Paris après la manifestation organisée le 1er mai devant la prison de la Roquette, et qui rassembla 500 personnes, un meeting central est en préparation en collaboration avec le F.A.C.U.I.R.A., le F.U.A., le Comité Audin, Vérité-Liberté, Témoignages et Documents, le Comité de Solidarité aux victimes de la Répression. A Puteaux-Suresnes nouvelle réunion locale le 6 mai avec projection de films sur la révolution algérienne. Le 7 mai le comité local des 19e et 20e se réunit pour la première fois, par ailleurs le comité étudiant tient également sa première réunion.

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La Révolution Algérienne aborde sa phase sociale

Note éditoriale parue dans Quatrième Internationale, 20ème année, n° 15, avril 1962 (2ème trimestre), p. 3-4

Une phase de la Révolution algérienne sera bientôt close, une autre — plus importante — commencera. Il s’agira de voir de quelle manière le F.L.N., la direction que s’est donnée le peuple algérien dans sa lutte pour l’émancipation, saura répondre aux aspirations révolutionnaires des masses paysannes, des ouvriers et des « éduqués » et réaliser, après l’indépendance formelle, la Révolution.

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Pierre Frank : Les accords d’Evian et la révolution algérienne

Article de Pierre Frank paru dans La Vérité des travailleurs, n° 125, avril 1962, p. 5-7

Dés le premier jour du soulèvement du peuple algérien, nous avons dit que la lutte pour l’indépendance nationale c’était en même temps une révolution sociale, que cette révolution, logiquement, aurait pour objectif le socialisme. La libération nationale donnerait une forme, un contenant nouveau, indispensable pour le développement d’une substance, d’un contenu nouveau. Au cours des années de guerre, les combattants eux-mêmes ont qualifié leur combat de Révolution algérienne, et les déclarations n’ont pas manqué — sous des formes variables, tantôt plus précises, tantôt plus vagues — que l’Algérie nouvelle ne serait pas une Algérie capitaliste.