Article paru dans Le Prolétaire, n° 254, 19 novembre au 2 décembre 1977
La vie politique en Algérie est marquée actuellement par des campagnes d’excitation chauvine orchestrées par le parti FLN avec « manifestations populaires spontanées » comme celle du 7 novembre à Alger à l’occasion des menaces françaises d’intervention au Sahara occidental.
Article paru dans Alarme, n° 10, octobre-novembre-décembre 1980, p. 11-12
Nombreux sont les commentaires et réactions de la présence d’ouvriers immigrés, surtout algériens, en France. Aujourd’hui, leur présence dans les cités ouvrières dans les municipalités de gauche, et en fait, leur présence tout court, semble « gêner » quelque peu les fractions politiques du jeu démocratique.
Tract diffusé en Algérie par le Parti communiste international et reproduit dans Le Prolétaire, n° 45, juillet-août 1967
Nous publions ci-dessous le tract diffusé en Algérie par les militants de notre parti :
PROLETAIRES ARABES,
Précédée d’une propagande pour le « droit » à l’existence de l’Etat d’Israël et d’une campagne panarabiste religieuse, au Moyen-Orient, la guerre préparée par le capitalisme impérialiste et par le nationalisme arabe, est devenue une réalité.
Article paru dans Alarme, n° 6, octobre-novembre-décembre 1979, p. 2-3
« Il faut lutter contre le racisme. – Non !, il s’agit de lutter contre le capitalisme. – Mais justement !, la lutte contre le capitalisme, c’est la lutte contre le racisme, contre l’oppression des femmes, contre la pollution, patati patata… – Balivernes ! »
Article de Mohamed Saïl paru dans L’Eveil social, n° 20, août 1933
Par lâcheté, l’être humain prend souvent son mal en patience. Opprimé, il se résigne et, par « instinct de conservation », se retient pour ne pas cracher son dégoût à la face de ses dirigeants. Mais, lorsqu’il se découvre victime d’une criante injustice, lorsqu’il voit ses droits systématiquement abolis les uns après les autres, il commence à envisager la révolte salvatrice qui pourrait rétablir l’intégralité de son droit.
Mohamed Saïl (avec turban) au banquet des 80 ans de Sébastien Faure
L’arrestation de notre camarade Saïl fut commentée par certains journaux comme un événement sensationnel. Monsieur Léon Bailby, l’homme qui écrit avec les pieds de ses secrétaires, ne put moins faire que de consacrer une demi-page du journal « Le Jour » aux commentaires nécessités par une affaire de cette importance. Pour Monsieur Bailby, c’était clair comme de l’encre. Saïl Mohamed détenait les fameux quatorze mille fusils qui venaient de passer la frontière. Des milliers d’imbéciles bon teint eurent ainsi la conviction que la France et leurs biens ne pouvaient être sauvés que grâce à la vigilance patriotique des Bailby, Coty et consorts.
Article de Mohamed Saïl paru dans L’Eveil social, n° 26, février 1934
Mohamed Saïl (1894-1953) , militant anarchiste et anarcho-syndicaliste, en 1936 en Espagne (au premier rang, au milieu) avec des membres du Groupe international de la colonne Durruti.
Lettre ouverte au caïd des Beni-Oughlis, Sidi-Aich (Constantine) :
« Imposante Seigneurie »,
Souffrez que le révolté, l’homme qui a perdu l’habitude de courber la tête sous l’outrage de vos pareils, trouble votre pesante digestion en vous importunant de sa diatribe insultante…
En Algérie, le mois du Ramadhan est l’occasion pour le pouvoir, de tout faire pour promouvoir la religion. Mais ce mois de carême semble lui poser un petit problème.
Ces derniers jours, Alger a été le théâtre d’affrontements violents entre flics et spectateurs venus assister à un match de football. Ces derniers, mécontents de voir l’équipe « nationale » se faire battre par l’équipe tunisienne, « défilent à travers les artères de la ville, agressant et détruisant tout sur leur passage. Autobus de la RSTA, et de la SNTV, vitrines, subissent la colère de ces bandes de voyous. Ce phénomène prend de l’ampleur : dès qu’arrive le vendredi, le service d’ordre est sur la brèche et les populations d’El Biar s’enferment à double tour. On signale des cas similaires à l’Est et à l’Ouest du pays, avant et après chaque match. »
Le livre récemment paru de Yasmina Nawal (Ed. La Brèche) « les femmes dans l’Islam » est à remarquer pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’il représente une des rares études marxistes de la situation des femmes en général, et ensuite parce qu’il compte parmi les analyses plus rares encore de classe de la place des femmes dans la société musulmane.
Le projet de statut général du travailleur a été définitivement adopté par l’assemblée algérienne, sans être fondamentalement modifié, comme nous le prévoyions dans un article de notre bulletin n° 23. Cette nouvelle législation vise à accroître l’exploitation des travailleurs. Elle institutionnalise notamment la liaison entre le salaire et la productivité, et elle autorise l’allongement de la durée du travail (de huit à douze heures par jour) et les licenciements individuels ou collectifs ; elle supprime les allocations familiales qui représentent une, part importante des salaires ; enfin, elle fait de la grève un crime économique dans le secteur d’Etat.
Le Congrès de l’UGTA vient de se dérouler. Et, comme il était facile de le prévoir, (voir T.I.L n° 20), la direction de l’UGTA a été largement remaniée. C’est ainsi que sur les quinze membres de la direction sortante, trois seulement ont pu conserver leur poste.
Les numéros de la « Voix du peuple », l’organe mensuel du PAGS se suivent et se rassemblent. La ligne inchangée, depuis que le PAGS a découvert, sur injonction de BREJNEV que le 19 Juin 1965 n’était plus le putsch pro-impérialiste stigmatisé par l’ORP mais le point de départ du « redressement » révolutionnaire, c’est : soutien militant au pouvoir actuel.
Article paru dans le Bulletin de liaison, organe du Comité national de défense de la révolution, n° 7, avril 1966, p. 10-12
Les problèmes majeurs qui se posent à l’humanité de notre temps sont dominés par la constatation d’une situation intolérable due à la division de notre planète en deux mondes opposés : celui de la faim et celui de l’abondance. Ce fossé, qui chaque année s’approfondit un peu plus, constitue la ligne de partage qui dresse d’une part les trois quarts du genre humain : exploités manquant du minimum vital et dont le nombre augmente vertigineusement et, d’autre part, la minorité de nantis qui concentre entre ses mains des moyens de production colossaux, des richesses fabuleuses et les leviers de commande politique.
Lettre d’Albert Camus parue dans Le Libertaire, n° 318, 5 juin 1952.
Nous sommes heureux de publier ci-dessous la réponse d’A. Camus à la série d’articles de Leval.
Paris, le 27 mai 1952.
Monsieur le rédacteur en chef,
Puisque vous me proposez de répondre aux articles de Gaston Leval, je le ferai aussi brièvement que possible. Le fin de l’étude de Leval m’en redonne d’ailleurs le goût que son début m’avait ôté. Mais je le ferai sans aucune intention de polémique. Je rends tout à fait justice aux intentions de Leval et je lui donne raison sur plusieurs points. S’il veut bien, à son tour, examiner mes arguments sans parti pris, il comprendra que je puisse dire qu’en gros je suis d’accord avec le fond de ses articles. Ils m’ont, en somme, plus instruit que contredit.
Article paru dans El Jarida n° 7, 20 septembre 1969, p. 5
Devant la colère grandissante des masses populaires, durement touchées par la dégradation constante de leurs conditions de vie, le pouvoir de Boumedienne brandit d’un côté l’arme de la répression (notamment contre notre Parti « coupable » de dévoiler le contenu réel de sa politique) et de l’autre, essaie de détourner l’attention par des manœuvres de diversions (coûteuses) : fêtes, football, festivals de folklore ou de musique.
Article paru dans PRS Info, n° 7 – Nouvelle série – 19 décembre 1977, p. 31-32
Le 30 mars 1977, les ordonnances 76 – 110 et 76 – 111 portaient à 27 ans la période pendant laquelle les Algériens sont soumis aux obligations militaires. Le texte ci-dessous relate les réactions d’appelés encore sous les drapeaux à cette date.
Le vent est à la démocratie. C’était à prévoir. On ne saigne pas quelque dix millions d’hommes pour assurer des débouchés, la maîtrise des mers et la royauté de l’industrie sans que les survivants de cette chevauchée dans le sang humain ne réclament en retour quelques compensations. On leur avait donné déjà la joie de mourir pour le droit, on leur offrira la réalité de quelques droits politiques illusoires, heureux dérivatifs à de plus substantiels besoins.
Editorial du Bulletin de liaison, organe du Comité national de défense de la révolution, n°4, décembre 1965, p. 3
Comme son illustre prédécesseur le faisait de temps à autre, Boumedienne vient de proclamer la nécessité de l’austérité. Dans son discours du 1er Novembre, il invite en effet la Nation à « comprendre qu’elle ne peut plus continuer à vivre au-dessus de ses moyens » et il exige d’elle « un comportement rigoureux d’austérité ».
Article paru dans Alarme, organe du Ferment ouvrier révolutionnaire en France, n° 23, janvier-février-mars 1984, p. 13-14
Les derniers événements de la guerre Iran-Irak ont attiré à nouveau l’attention sur ce conflit. On a « tout » dit sur son ampleur – comparable à celle de la 1ère guerre mondiale -, sur l’emploi des gaz de combat et l’envoi d’enfants à une mort certaine et obligatoire (étant « promis au paradis » ils n’ont pas le droit de revenir vivants…). Cette boucherie est montrée ici comme un spectacle lointain et étranger, joué par des fanatiques et des assassins.
Article paru dans El-Oumami, organe des communistes-léninistes algériens, n° 4, janvier 1983, p. 7-9
Introduction
Depuis l’accession de l’Algérie à l’indépendance, les masses populaires sont écartées de la vie politique, marginalisées et étouffées : la répression, l’intimidation et la terreur psychologique ont été érigées en méthodes de gouvernement. La classe dominante a trouvé dans l’ANP, seule force organisée du pays, son principal point d’appui politique.
Article signé A. paru dans Le Réveil clandestin, n° 114, juin 1945, p. 4-5
Les peuples ont été nourris pendant cinq ans de cette idée que la catastrophe était venue uniquement des menées hitlériennes, et que celles-ci jugulées, on retrouverait des temps idylliques. En fait, les chemins de roses annoncés, s’avèrent pleins d’ornières et de virages abrupts. Nous n’énumérerons pas toutes les possibilités de conflits, qui se développent à travers le monde. On ne les voit que trop éclore partout, dans la proportion de treize à la douzaine. Nous fixerons seulement notre attention aujourd’hui sur les événement d’Algérie et du Liban.
Article paru dans El Jarida, organe du Parti de la révolution socialiste, n° 12-13, mai 1972
Sauvage et baveux comme une hyène, le gangster Gobbe se jette sur Farida. La jeune femme se défend, mais son rival est trop fort. En mission secrète à Rome, au service d’El Fath, elle est tombée dans un piège des agents israéliens aidés par la C.I.A. et la Mafia. Soudain, des coups de feu claquent. Sionistes et mafiosi s’écroulent. Un athlète au regard ténébreux apparaît et libère la belle. Mourad Saber, l’agent SM 15, a une fois de plus mis l’ennemi en échec.
Article paru dans Le Réveil clandestin, n° 3, novembre 1940, p. 1-3
Notre camarade Malatesta disait qu’on n’est pas vaincu avant d’avoir une mentalité de vaincu. Avant même non seulement toute défaite, mais toute attaque, beaucoup ont aujourd’hui cette mentalité de vaincu et, bien loin de songer à une résistance, se demandent quelle concession faire à un vainqueur imaginaire.
Poème de Lucien-Ernest Juin dit E. Armand paru dans L’Anarchie, n° 247, 30 décembre 1909.
Droits, devoirs, mots retentissants, Poteaux, sinistres frontières, Qui se dressent dans tous les temps S’opposant mornes barrières A qui veut vivre librement, A qui de penser est avide, A qui cherche en son jugement Son unique règle et son guide.
Dans la comédie électorale, qui va se jouer une fois de plus, voulez-vous comme à l’ordinaire être les comparses à la suite des candidats multicolores au rôle plus ou moins important et se disputant l’honneur de se « dévouer » à la chose publique ?
Article d’Errico Malatesta paru en deux parties dans Le Réveil socialiste-anarchiste, n° 161, 24 février 1906 et n° 162, 10 mars 1906.
Cet article pourrait presque paraître un anachronisme, si la réaction socialdémocratique n’avait pas opposé à l’agitation internationale pour les huit heures un mouvement en faveur du suffrage universel. Le piétinement sur place, qui a été le résultat le plus clair de tous les pratiques et savants programmes réformistes, devait nous réserver ce beau spectacle : le socialisme à l’aube du vingtième siècle n’ayant d’autre postulat à réaliser immédiatement que celui de la bourgeoisie radicale de 1848.
La passivité des humains est bien le fait le plus incroyable qui s’offre à nos méditations. La grandeur de l’Etat nous a valu plus que l’amoindrissement, l’anéantissement de l’individu. Au rebours de ce que tous les maniaques du centralisme nous affirment, le fait d’appartenir à cette énorme entité, l’Etat, dominant et disposant à son gré des forces immenses d’un pays, a détruit et non augmenté la puissance de chaque sujet. L’individu ne sait plus être par et pour lui-même ; il ne garde que la valeur d’un instrument plus ou moins perfectionné et dont le rendement est proportionné à l’habileté et à la chance de celui qui aura à s’en servir.
On observe ces derniers temps une recrudescence des attentats racistes. Un jeune algérien a été poignardé à Bondy, des attentats ont été perpétrés contre le siège du MRAP (Mouvement contre le Racisme et l’Antisémitisme, pour la paix), contre une librairie « parallèle » à Marseille, et dernièrement rue Copernic, etc. Evidemment, ce ne sont pas là les premières manifestations de racisme en France. Ce qui est nouveau, c’est la revendication politique et publique par des groupes d’extrême droite, – comme l’ex-FANE -, des attentats qui sont commis. Seins doute à cause de la crise et du chômage jugent-ils la situation favorable pour proclamer ouvertement leur racisme, leur référence au nazisme, tout en l’accompagnant d’exactions.
Entretien avec Mustapha Ben Mohamed réalisé par Linda Ababsa et paru dans Parcours maghrébins, n° 23, décembre 1988, p. 24-25.
Garantir les libertés et répondre aux revendications du peuple.
Organisation socialiste des travailleurs
Pour une nouvelle internationale
Entretien réalisé avec Mustapha Ben Mohamed enseignant en retraite (1), de l’Organisation socialiste des travailleurs, section de la IVe Internationale (centre international de construction).
« Démocratie » signifie, en théorie, gouvernement du peuple : gouvernement de tous, à l’avantage de tous et par l’œuvre de tous. En démocratie le peuple doit pouvoir dire ce qu’il veut, nommer les exécuteurs de ses volontés, les surveiller, les révoquer à son gré.
Je ne parlerai point de la manière dont peut être combattue et abattue la tyrannie qui opprime actuellement le peuple italien. Ici nous nous proposons de faire simplement œuvre de clarification des idées et de préparation morale en vue d’un avenir, proche ou lointain, car il ne nous est pas possible de faire autre chose. Du reste, lors même que nous croirions le moment venu d’une action plus effective… nous en parlerions encore moins.
Article paru dans le Bulletin de liaison du Parti de la Révolution Socialiste, n° 12, 1er mai 1967, p. 12
Au départ, écartons l’idée selon laquelle le rassemblement, sans aucune exclusive, de l’opposition est la condition de toute marche en avant et, qu’à ce titre, il doit être recherché à N’IMPORTE QUEL PRIX. Cette notion d’OPPOSITION UNIQUE est un mythe réactionnaire de même que celle de PARTI UNIQUE. En fait, la glorification de l’unicité cherche à masquer la réalité des antagonismes de classes et à confondre les intérêts des exploiteurs et ceux des exploités dans un mouvement commun au nom d’un soi-disant intérêt national.
Article d’Errico Malatesta paru en deux parties dans Le Réveil communiste-anarchiste n° 644 du 28 juin 1924 et n° 645 du 12 juillet 1924.
Portrait of Errico Malatesta (Santa Maria Capua Vetere, 1853-Rome, 1932), Italian anarchist.
Notre ami Carlo Francesco Ansaldi s’occupe dans la Voce Repubblicana de nos discussions au sujet du proche avenir. Il exprime des aspirations et des désirs qui au fond se rapprochent et même se confondent avec les nôtres, mais il omet, me semble-t-il, ce qui pour moi est le nœud de la question, c’est-à-dire la façon dont on peut s’acheminer vers le nouvel ordre social, aussitôt les institutions en vigueur renversées, et l’origine du pouvoir constituant. N’oublions pas que dans nos débats actuels il s’agit non du point d’arrivée, sur lequel sans doute nous nous trouverons tous d’accord, y compris Ansaldi, mais des voies et moyens qui devront nous conduire à la réalisation de notre idéal.
Textes parus dans Et-Thaoura, journal révolutionnaire marxiste d’Algérie, n° 7, juillet-août 1984, p. 21-22
Entre octobre et décembre 1983, le pouvoir bourgeois a déclenché une opération d’intimidation et de répression de grande envergure : contrôles policiers musclés dans les villes, les quartiers, aux frontières…
Portrait of Errico Malatesta (Santa Maria Capua Vetere, 1853-Rome, 1932), Italian anarchist.
Sous ce titre notre ami Louis Fabbri a publié en italien un volume, dont le Libertaire avait annoncé il y a quelque temps la traduction française. Nous ne savons ce qui est advenu de ce projet, mais nous croyons qu’une lutte tenace s’impose à nous contre le bolchevisme soi disant communiste et sa prétention de vouloir monopoliser la révolution. Malgré ses persécutions criminelles et le plus éclatant démenti que les faits viennent donner chaque jour à son faux révolutionnarisme, il profite encore de l’une de ces légendes dont la vie est singulièrement dure. A nous de montrer sans relâche la douloureuse réalité.
Document publié par El-Oumami,organe des communistes-léninistes algériens,n° 8, mai 1983, p. 2
Nous reproduisons ici le tract diffusé par nos camarades en Kabylie et à Alger à l’occasion de la commémoration du troisième anniversaire de la journée du 20 avril 1980 :
Portrait of Errico Malatesta (Santa Maria Capua Vetere, 1853-Rome, 1932), Italian anarchist.
J’ai l’impression, et par ce qui paraît dans nos différents périodiques en Italie et au dehors, et par ce que les camarades nous envoient et qui en grande partie n’est pas publié soit par manque de place, soit par trop complète insuffisance de composition, j’ai l’impression, dis-je, que nous ne sommes pas encore arrivés à faire bien comprendre à tous les intentions que nous nous proposons dans cette Revue.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 784, 30 novembre 1929.
Portrait of Errico Malatesta (Santa Maria Capua Vetere, 1853-Rome, 1932), Italian anarchist.
Nos adversaires défenseurs et bénéficiaires du présent système social, justifient d’ordinaire le droit de propriété privée en disant que la propriété est condition et garantie de liberté. Et nous sommes d’accord avec eux. Ne disons-nous pas constamment que qui est pauvre est esclave ?
Article de Catherine Decouan paru dans La Gueule ouverte, n° 254, 28 mars 1979, p. 6.
Rien ne vaut les images, rien ne vaut le récit en direct. Tout ce qu’on avait pu lire dans la presse sur le soulèvement des femmes iraniennes ne m’a pas touchée autant que ce qui s’est donné à voir et à entendre dans cette salle de la Mutualité bondée où Kate Millet racontait avec un luxe de détails son séjour auprès des femmes de Téhéran. « En Iran, la lutte des femmes est en danger. C’est une lutte qui se mène constamment dans le danger, mais la chose extraordinaire, c’est qu’il s’agit du premier mouvement féministe de l’Islam. L’expérience de l’Iran est la plus émouvante que j’ai eue en tant que féministe et la plus constructive des actions en faveur de la libération, de l’égalité des droits ». Delphine Seyrig prêtait sa voix inimitable et ses connaissances linguistiques à la traduction simultanée, le visage éclairé de son inextinguible sourire (je me demande toujours comment elle fait, elle doit avoir un truc) tandis que Kate parlait, nous racontant tout, vraiment tout, mais si sympa, si humaine, si vivante.
Article de Bruno Hérail paru dans La Gueule ouverte, n° 214, 14 juin 1978, p. 9-10.
La désobéissance civile ne peut se résumer à un guide de recettes : insoumission militaire, refus de l’impôt, transports en commun gratuits, écoles nouvelles, nouveaux rapports sexuels… Il ne peut y avoir que des émergences qui ne recouvriront jamais le juteux de cette naissance sans violence. Les tentatives de chacun sont essentielles à tous.
Article de Jean-Louis Soulié paru dans La Gueule ouverte, n° 210, 17 mai 1978, p. 9-10.
Objection de conscience, refus de l’impôt, boycott, renvois de livrets militaires… chaque semaine notre hebdomadaire contient des informations touchant de près ou de loin à ce qu’il est convenu d’appeler des actes de désobéissance civile.
Durant plusieurs mois, la rubrique « Non chef ! » a permis aux lecteurs-rédacteurs d’échanger un certain nombre d’expériences personnelles dont il fallait bien un jour établir le bilan.
Aujourd’hui – et probablement dans les semaines à venir car le sujet est vaste – nous ouvrons le dossier « Désobéissance civile » avec la certitude qu’un abondant courrier ne manquera pas de nous apporter propositions ou réserves …
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